L’ostéonécrose aseptique et idiopathique de la tête du fémur est-elle vraiment idiopathique ? Rôle de l’anatomie fémorale

L’ostéonécrose aseptique et idiopathique de la tête du fémur est-elle vraiment idiopathique ? Rôle de l’anatomie fémorale

S312 88e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique était jugée satisfaisante pour 32 des 37 cas (86 %)...

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S312

88e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique

était jugée satisfaisante pour 32 des 37 cas (86 %). Au dernier recul, la moyenne d’arc de flexion était de 75◦ (30—120◦ ). Trente-cinq cas sur 37 (95 %) ne présentaient plus de douleur à leur hanche désarthrodésée. Dix-sept cas (46 %) ont eu une amélioration des douleurs sur les articulations de voisinage. La survie globale à 7,5 ans était de 78,2 % (IC95 %, 56,6 ; 90 %) et sans révision d’implant de 86,6 % (IC95 % 62,4 ; 95,7 %). Trois ostéomes périprothétiques, un sepsis précoce, une coaptation iliofémorale pour sepsis tardif, et un descellement fémoral avaient nécessité une reprise chirurgicale. Discussion et conclusion.— La voie de Hueter qui épargne éventail fessier et stock osseux, était possible dans quasiment tous les cas sans difficulté particulière. Le principal facteur prédictif du bon résultat fonctionnel reste la récupération d’un bonne contractibilité du moyen fessier. Cette voie paraît être une option moins invasive et tout aussi satisfaisante que la trochantérotomie pour les désarthrodèses - PTH lorsqu’elle est possible et réalisée par une équipe habituée à cette voie.

ficativement différents dans les 2 groupes avec respectivement pour le groupe cas et témoins : diamètre TF 46,3 mm ± 3,9 contre 49,8 mm ± 2,97 (p < 0,0001), CC’D 127,8◦ ±5,0 contre 130,6◦ ± 6 (p < 0,0001), A 23,8◦ ± 7,5 contre 17,48◦ ±8,18 (p < 0,0001), FO 20,7 mm ± 4,1 contre 18 mm ± 3,6 (p < 0,0001), enfin H était en moyenne pour les cas de 21◦ ± 14,5 contre 18,9 ± 9,3 pour les témoins (p = 0,06). Un diamètre de tête fémorale inférieur à 46 mm était un facteur de risque d’ONA avec un OR de 3,2-IC95 % [2,1—5], un angle CCD < 128◦ était un facteur de risque : OR 2,09-IC95 % [1,54—2,85], enfin une Av > 20◦ un facteur de risque : OR 4,3-IC95 % [3,1—6,0]. Conclusion.— Le rôle de facteurs anatomiques dans le développement de l’ONA n’avait à notre connaissance jamais été étudié, les résultats de cette étude semblent montrer que l’existence isolée ou combinée d’une petite TF, d’un varus, d’une A excessive et d’un OF important sont des facteurs de risques de développement d’une ONA.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.108

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.109 167

Séance du mardi 12 novembre 16 h 00—18 h 00, salle Bordeaux Hanche — Modérateurs : Bruno Tillie (Arras), Ivan Sollogoub (Nevers) 166

L’ostéonécrose aseptique et idiopathique de la tête du fémur est-elle vraiment idiopathique ? Rôle de l’anatomie fémorale

