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Les Français fâchés avec la recherche clinique ? Quel est l’avis des Français sur les essais des médicaments, conduits par les laboratoires pharmaceutiques avant autorisation de commercialisation ? Pour l’Institut Lilly, l’IFOP a posé la question à un échantillon représentatif de Français de 18 ans et plus, en novembre 2009 et janvier 2010. Voici leurs principales réponses. (sic). Paradoxe, alors que 75 % les estiment suffisamment encadrés, et qui explique sans doute que 46 % seulement des interrogés se disent prêts à y participer personnellement. Et 50 % estiment que pour améliorer leur connaissance sur les essais cliniques, on doit évoquer les risques encourus par les patients. Pour 70 %, il est interdit aux enfants et aux adolescents de participer à un essai clinique, leur organisme réagit différemment de celui d’un adulte, mais il est important de pouvoir évaluer un médicament sur cette population, avec une dose et une administration adaptées. Le consentement des parents est requis, et celui de l’enfant, s’il est en mesure de comprendre. Mais 22 % seulement savent que la durée moyenne des essais d’un médicament est de 10 ans. L’opinion publique sous-estime la durée de la recherche clinique : en moyenne 10 ans entre le début des essais chez des volontaires sains et la commercialisation du nouveau médicament. D’où le coût, de la recherche fondamentale à la clinique :
environ 800 millions d’euros par molécule. Pour 72 %, les essais cliniques devraient faire l’objet de campagnes de sensibilisation du grand public. Un chiffre qui corrobore l’utilité perçue des essais cliniques dans le grand public. Enfin, 59 % des interviewés se tourneraient en priorité vers leur médecin pour s’informer sur la recherche clinique. Un résultat qui démontre la légitimité du médecin référent. Deuxième source d’information citée comme prioritaire, mais seulement par 11 % des Français : l’internet. Le laboratoire Lilly rappelle qu’il mène environ 80 essais cliniques par an en France. Créé par Lilly France en 1990, l’Institut Lilly a notamment pour objectif de soutenir la recherche clinique : évaluation initiale des médicaments, évaluation de nouvelles indications (éventuelle extension d’AMM), une évaluation de l’utilité d’association de médicaments… ■■ J.-M. M. Source : Institut Lilly. Lien : www.larecherchecliniqueetvous.com.
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Pour 94 %, les essais cliniques sont indispensables pour garantir la fiabilité des médicaments. Leur utilité pour le développement de nouveaux médicaments est perçue par la quasi-totalité des répondants. La fiabilité recouvre les notions complémentaires d’efficacité, de tolérance et de posologie utile, évaluées lors des essais. Pour 90 %, les essais cliniques constituent la chance pour les malades de bénéficier de traitements innovants. L’opinion publique est bien consciente du lien entre recherche clinique et innovation. Participer à un essai clinique, c’est bénéficier en priorité d’un traitement innovant. A 77 %, ils savent qu’un essai clinique est contrôlé par les pouvoirs publics avant, pendant et après et 75 % les estiment suffisamment encadrés : AFSSAPS et Comité de protection des personnes (CPP) qui doit donner son autorisation avant démarrage d’un essai. Pour 61 %, les essais cliniques comportent trop de risques pour les patients
REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - JUILLET-AOÛT 2010 - N°424 //
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