Les relations hote-parasite dans l'allergie streptococcique humaine

Les relations hote-parasite dans l'allergie streptococcique humaine

LES RELATIONS HOTE-PARASITE DANS L'ALLERGIE STREPTOCOCCIQUE HUMAINE (*) E. HENOCQ (**) MOTS CLES MEDLINE : Streptococcus * i m m u n o l o g i c - A ...

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LES RELATIONS HOTE-PARASITE DANS L'ALLERGIE STREPTOCOCCIQUE HUMAINE (*) E. HENOCQ (**)

MOTS CLES MEDLINE : Streptococcus * i m m u n o l o g i c - A l l e r q i e • 6 t i o l o q i e - Infection & s t r e p t o c o q u e s * i m m u n o l o q i e .

INDEX 'PERMS : Streptococcus * i m m u n o l o q ! r - Allerqlv * etioloqF - Streptococcal infections * immunoloqy.

L'agression des territoires oro-pharyngds par le streptocoque ~ - hdmolytique du groupe A est d'un'e extreme banalitd chez l'homme. Elle peut se faire h bas bruit ou au contraire se manifester elinicluement. Depuis l'bre des antibiotiques ces primo-infections streptoeoeciques sont ggndralement de eourte durde et dvoluent sans complications immgdiates. Si minime soit-elle, cette agression primaire peut cependant jouer un rSle primordial ehez certains individus prddisposgs : comparable au granulome expdrimental, elle permettra l"expansion de certaines lignges immunocytaires capables de rdagir avec les diffdrents ddterminants antigdniques du streptocoque. Le rdsultat en sera l'dmergence de clones d'immunocytes T aussi bien que de clones producteurs d'antieorps (F. M. BURNET, 1972). Certains bStes, ayant recu l'empreinte de la toxine streptocoecique qui a pu acedd'er h un territoire tissulaire (peau, veine, uv~e, synoviale, c~eur, rein, ere) garderont une trace inddldbile de cette premibre agression. Lots des agressions ultdrieures (dues au streptocoque ou h u n antre agent agresseur, le m6me territoire rdpondra par une rSactivitd cellulaire al-

En effet, suivant que l'hSte (bon ou mauvais producteur d'anticorps) sera en exc$s d'anticorps, en zone

tdrSe.

LE TERRAIN

Pour constituer de semblables rdponses, constamment reviviscentes sous l'effet de nouvelles agressions mierobiennes, h partir de foyers primitifs plus ou moins cryptiques, il faut que l'hSte air une certaine predisposition. Cette prddisposition est la composante des relations endosymbiotiques qu'entretient l'h~te avec son parasite (I. GINSBURC, 1971). (*) Expos6 p r 6 s e n t 6 & l a P r e m i 6 r e Journ6e d ' i m m u n o - a l l e r q o l o q i e m i c r o b i e n n e d e l ' H 6 p i t a l d e l ' I n s t i t u t P a s t e u r , P a r i s , m a r s 1975. (**) H 6 p i t a I d e l ' I n s t i t u t P a s t e u r , PARIS.

213, r u e

de Vauqirard,

75015

d'gquivalence ou au contraire en exc~s d'antig$nes, il

y aura ou non la possibilitd de formation d'immuncomplexes macromoldculaires insolubles, ou absence de rdaction immunitaire pathologiclue, ou enfin formation d'immun-complex'es solubles de poids molgeulaire plus faible. Cette derni~re ~ventualitd, de loin la plus redoutable, bien connue par les modgles expdrimentaux animaux, est encore diffieile h ddeeler chez l'homme par les tests ira vitro. Les dosages d'antieorps, dirigds contre certains motifs antigdniques spdeifiques (SLO, toxine drythrog~ne, nucldases a, b, c et d, constituants de la paroi et de la membrane cellulaire, ere). ainsi que les tests de l'immunitd cellulaire, devraient permettre une meilleure apprdciation des diffdrenees de rdponse des individus vis-hvis de l'agress'eur bactdrien. Les modalitds rdactionnelles du tissu ldsd ddpendront dtroitenlent de l'dtat (antgrieur h l'agression) de ce tissu : une prddisposition naturelle de l'hSte h la stase veineuse, un traumatisme local, l'existence d'une antigdnicitd croisde entre le streptocoque et la membrane glomdrulaire ou le muscle cardiaque, le fair enfin que cett'e antigdnicitg croisde existe aussi au niveau de gdnome (antiggnes de transplantation du syst~me HL-A), conditionneront une rgponse qui ira d'e la vascularite nodulaire ~ la maladie auto-immune, en passant par l'grysipgle r6cidivant. L~s manifestations cutandes de l'allergie streptoeoeeique peuvent fournir un module d'gtude des mdcanismes immuno-pathologiques, particuli~rement accessible h l'observateur.

