Les motifs de la non prise en charge en hospitalisation à domicile (HAD)

Les motifs de la non prise en charge en hospitalisation à domicile (HAD)

S100 Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S93–S106 Méthodes.–Nous avons comparé le taux d’enregistrement des...

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S100

Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S93–S106

Méthodes.–Nous avons comparé le taux d’enregistrement des mort-nés avant et après l’intervention du DIM. Celle-ci consiste à inciter les sages-femmes à créer un Résumé d’unité médicale (RUM) pour chaque mort-né y compris celle liée aux interruptions médicales de grossesse (IMG). Pour vérifier l’exhaustivité, nous avons confronté le nombre de mort-nés enregistrés au nombre d’accouchements dans le registre d’accouchement dont l’issue est la « morti-naissance ». Les écarts constatés sont remontés à l’équipe de la maternité pour correction. Résultats.– Le taux d’enregistrement des mort-nés est passé de 21,09 % en 2010 à 31,6 % en 2012. Le taux des mort-nés par IMG a progressé de 0 % en 2010 à 9,52 % en 2012. La mortinatalité était d’autant plus importante que l’âge gestationnel était faible : 95,45 %(< 32SA) contre 2,16 %(> = 37SA). L’amélioration a porté également sur le codage des pathologies néonatales ou congénitales. Discussion/conclusion.– Grâce au chaînage et au contrôle de cohérence du codage mère/nouveau-né, l’enregistrement des naissances et des mort-nés a été amélioré au GHU-PC. L’assurance qualité de la production de l’information médicale en périnatalité est impensable sans une action collective de plusieurs compétences (DIM, maternité, intervenants externes). Ces résultats seront améliorés par le déploiement du codage centralisé à la maternité Port Royal en 2014 à travers l’enregistrement systématique des accouchements et les naissances. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.091 P23

Impact d’une unité mobile de gériatrie dans l’optimisation du codage PMSI. Retour d’expérience au CHU de Caen N. Guesdon a , F. Lefort b , V. Kowalski c , S. Blanchemain a Gériatrie, CHU de Caen, Caen, France b Département d’information médicale, CHU de Caen, Caen, France c Département de médecine générale, Caen, France

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Introduction.– Les unités mobiles de gériatrie (UMG) ont un mode de financement spécifique par une enveloppe budgétaire MIGAC (Missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation) en opposition à la prise en charge financière de la tarification à l’activité (T2A). La démarche d’évaluation de l’activité et de l’efficacité des UMG, du point de vue de la qualité des soins, est déjà bien étudiée. Cependant, peu de travaux précisent l’impact médico-économique. L’objectif principal de l’étude était de quantifier l’impact médico-économique du codage par l’UMG. Méthodes.– Une étude comparative avant/après a été réalisée entre les périodes de juin à août 2012 et juin à août 2013. L’intervention, mise en place en juin 2013, consistait à faire réaliser le codage de l’activité de l’UMG par les médecins de l’UMG. Tous les séjours des patients évalués par l’UMG au CHU de Caen ont été inclus. Les séjours des patients mutés en court séjour gériatrique et des patients évalués en psychiatrie, en hôpital de jour ou de semaine ont été exclus. Les valorisations moyennes des séjours ont été comparées par un test de Mann–Whitney. Résultats.– Au total, 133 séjours ont été analysés dans le groupe contrôle, 157 dans le groupe intervention. Les groupes étaient comparables en termes d’âge moyen (85 ans), de sexe (62 % de femmes), de durée moyenne de séjour (14 jours) et de services demandeurs. Dans le groupe contrôle, 21 séjours avaient un impact sur le GHM, soit une revalorisation totale de 30 755 euros ; le gain moyen était de 231 euros par séjour. Dans le groupe intervention, 39 séjours avaient un impact sur le GHM, soit une revalorisation totale de 71 156 euros ; le gain moyen était de 453 euros par séjour. La différence était significative (p = 0,032). Discussion/conclusion.– Le codage « expert » par l’UMG permet de revaloriser substantiellement les séjours par rapport au codage initial du service demandeur. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.092 P24

Les motifs de la non prise en charge en hospitalisation à domicile (HAD)

