L'OPG diminue la dégradation du cartilage des souris arthrosiques

L'OPG diminue la dégradation du cartilage des souris arthrosiques

980 Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 976–1037 population contrôle appariée (12.7 ± 3.2 % et 10.1 ± 3.6 % respectivement ; p< 0.05). Discuss...

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 976–1037

population contrôle appariée (12.7 ± 3.2 % et 10.1 ± 3.6 % respectivement ; p< 0.05). Discussion. – Ces résultats sont cohérents avec ceux antérieurement obtenus en laboratoire d’analyse du mouvement par mesure de plate-formes de forces ou par analyse cinématique 3D du mouvement [1]. L’existence d’une onde de choc pathogène de haute fréquence (de 4.5 à 6.0 Hz) est un facteur favorisant reconnu de l’arthrose rachidienne [2]. Concernant le modèle gonarthrosique, cette hypothèse est de plus en plus discutée. Conclusion. – Dans la situation des hauts talons et chez les femmes gonarthrosiques, il existe une similitude de l’onde de choc de haute fréquence observée au début de la phase d’appui et non retrouvée chez les populations témoins, confirmant ainsi le caractère pathogène de l’usage des hauts talons. La possibilité d’utiliser en clinique ambulatoire la méthode proposée devrait permettre d’entreprendre des études longitudinales, sur de grands nombres de patients, afin de savoir si l’existence de cette onde de choc est à l’origine ou la conséquence de la gonarthrose. Références [1] Kerrigan DC, et al. Lancet 1998;351:1399–401. [2] Folman Y, et al. Prev Med 2004;39:351–4.

O.10 L’OPG diminue la dégradation du cartilage des souris arthrosiques A. Kadria, H.K. Eab, C. Bazillec, M.D. Ah-Kionnc, F. Liotéd, M. Cohen Solalb a Rhumatologie et Pathologie Osseuse, Inserm U606, Hôpital Lariboisière, Paris, France b Fédération de Rhumatologie, C.H.U. Lariboisière, Paris, France c U606, C.H.U. Lariboisière, Paris, France d Service de Rhumatologie, C.H.U. Lariboisière, Paris, France Introduction. – L’arthrose est une maladie rhumatismale focale qui se caractérise par une dégradation du cartilage. La pathogénie de l’arthrose implique différents facteurs qui induisent des modifications cellulaires et moléculaires à l’origine de la protéolyse de la matrice cartilagineuse. Ainsi, les protéases telles que les aggrécanases (ADAMTS-4 et ADAMTS-5) participent à la chondrolyse. Les contraintes mécaniques jouent un rôle prépondérant et l’implication de l’os sous-chondral a été suggéré par des études humaines et animales. Plusieurs études ont montré une augmentation du remodelage osseux en phase précoce qui précédent la destruction articulaire. Le but de notre étude est de mettre au point un modèle murin d’arthrose par instabilité articulaire induite par méniscectomie afin d’évaluer le rôle de l’os sous chondral. Nous avons testé dans ce modèle les modifications cellulaires du cartilage et de l’os sous jacent après injections d’anti-cytokines (IL1ra et OPG). Matériels et Méthodes. – Des souris mâle C57/Bl6 âgées de 10 semaines ont subis une méniscectomie mediales (M-) droite et une intervention factice au genou gauche (sham). Les souris sont reparties en trois groupes recevant du PBS, l’OPG (10 mg/kg) ou l’IL1ra (100 mg/kg) deux fois par semaine pendant six semaines. Au sacrifice, les genoux sont décalcifiés, inclus en paraffine et des coupes sagittales sont réalisées pour quantifier le score arthrosique (Mankin modifié), l’expression des ADAMTS par immuno-histochimie et la micro-architecture de l’os sous jacent. Résultats. – Au tibia, le score arthrosique augmente à la patte Mpar rapport à la patte sham sous traitement PBS, l’IL1ra n’induit pas de modification significative du score de dégradation par rapport aux souris méniscectomisée sous PBS. Sous OPG, le score est très diminué. La méniscectomie induit une augmentation significative du nombre de cellules marquées ADAMTS-4 en immuno-histochimie comparativement au coté sham. Le pourcentage d’augmentation rapporté au

