Localisations extrapulmonaires de la tuberculose de l'enfant à Abidjan

Localisations extrapulmonaires de la tuberculose de l'enfant à Abidjan

Lettres h la redaction taires ou des demandes d ' a p p e l h des confreres ne soient pas un acte medical ou, tout au moins, un acte concertE. 1 Alia ...

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Lettres h la redaction taires ou des demandes d ' a p p e l h des confreres ne soient pas un acte medical ou, tout au moins, un acte concertE. 1 Alia F, Guillemin F, Colombo MC, Roy B, Maeder C. Valeur diagnostique de ERTL 4 : un test de dEpistage des troubles du langage chez l'enfant de 4 ans. Arch PEdiatr 1998 ; 5 : 1082-8. Arch PEdiatr 1999 ; 6 : 340-1

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cin prescripteur qui jugera de l'opportunit6 ou non de faire appel h ses confreres spEcialistes (ORL, psychiatres, etc.). Nous s o m m e s persuades de la nEcessitE d ' u n e collaboration mEdecin--orthophoniste. La mise au point d ' E R T L 4 par une 6quipe pluridisciplinaire ainsi que les rencontres et fructueux 6changes que cet outil a suscitEs depuis 1992 en sont une belle illustration. Arch P6diatr 1999 ; 6 : 341

REponse des auteurs F. Alia

Service d'dpidemiologie, hOpital Marin, CHU de Nancy CO 34, 54035 Nancy cedex, France 1) Parce que nous 6tions dans une e x p e r i m e n t a t i o n d o n t l ' o b j e c t i f Etait de valider un outil, nous a v i o n s EcartE les enfants dont la langue maternelle et habituelle n'Etait pas le franqais. En effet, parmi ceux qui auraient obtenu des scores insuffisants, il aurait 6tE impossible dans ce cas de diffErencier les enfants prEsentant des troubles linguistiques de ceux qui ne maRriseraient pas encore une seconde langue parlEe. En r e v a n c h e , ces enfants nous intEressent et font l ' o b j e t actuellement d'autres Etudes en cours. 2) E R T L 4 ne rEsulte pas de <, la c o r r e c t i o n d ' u n test orthophonique fait et mis au point par une orthophoniste >>. Il est compose d'Epreuves originales (les logatomes ont 6tE empruntEs h M a d a m e B o r e l - M a i s o n n y , mais proposes de faqon ludique et n o u v e l l e ) qui ont Et6 conques par deux orlhophonistes el expErimentEes par des orthophonistes et des mEdecins. Le test a 6t6 Egalement con~:u pour rEpondre ~l une forte d e m a n d e de la part des m E d e c i n s ( n o t a m m e n t pEdiatres libEraux et mEdecins de PMI) ; il est d ' u n examen facile et rapide pour le repErage des troubles du langage. ERTL 4 est un examen de dEpistage, non un examen diagnostique : en cas d'6chec, en tenant compte de son exaJnen clinique et de sa connaissance de I'histoire de l'enfant, le m E d e c i n d e m a n d e des i n v e s t i g a t i o n s c o m p l E m e n t a i r e s (orthophoniques ou autres). 3) Pour ce qui est des prescriptions d ' e x a m e n s complEmentaires, nous tenons ~t distinguer la situation expErimentale de la pratique quotidienne : - en situation exp6rimentale, l ' o b j e c t i f est de valider un outil de dEpistage. La mEthodologie reconnue de validation nEcessite la comparaison des rEsultats de cet outil h un examen de rEfErence (orthophonique dans le cadre du langage). II est nEcessaire que l ' e n s e m b l e des enfants bEnEficient du bilan de rEfErence (mEme ceux qui n ' e n auraient pas besoin en pratique). Les avis o r t h o p h o n i q u e s n ' E t a i e n t donc pas destines h quelques interventions que ce soient, ils ne nous s e r v a i e n t que de rEfErence p o u r la v a l i d a t i o n . Q u a n d au cours de l'Etude, un problEme a 6tE mis en Evidence chez un enfant, c'est un mEdecin de protection maternelle et infantile qui a envoyE, s'il le jugeait n6cessaire, un courrier medical au mEdecin traitant de l ' e n f a n t p r o p o s a n t une orientation ORL, orthophonique et/ou psychiatrique ; - en pratique quotidienne, il est normal q u ' u n bilan puisse amener un orthophoniste ~ penser que le problbme n'est pas uniquement de son ressort. Dans ce cas, l'orthophoniste est dans son rEle en rendant compte de ses observations au mEde-

