Lettres d la Rddaction une prise de conscience des rationalisations derriere lesquelles il masquait ses v6ritables difficult6s. Au cours de cette phas...
Lettres d la Rddaction une prise de conscience des rationalisations derriere lesquelles il masquait ses v6ritables difficult6s. Au cours de cette phase l'athl~te d6couvre les vraies raisons qui font qu'il n'exploite pas au maximum ses possibilit6s. On peut consid6rer cette phase comme la phase clef de r6am6nagement de la structure de la personnalit6 de l'athl~te qui d6couvre alors le mode de fonctionnement psychique qui lui est propre face aux contraintes de la pr6paration ~tune comp6tition ou de la comp6tition elle-m~me. Une troisi6me phase va constituer pour l'athl~te exp6rimenter, avec toutes les fluctuations que comporte une telle entreprise, cette d6couverte de lui-m~me. Une nouvelle confiance en lui-m~me va na~tre plus assur6e que la pr6c6dente puisque reposant sur une meilleure connaissance de soi. L'intervention du psychologue aura eu pour effet de permettre une d6charge 6motionnelle qui ne trouve pas ou qui ne peut pas trouver h s'exprimer dans un syst6me qui, bien que fonctionnant ~thaute pression, ne poss~de pas de modalit6s de r6gulation et de modulation des 6mois qu'il g6n6re. Tout le syst6me d'ailleurs fonctionne comme si t o u s l e s athl~tes disposaient des m~mes ressources psychiques pour l'affronter, ce qui est loin d'&re la r6alit6. L'intervention du psychologue est d'autant plus d61icate ~ r6aliser que la seule action possible de transformation ne peut que porter sur l'athl&e et non sur le syst~me quasiment non modifiable dans sa nature et ses caract6ristiques tant il est rigide.
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Deux limites existent donc pour le psychoth6rapeute: l'une qui ne peut pas ne pas tenir compte des diff6rences individuelles entre athletes, m~me de haut niveau; l'autre qui tient ~t son impossibilit6 de transformer le mode de fonctionnement de la haute comp6tition. Si le psychologue (ou le th6rapeute) offre indiscutablement aux athletes la possibilit6 de mieux g&er conjointement leurs 6motions et leurs ressources, il ne peut cependant pas les rendre capables de r6aliser des performances qui aillent au-del~t des v6ritables possibilit6s qui sont les leurs. Ce serait un abus de confiance de sa part que de le leur faire croire. La forte attente que le psychologue ressent de la part de l'entra~neur et de l'athl~te ~t son 6gard ne dolt pas le conduire ~t la pr6cipitation et ~t la creation d'illusions, en fin de compte d6vastatrices.
Bibliographie
Cratty B.J. (1974) Psychologie Sportive et Activit6 Physique. Vigor, Paris Franck H. (1935) cit6 par Robayge F. (1957) Niveaux d'Aspiration et Niveaux d'Expectation. Presses Universitaires de France, Paris Nadeau C. & Pelletier C. Quelques consid6rations sur le niveau d'aspiration et la personnalit6 des adolescents engag6s dans le sport individuel de haute comp6tition.
Les responsabilit6s du m6decin du sport I1 arrive encore que les certificats de non contreindication ~ la pratique du sport en comp&ition soient d61ivr6s avec une certaine 16g~ret6 parce que le m6decin n'a pas toujours les 616ments n6cessaires pour 6tablir correctement un tel certificat ou bien parce qu'il le consid~re comme un document sans importance. Or, le m6decin qui donne son avis favorable ~t la pratique d'un sport engage divers types de responsabilit6s: 1) Responsabilitd disciplinaire dont il peut avoir ~t r6pondre devant l'Ordre: - le secret professionnel est applicable au certificat d'aptitude;
tentative d ' u n tiers (entra~neur...) d'influencer le m6decin est inacceptable; - la signature dolt ~tre manuscrite; - la r6daction d'un certificat de complaisance construe une faute grave. -toute
2) Responsabilitdpdnale dont il peut avoir ~tr6pondre devant les tribunaux g~n6raux: - la violation du secret professionnel est un d61it (art. 378 du Code p6nal); - le certificat ne peut &re remis qu'~ l'int6ress~; - les entra~neurs n'ont ~t conna~tre que l'aptitude ou l'inaptitude, voire des conseils d'entra~nements, ~ l'exclusion de tout renseignement diagnostique;
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Lettres ft la RFdaction
- il faut savoir que lorsqu'un m6decin a d61ivr6 un certificat utilis6/t des fins frauduleuses, il est consid6r6 comme complice (jamais de certificats en blanc !). 3) Responsabilit~ civile dont il peut avoir ~t r6pondre devant les tribunaux civils pour r6paration d'un dommage caus6 ~ autrui, A c e sujet, il est bon de rappeler la n6cessit6 pour le m6decin de prendre une assurance couvrant le risque <
sabilit6 du m6decin mais de lui rappeler qu'elle existe et de lui faire 6viter deux erreurs: signer un certificat en blanc; - 6tablir un certificat au terme d'un examen h~tif et insuffisant. Le certificat pourra ~tre d61ivr6 au moyen du formulaire fourni par le Minist6re de la Jeunesse et des Sports ou sur papier libre reprenant les termes exacts de l'imprim6. La validit6 du certificat est de 120 jours pour le premier et de 180 jours pour le renouvellement d'une licence. I1 est donc possible d'6taler les examens sur l'ann6e plut6t que de se laisser d6border en d6but d'ann6e scolaire et de n'~tre plus ~t mSme d'accorder un s6rieux suffisant /~ l'examen du sportif. -