coté sham de cellules ADAMTS-4 positive est inférieur sous IL1ra et OPG comparé à l’augmentation observé chez les souris recevant du PBS. Le nombre de cellules ADAMTS-5 positives est significativement plus élevé du coté M- comparé au coté sham sous PBS, et le pourcentage de cellules ADAMTS- 5 (+) diminue également sous l’effet de l’IL1ra et de l’OPG comparé au PBS du coté M- . Les remaniements osseux ont été mesurés dans l’épiphyse. Le volume osseux diminue du coté M- vs coté sham sous PBS. L’IL1ra ne modifie pas le BV/TV du coté M- comparé au PBS, alors qu’il augmente sous OPG. La diminution du BV/TV est associée à une augmentation de la résorption suggérée par le paramètre de résorption Ma.Sv du coté M- comparé au coté sham sous PBS. Cette hyper-résorption est prévenue par l’OPG seulement. Conclusion. – En conclusion, le stress mécanique induit par la méniscectomie augmente la destruction du cartilage, l’expression des aggrecanases ADAMTS-4 et ADAMTS-5 et s’accompagne d’une augmentation de la résorption de l’os sous-jacent. L’IL1ra ne réduit pas le score arthrosique et n’entraîne pas de modification de la micro-architecture osseuse. En revanche l’OPG prévient la destruction articulaire et l’augmentation des protéases, ainsi que l’hyperrésorption osseuse. Ces données suggèrent que l’os sous jacent puisse jouer un rôle dans la pathogénie et le développement de l’arthrose à un stade précoce.

O.11 Connaissance et adhésion des rhumatologues Français aux recommandations de l’EULAR pour la prise en charge de la gonarthrose: résultats de l’enquête DRAGON E. Maheua, E. Leuteneggerb a Service de Rhumatologie, Hopital Saint Antoine, Paris, France b Statistiques, Abr Pharma, Paris, France Introduction. – Les recommandations de l’EULAR pour la prise en charge de la gonarthrose ont été publiées en 2000, puis 2003 [1], et ensuite largement diffusées en France. La connaissance qu’en ont les rhumatologues (RH) Français et leur degré d’adhésion à celles-ci n’ont pas été évalués. Objectif : Evaluer la connaissance et l’adhésion des RH aux recommandations de l’EULAR dans la gonarthrose. Matériels et Méthodes. – Enquête observationnelle. RH : Des RH ont été sélectionnés au hasard parmi un panel représentatif de RH Français. Il leur a été proposé de répondre à un questionnaire pour évaluer leur degré de connaissance des recommandations de l’EULAR pour la gonarthrose et leur adhésion à chacune de cellesci. Données recueillies : Démographie des RH, N de patients vus pour gonarthrose, et pour chacune des 10 recommandations réponse à la question "connaissance de cette recommandation ?" (Je connais/ je ne connais pas) et EVA pour coter le degré d’adhésion à celle-ci (0 = adhésion nulle ; 100 = adhésion maximale). Statistiques. – Moyenne (m), médiane, écart-type (et). Résultats. – 120 RH de toutes régions ont répondu, âge 50 ans, 69 % hommes, 64 % libéraux, 36 % exercice mixte. N. Médian de gonarthrosiques vus par mois : 40. Opinion globale sur les recommandations. Connaissance : 72,3 (15,6) mm. Adhésion : 68,2 (16,7) mm. Impact sur la pratique quotidienne : 58,6 (23,4) mm. Opinion sur chaque recommandation. – Elle apparait dans le tableau : Recommandation (ordre de l'EULAR)

% oui je connais

Traitements pharmaco et non pharmacologiques Le traitement doit être personnalisé Exercices, appareillage, réduction poids Paracétamol en 1re intention Les topiques sont efficaces

98 %

Adhésion EVA mm: m (et) 78,6 (15,2)

96 % 99 % 98 % 82 %

79,2 73,0 65,8 53,7

(14,3) (20,4) (24,9) (25,8)