Localisations extrapulmonaires d e la t u b e r c u l o s e d e l ' e n f a n t / l A b i d j a n N.M. N i a n g u E - B e u g r E , C. Dion, M. Orega, M.S. OulaL L. Couitch6rE, J. A n d o h

Service de pFdiatrie, CHU de Treichville, BP V3, Abidjan, COte-d'lvoire (Reque le 16 novembre 1998 ; acceptEe le 26 novembre 1998)

tubercniose / tuberculose extrapulmonaire / tuberculo~ (localisations) tuberculosis / tuberculosis, lymph node / tuberculosis, meningeal / tuberculosis, ostearticular / tuberculosis, spin',d / tuberculosis, peritoneal / tuberculosis, pleural / infant / child I_es localisations extrapulmonaires de la tuberculose rEsultent de la dissemination hEmatogEne du bacille de Koch h partir de lesions de primo-infection tuberculeuse pulmonaire. Cette Etude retrospective a eu pour but de relever les aspects 6pidEmiologiques, diagnostiques, thErapeutiques, 6w)lutifs de ces I o c a l i s a t i o n s e x t r a p u h n o n a i r e s . E n t r e j a n v i e r 1980 el dEcembre 1989, 58 492 enfants out 6tE hospitalisds; 124 cas, soil 0 , 2 1 % de tuberculose extrapuhnonaire, ont 6t6 diagnostiquds avec une moyenne de 12 cas paz an. La tranche d'fige de 0 ~- 4 ans regroupe 58 % des cas ; 54,8 % des enfants 6taient vaccines par le BCG et 60,4 % provenaient des quartiers populeux. Le contaminateur 6tait le pbre ou la mare dans 76,7 % des cas. Les localisations dtaient ganglionnaires dans 76 cas (61,2 %), vertdbrales dans 36 cas (29 %) de real de Pott, pEritondales (6,4 %), mdningEes ( 5 , 1 % ) , pleurales (3,2 %), pEric a r d i q u e s (2,4 %). Les l o c a l i s a t i o n s 6taient isolEes c h e z 72 enfants (58 %), multiples chez 52 enfants (41,9 %). Le diagnostic a 6td fait sur la positivit6 de l'intradermordaction ~t la tuberculine (73,3 %), I'hyperlymphocytose sanguine (38,7 % des cas), la presence d'addnopathies profondes abdominales et mddiastinales (35 % des cas). La biopsie des ganglions pdriphEriques a objective 18 fois un aspect casEofolliculaire avec un areas de cellules dpithdlioides et huit fois un aspect lymphocytaire non spEcifique. Le diagnostic de mall de Port a ErE fait sur l'association des signes cliniques et des images radiographiques de spondylodiscite. Le caractbre sErofibrineux, Rivalta positif hyperlymphocytaire des liquides de ponction a orientE vers la tuberculose. Les 124 malades ont bEnEficiE du traitement court antituberculeux associant la rifampicine, l'isoniazide, la pirazinamide pendant 2 mois, puis la rifampicine et l'isoniazide pendant 4 mois. La 16talitE 6tait de 1,6 % liEe aux atteintes mEningEes, pEricardiques, pEritonEales chez deux enfants. L a t u b e r c u l o s e est certes un p r o b i ~ m e de sant6

