Les facteurs pronostiques du mélanome ne permettent pas de prédire avec précision le statut histologique ganglionnaire : étude de cohorte de 612 patients

Les facteurs pronostiques du mélanome ne permettent pas de prédire avec précision le statut histologique ganglionnaire : étude de cohorte de 612 patients

B114 tissulaires obtenues à partir de NCG par rapport à celles obtenues à partir de NCNG. Les mélanocytes BrdU+ présents au sein du néoépiderme présen...

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B114 tissulaires obtenues à partir de NCG par rapport à celles obtenues à partir de NCNG. Les mélanocytes BrdU+ présents au sein du néoépiderme présentaient une architecture en thèques comparable à celle du nævus initial. In vitro, les NC de grande taille contiennent une sous-population cellulaire capable de former des sphères. Les sphères issues de NC étaient moins fréquentes et moins compactes que celles obtenues à partir d’une lignée cellulaire de mélanome humain. Conclusion.— Certains sous-types de cellules næviques possèdent les caractéristiques de cellules initiatrices et se comportent différemment de cellules obtenues à partir de mélanome in vivo. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.142 CO142

Communication médecins—malades : la situation particulière des consultations d’annonce de mélanome F. Brigant a,∗ , P. Rouby b , C. Mateus c , E. Routier c , M. Thomas c , L. Maksimovic c , C. Charles b , C. Robert c a Dermatologie, CHU, Amiens, France b Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France c Dermatologie, institut Gustave-Roussy, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Consultation d’annonce ; Mélanome ; Relation médecin—malade Introduction.— Les consultations d’annonce de mélanome, sont des situations où la communication médecin—malade est souvent délicate, voire difficile. Or, les médecins sont peu formés à cette tâche, lors de leurs études. Notre travail avait donc pour objectif de cerner les principales difficultés rencontrées par les praticiens, à partir de l’expérience d’une formation en communication. Matériel et méthodes.— Les médecins de dermato-oncologie de l’institut Gustave-Roussy ont participé à un programme de formation en communication. Dans un premier temps, ils ont été filmés lors de consultations avec des patients atteints de mélanome. Ils ont répondu à deux types de questionnaires : des questionnaires généraux sur leurs compétences en communication, et des questionnaires ciblant une consultation en particulier. Deux situations ont été distinguées, celles où le patient était seul, et celles où il était accompagné d’un proche. Les médecins ont participé ensuite à une formation en communication, théorique et pratique. Afin d’évaluer l’impact de ce programme, les mêmes questionnaires ont été réalisés de nouveau à distance de la formation. Résultats.— Soixante-dix-huit consultations ont été évaluées par les six dermatologues du service (39 où le patient était accompagné d’un proche, et 39 où il était seul). Trois situations ont été identifiées, jugées particulièrement difficiles : les consultations d’annonce de mélanome à un stade opérable (n = 31), les annonces de maladies métastatiques (n = 35), et les consultations d’entrée en phase palliative (n = 12). Les difficultés en termes de communication semblent particulièrement présentes lors des consultations d’annonce d’arrêt des traitements curatifs. Paradoxalement, la situation où les praticiens semblent le plus en confiance, est celle d’annonce de maladie métastatique. Les difficultés de communication semblent plus importantes en présence d’un proche que lorsque le patient est seul (p < 0,001). Une formation en communication, théorique et pratique, fondée sur l’interactivité par les mises en situation et l’analyse à posteriori de consultations filmées, semblent être bénéfique aux médecins dans leur pratique. En effet, les scores des questionnaires effectués à distance, sont améliorés de fac ¸on statistiquement significative (p < 0,05), notamment pour les situations en présence d’un tiers. Conclusion.— Notre étude montre que les situations d’annonce de mélanome sont difficiles pour les médecins, notamment en cas

JDP 2012 d’annonce de prise en charge palliative, et, particulièrement, en présence d’un proche. Une formation en communication parait efficace pour améliorer les ressentis des dermatologues concernant la qualité de la relation avec leurs patients. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.143 CO143