H~NOCQ E. - - Les r e l a t i o n s h ~ t e - p a r a s i t e d a n s l ' a l l e r q i e streptococclque h u r n a i n e . •ev. fran~:. AUerqol., 1975, 15 (n ° 5), 273276.

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$ E. HENOCQ/ ANTIGt~NES RESPONSABLES DES MANIFESTATIONS ALLERGIQUES

inject6s. Les tests in vitro : blastog6n~se r6v616e par le taux de thymidine triti6e incorporde par les ]ymphocytes en vole de transformation, confirment grosso modo ces donn6es et montrent notamment, en plus d'un effet mitog~ne (Y. AB~ et J. ALOUF, 1975), des variations consid4rables du taux de thymidine tritide suivant : a) les individus ; b) la plus ou moins grande complexit6 de l'antig~ne dtudi6 (E. H~NOCQ, Y. ABI~ et J. ALOUF, 1974). Mais presence d'anticorps et tests positifs ne sont pas parall~les aux manifestations cliniques d'allergie streptococcique. Seuls, certains individus (( prddisposds )) qui n'e sont diffdrents des sujets indemnes ni par leurs anticorps ni par leurs tests cutan6s, ni par leurs tests in vitro, pourront voir se ddvelopper des manifestations cliniques. P. GASTINEL et J. REILLY (1936) ont d'ailleurs montr4 sur le plan expdrimental qu'ii (( apparah possible de cr4er ou d'exaher un 6tat de r6activit6 vis-h-vis d'un germe microbien en agissant par de faibles doses toxiques sur les fibres sympathiques et d~s lots sur l'appareil rdticulo-endoth6lial )).

L'allergie cutan6e aux antigbnes streptoeoeeiques est un ph4nom~ne connu depuis longtemps (MAcKENZIE et HANGAR, 1927). Ce qui est important c'est l'6tude plus fine de ces rdactions cutandes avec des prdparations d'antig~nes dotdes d'une grande sp6cificit4. C'est pourquoi les pr4parations d'allerg~nes ,doivent comprendre non seulement les suspensions bact6riennes, mais 6galement les produits di//usibles hbdrds par la bactdrie in vitro dans le milieu de culture et sderdtds in vivo par cette m6me bact6rie, h partir de la niche 4cologique que eonstitue son point d'implantation chez l'h6te humain (en 1'occurrence les rdgions amygdaliennes en priorit6 et certains autres territoires oro-pharyngds). I1 est en effet fort probable que la bactdrie n'arrivera jamais enti~re (chez un hSt'e dont les ddfenses immunitaires ne sont pas diminu4es) au lieu oh se constituera la ldsion tissulaire d'hypersensibilit6, mais sous forme de produits cellulaires de p aroi, non compl~tement phagocytds par les macrophages (ceux-ei servant ainsi de transporteurs : e'est le phdnom~ne de la translocation) (GINSBURG, 1972), OU SOUS forme de prot4ines solubles extracellulaires contenant un pool antig6nique dont certains d4terminants (la SLO) exereeront des effets toxiques et/ou sensibilisants ; dont d'autres (Varidase *) exerceront surtout des effets sensibilisants (E. HI~NOCQ, J. ALOUF, M . RAYNAUD, 1969). Pour mdmoire rappelons l'eff'et spdeifique de la toxine 4rythrogbne de la scarlatine, capable de reproduire expdrimentalement l'4ruption comme cela avait 6t6 montr6 par DICK et, plus rdcemment, par une toxine purifi6e agissant h la dose de 0,02 !tgN (NAucIEL, RAYNAUD et BlZZlNL 1968). On salt que plus de 25 arcs de prdeipitation sont ainsi mis en 4videnee chez l'aduhe contre ees antig~nes diffusibles avec un pool de gamma-globulines humaines eoncentr4es (ALOur, HALBERT, 1968), utilis6es eomme immun-sdrums en immuno61ectrophor~se. De m6me que les antieorps sont nombreux et frdquents dans une population d'adultes, de m6mes frdquentes et nombreuses sont les rdaetions d'hyFersensibilit6 eutande aux antig~nes streptococciques. Ces r6actions sont pour la plupart de type retard6, h ddbut plus ou moins prdcoce suirant l'antig~ne et suivant l'hSte. Ainsi, avec une streptolysine O, hautement purifi6e et ddtoxifide (J. ALOUF, E . HI~NOCQ, 1973), les r6aetions positives ne sont que de l'ordre de 25 p. cent environ, en outre eIles sont toujours du m6me type strictement retard6 avec maximum h la 48 ¢ heure. Les tests cutands effeetu4s avec les exoprotdines totales, la varidase ou les suspensions bactdrienn'es sont, par contre, tr~s frdquemment positifs (environ 80 p. cent des cas) et plus 6tal6s darts le temps : de la 6'~ h la 48 ~ heure, ce qui d'ailleurs s'explique par l'hdt6rog4n6it6 des antig~nes

