Lithiase biliaire chez les patients drépanocytaires. Lˈexpérience grecque

Lithiase biliaire chez les patients drépanocytaires. Lˈexpérience grecque

878 Lettres à la rédaction luant depuis moins de sept jours ont été interrogés pour déterminer la stratégie thérapeutique mise en œuvre avant l’hosp...

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Lettres à la rédaction

luant depuis moins de sept jours ont été interrogés pour déterminer la stratégie thérapeutique mise en œuvre avant l’hospitalisation. Ainsi, 423 enfants âgés de 2 mois 1/2 à 24 mois (moyenne : 11 mois) ont été colligés. Parmi eux, 261 (61,7 %) avaient reçu un soluté de réhydratation. Celui-ci avait été prescrit dans un centre de soins dans 134 cas (51,3 %) et à domicile en autotraitement dans 127 cas (48,7 %). Le SRO était de type industriel dans 141 cas (54,0 %) et de préparation domestique dans les autres cas. Le délai d’administration était de moins de 24 heures dans 74 cas (28,3 %), compris entre 24 à 48 heures dans 88 cas (33,7 %) et supérieur à 48 heures dans 99 cas (37,9 %). Les raisons invoquées pour justifier la non administration de SRO étaient l’absence d’information, 92 cas (56,8 %), le manque d’argent, 37 cas (22,8 %), la précocité de l’hospitalisation, 18 cas (11,1 %) et le refus de l’enfant, 15 cas (9,3 %). Dans 388 cas (91,7 %), l’enfant avait reçu un ou plusieurs médicaments : des antipaludiques 170 fois (43,8 %), des antibiotiques 155 fois (39,9 %), des antihelminthiques 104 fois (26,8 %), du métronidazole 65 fois (16,7 %), des silicates 64 fois (16,5 %) et des antiseptiques intestinaux 43 fois (11,1 %). D’une manière générale le régime alimentaire était peu modifié ; dans 21 cas (5 %) cependant, le riz avait été introduit au moment de la diarrhée. La compliance de 61,7 % de notre étude indique la somme des efforts encore à accomplir dans la promotion des SRO. Ces valeurs sont certes supérieures à celles (35 %) rapportées dans une enquête lilloise [2] mais la gravité des diarrhées n’est pas superposable ici et là. Le niveau d’utilisation des médicaments est très élevé comme du reste dans l’étude ci-dessus citée, alors qu’il est communément admis que le traitement des diarrhées aiguës repose essentiellement sur l’utilisation des SRO [3]. Les antipaludiques sont presque systématiquement prescrits en présence de fièvre : la diarrhée est en effet dans ce cas présumée palustre le plus souvent alors qu’il a été établi à Brazzaville même que le paludisme ne représente que 11 % des causes de diarrhées aiguës chez le nourrisson fébrile [4]. Les antibiotiques, peu recommandés en France en raison de la nature virale de la majorité des diarrhées aiguës se justifient davantage en Afrique [5]. La prescription des antihelminthiques trouve son fondement dans la croyance répandue que la diarrhée et surtout les vomissements sont essentiellement dus aux vers intestinaux. À Brazzaville, la fréquence et la sévérité des diarrhées aiguës d’une part, le déficit d’utilisation des SRO de l’autre commandent une mobilisation accrue au plan de l’information, de l’éducation et de la communication en vue à terme d’une plus grande maîtrise de la diarrhée de l’enfant. 1 Moyen G, Nzingoula S, Assambo Kieli C, Dzamba B, Mayanda HF, Bouquety JC. Urgences médicales pédiatriques au CHU de Brazzaville. Pédiatrie en Afrique 1993 ; 86 : 243-4. 2 Martinot A, Dumonceaux A, Grand Bastien B, Hue V, Leclerc F. Évaluation du traitement ambulatoire des diarrhées aiguës du nourrisson. Arch Pédiatr 1997 ; 4 : 832-8. 3 Cézard JP. Traitement médicamenteux des diarrhées aiguës de l’enfant : quelles nouveautés ? Journées Parisiennes de Pédiatrie. Paris : Flammarion Médecine Sciences ; 1997. p. 265-9.

4 Senga P, Mabiala-Babela JR. Place du paludisme dans les gastroentérites aiguës du nourrisson fébrile [lettre]. Arch Pédiatr 2000 ; 7 : 895. 5 Gendrel D, Sitbon M, Richard–Lenoble D, Galliot A, Kombila M, Ivanoff B, et al. Étiologies des gastro-entérites aiguës infantiles au Gabon. Bull Soc Pathol Exot 1985 ; 78 : 290-5. S0929693X02000131/COR Arch Pédiatr 2002 ; 8 : 877-8

Lithiase biliaire chez les patients drépanocytaires. L’expérience grecque M. Athanassiou-Metaxa*, I. Tsatra, A. Koussi 1re clinique universitaire de pédiatrie, hôpital Ippokration, Thessalonique, Grèce

(Reçu le 26 avril 2002 ; accepté le 3 mai 2002) drépanocytose / lithiase biliaire / cholecystectomie sickle cell disease / cholelithiasis / cholecystectomy / child

Au service des anémies hémolytiques héréditaires, de l’hôpital Ippokration à Thessaloniki (Grèce du Nord), nous suivons régulièrement (visites trimestrielles) 70 patients drépanocytaires, 14 de forme homozygote et 56 sb-Thal de 1,5–27 ans (15,3 ± 6,52). Une échographie abdominale annuelle est pratiquée systématiquement à partir de huit ans. Dix-neuf patients (27,1 %) ont présenté une lithiase vésiculaire et ont été opérés après une préparation préopératoire par un échange transfusionnel. Le diagnostic de lithiase était fait de cinq à 19 ans (12,4 ± 3,9). La cholécystectomie a été effectuée par laparotomie chez 14 patients et par cœlioscopie chez cinq. Dans huit cas parmi les 14, une splénectomie était prévue dans le même temps opératoire. La lithiase était découverte à l’occasion d’une échographie systématique chez 13 patients. Chez six patients l’échographie était pratiquée en cas de douleur abdominale. Aucun patient n’a eu de complication postopératoire. Dans notre service, nous recommandons d’effectuer de préférence une cholocystectomie par voie cœlioscopique chez les patients drépanocytaires, symptomatiques ou non, après une bonne préparation préopératoire (transfusion et hydratation) [1, 2]. 1 Parez N, Quinet B, Batut S, Grimprel E, Larroquet M, Audry G, et al. Lithiase biliaire chez l’enfant drépanocytaire : expérience d’un hôpital pédiatrique parisien. Arch Pédiatr 2001 ; 8 : 1045-9. 2 Serjeant GR, Ed. Ed. Sickle cell disease. Oxford : NY ; 1992. p. 129-33. S0929693X02000143/COR Arch Pédiatr 2002 ; 8 : 878

*Correspondance. Adresse e-mail : [email protected] (M. Athanassiou-Metaxa).