Les urgences abdominales non traumatiques et grossesse, situations délicates et à haut risque

Les urgences abdominales non traumatiques et grossesse, situations délicates et à haut risque

A34 Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 152 – Hors-série 3 – Octobre 2015 – A9-A36 Patients et méthodes Étude rétrospective de 375 p...

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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 152 – Hors-série 3 – Octobre 2015 – A9-A36

Patients et méthodes Étude rétrospective de 375 patients opérés pour cholécystite aiguë lithiasique, confirmée histologiquement, par voie laparoscopique. Ces patients ont été divisés en deux groupes : groupe A opérés de 0 à 24 heures de l’installation des symptômes (n = 103), et groupe B opérés de 24 à 72 heures (n = 272). Résultats Il n’avait pas de différence significative entre les deux groupes en terme de sex ratio, d’antécédents d’hypertension artérielle, de défense à l’examen et d’hyperleucocytose à la biologie. Le taux de conversion en laparotomie était significativement plus élevé pour le groupe B (p = 0,045), les complications post opératoires étaient comparables pour les deux groupes (p = 0,48). Le séjour post opératoire était plus long pour le groupe B (p = 0,013). Conclusion La laparoscopie très précoce, dans les 24 heures suivant l’installation des symptômes a l’avantage de diminuer le taux de conversions et le séjour post opératoires sans pour autant augmenter les complications. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.

Occlusions sur brides péritonéales spontanées Sandrine BARBOIS (1), Anne-Sophie DIDNEE (1), Fréderic SCHELL (1), Laurent GRUNER (1), Pierre-Jean VALETTE (2), Olivier MONNEUSE (1) (1) Hôpital Edouard-Herriot, Chirurgie digestive et de l’urgence, Lyon, France. (2) Hôpital Edouard-Herriot, Radiologie, Lyon, France. Contact : Hôpital Edouard-Herriot, Chirurgie digestive et de l’urgence, Place d’Arsonval, 69003 Lyon, France. E-mail : [email protected] Introduction Les brides péritonéales sur abdomen vierge sont une étiologie peu commune de syndrome occlusif. En particuliers, les brides congénitales représenteraient 0,7 à 2 % des occlusions de l’intestin grêle et du colon, toute cause confondues. Méthodes Revue systématique de service portant sur 385 cas d’occlusions digestives pris en charge dans notre service entre janvier 2012 et décembre 2013. Ont été exclus les occlusions sur hernies pariétales, les occlusions de l’œsophage et de l’estomac et les cas ayant des antécédents de chirurgie abdominale. Ont été retenus 59 cas d’occlusions de l’intestin grêle ou du colon. Résultats Dans 22 cas, l’étiologie du syndrome occlusif était connue avant toute exploration, et le diagnostic retenu était une cause fonctionnelle dans 27 % (6/22) ou néoplasique dans 27 % des cas (6/ 22). Dans les 37 cas où l’étiologie était inconnue, le scanner était réalisé dans 100 % des cas, et les diagnostics retenus étaient la découverte d’une néoplasie dans 30 % (11/37), un volvulus dans 22 % (8/37) et des adhérences dans 19 % des cas (7/37), dont 3 ont été explorés chirurgicalement. Discussion Les brides péritonéales spontanées peuvent être évoquées devant un syndrome occlusif sans hernie pariétale perçue et sur un abdomen vierge. Le scanner permet de confirmer le caractère organique de l’occlusion et d’en rechercher les signes de gravité. La cœlioscopie offre un intérêt pour la confirmation diagnostique et permet une résection de la bride unique. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.

