Les facteurs déclenchants de la crise d’asthme (À propos de 137 cas)

Les facteurs déclenchants de la crise d’asthme (À propos de 137 cas)

12e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2017 / Revue française d’allergologie 57 (2017) 270–276 que la valeur normale. Soixante-dix-sept pour cen...

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12e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2017 / Revue française d’allergologie 57 (2017) 270–276 que la valeur normale. Soixante-dix-sept pour cent des patients atteints de l’AIA ont un prick-test positif aux acariens. Quatre-vingt un pour cent ont une rhinite allergique. Cinquante-six pour cent des sinusites. Quatre-vingt-cinq pour cent ont un reflux gastro-œsophagien, ces taux sont aussi plus élevés que dans le groupe non sensible à l’aspirine (p < 0,05). Discussion L’AIA concerne 3 à 5 % des asthmatiques sur des données anamnestiques isolées et jusqu’à 19 % après test de provocation réaliste utilisant de l’aspirine [2]. Le test de provocation est considéré comme ayant une spécificité (100 %) identique. Conclusion Le taux de l’AIA est de 15 %. L’AIA est rencontré principalement dans les asthmes sévères, utilise les corticostéroïdes systémiques et ICS à haute dose. Le pourcentage de l’AIA ayant d’autres pathologies telles que la rhinite allergique dans le groupe sensible à l’aspirine est plus élevé que chez le groupe non sensible. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Références [1] Magnan. Allergie aux AINS. Rev Mal Respir 2006;23 [10S66–9]. [2] Devouassoux G. Intolérance à l’aspirine et mécanisme de l’hypersensibilité. Rev Fr Allergy Immunol Clin 2011;51:220–3. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.176 Pneu-09

Rechercher un syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) chez les patients ayant un asthme sévère : étude comparative B. Omarjee 1,∗ , S. Budhan 2 , A. Omarjee 3 1 Cabinet d’allergologie et exploration du sommeil, Saint-Denis, Réunion 2 Clinique OMEGA, Le Port, Réunion 3 Service de neurologie, CHU de Reims, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Omarjee) Introduction Le SAOS provoque une diminution du débit aérienne dans les voies supérieures avec pour conséquence une hypoxie et une fragmentation du sommeil. De ce fait, le SAOS peut aggraver l’asthme. Le critère principal de l’étude était de déterminer la prévalence du SAOS chez les asthmatiques suivant les critères de GINA. La qualité de vie et les comorbidités ont également été évaluées. Méthodes Au total, 314 patients asthmatiques (moyenne d’âge de 48 ans, 65 % hommes) ont bénéficié une polysomnographie ambulatoire avec un appareil WEINMANN Somnolab 2 entre janvier 2015 et septembre 2016 et le SAOS était défini par un index d’apnées-hypopnées (IAH). Résultats En limitant l’analyse des 94 patients (47 %) ayant un IAH > 15/h, nous avons mené une étude comparative entre deux groupes de patients : groupe 1 asthme sévère (AS) 14 patients (15 %) et groupe 2 asthme léger à modéré (ALM) 80 patients (85 %). Nous avons constaté une nette prédominance féminine dans le groupe 1. La consommation du tabac était plus fréquente dans le groupe AS. L’obésité est retrouvée respectivement dans 84 % groupe AS vs 42 % groupe ALM. Dans les 2 groupes, il n’y avait pas de différence dans l’expression clinique (score d’EPWORTH moyen à 15/24). Les troubles du sommeil étaient nettement plus fréquents dans le groupe AS : ronchopathie (88 % vs 52 %), somnolence diurne (62 % vs 34 %), insomnie (72 % vs 33 %), micro-éveils (82 % vs 28 %) et Rapid Eye Movement (REM) (42 % vs 21 %). L’index de désaturation moyen était 28 événements/heure dans le groupe AS vs 9/h dans le groupe ALM. Les patients de groupe 1 avaient au moins une comorbidité : HTA (73 % vs 18 %), syndrome métabolique (57 % vs 22 %), diabète (55 % vs 14 %), cardiopathies (22 % vs 3 %). Discussion L’existence d’un SAOS est un facteur indépendant de mauvais contrôle d’un asthme sévère de l’adulte. Chez les patients dont l’asthme n’est pas contrôlé par le traitement médicamenteux, la présence d’un SAOS doit être recherchée et traitée par ventilation mécanique type CPAP dont plusieurs publications ont montré l’éfficacité. Conclusion Cette étude confirme la prévalence du SAOS chez les asthmatiques sévères, donc un enregistrement du sommeil est vivement souhaitable pour un contrôle optimal.

