Les impacts d’un trouble du comportement alimentaire maternel sur le foetus et l’enfant en bas-âge

Les impacts d’un trouble du comportement alimentaire maternel sur le foetus et l’enfant en bas-âge

Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 32 (2018) 231–338 Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts. Les auteurs déclarent ne pas avoi...

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Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 32 (2018) 231–338

Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.207

Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

331

Les auteurs déclarent ne pas avoir

https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.208

P292

P293

Les impacts d’un trouble du comportement alimentaire maternel sur le foetus et l’enfant en bas-âge

Associations entre les consommations alimentaires et la composition du microbiote intestinal au sein d’une population d’adultes franc¸ais en bonne santé

K.C. Guerdat ∗ , M. Othenin-Girard , I. Carrard Filière nutrition et diététique, Haute école de santé, HES-SO, Genève, Suisse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K.C. Guerdat) Introduction et but de l’étude À cause de la fréquente association entre aménorrhée et anorexie mentale (AM) ou boulimie (B), le risque de grossesses non-planifiées chez ces patientes est bien présent. La prévalence de TCA lors d’une grossesse est estimée à 3 %, cependant, ils seraient souvent sous-diagnostiqués et par conséquent pris en charge de manière insuffisante. La littérature met en avant un risque élevé de complications maternofœtales liées aux TCA mais les études sont rares. Le but de cette étude était de déterminer si l’AM et la B maternelles avaient un impact sur le taux de prématurité, le poids de naissance et la circonférence crânienne du nouveau-né ainsi que sur le développement staturo-pondéral du fœtus à l’enfant en bas-âge. Un second objectif était d’évaluer si les conséquences potentielles pouvaient être mises en lien avec les carences ou la psychopathologie dues au TCA. Matériel et méthodes Afin d’obtenir une vision globale de la littérature sur cette thématique, une revue systématique de littérature a été réalisée à partir des bases de données Pubmed et Cinahl en sélectionnant uniquement les études de cohortes datant des dix dernières années. Résultats et analyse statistique Dix études ont pu être sélectionnées. Six d’entre elles avaient évalué la prématurité et indiquaient un risque plus élevé chez les mères atteintes d’AM ou de B. Six études mettaient en avant un risque de poids de naissance inférieur à la normale chez les nouveau-nés de femmes souffrant de B et de fac¸on plus importante encore chez ceux de mères souffrant d’AM. Trois études ont trouvé que la circonférence crânienne des nouveau-nés de femmes atteintes d’AM ou de B était inférieure à celle des nouveau-nés de mères en santé. Huit études ont étudié l’évolution staturo-pondérale de la progéniture de mères souffrant de TCA et mettaient en lumière une croissance intra-utérine restreinte chez les fœtus de mères atteintes d’AM et une courbe staturo-pondérale significativement différente pour les enfants de mères atteintes de TCA en comparaison de celle des enfants de mères en santé. Des carences alimentaires maternelles pourraient être en lien avec le risque de prématurité. La circonférence crânienne ainsi que le faible poids de naissance seraient également en lien avec l’état nutritionnel mais aussi avec le stress et les émotions négatives de la mère. La croissance fœtale réduite pourrait être le fruit d’une perturbation de la balance métabolique de la mère. La croissance staturo-pondérale de l’enfant dépend de plus nombreux facteurs contextuels. Conclusion Cette étude démontre qu’un dépistage et une prise en charge spécialisés, multidisciplinaires et périconceptionnels des femmes atteintes de TCA sont essentiels afin de diminuer les risques de complications. Le diététicien détient une place importante et de multiples rôles dans la prise en charge, tant au niveau du dépistage, de la supplémentation, que de la prise en charge de certains aspects de la psychopathologie et du suivi à long terme. Bien que la littérature se soit développée au cours des dernières années, elle demeure insuffisante et nécessite des études rigoureuses pour mieux comprendre l’implication périconceptionnelle des TCA et leurs mécanismes d’influence.

V. Partula 1,2,∗ , S. Mondot 3 , M. Torres 4 , E. Kesse-Guyot 1 , M. Deschasaux 1 , P. Latino-Martel 1 , P. Galan 1 , S. Hercberg 1,5 , L. Quintana-Murci 6 , M. Albert 7 , D. Duffy 7 , M. Touvier 1 , Consortium Milieu Intérieur 1 Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle, Inserm U1153/Inra U1125/CNAM/université Paris-XIII Nord, Bobigny 2 Université Paris-VII Diderot, Sorbonne-Paris-Cité, Paris 3 Institut MICALIS, Inra/AgroParisTech, Jouy-en-Josas 4 Équipe de surveillance en épidémiologie nutritionnelle, Santé publique France/Université Paris-XIII Nord/CRESS 5 Département de Santé publique, hôpital Avicenne, Bobigny 6 Human Evolutionary Genetics laboratory, CNRS URA3012/Institut Pasteur 7 Immunobiology of Dendritic Cells laboratory, Inserm U1223/Institut Pasteur, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Partula) Introduction et but de l’étude Le microbiote intestinal joue un rôle important dans le fonctionnement de l’organisme et ses déséquilibres sont liés à de nombreuses pathologies. Il apparaît donc comme une nouvelle cible thérapeutique potentielle. De plus en plus d’études tentent donc de mettre en évidence des facteurs influenc¸ant sa composition ou son activité. Parmi les facteurs modifiables, l’alimentation semble être un contributeur important. L’objectif de cette étude est de caractériser les relations entre alimentation et composition du microbiote intestinal au sein d’une population d’adultes en bonne santé. Matériel et méthodes Cette étude a été menée sur 862 individus en bonne santé de la population Consortium Milieu Intérieur. Des données alimentaires ont été collectées via un questionnaire de fréquence alimentaire. La composition du microbiote intestinal a été déterminée dans les selles par séquenc¸age du gène codant pour l’ARN ribosomique 16S. Les indices d’␣-diversité (diversité : Div ; richesse observée : Sobs) et la matrice de ␤-diversité (distance de Bray-Curtis) ont été déterminés. Les corrélations de Spearman ont été calculées entre chacune des variables alimentaires et les indices d’␣-diversité. Les associations entre les variables alimentaires et la matrice de ␤-diversité ont été calculées par PERMANOVA ajustées sur l’IMC, le sexe, l’âge et le statut tabagique. Une correction de Benjamini–Hochberg (False Discovery Rate de 10 %) a été appliquée. Résultats et analyse statistique Les corrélations de Spearman montrent que 9 (respectivement 6) facteurs sont significativement associés à l’indice Div (respectivement Sobs). Ainsi, Div augmente avec la consommation de poisson, œufs, fruits crus et diminue avec la consommation de viande, viennoiseries, produits frits, plats cuisinés, desserts et sodas (r de Spearman compris entre −0,15 et 0,13) ; et Sobs augmente avec la consommation de poisson et fruits crus et diminue avec la consommation de charcuterie, produits frits, plats cuisinés et sodas (r de Spearman compris entre −0,17 et 0,13). Les PERMANOVA montrent que 3 facteurs sont significativement associés à la ␤-diversité. Les consommations de produits laitiers (hors fromages), fruits crus et légumes crus expliquent ainsi 0,577 % de la variation de la composition globale. Conclusion Cette étude suggère l’existence d’associations entre les consommations alimentaires et différents indicateurs de la composition du microbiote intestinal au sein d’une population