Lymphomes non hodgkiniens primitifs du nasopharynx : à propos de 14 cas

Lymphomes non hodgkiniens primitifs du nasopharynx : à propos de 14 cas

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 10 (2006) 506–535 Hodgkin. Dans la région orbitaire, 20 % des tumeurs extraconiques correspondent à des lymphomes ma...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 10 (2006) 506–535

Hodgkin. Dans la région orbitaire, 20 % des tumeurs extraconiques correspondent à des lymphomes malins non hodgkiniens. La maladie de Hodgkin représente 0,5 % de la pathologie tumorale maligne de la sphère ORL et il y a peu de données dans la littérature sur la localisation au cône orbitaire. La radiothérapie externe de conformation est une alternative thérapeutique satisfaisante.

P80 Lymphomes non hodgkiniens primitifs du nasopharynx : à propos de 14 cas C. Nasr Ben Ammar, Z. Sghaier, L. Kochbati, W. Gargouri, D. Hentati, H. Frikha, M. Besbes, S. Touati, H. Boussen, M. Maalej Institut Salah-Azaïz, Tunis, Tunisie Objectif de l’étude. – Rapporter les caractéristiques cliniques et les modalités thérapeutiques de 14 patients atteints d’un lymphome non hodgkinien primitif du cavum. Patients et méthodes. – Étude rétrospective de 14 observations de patients suivis et traités pour lymphome primitif du nasopharynx entre 1994 et 2005. Les 14 patients, dont dix hommes et quatre femmes, étaient âgés en moyenne de 54 ans (20–84). Parmi ces patients, neuf (64 %) avaient une atteinte localisée (stades IE et IIE de la classification d’Ann Arbor). Une extension endocrânienne avec atteinte des paires crâniennes a été notée dans deux cas. Les trois autres patients avaient un lymphome non hodgkinien de stade III. Le délai moyen de consultation était de quatre mois (1–15 mois), les symptômes rhinologiques (rhinorrhée, obstruction nasale, épistaxis) représentaient les signes d’appel le plus fréquent (71 %) ; dans 57 % des cas, l’apparition d’adénopathies cervicales a amené les patients à consulter. L’étude histologique a révélé une nette prédominance des lymphomes de type B et des formes de faible grade de malignité (72 %). Le traitement a consisté en une association de chimiothérapie et de radiothérapie dans six cas (43 %), une chimiothérapie exclusive dans quatre cas et une radiothérapie exclusive dans quatre autres cas. Le protocole CHOP (cyclophosphamide–adriamycine–vincristine–prednisolone) a été le plus souvent utilisé. La radiothérapie a été délivrée dans les aires ganglionnaires cervicales bilatérales et l’anneau de Waldeyer à une dose moyenne de 45 Gy (35–45). Résultats. – L’évaluation thérapeutique était à la fois clinique et radiologique (par scanographie) : 72 % des patients (n = 10) ayant eu une radiothérapie exclusive dans quatre cas et associée à une chimiothérapie dans six cas étaient en situation de rémission complète. Un échec thérapeutique avec poursuite évolutive a été observé chez trois patients : deux après chimiothérapie exclusive et un seul après radiothérapie exclusive. Avec un recul en moyenne de 30 mois, un seul lymphome a récidivé localement et trois patients ont vu se développer des métastases à distance pulmonaires, hépatiques ou cutanées. Conclusion. – L’atteinte primitive du cavum est plus fréquente chez le sujet adulte, avec une nette prédominance des formes localisées et de celles de faible grade de malignité. En l’absence de standard thérapeutique, le traitement optimal serait une association de radiothérapie et chimiothérapie dans les formes localisées et une polychimiothérapie associée ou non à une radiothérapie pour les formes évoluées et celles de haut grade de malignité.