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.177 Pneu-10

Évaluation du contrôle de l’asthme en consultation pneumo-allergologique à Niamey A. Gagara Issoufou Madougou 1,∗ , M.M. Assao Neino 1 , S. Lawan Ibrahim 1 , T. Hamidou 2 , M. Boukari 3 , A. Ibrahima Kaka 4 , D.A. Maizoumbou 4 1 Service de pneumo-phtisiologie, Niamey, Niger 2 Service dermato-allergologie, Niamey, Niger 3 Service pneumo-phtisiologie, Lomé, Togo 4 Clinique médicale Lacouroussou, Niamey, Niger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Gagara Issoufou Madougou) Introduction L’asthme constitue un sérieux problème de santé publique à travers le monde et sa prise en charge vise à obtenir un contrôle optimal. L’objectif de notre étude est d’évaluer les niveaux de contrôle de l’asthme et de déterminer les facteurs liés au mauvais contrôle de l’asthme à Niamey. Méthodes Il s’agissait d’une étude transversale descriptive allant du 1er avril au 30 septembre 2016. Elle avait concerné les patients asthmatiques sous traitement de fond depuis un mois et suivis en consultation pneumo-allergologique. Un questionnaire basé sur les recommandations GINA 2015 avait été utilisé. Résultats Sur les 142 patients inclus 80, soit 56,3 %, étaient des femmes. Les enfants de moins de 15 ans représentent 72 % et les adultes 28 %. Les comorbidités les plus associées étaient la rhinite allergique 61,3 %, le reflux gastro-œsophagien (RGO) 45,8 % et l’obésité 12,7 %. L’asthme était contrôlé chez 41,5 % des patients, partiellement contrôlé 43 % et non contrôlé 15,5 %. Les facteurs liés au mauvais contrôle de l’asthme étaient respectivement la mauvaise éducation thérapeutique, la rhinite allergique et le RGO. Conclusion Plus de la moitié des patients avait un contrôle de l’asthme non satisfaisant. Cependant, l’accent doit être mis sur la prise ne charge des comorbidités et une bonne éducation thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.178 Pneu-11

Les facteurs déclenchants de la crise d’asthme (À propos de 137 cas)

L. Berny ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Berny) Introduction La crise d’asthme représente un motif fréquent de consultation et une cause importante de mortalité des patients asthmatiques. L’éducation des patients repose essentiellement sur l’éviction des facteurs déclenchant des crises, constituant ainsi un pallier primordial de la prise en charge. Méthodes Étude rétrospective portant sur 137 patients hospitalisés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier 2006 et février 2014. Résultats Il s’agit de 80 femmes et 57 hommes dont la moyenne d’âge est de 31,5 ans (14–77 ans). La majorité des patients (78 %) étaient de bas niveau socio-économique. L’atopie personnelle était notée dans 91 % des cas et l’atopie familiale dans 64 %. Le tabagisme était retrouvé dans 10 % des cas. La majorité des patients étaient connus asthmatiques depuis plus de 10 ans. L’asthme était persistant sévère dans 33,4 %, persistant modéré dans 33,7 %, persistant léger dans 17 % et intermittent dans 16 % avec une mauvaise observance thérapeutique dans 81 %. Les facteurs déclenchant de l’exacerbation étaient dominés par : l’exposition aux allergènes dans 67 %, l’effort physique dans 60,5 %, le changement de climat dans 66,4 % et la surinfection bronchique dans 44 %. Le facteur psychique était noté dans 61,8 % (stress dans 45 %, conflit familial dans 25 %, rire et pleure dans 7,5 % chacun), le facteur endocrinien dans 24,4 % (grossesse et menstruation dans 6,9 % chacune, ménopause dans 2 %, l’accouchement dans

