S324
JDP 2014
de transformation maligne). Ce n’est pas confirmé dans notre série mais nous manquons de recul. Conclusion La TEP-FDG couplée à la microbiopsie, en cas de ratio T/F > 1,5, permet d’obtenir une VP de MPNST de 100 % et une VP négative de 99 %. Cette association est une stratégie performante, peu invasive et fiable dans le diagnostic de MPNST chez les patients NF1. Mots clés Neurofibromatose de type 1 ; Neurofibrosarcome ; Pet-scan Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Conclusion Les MC sont le mode de présentation initial d’un cancer dans 62 % dans notre série. En général, la survie s’est avérée inférieure à 12 mois. Mots clés Cancer primitif ; Étude rétrospective ; Métastase cutanée Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.227
Dépistage des cancers cutanés en médecine générale : analyse des pratiques, des besoins et des difficultés rencontrées夽
P028
Les métastases cutanées des cancers profonds : une revue de 27 ans夽 G. Amani , A. Gharbi ∗ , S. Mokni , I. Zaraa , S. Trojett , D. El Ech , M. Mokni , Sondes TROJJET Dermatologie, hôpital la rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction Les métastases cutanées (MC) représentent une localisation secondaire peu fréquente des cancers profonds. Elles représentent 0,6 à 10 % des métastases des tumeurs solides. Nous en rapportons une série de 26 cas. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective de 26 cas de MC de cancers profonds du service de dermatologie de l’hôpital La Rabta sur une période de 27 ans (1986—2013). Nous avons limité notre étude aux cancers solides ; les lymphomes, les hémopathies et les mélanomes ont été éliminés. Le diagnostic était toujours confirmé par un examen anatomopathologique. Pour chaque patient nous avons précisé l’âge, le sexe, les antécédents, la néoplasie primitive, la chronologie d’apparition, l’aspect clinique, la localisation et l’évolution. Observations Nous avons inclus 26 cas de MC. Le sex-ratio H/F était de 2,25. L’âge moyen était 62 ans (26 à 85 ans). Dans 62,2 % des cas, les MC étaient révélatrices du cancer. Elles se présentaient sous forme de nodules solitaires (50 %) ou multiples (50 %). L’aspect de la peau en regard était érythémateux (55 %), ulcéré (33 %) et normal (12 %). Les lésions étaient asymptomatiques dans 93 % des cas. Les MC siégeaient au niveau de la face antérieure du thorax, la région céphalique, la paroi abdominale (dont un cas de tumeur ombilicale), les membres (dont un cas de tumeur du pouce) et le dos respectivement dans 61,5 %, 15,4 %, 15,4 %,3,85 % et 3,85 %. Le cancer primitif le plus fréquent était l’adénocarcinome(ADK) mammaire pour les femmes (62,5 %) et du carcinome épidermoïde pulmonaire (33,5 %) suivi de l’ADK colique (19,25 %) pour les hommes. Pour les deux sexes, les cancers primitifs siégeaient respectivement dans les organes suivants : le poumon (25 %), sein (25 %), colon (19,24 %), pancréas (7,7), voies urinaires (7,7 %), hépatique (3,84 %) trompes ovariennes (3,84 %) et l’ovaire (3,84 %). Le cancer primitif était resté inconnu dans un cas. L’évolution était rapidement fatale dans tous les cas. Discussion Les MC apparaissent le plus souvent au cours d’une néoplasie connue. Dans notre série, elles représentent le premier signe de malignité dans presque 2/3 des cas ce qui témoigne d’un retard important de diagnostic. L’aspect clinique est non spécifique pouvant être confondu avec d’autres pathologies cutanées, mais l’aspect le plus fréquemment rapporté était des nodules multiples dans deux tiers des cas. Dans notre série, il d’agissait de nodules uniques ou multiples, érythémateux ou ulcérés dans la majorité des cas. La face antérieure du thorax et la région abdominale sont respectivement les sièges les plus fréquemment rapportés. Dans notre série, il s’agissait du thorax et la région céphalique. Conformément à la littérature, le néo-primitif était pour la femme un néo du sein dans la majorité des cas et pour l’homme d’un néo du poumon suivi d’un néo-digestif.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.228 P029
B. Halioua 1,∗ , B. Houta 2 , M. Tibi 3 , P. Wolkenstein 4 , O. Chosidow 4 Institut Alfred-Fournier, France 2 Cabinet médecine générale, Paris, France 3 Cabinet médecine générale, Les Lilas, France 4 Hôpital Henri-Mondor, Créteil, France ∗ Auteur correspondant.
1
Introduction En Europe, les médecins généralistes (MG) jouent un rôle de plus en plus important dans le dépistage précoce des Cancers Cutanés et des lésions pré-cancéreuses (CCP). L’objectif de notre étude était d’évaluer l’importance de cette activité spécifique, la fréquence du recours à un avis dermatologique et les besoins de formation en cancérologie cutanée. Matériel et méthodes Enquête descriptive et transversale réalisée en 2012 auprès d’un échantillon aléatoire de 400 médecins généralistes (MG) exerc ¸ant en secteur libéral dans le Val-de-Marne. Il a été adressé un questionnaire par courrier, construit par une équipe de 3 médecins et testé au préalable sur un groupe de 7 MG évaluant : — la pratique du dépistage précoce des CCP par les MG ; — les besoins en formation complémentaire des MG pour le dépistage précoce des CCP. Résultats Cent quarante MG (35 %) ont répondu au questionnaire ; 119 (85 %) estimaient que l’activité dermatologique global représentait moins de 15 % de leur activité globale ; 74 (52,8 %) déclaraient réaliser un examen cutané systématique de dépistage annuel des CCP chez chacun de leur patient. Les trois principaux empêchements à la réalisation du dépistage précoce des CCP étaient la difficulté de reconnaissance des lésions (40,7 %), le manque de temps (37,2 %) et la difficulté à déterminer les patients à risque (15 %). Le dépistage précoce des mélanomes posait plus souvent des difficultés que celui des cancers cutanés épithéliaux et des kératoses actiniques. Les MG déclaraient avoir adressé à un dermatologue moyenne 21,4 CCP par an. Le recours au dermatologue était envisagé en cas de tumeur noire dans 45,4 % des cas, de kératoses actiniques dans 31,7 % des cas et de cancers cutanés épithéliaux dans 22,9 % des cas ; 125 (89,3 %) MG déclaraient avoir participé à une FMC en général. Parmi eux, 45(32 %) avaient participé à une formation spécifique sur le dépistage en cancérologie cutanée ; 90 MG ont donné leurs raisons de non-participation à une FMC de cancérologie cutanée. Discussion Cet état des lieux a permis d’évaluer les difficultés rencontrées par les MG et leurs besoins en formation dans le champ spécifique de l’onco-dermatologie. L’implication des MG dans les programmes de dépistage précoce des CCP devrait se majorer compte tenu de la baisse du nombre de dermatologues, du vieillissement de la population franc ¸aise et de l’incidence croissante de l’ensemble des tumeurs cutanées. La Dermatologie franc ¸aise devrait se mobiliser pour organiser une formation aux CCP adaptée aux besoins des MG afin d’améliorer la qualité des soins de la population dans un contexte de santé publique et de pénurie à venir de l’offre dermatologique de soins primaires.