Peut-on considérer la procalcitonine comme marqueur diagnostique des appendicites aiguës compliquées chez des patients adultes pris en charge chirurgicalement ? Gérard GRELPOIS (1), Cyril COSSE (1), Charles SABBAGH (1), AnneMarie BOURGEOIS-DESCOULS (2), Antoine GALMICHE (2), Lionel REBIBO (1), Jean-Marc REGIMBEAU (1) (1) CHU Amiens-Picardie, Chirurgie digestive, Amiens, France. (2) CHU Amiens-Picardie, Laboratoire de biochimie, Amiens, France. Contact : CHU Amiens-Picardie, Service de chirurgie digestive, Avenue René-Laennec-Salouël, 80054 Amiens cedex, France. E-mail : [email protected] Introduction Les appendicites aiguës (AA) compliquées (AAC) sont définies par la présence d’abcès, de fécalithes, de péritonites localisées ou généralisées (purulentes ou stercorales) et restent difficiles à diagnostiquer. La procalcitonine (PCT) est un marqueur d’infection et de sepsis. À l’heure actuelle, peu d’études ont rapporté l’intérêt de la PCT dans le diagnostic biologique des AAC. Patients et méthodes Entre mai 2013 et février 2015, 241 patients présentant une AA ont été opérés dont 135 (56 %) ont eu un dosage préopératoire de la PCT. Cette étude ancillaire planifiée, prospective, monocentrique, de cohorte, de l’étude AppendAmbu (NCT01839435) a pour objectif de déterminer l’intérêt de la PCT dans le diagnostic des AAC. Le critère de jugement principal correspond aux AAC confirmées en peropératoire. Observations Parmi les 135 patients, 88 (65 %) ont présenté une AA non compliquée et 47 (35 %) ont présenté une AAC. La médiane de la PCT préopératoire était respectivement de 0,1 g/L et de 0,18 g/ L dans les 2 groupes (p = 0,03). L’aire sous la courbe (AUC) est de 0,71 [IC95 % 0,621 – 0,806]. Le seuil identifié est de 0,12 g/L. Les sensibilité (Se), spécificité (Sp), likelihood ratio positif/négatif (LR+/ LR –), diagnostic odds ratio (DOR) et indice de Youden (I) sont respectivement de 72 %, 68,1 %, 2,26, 0,41, 5.49 et 0,401. L’odds ratio est OR = 0,51 [IC95 % 0,27 – 0,96], p = 0,035. Conclusion Notre étude a montré que la PCT seule peut aider dans le diagnostic des AAC. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.

Les urgences abdominales non traumatiques et grossesse, situations délicates et à haut risque Madjid BELHOCINE (1) (1) CHU Tizi Ouzou, Chirurgie générale, Tizi Ouzou, Algérie. Contact : CHU de Tizi Ouzou, Faculté de médecine Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, Chirurgie générale, Ahmed Lamali, 15000 Tizi Ouzou, Algérie. E-mail : [email protected] Introduction Le but de cette étude est d’évaluer les modalités thérapeutiques des urgences abdominales non gynécologiques au cours de la grossesse. Matériel et méthodes Une analyse d’une série de 47 patientes prises en charge pour une urgence abdominale non gynécologique au cours de la grossesse, a été réalisée dans notre CHU entre 2004 et 2014.

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Résultats Vingt et sept (27) de nos patientes avaient une appendicite aiguë, deux avaient une péritonite appendiculaire, six étaient hospitalisées pour syndrome occlusif sur bride, une autre pour volvulus du grêle, trois autres pour hernie de l’aine étranglée (2 hernie inguinale et 1 hernie crurale), une autre pour hernie ombilicale étranglée. Une patiente avait un infarctus entéro-mésentérique et une autre une RCUH. Cinq patientes étaient hospitalisées pour pancréatite aiguë. L’âge de la grossesse variait entre 7 et 36 semaines d’aménorrhée. Quarante et deux de nos patientes étaient opérées. Deux cas d’accouchements prématurés, deux cas d’avortements et un décès ont été rapportés.

La voie de Mc Burney ne devrait pas être abandonnée : étude prospective sur la satisfaction des patients après appendicectomie

Discussion Les urgences abdominales non gynécologiques sont dominées par la pathologie appendiculaire et hépatobiliaire. La difficulté diagnostique réside dans la non spécificité des signes cliniques durant la grossesse.

Contact : CHU Angers, Chirurgie viscérale, 4, rue Larrey, 49933 Angers cedex 09, France. E-mail : [email protected]

Conclusion Les urgences abdominales non gynécologiques durant la grossesse sont une situation difficile et délicate, nécessitant une prise en charge multidisciplinaire et précoce, afin d’éviter les complications fœtales et maternelles. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.

Prise en charge des abcès intra abdominaux au cours de la maladie de Crohn

Aurélien VENARA (1), Julien BARBIEUX (1), Yann MOUCHEL (2), Pierre-Yves LEFANT (3), Arnaud PROVOST (4), Arnaud CERRUTI (1), Stéphanie MUCCI (1), Emilie LERMITE (1), Antoine HAMY (1) (1) CHU, Chirurgie viscérale, Angers, France. (2) CHU, Chirurgie viscérale, Rennes, France. (3) CHU, Chirurgie viscérale, Poitiers, France. (4) CH, Chirurgie viscérale, Château-Gontier, France.