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0,7 %), la prise médicamenteuse (AINS et bêtabloqueurs) dans 8,6 % et la prise alimentaire dans 10,5 %, l’acidocétose diabétique et le pneumothorax spontané dans 0,7 % chacun. Afin d’améliorer la prise en charge et réduire la fréquence des crises d’asthme, une éducation des patients est élémentaire notamment l’éviction des facteurs déclenchants. Conclusion À travers cette étude, nous remarquons que le facteur déclenchant de la crise d’asthme est dans la majorité des cas allergiques, et on souligne l’intérêt de l’éducation des patients en matière d’éviction des facteurs déclenchants surtout que le pourcentage des hospitalisations évitables est important. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.179 Pneu-12

Asthme professionnel chez la femme : quelles particularités ?

S. El Guedri ∗ , O. El Maalel , A. Gaddour , M. Maoua , I. Kacem , W. Boughattas , H. Kalboussi , S. Chatti , N. Mrizek Service de médecine du travail et pathologies professionnelles, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. El Guedri) Introduction L’asthme professionnel (AP) occupe une place avancée dans la liste des maladies professionnelles indemnisables en Tunisie et admet des caractéristiques spécifiques pour chaque genre. Méthodes Étude rétrospective portant sur les dossiers des malades consultant au service de médecine du travail du CHU Farhat Hached de Sousse pour AP durant une période de 5 ans (de 2011 à 2015). Résultats Au total, 151 dossiers étaient colligés avec une prédominance féminine (61,6 % des cas). L’âge moyen était de 40 ± 8,3 ans (p = 0,4). Les femmes étaient couturières dans 57 % des cas alors que les hommes étaient essentiellement des ouvriers en peinture (13,8 %). Seuls les hommes étaient tabagiques (36,2 % d’entre eux). Chez les femmes, les symptômes étaient à type de gêne respiratoire chez 21,5 %, ou de dyspnée expiratoire avec sifflements thoraciques (11,8 %). Chez les hommes, les plaintes étaient à type de gêne respiratoire isolée (10,3 %), associée à une toux ou à des sifflements thoraciques (10,3 % chacun). L’EFR était en faveur d’un syndrome obstructif dans la majorité des cas plus sévère chez les hommes (p = 0,01). Une HRB était observée chez 32,7 % des hommes et 44,1 % des femmes (p = 0,2). La majorité des femmes avaient une rhinite associée à l’asthme (67,3 %) alors que ce taux était plus faible chez les hommes (47,4 %) (p = 0,12). La déclaration en maladie professionnelle était faite pour 84,6 % des femmes et ce au titre du tableau 53 relatif aux poussières textiles végétales (74,2 % des cas). Pour les hommes, cette déclaration était faite dans 66 % des cas et ce au titre du tableau 56 relatif aux céréales et farines (25,8 %) ou du tableau 42 relatif aux isocyanates organiques (19,4 %). Discussion Les caractéristiques de l’AP s’avèrent, selon notre étude, différentes selon le genre en terme de sévérité. Un ensemble de facteurs pourraient expliquer cette différence surtout les facteurs hormonaux et les secteurs d’activité [1]. Conclusion Les spécificités de l’AP selon le genre justifient des études prospectives afin d’en identifier les causes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Référence [1] Ameille J, et al. En France, les principales causes d’asthme professionnel restent la farine, les isocyanates, le latex et les persulfates. Rev Mal Respir 2004;21:577. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.180 Pneu-13

Caractéristiques cliniques du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) chez les sujets asthmatiques