Les facteurs pronostiques du mélanome ne permettent pas de prédire avec précision le statut histologique ganglionnaire : étude de cohorte de 612 patients C. Munsch a,∗ , V. Lauwers-Cances b , C. Gentil b , L. Lamant c , P. Rochaix d , C. Chevreau e , I. Garrido f , R. Lopez g , R. Viraben h , C. Paul a , N. Meyer a a Dermatologie, CHU de Toulouse-Larrey, Toulouse, France b Unité de soutien méthodologique, CHU de Toulouse, Toulouse, France c Anatomie-pathologique, CHU de Toulouse-Purpan, Toulouse, France d Anatomie-pathologique, France e Oncologie médicale, institut Claudius-Regaud, France f Chirurgie plastique, CHU de Toulouse-Rangueil, Toulouse, France g Chirurgie maxillofaciale, CHU de Toulouse-Purpan, Toulouse, France h Dermatologie et médecine sociale, CHU de Toulouse-La Grave, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Ganglion sentinelle ; Mélanome ; Pronostic Introduction.— Les facteurs pronostiques classiques du mélanome sont l’épaisseur selon Breslow, l’index mitotique, l’ulcération et le statut histologique ganglionnaire. Leur évaluation requiert une procédure de ganglion sentinelle (GS) qui n’est pas un standard. Les nouveaux traitements nécessitent une stadification précise du patient. Patients et méthodes.— Les patients avec GS pour mélanome entre 1998 et 2010 ont été analysés. Le GS était réalisé pour : Breslow ≥ 1 mm et/ou Clark > III et/ou ulcération et/ou régression. L’index mitotique n’a pas été évalué (validé en 2009 — AJCC). Un modèle multivarié par régression logistique ascendante, incluant toutes les données pour lesquelles la valeur de p était ≥ 0,25 a été construit. La valeur d’entrée était celle présentant la plus grande valeur d’aire sous la courbe (AUC). L’intervalle de confiance à 95 % (IC95 %) de l’AUC a été évalué par bootstrap (5000 itérations) pour éliminer le biais d’optimisme. Résultats.— Six cent douze patients (âge médian 56 ans, 54 % hommes). Cinquante-neuf pour cent de SSM, Breslow médian : 1,75 mm [IQR : 1,1—3,0], localisation préférentielle sur le tronc (39 %), régression : 22 %, ulcération : 25 %, Clark > III : 48 %. 31 % présentaient un GS métastatique. Valeur d’entrée : Breslow (AUC : 0,57 [0,54—0,6]). Modèle final obtenu après ajout de l’indice de Clark et de l’ulcération ; AUC = 0,66 [IC 95 % : 0,62—0,71], aucune autre variable n’améliorait la valeur prédictive du modèle. Les interactions entre Breslow, Clark et ulcération n’étaient pas significatives. Conclusion.— La capacité de notre modèle à discriminer correctement un patient avec GS métastatique et un patient négatif choisi au hasard est de 66 %. Sa valeur prédictive est principalement négative. L’index mitotique n’a pas été évalué, nous ne pouvons pas exclure une sous-évaluation de la valeur prédictive de notre modèle. Il est nécessaire de définir de nouveaux critères d’évaluation. La recherche de biomarqueurs est nécessaire.

Communications orales Déclaration d’intérêts.— C. Munsch : aucun, V. Lauwers-Cances : aucun, C. Gentil : aucun, L. Lamant : aucun, P. Rochaix : aucun, C. Chevreau : aucun, I. Garrido : aucun, R. Lopez : aucun, R. Viraben : aucun, C. Paul : consultant pour Janssen, Shering-plough, Pfizer, N. Meyer : consultant pour Amgen, Pfizer. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.144 CO144

Étude de l’incidence du profil mutationnel des mélanomes sur la survie globale chez des patients avec un mélanome stade IV P. Schneider a,∗ , R. Porcher b , C. Pagès a , I. Sidina b , L. da Meda b , M. Battistella c , M. Viguier a , N. Basset-Seguin a , M. Bagot a , S. Mourah b , C. Lebbe a a Dermatologie, France b Hôpital Saint-Louis, France c Anatomie-pathologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : BRAF ; cKIT ; Mélanome ; NRAS ; Pronostic Introduction.— La mise en évidence d’altérations moléculaires dans le mélanome a permis d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et permettra peut être d’identifier des marqueurs pronostiques moléculaires dans les classifications futures. Le rôle pronostique des mutations BRAF V600E, NRAS et cKIT, isolées respectivement chez 40, 18 et 1 % des patients atteints de mélanome est controversé. L’objectif de notre étude était de corréler le profil mutationnel du mélanome stade IV à son pronostic. Patients et méthodes.— Étude rétrospective monocentrique colligeant tous les patients (pts) suivis, entre janvier 2010-génotypage systématique BRAF, NRAS, cKIT (porteur de mélanome muqueux, acrolentigineux, chroniquement exposé au soleil) dans notre centre à partir de cette date- et mai 2012, pour les mélanomes stade IV AJCC. Les principaux critères analysés sont la prévalence des mutations et la médiane de survie globale (SG) selon le génotype et les traitements (inhibiteurs de BRAF et anti-Mek). Résultats.— Cent soixante-huit pts étaient évalués, l’âge moyen était de 62 ans et le sex ratio H/F de 1,2. Le délai médian entre le diagnostic initial et le stade IV était de 36 mois (0—250). Une mutation BRAF V600 était identifiée pour 66 pts (39 %), NRAS pour 31 (19 %), cKIT pour 9 (5 %), WT pour 51 (30 %). Une double mutation BRAF et NRAS était présente pour quatre pts (2 %), et indéterminé pour sept (4 %) et étaient exclus. L’analyse de survie n’a été réalisée que pour les patients avec une mutation unique ou WT, et avec un génotypage au plus tard six mois après la date de stade IV, soit 127 pts afin d’éviter des biais. La médiane de SG était : BRAF : 12,3 mois (7,9—15,7) NRAS : 19,0 mois (10,7—NR) cKIT : 19,1 mois (7,5—NR) WT : 14,2 mois (7,9—NR). Il n’y avait donc pas de différence de survie selon le profil mutationnel. Conclusion.— La fréquence des mutations BRAF, NRAS et cKIT mise en évidence est en accord avec les données de la littérature. Cette étude ne confirme pas le rôle péjoratif de BRAF ni de RAS chez les patients avec un mélanome métastatique récemment mis en évidence par certains dans la littérature. L’influence pronostique des nouvelles thérapeutiques est en cours d’évaluation. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.145