Introduction En cas d’appendicectomie, la voie d’abord ne fait toujours pas consensus. Connaître la satisfaction des patients après chirurgie pourrait aider le praticien dans le choix de la voie d’abord. Le but de ce travail était de comparer la satisfaction et la qualité de vie des patients à 12 mois entre les deux voies d’abord, ainsi que la morbi-mortalité à court terme. Méthode Cette étude multicentrique observationnelle a inclus 139 patients ayant eu une appendicite aiguë opérée en 2013. Un suivi sur 12 mois de la qualité de vie et satisfaction des patients était mené (patient scar assessement scale).

Contact : CHU Alger, Hôpital Mustapha, Chirurgie générale, 16000 Alger, Algérie E-mail : [email protected]

Résultats Soixante-huit patients étaient des hommes (48,6 %). L’appendicite était compliquée chez 24 (17,2 %). Sur la série, et chez les patients ayant un indice de masse corporelle inférieur à 25 kg/m2, le temps opératoire était supérieur en cœlioscopie. Le nombre d’abcès sous-cutanés était plus important en cas d’appendicectomie par Mc Burney chez les patients en surpoids (21,4 % vs 0 %). Il n’y avait pas de différence dans la satisfaction de la cicatrice, sauf chez les patients en surpoids qui étaient plus satisfaits de la cœlioscopie.

Introduction Entre 2008 et 2015, nous avons pris en charge au sein de la clinique chirurgicale B, 180 patients pour maladie de Crohn, dont 27,38 % pour abcès qui a été révélateur de la maladie dans 20,58 % des cas. Le diagnostic était posé grâce au couplet échographie/scanner, la localisation était essentiellement au niveau de la fosse iliaque droite et dans 25 % des cas au niveau du muscle psoas.

Conclusion Uniquement chez les patients en surpoids, la satisfaction de la cicatrice était meilleure en laparoscopie et le taux d’abcès superficiel était moins important. La voie de Mc Burney ne devrait donc pas être abandonnée. Elle fournit de bons résultats esthétiques avec une satisfaction des patients égale à la cœlioscopie.

Nassim SID IDRIS (1), Kamel HAIL (1), Azeddine CHENIBET (1), Djamel OUARET (1), Halim BOUMEHDI (1), Karim CHAOU (1) (1) CHU Alger, Chirurgie générale, 16000, Alger, Algérie.

Méthode Nous avons réalisé dans 90 % des cas un drainage de l’abcès et une résection intestinale avec rétablissement immédiat. Nous avons déploré 1 décès (2,94 %), il s’agissait d’une patiente opérée plusieurs fois, et 1 patient qui a été repris pour fistule digestive avec un syndrome occlusif dont les suites opératoires étaient bonnes. Discussion La prise en charge de ces abcès dépend de plusieurs facteurs : la taille de l’abcès, l’état nutritionnel et surtout l’imprégnation cortisonique. Le traitement chirurgical en un seul temps peut répondre à l’objectif thérapeutique à condition de bien préparé le patient et éviter de l’opérer avec plusieurs facteurs de risque. Conclusion Le drainage radio guidé suivi d’une résection intestinale avec rétablissement par voie laparoscopique 3 à 4 semaines après reste une bonne alternative mais nécessite une équipe experte et un plateau technique. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.

Facteurs prédictifs de conversion aux cours des cholécystectomie pour cholécystite aiguë lithiasique Mahdi BOUASSIDA (1), Obeid BELGHITH (1), Slim ZRIBI (1), Mohamed Fadhel CHTOUROU (1), Sélim SASSI (1), Mohamed Mongi MIGHRI (1), Hassen TOUINSI (1) (1) Hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Chirurgie générale, Nabeul, Tunisie. Contact : Hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Chirurgie générale, Mrezga, 8000 Nabeul, Tunisie. E-mail : [email protected] Introduction Depuis la publication des Guidelines de Tokyo en 2007, la voie d’abord cœlioscopique est devenue la voie d’abord de référence pour le traitement des cholécystites aiguës lithiasiques La