Certains malades (E. HI~NOCQ et J. ALOUF, 1973) peuvent prdsenter, h la suite d'angines h streptocoques un syndrome du 8 ¢ - 9 ~ ]our, earaetdrisd par une 4ruption urtiearienne gdndralisde avee .cedbme de Quincke, des arthralgies avec inflammation de 1'article, de la fibvre, une vitesse de sddimentation acc616r6e, plus ineonstamment un taux 41evd d'ASLO. Quand le streptoeoque est rdellem'ent en cause, les tests cutan4s, qui sont le plus souvent h ddbut prdeoce (6 ¢, 12 ¢ heures), confirment le r61e sensibilisant du germe par la r6action syndromique qu'ils entrainent, et qui est constamment reproductible avec le ou les m6mes antigbnes. Chez ces malades, non seulement la recherche d'anticorps prdcipitants, consommant le compldment en pr6senee d'exoprotdines streptoeocciques (*) est

(*) C'est l'ctppellation commerclale kinase-streptodornose ou SK-SD,

d'avoir bien voulu

d'un rn61ange de strepto-

IMMUNOPATHOLOGIE DE LA MALADIE SERIQUE ET DES VASCULARITES NODULAIRES STREPTOCOCCIQUES

L'dtude : - - de la maladie s6rique streptococcique ; - - des vascularites nodulaires peut nous permettre de prdcis'er certains mdcanismes qui sont probablement impliquds dans toutes les manifestations d'allergie streptococcique quel que soit le tissu 16s4. MALADIE SI~RIQUE STREPTOCOCCIQUE

(*) Nous remercions le Dr M. ETIEVANT (Institut Pasteur, Paris) effectuer cette recherche.

Rev. fran~. Allergol., 1975, 15, 5

/RELATIONS HOTE-PARASITE DANS L'ALLERGIE STREPTOCOCCIQUE HUMAINE ~

positiv~e, mais le trans/ert passi], sSrique, de cette rSaction d'hypersensibilit5 est positi] (avec un sdrum non chau]]~), chez un receveur non sensibilis6, au bout d'un temps de latence qui varie de 6 h 24 heures (E. HErcOCQ, 1972). L'histologie des ldsions et des tests cutands (chez le donneur comme chez le reeeveur), montre des infihrats pdrivasculaires constituds de polynueldaires neutrophiles mais aussi d'dldments histiocytaires et lymphocytaires. Le fait que cette maladie sdrique ne survienne qu'apr~s des angines et jamais spontandment plaide en favcur d'une maladie ~ immun.complexes qui ne peuvent se produire que lorsque le sujet est en exc~s d'antig~nes (ce qui, pour un sujet h taux d'anticorps peu 61ev~, est pr6cis6ment l'e c a s h ehaque nouvelle infection de l'amygdale par le streptoeoque).

VASCULARITES

NODULAIRES

Pour les vascularites nodulaires et, plus particuli~rement, l'dryth~me noueux streptococclque, la rdeidive est le plus souvent sous la ddpendanee d'un foyer oro-pharyngd que l'on ne met pas toujours en dvidence. Les tests cutands permettent, lorsque le streptocoque est rdellement en cause, de rdactiver l'druption darts les 24 ou 48 heures sous la /orme de l'apparition de nouvelles nouures. La recherche d'anticorps eireulants anti-exoprotdines streptococciques est iei tantSt positive, tantSt ndgative. L'histologie n"est pas nettement ddfinie, les infiltrats cellulaires sont presque toujours du type mixte, et, s'ils sont h topographic pdrivaseulaire, ils sont constituds lh encore d'dldments histio-lymphocytaires, avec dgalement des polynucldaires n'eutrophiles, cette image est la m~me, h peu de choses pros, quelle que soit l'heure (6 ~, 12 '~, ou 24 ~ heure) du prdlbvement, qu'il s'agisse de la ldsion elle-m~me ou du test eutand cliniquement isomorphe. Enfin, la n6crose fibrino'ide est souvent absente, ainsi que les dosinophiles : il est darts ces conditions di~icile d'assimiler ces l~sions et ces tests cutan~s h u n ph~nom~ne d'Arthus (*). Si les recherches d'antig~nes streptococciques par immunofluoreseence sont, h un'e exception pros, ndgatives (W. PArtTsn, 1971 a), par contre la prdsence d'lgG intracellulaire est indiscutable. Enfin, les malades atteints de vaseularites nodulaires semblent avoir moins d'anticorps circulants neutralisants anti-(SLO, Streptokinase, Hyaluronidase, Toxine ~rythrog$ne ) contre certaines toxlnes ou enzymes isoldes de leurs propres streptocoques. Ces taux faibles d'antitoxines seraient ineapables de protdger ees malades eontre l'atteinte toxique de certains de leurs vaisseaux sanguins et, par lh-m~me, de prot~ger ees derniers eontre la formation d 'immun-eomplexes en exc~s d'anti(*) Nous remergions Ie pr B. DUPERRAT et ]e D r J. GAILLARD qui ont bien voulu e x a m i n e r nos pr6parations microscopiques.

