L’intégration de la recherche du bien-faire du bien-être dans la mise en place d’une nouvelle organisation du travail, une approche ergonomique

L’intégration de la recherche du bien-faire du bien-être dans la mise en place d’une nouvelle organisation du travail, une approche ergonomique

Les responsabilite´s en matie`re de sante´ mentale dans l’entreprise : conditions et enjeux du bien-faire, du bien-vivre et du bien-etre au travail T...

45KB Sizes 0 Downloads 102 Views

Les responsabilite´s en matie`re de sante´ mentale dans l’entreprise : conditions et enjeux du bien-faire, du bien-vivre et du bien-etre au travail

T1-P022

L’inte´gration de la recherche du bien-faire du bieneˆtre dans la mise en place d’une nouvelle organisation du travail, une approche ergonomique M. Petitota,*, J.-C. Boissierea, C. Glaisb a b

AMIEM, Lorient, France SANDERS Bretagne, Saint-Ge´rand, France

* Auteur

correspondant.

SANDERS est un groupe de nutrition animale. La population est rurale, attache´e a` son terroir et a` son entreprise. La valeur « travail » y est forte. Tous savent que le devoir est de livrer impe´rativement, en temps et en heure, l’aliment. La filie`re est soumise aux variations de prix des matie`res premie`res et des produits e´labore´s ; la pression concurrentielle est e´leve´e. Dans ce contexte, en 2008, une formation de deux jours sur le stress a e´te´ dispense´e a` l’encadrement. En 2010, la direction ge´ne´rale, consciente de ses responsabilite´s, de l’importance du collectif, de la ne´cessite´ de conserver « les valeurs » a mis en place une de´marche de pre´vention des risques psychosociaux. Elle voulait « pre´server le climat social sain » et souhaitait maintenir « ce qui fonctionne bien », donc le bien-faire. Me´thodologie.– La de´marche a e´te´ baptise´e « BIEN VIVRE au TRAVAIL ». Un groupe de pilotage a e´te´ constitue´ avec le CHSCT. Le diagnostic effectue´ a montre´ la ne´cessite´ d’engager une action chez les commerciaux. Pour assurer sa pe´rennite´, l’entreprise avait de´ja` e´labore´ une strate´gie visant a` faire collaborer, par binoˆme, des commerciaux se´dentaires et les commerciaux de proximite´, mais leurs cultures et leurs me´thodes de travail, re´solument diffe´rentes, faisaient craindre la survenue de conflits, une situation pathoge`ne, voire un e´chec du projet. L’ide´e porteuse a e´te´ « de faire de ce projet une re´ussite » en construisant l’organisation a` partir d’une vue prospective e´labore´e par les commerciaux et les responsables de service. Tous ont e´te´ interroge´s sur leurs facteurs de stress, les rythmes de travail (saisonnalite´, taches annexes), les points positifs a` pre´server (autonomie, soutien social), les difficulte´s pre´visibles (techniques, relationnelles), les conditions de re´ussite. Les re`gles de fonctionnement, de bonnes pratiques, les valeurs (respect mutuel, confiance, transparence) ont e´te´ e´crites en commun. Chaque responsable de service a pre´sente´ sa vision de l’organisation future ; leurs points de vue ont e´te´ rapproche´s afin de de´terminer leurs champs respectifs. L’organisation ainsi construite est en expe´rimentation avec trois premiers binoˆmes depuis juin. La de´marche de pre´vention et les re´sultats sont juge´s positifs par les acteurs. Elle a permis de limiter les facteurs de stress. La charge de travail reste e´leve´e, mais la tache est plus varie´e et est juge´e plus inte´ressante. De nouveaux clients ont e´te´ trouve´s. Des ajustements organisationnels sont en cours avant ge´ne´ralisation. La recherche du « travail bien fait » est clairement affirme´e comme axe essentiel. Impulsion de la direction, approche collective, inte´reˆt e´conomique, accompagnement externe sont les conditions de reproductibilite´ de la de´marche. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.736

