Vie des Sociétés
malignes (CK 5/6, CD15, Ber-EP4, EMA, ACE, Tag72-3) était discriminante pour le diagnostic d’adénocarcinome. Conclusion La calrétinine peut être exprimée par des adénocarcinomes mammaire primitifs et métastatiques ganglionnaires selon un profil similaire à celui observé dans les mésothéliomes. Les deux cas identifiés dans notre étude (4,8 %) étaient de grade 3, et n’exprimaient pas les récepteurs hormonaux. Ces données soulignent qu’il est indispensable d’interpréter l’immunohistochimie des tumeurs pleurales malignes selon un panel d’anticorps, en n’excluant pas la possibilité d’un adénocarcinome mammaire en cas de calrétinine positive et de récepteurs hormonaux négatifs.
Les tumeurs tubulo-papillaires du rein. À propos de 30 cas A. Blel, N. Kourda, R. Zermani, M. Tangour, D. Bacha, N. Znaidi, S. Baltagi Ben Jilani Introduction : Le carcinome tubulo-papillaire sont classées selon Delahunt en deux sous types. Le but de notre travail est de montrer une corrélation du morphotype avec le grade nucléaire, l’expression du Muc1 dans les deux sous types avec la survie. Matériels et méthodes : 30 cas de tumeurs tubulopapillaires du rein colligés sur 12 ans au laboratoire d’anatomie pathologique de Charles Nicolle(Tunis). Les tumeurs étaient classées en type 1 et type 2. L’expression de la cytokératine 7 (CK7) et du MUC1 était recherchée par immunohistochimie dans 14 des 30 cas. Résultats : L’âge moyen de notre série était de 60,4 ans avec sex ratio de 2/1. 18 tumeurs (60 %) étaient de type 1 et 12 tumeurs (40 %) étaient de type 2. La durée moyenne de suivi était de 35 mois (1 à 144 mois). Le grade nucléaire de Furhrman était plus élevé dans les tumeurs de type 2 (grade 2 dans 4 cas et grade 3 dans 2 cas). 12 tumeurs/14 (85,7 %) étaient positives au MUC1, dont 8 de type 1 (100 %) et 4 de type 2 (66,7 %). La positivité était diffuse (> 50%) et apicale dans 5 cas pour le type 1 (83,3 %) et dans 3 cas pour le type 2 (50 %). La CK 7 était positive dans 12 des 14 cas. Les 2 cas CK 7 négatifs étaient de type 2. Conclusion : La sous typage des carcinomes tubulopapillaires constitue un important facteur pronostique. Les tumeurs de type 2 ont une expression de MUC1 plus faible que celles de type 1. La perte d’expression du MUC1 peut être considérée comme un marqueur de dédifférenciation dans certains carcinomes tubulopapillaires de type 2.
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Ann Pathol 2006 ; 26 : 235-39
Carcinome juvénile du rein : apport de l’immunohistochimie P. Camparo(1), A. Cremades(1), C. Bertocchi(1), A. Vieillefond(2) (1) Laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques HIA Val de Grace, Paris ; (2) Laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques, CHU Cochin Saint Vincent de Paul, Paris.
Nous présentons deux observations de carcinomes juvéniles portant des translocations spécifiques dont le diagnostic a pu être porté, malgré l’absence d’étude cytogénétique, grâce à des anticorps spécifiques, dirigés contre les transcrits de fusion.Une patiente de 20 ans, présentait une masse surrénalienne de 7 cm et une masse rénale de 3 cm de diamètre. L’étude histologique montrait une prolifération de grandes cellules tantôt claires, tantôt éosinophiles au grand noyau incisuré, fortement incisuré, adoptant une architecture papillaire et alvéolaire. On notait la présence de psammome set de nodules hyalins. En IHC, la prolifération CK7-, CD10 +, HMB 45 –, exprimait l’anticorps anti TFE3 (marquage nucléaire). Le diagnostic était celui de carcinome rénal Xp11 avec métastase surrénalienne. Chez une patiente de 25 ans, une hématurie révélait une masse rénale de 7 cm d’aspect solide et kystique. L’étude histologique montrait une prolifération de grandes cellules à cytoplasme clair ou granuleux, aux limites cytoplasmiques bien définies, à noyau ovalaire faiblement nucléolé. En immunohistochimie, AE1-AE3-, CK7-, exprimaient HMB 45 et TFEB. Le diagnostic était celui de carcinome rénal. Les translocations impliquant ds facteurs de transcription membres de la famille microophtalmie inducible factor sont responsables de tumeurs rénales survenant plus volontires chez le sujet jeune et la femme. Elles impliquent la région Xp11.2 pour les pathologies liées à TFE3 et la région 6p21 pour les pathologies liées à TFEB. Leurs aspects histologiques inhabituels avec un mélange de cellules claires et éosinophiles et une architecture massive papillaire ou pseudo acineuse parfois autour de corps hyalins et de calcosphérites, sont connus depuis longtemps (ex carcinomes juvéniles). L’analyse cytogénétique a permis de les caractériser en montrant des translocations spécifiques : t(X ; 1) (p11.21 ; q21) ou t(X ; 17) (p11.2. q25) pour TFE3. t(6 ; 11)(p21 ; q12) pour TFEB. L’existence de marqueurs immunohistochimiques spécifiques permet actuellement d’en faire un diagnostic sur matériel inclus en paraffine. La reconnaissance immunohistochimique de ces lésions devrait permettre de mieux préciser les caractères cliniques et évolutifs de ces pathologies.