Rev. ]ran~. Allergol.

1975,

15, 5

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gbnes (W. E. PAnIsH~ 1971 c). On a d'autre part rdcemment ddmontr~ (J. BENVENISTE, 1973) que cerrains faeteurs d6pendants des leucocytes, lots de la rdaction d'hypersensibilitd immddiate, pouvaient par leur action sur l'agrdgation plaquettaire (PAF) augmenter la vasopermdabilitd et, par lh-m~me, favoriser la migration intratissulaire des immun-complexes. DISCUSSION

Dans ce type d'affections, le rSle direct du streptocoque est cependant difficile h atlrirm'er : on ne le retrouve pas obligatoirement dans le foyer primitif, et c'est donc sur des preuves indirectes telles que la rdaction syndromique, quand il s'agit d'une vascularite nodulaire ou m~me la rdaetivation extrbmement nette d'un foyer dentaire, sinusien, ou amygdalien dans les 24 heures qui suivront un test intradermique aux antig~nes du streptocoque, que l'on soup~onnera fortement le rSle sensibilisant du gcrme. La plupart des affections r~cidivantes eomme les vascularites ou les maladies h immun-eomplexcs 'en effet peuvent ~tre provoqudes par n'importe quelle protdine dtrangbre qu'elle soit d'origine bactdrienne, virale ou qu'il s'agisse m6me des propres protdines de l'individu qui ont ~t~ modifi~es. C'est ainsi qu'on a pu reproduire des cryoglobulin6mies exp6rimentales en immunisant des lapins avec des streptocoques, ee qui fait penser clue certaines cryoglobulin6mies mixtes seraient sous la d6pendance des s~quelles des maladies infeetieuses aigu~s ou chroniques (Z. L. HERD, 1973) ; on a d'ailleurs montr~ (KRAuSE, 1970) que l'anticolTs anti-polysaccharide C du streptocoque de certains animaux possdderait un degrd d'homogdnditd comparable h certaines immunoglobulines monoclohales. CONCLUSION

La muhiplicitd des streptocoques, les nombreux effets toxiques et sensibilisants que provoquent leurs antig~nes cellulaires ou exocellulaires, 1'importance de leur passage dans eertains tissus, avec la possibilitd de former des antig~nes tissulaires comprenant h la lois certains ddterminants de l'hSte et certains ddterminants du parasite (comme cela s'observe souvent en parasitologie), en font Fun des 616ments majeurs de la pathologic inflammatoire chronique et r~cidivante. Si le rhumatisme articulaire aigu de l'enfant est devenu beaucoup moins fr6quent et beaucoup moins redoutable dans les pays oecidentaux depuis l'~re des antibiotiques, une grande varidtd de manifestations cliniques pcuvent lui fitre rattachdes. Elles sont beaucoup moins typiques que le RAA et paraissent provoqudcs par des agents varids. 21 n'est eependant pas exclu que Fun des facteurs ddterminants des mdcanismes immunopathologiques qui eonditionnent ees

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16sions tissulaires soit le streptoeoque. C'est une des rares baet6ries eonstamment prdsente dans l'environnement humain, capable d'exereer in situ et h distance de son point d'implantation des effets toxiques et sensibilisants, de possdder des dgterminants antig6niques eommuns avee eeux de l'hgte, de modifier 6ventuellement les propres immunoglobulines de ee dernier pour les rendre auto-immunog~nes. Tous ces

caractbres d@endent err ddfirdtive du rapport de/orces entre l'h6te humain et son parasite. Seul un module exp6rimental animal (capable de reproduire les principaux aspects de la maladie chronique humaine, avee ses p6riodes de latence, ses brusques r6cidives, ses loealisations tissulaires multiples), pourra permettre une meilleure approche immunoth6rapique de la pathologic inflammatoire rdactionnelle.

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