P81 Traitement des lymphomes localisés de l’anneau de Waldyer H. Ben Salaha, I. Ghorbela, L. Ghorbela, H. Bellaaja, M. Elloumib, M. Frikhac, J. Daouda a Service de radiothérapie, Sfax, Tunisie b Service d’hématologie, Sfax, Tunisie c Service de carcinologie médicale, Sfax, Tunisie Objectif de l’étude. – L’anneau de Waldeyer représente la deuxième localisation extraganglionnaire des lymphomes non hodgkiniens, après la localisation gastrique, et 50 % des lymphomes de la

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tête et du cou. L’objectif de notre étude était d’évaluer les résultats thérapeutiques des lymphomes non hodgkiniens agressifs de l’anneau de Waldeyer. Patients et méthodes. – Entre février 1993 et décembre 2004, neuf patients ont été traités pour un lymphome malin non hodgkinien de l’anneau de Waldeyer. L’âge moyen était de 45, 33 ans, le sex-ratio de 1,25. La présentation initiale était l’amygdale seule dans 54 % des cas, le cavum seul dans 22 %, le voile du palais dans 12 %, et l’amygdale et le cavum dans 12 %. Il y avait une adénopathie cervicale dans 66 % des cas. Le lymphome B à grande cellule était le type histologique et immunohistochimique retrouvé dans 100 % des cas. Trentetrois pour cent de nos patients avaient une maladie de stade I, 66 % de stade Π. Tous les patients avaient ont reçu une chimiothérapie de type CHOP (cyclophophamide–adriamycinevincristine–prednisolone) ou CEOP (cyclophophamide–épiadriamycinevincristine–prednisolone) et radiothérapie de l’anneau de Waldeyer à la dose de 40 à 50 Gy. Résultats. – Soixante-six pour cent des patients étaient en situation de rémission complète après la chimiothérapie, 22 % de réponse majeure et 12 % de poursuite évolutive. Tous les patients étaient en situation de rémission complète à la fin du traitement.

Patients

Type de CT

Réponse après radiothérapie

Dernière nouvelle Évolutivité

Recul mois rechute traitement 3 mois : inguinale 4 mois : axillaire 8 mois : axillaire 13 mois : spinale 4 ACVBP + RT 4 DHAP + RT DCD Holoxan-VP16

1

4 CHOP RC

RC

36

PDV

PDV

Non précisé

2 3 4 5 6

3 3 3 4 3

RC RC RC RC RC

25 31 60 96 60

Non PDV Non PDV Non

Vivant PDV Vivant PDV Vivant

Non Non précisé Non Non précisé Non

7 8 9

3 CHOP RC 4 CHOP RC 3 CHOP RC

PDV

PDV

Non précisé

CHOP CHOP CEOP CHOP CHOP

RC RC RC RC RC

PDV PDV Rechute 24 Rechute 48

DCD

Greffe

PDV : perdu de vue ; DCD : décédé ; RT : radiothérapie ; RC : rémission complète ; avec un recul moyen de 42 mois, le taux de survie globale à deux ans était de 56 %.

Commentaire. – Les résultats sont inférieurs à ceux de la littérature en termes de taux de survie globale à deux ans (respectivement 56 % et supérieure à 90 %) et en termes de taux de rechute (22 % et inférieure à 20 %), cela est dû au nombre des patients perdus de vue chez nos patients.

P82 Les lymphomes malins non hodgkiniens agressifs localisés de l’estomac H. Ben Salaha, L. Ghorbela, I. Ghorbela, H. Bellaajb, M. Elloumib, M. Frikhac, J. Daouda a Service de radiothérapie, Sfax, France b Service d’hématologie, Sfax, France c Service de carcinologie médicale, Sfax, France Objectif de l’étude. – Le lymphome primitif gastrique représente la localisation extraganglionnaire la plus fréquente des lymphomes malins non hodgkiniens. L’objectif de ce travail était d’évaluer les résultats thérapeutiques des lymphomes gastriques localisés après chimiothérapie et radiothérapie. Patients et méthodes. – Entre février 1993 et décembre 2004, dix patients atteints de lymphome gastrique localisé de haut grade ont été pris en charge. Le sex-ratio était de 1,5. L’âge moyen des patients était 48,9 ans. Tous les patients avaient initialement une symptomatologie digestive. Il s’agissait d’un lymphome B à grandes cellules dans 100 % des cas. Le bilan préthérapeutique comprenait un examen clinique, une fibroscopie digestive haute avec biopsie, une radiographie thoracique, une échographie abdominale, une scanographie thoracoab-