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Lettres ~tla r6daction

publique; cependant, la fr6quence des localisations extrapulmonaires est faible [1]. La tranche d'~ge vuln6rable de 0 4 arts, regroupant le maximum de cas (53 %), est relev6e par De Kantor et al. [2] ; elle est plus large, de 0 ~ 6 arts, dans la s6rie d'Assirnadi et al. [1] oO elle regroupe 58 % des observations. L'efficacit6 et le r61e protecteur de la vaccination au B C G sont reconnus [3], mais des conditions socio6conomiques pr6caires [2, 4], un contage massif et r6p6t6 dans le milieu familial imm6diat [2, 5] expliquent la survenue de la tuberculose chez l'enfant vaccin6. Contrairement ~ notre s6rie, Assimadi et al. [1] classent la tuberculose ganglionnaire au second rang apr~s le mal de Pott; Cheng et al. [5] rel~vent la pr6dominance de l'atteinte des ganglions cervicaux. Le real de Pott dans la s6rie de Mc Intosh et al. [6], comme dans la n6tre, est la seconde localisation (25 % des cas). Son diagnostic r6sulte de la confrontation des signes cliniques et radiographiques [7, 8]. La tuberculose p6riton6ale, m6ning6e, pleurale, p6ricardique est rare [1]. La tuberculose extrapulmonaire est paucibacillaire [4, 5, 7]. Le diagnostic est affmm6 a posteriori, dans certains cas, par la r6ponse positive au traitement antituberculeux. 1 Assimadi K, Tidjani O, Tatgan K et al. Localisations extrapulmonaires de la tuberculose chez l'enfant togolais. Afr Med 1989 ; 280 : 575-9. 2 De Kantor IN, Barrera L, Ritacco V et al. Epidemiology of tuberculosis in children under 15 years of age in the municipality of Sao Paulo. Bull Oficina Sanit Panam 1991 ; 6 : 460-70. 3 Dahistrom G. La pr6vention de la tuberculose. Synthbse. Bull Uigt 1983 ; 1 : 43-7. 4 Kul'chavenia EV, Zhukova 1I. Extrapulmonary tuberculosis in children. Probl Tuberk 1992 ; 15-6. 5 Chung JL, Lin TY. Extrapulmonary tuberculosis in children. Chang Keng I Shueh 1993 ; 16 : 19-24. 6 Mc Intosh ED, Isaacs D. Oates RK, Ryau MD, Mansour A, Falk MC. Extrapulmonary tuberculosis in children. Med J Aust 1993 ; 158 : 735-8, 740. 7 Honorine HJR. Contribution ~ l'6tude du mal de Pott chez Fenfant en C6te-d'Ivoire. ,~ propos de 49 cas observ6s dans le service de p6diatrie du CHU de Treichville [th~se]. Abidjan, C6ted'lvoire : universit6 d'Abidjan ; 1987. 8 Armstrong K. Extrapulmonary tuberculosis in children. Med J Aust 1993 ; 159 : 426. Arch P6diatr 1999 ; 6 : 341-2

Sida p6diatrique : aspects 6pid6miologiques, cliniques et pronostiques h Abidjan, Cfte-d'Ivoire N.M. Niangu6-Beugr6, M.S. Oula'l', L. Gonty, M. Orega, K.J. PIo, J. Andoh

Service de p~diatrie, CHU Treichville, BP V3, Abidjan, C~te-d'Ivoire (Refue le 19 novembre 1998 ; accept6e le 27 novembre 1998)

sida / VIH (infection ~) AIDS / HIV1 / HIV2 / infant / child / epidemiology Le syndrome de l'immunod~ficience acquise constitue un probl6me de sant6 publique en C6te-d'Ivoire. Une enqu6te r6trospective a 6t6 men6e sur une population de 200 cas de