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Dermatologie pédiatrique CO145

Étude Resopsocar : le début d’un psoriasis dans l’enfance n’influence pas la fréquence des facteurs de risque cardiovasculaire à l’âge adulte E. Mahé a,∗ , F. Maccari b , A. Beauchet c , M. Lahfa d , H. Barthélémy e , Z. Reguiai f , E. Estève g , N. Beneton h , H. Maillard h , G. Chaby i , M. Ruer-Mullard j , H.-G. Steiner k , C. Pauwels l , M. Avenel-Audran m , C. Goujon-Henry n , V. Descamps o , E. Begon p , M.-L. Sigal a , GEM RESOPSO a CH Argenteuil, Argenteuil, France b HIA Bégin, Saint-Mandé, France c CHU Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France d Dermatologie, CHU Larrey, Toulouse e CH d’Auxerres, Auxerres, France f CHU de Reims, Reims, France g Dermatologie, CHR, Orléans h CH Le Mans, Le Mans, France i CHU d’Amiens, Amiens, France j Martigues, France k Vienne, France l CHI Poissy/Saint-Germain-en-Laye, Saint-Germain-en-Laye, France m CHU d’Angers, Angers, France n CHU de Lyon, Lyon, France o CHU Bichat, Paris, France p CH de Pontoise, Pontoise, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Comorbidités cardiovasculaires ; Enfant ; Psoriasis Introduction.— L’association entre psoriasis et comorbidités cardiovasculaires et métaboliques est actuellement discutée. Les études sur le lien entre psoriasis de l’enfant et facteurs de risque cardiovasculaire sont rares et contradictoires. L’objectif de l’étude était d’analyser le lien possible entre un début dans l’enfance du psoriasis et la survenue à l’âge adulte de facteurs de comorbidités cardiovasculaires. Patients et méthodes.— Étude transversale dans 29 centres franc ¸ais, membres du GEM Resopso. Inclusions consécutives du octobre 2006 au 31 octobre 2011. Tous les adultes atteints de psoriasis étaient inclus dans l’étude. Les critères analysés étaient : l’âge de début, les caractéristiques et les traitements du psoriasis, les comorbidités cardiovasculaires et métaboliques associées. Des analyses univariées et multivariées ont été réalisées. Résultats.— Deux mille deux ent un patients ont été inclus (H : 56 % ; âge moy. : 48,7 ± 15,5 ans. L’âge moy. de début du psoriasis était de 31,1 ± 7,4 ans. Un début dans l’enfance était rapporté par 24,8 % des patients. Quarante pour cent des patients avaient un antécédent familial de psoriasis, 78,9 % un psoriasis en plaques, et 21,5 % un rhumatisme. En analyse univariée, les comorbidités cardiovasculaires et métaboliques étaient plus fréquentes en cas de début tardif (p < 0,0001) à l’exception du tabagisme, plus fréquent en cas de début précoce (p = 0,003). La durée de la maladie n’influenc ¸ait aucun paramètre. En analyse multivariée étaient associés à un sur-risque de comorbidités : l’âge à l’inclusion (pour toutes les comorbidités), le sexe (HTA, tabac), et la sévérité du psoriasis (obésité). Discussion.— Peu de données sont disponibles sur le lien entre psoriasis dans l’enfance et facteurs de risque cardiovasculaire à l’âge adulte. Si nous confirmons que le poids n’est pas modifié par l’âge de début du psoriasis, nous montrons que ni l’âge de début, ni la durée d’évolution du psoriasis n’influencent la fréquence des comorbidités. Conclusion.— Ces résultats ont un impact direct sur le message transmis aux parents d’enfants psoriasiques la prise en charge glo-