Matthieu Ollivier ∗ , Sébastien Parratte , Guillaume Blanc , Xavier Flecher , Jean-Noël Argenson 24, rue Dr-Escat, 13006 Marseille, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction.— L’ostéonécrose aseptique et non traumatique de la tête fémorale (ONA) est une pathologie complexe dont l’origine est considérée comme idiopathique dans plus de 30 % des cas ; lorsque aucun des facteurs de risque exogènes (alcool/corticoïde) ou endogènes (hypercoagulabilité) connus n’est retrouvé. Notre hypothèse était qu’il existe des facteurs anatomiques favorisant le développement de cette pathologie. Méthodes.— Dans cette étude nous avons réalisé une enquête cas/témoin basée sur le recueil prospectif de données anatomiques/tomodensitométriques. Les critères d’inclusion étaient patients âgés de 18 à 85 ans opérés pour PTH de première intention entre 11/2005 et 11/2010 dans notre unité. Les critères d’exclusions étaient : antécédents personnels traumatique, infectieux, tumoral ou inflammatoire concernant le fémur opéré, existence d’une anatomie fémorale anormale connue (ex : dysplasie), les patients étaient appariés sur le sexe et le IMC. Les variables anatomiques tomodensitométriques d’intérêt analysés étaient la taille de la tête fémorale (TF), l’offset fémoral (FO), l’angle CC’D, l’hélitorsion globale fémorale (H), l’antéversion fémorale (A). Des analyses uni- et multivariée permettaient le calcul des odd-ratios (OR), et l’évaluation des relations entre les paramètres anatomiques et l’étiologie conduisant à la PTH. Résultats.— Trois cent patients opérés par PTH unilatérale ont été inclus : 150 suite à une ONA (cas) et 150 suite à une coxarthrose (témoins). L’âge moyen était de 45 ans ± 8 dans le groupe cas et 61 ans ± 10 dans le groupe témoins (p < 0,0001). On retrouvait 75 hommes et 75 femmes dans les deux groupes, le IMC moyen était 26 kg/m2 ± 3, les 5 paramètres anatomiques étaient signi-

Incidence de douleur à la hanche dans une cohorte de bénévoles initialement asymptomatique

Paul Beaulé ∗ , Anthony Caragianis , Heather Belanger , Kyle Kemp , Kawan Rakhra , Gina DiPrimio Division of Orthopaedics, Ottawa Hospital, K1H8L6 Ottawa, Canada ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Dans une étude précédente de 200 individus sans douleur à la hanche, 14 % avaient une morphologie de type CAM (i.e. angle alpha > 50,5◦ ). La relation entre une déformation de type CAM dans le contexte du conflit fémoro-acétabulaire (CFA) et le développement de pathologie symptomatique à la hanche reste à définir. Le but de cette étude était d’assurer le suivi de cette cohorte prospective afin de déterminer l’incidence de douleur à la hanche et à savoir si la déformation de type CAM est un facteur à risque. Méthode.— Cent soixante-dix des 200 individus (79 hommes, 91 femmes, âge moyen 33,9 ± 5,4 ans, étendue 25—54) ont été contacté a un suivi moyen de 4,4 ans (3,9—4,8). Trente patients ont été perdus au suivi. Les patients retenus au suivit ont été demandé s’ils avaient une incidence de douleur à la hanche qui s’étendait sur une période de 6 semaines ou plus. Chaque patient devait d’indiquer sur un schéma corporel où était située la douleur. Résultats.— Onze patients (5 hommes et 6 femmes, 6,5 % de la taille de l’échantillon ; âge moyen = 36,4 ± 6,7 ans) ont rapporté au moins un épisode de douleur à la hanche qui dura plus de 6 semaines, dont 3 (1 mâle, 2 femelles) ont eu la douleur bilatérale pour un totale de 14 hanches. Ces 14 hanches avaient un angle alpha significativement plus élevée à 3 :00 (45,6 ± 7,0 vs 40,9 ± 7,2 p = 0,02) et a 1 h 30 (57,6 ± 9,5 vs 50,2 ± 8,1 : p = 0,001). Sur les 14 hanches ayant des antécédents de douleurs à la hanche, 7 (50 %) avait une déformité de type CAM à l’IRM initiale (␹2 = 12,26, p = 0,003) représentant un risque relatif 4,3 fois plus élevé (p = 0,0001) pour la douleur à la hanche. L’angle alpha chez ces 7 patients étaient plus élevées a 130 que ceux sans douleur avec une déformité de type CAM : 61,50 vs. 57,90 (p = 0,05). Conclusion.— Le conflit fémoro-acétabulaire (CFA) est fortement influencé par sa sévérité et son emplacement. Nos résultats indiquent qu’un angle alpha élevée est associé à un risque plus important de développer de la douleur à la hanche. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.110