sida p6diatriques diagnostiqu6s parmi 34 349 enfants hospitalis6s pour diverses pathologies entre le lerjuin 1991 et le 30 juin 1996. Les patients retenus r6pondent anx crit~res de la d6finition clinique du sida p6diatrique (OMS Bangui en 1985) [1]. Ils pr6sentent une s6rologie virus de l ' i m m u n o d6ficience humaine (VIH) positive en Elisa, conf'trm6e par les peptides synth6tiques ou le western-blot. La pr6valence globale est de 0,58 %, 76 % des enfants atteints ont moins de 5 ans; 49 % des enfants atteints sont ivoiriens; 76 % sont n6s de parents vivant dans des conditions socio6conomiques faibles. La contamination est maternofoetale dans 79 % des cas, par transfusion sanguine dans 11,5 % des cas, d ' o r i g i n e non pr6cis6e dans 9,5 % des cas. Les enfants 6taient infect6s par le VIH1 dans 88 % des cas, le VIH2 dans 5 % des cas et, dans 7 % des cas, par le VIH1 et par le VIH2. Les signes majeurs ont 6t6 class6s en fonction du type de virus. Les enfants infect6s par le VIH1 pr6sentaient un amaigrissement dans 85,8 % des cas, une fi~vre prolong6e dans 74,4 % des cas, une diarrh6e chronique dans 51,7 % des cas. Les enfants infect6s par le VIH2 pr6sentaient un amaigrissement dans 80 % des cas, une fi~vre prolong6e dans 70 % des cas, une diarrh6e chronique dans 50 % des cas. Les enfants infect6s par les VIH1 et 2 avaient un amaigrissement dans 85,7 % des cas, une fi~vre prolong6e dans 64,3 % des cas, une diarrh6e chronique dans 64,3 % des cas 6galement. Les signes mineurs observ6s, quel que soit le type de virus, sont le muguet buccal 49 % des cas, les infections r6currentes dans 38,5 % des cas, une dermite g6n6ralis6e dans 32,5 % des cas, une polyad6nopathie dans 29 % des cas. Les formes n6onatales et neurologiques n'ont pas 6t6 observ6es. Les p a t h o l o g i e s associ6es s o n t : les infections respiratoires non tuberculeuses (42,5 % des cas), la malnutrition (37 %), I'an6mie (22 %), la tuberculose (16,5 %). Aucun malade n'a b6n6fici6 d'un traitement antir6troviral. Les traitements appliqu6s ont 6t6 selon les cas, la r6habilitation nutritionnelle, une antibioth6rapie non sp6cifique, un traitement antituberculeux, un traitement antifongique. Pendant la p6riode d'hospitalisation, une am61ioration de l'6tat clinique a 6t6 observ6e chez 102 enfants tous ~ges confondus, soit 5 1 % des cas. L'6tat clinique est demeur6 stationnaire chez 37 enfants, soit 18,5 % ; 24,5 % d'entre eux, soit 49 enfants, sont d6c6d6s ; 6 % se sont 6vad6s ou sont sortis h la demande des parents. Les causes des d6c~s sont domin6es par la tuberculose, incrimin6e dans 48,9 % des d6c~s, et la malnutrition p r o t ~ i n o c a l o r i q u e (32,6 % des d6c~s). Le pronostic imm6diat semble s6v~re dans la tranche d'~ge de 0 ~t 5 ans, qui regroupe 71,4 % des d6c~s. La p r 6 v a l e n c e en milieu hospitalier est s o u s - e s t i m 6 e compte tenu de la pr6valence, chez les femmes enceintes en C 6 t e - d ' l v o i r e [2], du pr&est requis chez les parents avant d'effectuer la s6rologie r6trovirale chez l'enfant. La transmission m~re-enfant pr6domine 6galement chez plusieurs auteurs [2-4]. L'infection au VIH1 est la plus fr6quente [2, 5]. K6ita et al. [6] rapportent en revanche un taux d'infection de 56 % pour le VIH1, des taux d'infection plus 61ev6s pour le VIH2 (18 %) et la double infection VIH1/2 (26 %). L'amaigrissement est le signe majeur le plus fr6quent quel que soit le type de virus [7, 8]. L ' a s s o c i a t i o n fr6quente tuberculose-sida relev6e par d'autres auteurs [6] est d ' u n mauvais pronostic.