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SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT
C.G. FISCHER, L. BELANGER, E.G. GOFTON, H.S. UMEDALY, V.K. NOONAN, C. ABRAMSON, P.C. WING, J. BROWN, M.F. DVORAK Spine 2003, 28, 739-743. Pourquoi certains abandonnent les abords vidéo-assistés du rachis lombaire ? Plusieurs nouvelles techniques d’abord par voie antérieure du rachis lombaire ont récemment été développées. Les auteurs ont évalué de façon rétrospective les différents abords utilisés entre 1993 et 1998 pour réaliser une arthrodèse intersomatique (135 patients). L’abord trans-péritonéal vidéo-assisté a été réalisé 34 fois, une technique endoscopique vidéo-assistée rétro-péritonéale 30 fois, une mini laparotomie rétro-péritonéale 51 fois, une technique de lombotomie conventionnelle 20 fois. Pour ce dernier groupe, une arthrodèse circonférencielle a été systématiquement effectuée. Le choix de la voie d’abord dépendait essentiellement de la motivation du chirurgien, de la morphologie et des antécédents du patient. Il ne s’agit pas d’une étude prospective randomisée, ni d’une étude comparative successive. Un certain nombre de complications ont été rapportées, principalement avec la technique trans péritonéale vidéo assistée. Des radiculalgies ou des paresthésies ont été constatées en postopératoire à chaque fois à la suite de la technique trans péritonéale (6 cas sur 34). 1 cas de syndrome de la queue de cheval a nécessité une réintervention par voie postérieure pour exérèse d’une hernie discale. Cinq problèmes vasculaires sont survenus (3,7 %, 5 sur 135), 2 fois avec la technique trans péritonéale (5,9 %) et 3 fois avec la technique de mini abord rétro péritonéal. Sur les 50 hommes opérés, 4 ont eu une éjaculation rétrograde (8 %) dont 3 à la suite de la voie d’abord trans-péritonéale. 2 lésions de l’uretère sont survenues à chaque fois à la suite des voies rétro péritonéales. Une conversion de la technique a été nécessaire dans 11 % des cas, 2 fois en raison de problème vasculaire, 5 fois en raison d’une brèche péritonéale avec la technique rétro-péritonéale vidéo assistée (groupe II). En conclusion, en raison des complications rapportées dans cette série et dans la littérature, les auteurs ont abandonné les abords vidéo-assistés, ce d’autant que la courbe d’apprentissage n’a pas influencé de façon significative la survenue de ces complications. Video-assisted versus open anterior lumbar spine fusion surgery: a comparison of four techniques and complications in 135 patients E. ESCOBAR, E. TRANSFELDT, T. ARVEY, J. OGILVIE, J. GRABER, L. SCHULTZ Spine 2003, 28, 729-732.
MEMBRE SUPÉRIEUR Conseils pour le traitement des décollements épiphysaires de l’humérus proximal Il s’agit d’une étude portant sur les résultats à long terme des décollements épiphysaires de l’extrémité supérieure de l’humérus traités soit par réduction orthopédique et immobilisée ou fixée par brochage soit par réduction chirurgicale et ostéosynthèse.
Les auteurs retiennent 28 patients (24 garçons et 4 filles) à physe ouverte au moment de la fracture et présentant un déplacement d’au moins 2/3 du diamètre de la diaphyse humérale. Vingt patients ont été réexaminés et 4 ont répondu au téléphone. Quatre sont perdus de vue : les auteurs ont retenu l’état au dernier examen à 1 an (Le recul va de 2 à 14 ans). L’âge va de 5 à 16 ans, 19 ont plus de 15 ans. Le décollement est de type Salter 1 dans 4 cas et 2 dans 24 cas, avec un déplacement de grade 3 ou 4 de Neer avec une angulation de 45 à 84q. Dix-neuf fractures sont à droite et 8 à gauche. Il n’y a pas de lésion ouverte ni de troubles vasculo-nerveux associés. La réduction non sanglante suivie d’immobilisation simple a été réalisée dans 3 cas et de brochage dans 20 cas. La réduction sanglante a été faite dans 5 cas avec 3 vissages et 2 brochages. Le déplacement résiduel postopératoire est de grade 1 ou 2 de Neer. Il n’y a pas eu de déplacement précoce, tous ont consolidés en 6 semaines avec peu de déformation. Tous ont très vite retrouvés une mobilité et une force normale. Trois observations sont présentées et illustrées. Dans la discussion est rappelée l’ossification de l’extrémité supérieure de l’humérus, le mécanisme lésionnel et le type de lésions en fonction de l’âge de l’enfant. Les auteurs analysent les cas publiés et constatent que si les enfants jeunes peuvent avoir de très bons résultats en l’absence de réduction du déplacement, ce n’est pas le cas des plus âgés où le résultat anatomique et fonctionnel est corrélé avec la qualité de la réduction et de son maintien jusqu’à consolidation. Ils proposent un arbre décisionnel. 21 références. Severely displaced proximal humeral epiphyseal fractures M. DOBBS, S.L. LUHMANN, J.E. GORDON, W.B. STRECKER, P.L. SCHOENECKER J. Pediat Orthop, 2003, 23, 208-215. Influence d’une résection de l’extrémité inférieure de l’humérus sur la fonction après prothèse semi-contrainte Lors d’une arthroplastie totale du coude, on peut être amené à réséquer l’extrémité inférieure de l’humérus en cas, par exemple, de pseudarthrose sur fracture ancienne ou de fracture récente très comminutive. Les auteurs (Toronto) ont recherché si la suppression des points d’insertion des muscles épitrochléens et épicondyliens, n’altérait pas la force musculaire. Parmi les 135 arthroplasties réalisées de 1993 à 1999, ils ont réussi à trouver 32 cas aptes à entrer dans cette étude, soit 16 avec résection et 16 sans résection, réalisant 2 séries bien assorties. Ont été exclus en effet tous ceux dont les lésions associées du même membre, l’état mental, les complications opératoires pouvaient fausser les tests. De même, une atteinte du coude opposé, empêchant la comparaison, excluait le sujet. Les résections s’arrêtaient juste au dessus de la fossette olécranienne. Les muscles ont été réinsérés sur les cloisons intermusculaires ou les bords du tendon du triceps. La prothèse était placée de façon à retrouver la longueur et à retendre les muscles. Les résultats ont été évalués après 14 mois minimum et à 57 mois en moyenne dans les résections contre 50 mois pour les autres. A la radio, aucune prothèse n’était descellée, 3 liserés existaient dans chaque groupe. L’arc de mobilité en flexion-extension (102 et 114q) et en prosupination (131-154q) est légèrement supérieur chez les réséqués, sans signification. Pour la prosupination, la flexion extension du poignet, la force de serrage (grip), les chiffres sont un peu moindres que du côté opposé, mais compara-