Y. Ouahchi ∗ , M. Mjid ∗ , S. Toujani , A. Hedhli , J. Cherif , M. Beji

Service de pneumologie, faculté de médecine de Tunis, université Tunis El Manar, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteurs correspondants. Adresses e-mail : [email protected] (Y. Ouahchi), mjid [email protected] (M. Mjid) Introduction Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) peut être associé à d’autres affections respiratoires, notamment la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et le syndrome obésité hypoventilation (SOH). L’asthme peut aussi être associé au SAHOS. En effet, l’obésité pourrait constituer un facteur étiologique commun. Le but de notre travail était de déterminer la prévalence de l’asthme chez des patients atteints de SAHOS et de préciser les caractéristiques cliniques du SAHOS associé à un asthme. Méthodes Au total, 158 sujets suspects de SAHOS ont été explorés dans le service de pneumologie (CHU La Rabta, Tunis). Ils ont bénéficié d’un interrogatoire, un examen clinique et une polygraphie ventilatoire. Nous avons déterminé la prévalence de l’asthme chez les sujets atteints de SAHOS et nous avons déterminé les caractéristiques cliniques du SAHOS associé à un asthme (symptômes nocturnes et diurnes). Résultats Le diagnostic de SAHOS a été mis en évidence chez 107 sujets (IAH ≥ 5). La prévalence de l’asthme était de 7,47 % chez les sujets atteints de SAHOS (IMC moyen = 36,22 ± 6,88 kg/m2 ) et de 9,8 % chez les sujets non atteints de SAHOS (IMC moyen = 32,59 ± 6,5 kg/m2 ). Chez les sujets asthmatiques atteints de SAHOS, les pauses respiratoires nocturnes, le ronflement, la nycturie et la somnolence diurne excessive étaient présents respectivement dans 87,5 %, 100 %, 75 % et 87,5 % des cas. Discussion Selon les chiffres de prévalence, il semble qu’il n’existe pas des liens de causalité entre le SAHOS et l’asthme. Bien que l’asthme est une affection dont la présentation clinique est extrêmement variable, les signes cliniques majeurs du SAHOS semblent souvent présents et facilement distinguables en cas d’association asthme–SAHOS. Les données de notre travail incitent à rechercher un asthme chez tout patient asthmatique obèse et ronfleur. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.181 Pneu-14

Perception des médecins de soins primaires et prise en charge de l’asthme dans 6 pays : enquête mondiale de l’asthme auprès des médecins « GAPS » (The Global Asthma Physician Survey) C. Raherison 1,∗ , D. Hinds 2,∗ , K.R. Chapman 3 , P. Piazza 4 , M. Gibbs 5 , K. Gaalswyk 6 , T. Greulich 7 , J. Lin 8 , D. Kourtney 2 1 Université de Bordeaux, Bordeaux, France 2 Real World Evidence, GlaxoSmithKline, Collegeville, Pennsylvanie, États-Unis 3 Université de Toronto, Toronto, Canada 4 Five Dock Family Medical Practice, Five Dock, Australie 5 Global Respiratory FranchiseGlaxoSmithKline, Brentford, Royaume-Uni 6 Abt SRBI, Silver Spring, Maryland, États-Unis 7 Philipps-Universtät, Marburg, Allemagne 8 China-Japan Friendship Hospital, Beijing, Chine ∗ Auteurs correspondants. Adresses e-mail : [email protected] (C. Raherison), [email protected] (D. Hinds) Introduction Les recommandations de l’asthme incluent la possibilité de prescrire une association fixe (CSI/LABA) à la fois comme traitement de fond et de secours (Single Maintenance And Rescue Therapy [SMART]) pour les patients nécessitant de faibles doses de CSI/LABA. GAPS a pour objectif de décrire la perception des médecins et leurs attitudes sur la prise en charge de l’asthme dans 6 pays. Méthodes Au total, 1809 médecins voyant ≥ 4 adultes asthmatiques par mois en Australie, Japon, Chine, Canada, France et Allemagne ont été interrogés (≈ 300 par pays) à partir d’échantillons aléatoires et ont répondu à des question-