A. Hamon a , O. Marquestaut b , A. Le Hyaric c , P. Charpentier d , A. Venries e , E. Devaux e a HAD Santé Service, Paris, France b HAD de l’AP–HP, Paris, France c CH de Montereau, Paris, France d Centre de réadaptation de Coubert, Paris, France e Agence régionale de santé d’Île-de-France, Paris, France Introduction.– Une partie des demandes d’admission dans les structures d’HAD n’aboutit pas à une Hospitalisation à domicile. Or ces demandes entraînent une charge de travail importante non décrite dans le PMSI/HAD. Cette étude, réalisée par le COTRIM HAD Ile-de-France, propose d’analyser la fréquence et les motifs de ces non admissions. Méthodes.– Une grille des motifs de non-admission – refus ou annulation de l’admission – a été construite à partir des différentes grilles internes des établissements et des items de non admission de l’outil Trajectoire. Quatorze motifs de refus et dix d’annulation ont été déterminés. Une analyse des résultats a été réalisée par le groupe de travail, présentée et discutée en séance plénière du COTRIM Île-de-France. Résultats.– L’analyse des données du premier semestre 2012 au travers de la grille donne notamment les résultats suivants : les refus ou annulations sont le fait de l’établissement d’HAD dans 30 % des cas, du prescripteur ou du patient dans 70 % des cas. Lorsque le refus de prise en charge vient de l’HAD, les motifs sont l’inadéquation de l’HAD, et existence d’un type de prise en charge mieux adapté au cas du patient dans 60 à 70 % des cas et une impossibilité technique ou matérielle le reste du temps. Discussion/conclusion.– Pour chaque admission envisagée en HAD, il est proposé que la discussion implique le prescripteur, le patient et ses proches, l’HAD elle-même. Chaque retour à domicile nécessite une réflexion sur ses tenants et aboutissants avec tous les acteurs. L’admission en HAD se demande au bon moment et à bon escient, et la volonté de « faire sortir le patient de l’hôpital », exprimée souvent dans des structures d’hospitalisations complètes, n’est pas un critère suffisant. Il peut aggraver la situation clinique du patient quand toutes les conditions optimales du séjour en HAD n’ont pas été respectées. Enfin, pour améliorer la robustesse des résultats, une étude incluant l’ensemble de structures HAD franciliennes paraît indispensable. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.01.093 P25

Étude des trajectoires des mères au sein du réseau de périnatalité Loire-Nord-Ardèche C. Heras , B. Trombert-Paviot SSPIM, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France Introduction.– L’organisation de la périnatalité selon trois types de maternité influence la trajectoire des mères. Qu’en est-il dans le territoire ouest de la région Rhône-Alpes ? Méthodes.– Toutes les femmes ayant accouché après 22 semaines d’aménorrhées (SA) entre le 01/06/12 et le 31/10/12 au sein des sept maternités du réseau ELENA dans la Loire et le Nord de l’Ardèche ont été incluses. Les caractéristiques et les trajectoires hospitalières maternelles depuis la 22e SA jusqu’au 42e jour après l’accouchement ont été reconstituées à partir des données chaînées régionales du PMSI et analysées en uni et multivarié. Résultats.– Au total, 4813 accouchements ont eu lieu au sein du réseau pendant les cinq mois d’étude dont 1448 en maternité de type 1, 1947 en type 2 et 1418 en type 3. La maternité de type 3 a accueilli 17,7 % de grossesses de moins de 37 SA contre 12,1 % en type 2 et 7,2 % en type 1 et plus de femmes habitant à plus de 40 km (4 %). Le recours à la césarienne était plus fréquent dans les maternités de type 2 (23,5 %). Le résultat de l’accouchement (vivant ou mort-né) ne différait pas selon le type de maternité. Les trajectoires des mères différaient selon le type de maternité d’accouchement : – la durée totale d’hospitalisation y compris en ante et post partum était plus courte pour une maternité de type 1, soit 4,7 jours contre 5,5 et 5,4 jours en type 2 et 3 ; – les parcours incluant un changement de type de maternité en ante partum concernaient plus souvent le type 2 (OR = 1,6 et IC95 % = [1,2 ; 2,2]), et pour le post-partum plus souvent le type 1 (OR = 4 et IC 95 % = [2,5 ; 6,4]).