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Les microtechniques, pourquoi ? par M. Girard Centre National
de Transfusion Sanguine de Paris
L'automatisation de l'activit6 des laboratoires de contr61es transfusionnels est le plus souvent r6alisfe p o u r l'activit6 d'analyse/~ la suite d'un don de sang. Ceux qui travaillent p o u r la surveillance des malades transfus6s se prfitent g6n6ralement m a l / : l'automatisation de leur activit6. Le fonctionnement p e r m a n e n t jour et nuit, l'arrivfe irr6gulibre des pr61Ocements, dont un n o m b r e non n6gligeable doit 6tre imm6diatement analys6, la grande proportion d'6chantillons posant u n problbme s6rologique (double population, agglutination anormale, pr6sence d'auto ou d'allo-anticorps irr6guliers...), constituent un obstacle technique suppl6mentaire en l'6tat actuel du parc d'automates disponibles. Un inconvbnient suppl6mentaire provient de la philosophie m 6 m e de ces automates prOcus p o u r traiter de grandes s6ries de tests similaires alors que les laboratoires d ' u r g e n c e transfusionnelle travaillent souvent au coup par coup et font des analyses multiparam6triques. Le laboratoire de contr61es transfusionnels des malades du C.N.T.S. appartient /~ cette cat6gorie. C'est pourquoi, tout en conservant des techniques classiques, dos 1986 nous avons c o m m e n c 6 l'implantation des microtechniques immunoh6matologiques. De plus, faire O¢oluer les techniques employ6es dans les laboratoires ne rel6ve pas que de la curiosit6 intellectuelle du s6rologiste mais traduit un besoin vital de remise en cause p o u r s'adapter et s'am61iorer. L'optimisation de l'organisation du travail n'est nullement incompatible avec la rigueur technique ni avec le souci du gestionnaire dont l'un des objectifs est de minimiser ses prix de revient. Enfin, u n souci 6thique d'6conomiser tout r6actif et mat6riel d'origine humaine a constitu6 un 616ment de poids dans notre r6flexion en faveur des microtechniques. La double d6termination ABO-Rh est d6sormais effectu6e en microplaque de Takatsy en polystyrene h fond en U. La technique d6taiU6e sort
LES MICROMETHODES
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du cadre de cet expos6, il en existe d'ailleurs de n o m b r e u s e s variantes et adaptations, reflets des besoins et possibilitds locales [15]. La m6thodologie est identique p o u r le ph6notypage Rh et Kell. En mati~re de recherche et d'identification d ' a n t i c o r p s irr6guliers, la microplaque a petit h petit remplac6 les tubes et nous sert h la r6alisation du test h la papaine et/t un test de C o o m b s en p h a s e sohde dont le principe d6rive de la m6thode pr6sent6e par F. PLaep et coll. [14]. L'apparition du gel-test a fait compl6ter notre arsenal de microm6thodes, ce test se pr6tant parfaitement aux e x a m e n s c o u p p a r c o u p [11]. Les cons6quences 6conomiques de cette 6volution peuvent &tre sch6matis6es c o m m e suit : 1) La c o n s o m m a t i o n de s6rum-test ABO et Rh D a 6t6 divis6e p a r dix (grfice aux microquantit6s et aux dilutions) en p r e n a n t c o m m e r6f6rence les macrotechniques tube et plaque que nous utilisions en 1986. Ainsi, pour typer 40 000 patients, nous utilisions 15 litres d'anti-A, anti-B et anti-AB ; d6sormais moins de 2 litres suffisent. 2) La rapidit6 d'ex6cution est un deuxi6me atout. I1 est possible de pr@arer des plaques h l'avance et de conserver les s6rums-tests r6partis diluds une semaine h +4°C. La semi-automatisation du t r a i t e m e n t est actuellement en cours de validation. Le mat6riel sp6cifique n6cessaire est peu on6reux : centrifugeuse 6quipde de nacelles porte-plaques et agitateur vibrant. Cela nous a p e r m i s d ' a b s o r b e r la m 6 m e charge de travail avec un effectif r6duit de 20 %. 3) La sensibilit6 p o u r les typages est au moins identique aux m6thodes manuelles conventionnelles. La grande sensibilit6 du test de Coombs en p h a s e solide a d6jh 6t6 d6montr6e mais cette m 6 t h o d e demeure encore ondreuse du fait de sa nouveaut6. La sensibilit6 avoisinant celle obtenue avec les 6quipements /t flux continu [3] risque de limiter leur utilisation h la r6solution de probl6mes s6rologiques complexes ou ceux de titrages quantitatifs p o n d 6 r a u x d'anticorps. Si la possibilit6 de s'affranchir de ces m6thodes, certes p e r f o r m a n t e s rnais on6reuses, se confirme, un nouveau pas sera franchi sans c o m p r o m e t t r e la qualit6 de la s6rologie pratiqu6e. Un dernier aspect qui m e parait primordial est l'am6horation des conditions d'hygi&ne et de s6curit6 biologique du fait des microm6thodes. Bien qu'il soit possible de laver les microplaques, leur prix m o d e s t e les fait employer c o m m e support h usage unique. Ais6ment incin6rables et de petit volume, leur 6vacuation ne pose a u c u n problbme. L'6conomie r6alis6e et la b o n n e qualit6 des r6actions miniaturis6es grfice ~ la m i c r o p l a q u e leur r6servent un bel avenir. De n o m b r e u s e s techniques sont adaptables h ce support, mais certaines doivent encore ~tre valid6es. Les r6actifs et les contr61es adSquats 6voluent f o r t e m e n t pour permettre leur e m p l o i , miniaturis6 ,,. Les processus de traitement, totalement ou partiellement robotis6s, 6voluent en parall61e et un certain nombre d'entre eux sont d ' o r e s et d6jh disponibles ou en cours de test. Les microm6thodes offrent n6anmoins, dans leur 6tat actuel, de grandes possibilit6s p o u r t o u s l e s responsables de raise en place de laboratoire ne disposant que d ' u n ~quipement m i n i m u m . Grfice h e l l e s , l'6conomie, sans c o m p r o m i s sur la qualit6, devient r6alit6.