T1-P023

Trajectoire scientifique des points cle´s de l’effet du stress sur l’immunite´ S. Koeva Stefanova CHAN, Nevers, France Dans le cadre de la me´decine de travail, les projets durables de pre´vention de la souffrance au travail sont devenus prioritaires les

derniers dix ans. Un me´decin de pre´vention est plus fort, rassure´ et convaincant avec une riche connaissance sur les me´canismes des effets du stress sur l’home´ostasie psychosomatique. Il y a trois types d’interaction du stress sur l’immunite´ : part l’influence neuroendocrinienne, directement sur le syste`me neuronal et par l’interme´diaire des facteurs immun modulateurs. Les e´tudes corre´latives sont surtout centre´es sur des marqueurs immunitaires en comparaison des diffe´rents facteurs psychosociaux. La recherche clinique aborde les deux dimensions l’effet du stress sur l’immunite´, mais e´galement de l’immunite´ sur le cerveau et le psychisme. Les e´tudes quasi expe´rimentales et expe´rimentales reproduisent de multiples re´sultats suite a` l’implication d’un model du stress. Il y a aussi un nombre important de de´couvertes expe´rimentales sur les points cle´s de corrections et le traitement home´opathique connu pour le stress apporte des be´ne´fices au dysfonctionnement immunitaire. Conclusion.– Le me´decin de travail suite a` une trajectoire scientifique sur la the´matique « stress/immunite´ » peut comple´ter lui-meˆme sa pratique avec des indicateurs nouveaux de diagnostic. Il ne faut donc pas he´siter a` chercher des nouveaute´s scientifiques, apre`s avoir utiliser ces connaissances pour la pre´vention. Le postulat « primum non nocire » est toujours valable. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.737

T1-P024

Mise en place d’une salle de sieste en entreprise N. Galimard, V. Le Guen Miette* Renault, Guyancourt, France * Auteur

correspondant.

Objectif.– Nous avons de´ja` la preuve scientifique que la sieste a un inte´reˆt be´ne´fique, a` la fois sur les capacite´s cognitives et sur la pre´vention des maladies cardiovasculaires. Pourtant, l’initier en entreprise n’est pas chose facile : cou ˆ t, locaux, mentalite´, priorite´ de l’entreprise. Une e´tude interne a montre´ que 80 % des salarie´s pensent que des espaces pour pratiquer la micro-sieste seraient bienvenus. Or la fre´quentation de la salle de sieste reste faible. Les mentalite´s, notre culture, sont-elles un obstacle pertinent pour la re´ussite d’un tel projet ? Nous souhaitons mettre en e´vidence quelles sont les difficulte´s des salarie´s face a` cette pratique et les be´ne´fices que certains peuvent en tirer. Me´thode et re´sultats.– Une salle de sieste de 6 fauteuils a e´te´ cre´e´e pour les 600 salarie´s de la direction des achats, ouverte sur la plage horaire de travail. Une information sur le sommeil a e´te´ re´alise´e au cours d’une confe´rence en septembre 2011, date du de´but du projet. Nous avons envoye´ un questionnaire a` l’ensemble de la direction des achats, 4 mois apre`s l’ouverture de la salle de sieste, nous permettant de de´crire la population concerne´e (aˆge, sexe), la fre´quence d’utilisation de la salle de sieste, les facteurs favorisant ou limitant son utilisation et les be´ne´fices ressentis : attention, me´morisation, irritabilite´, qualite´ de vie personnelle, ame´lioration du sommeil nocturne, sensation d’eˆtre repose´ apre`s la sieste. Les re´sultats de notre e´tude seront disponibles lors du congre`s. Conclusion.– Les re´sultats nous permettront de sensibiliser la direction aux be´ne´fices que les salarie´s en tirent et d’identifier quelles actions mettre en place si nous voulons ge´ne´raliser le projet a` l’e´chelle des 10 000 salarie´s de notre site. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.738

267