Maladie cœliaque diagnostiquée au stade de cavitation ganglionnaire mésentérique : à propos d’une observation

Maladie cœliaque diagnostiquée au stade de cavitation ganglionnaire mésentérique : à propos d’une observation

A150 73e Congrès franc¸ais de médecine interne, Lille, 29, 30, 1er juillet 2016 / La Revue de médecine interne 37S (2016) A89–A200 moyen du logiciel...

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73e Congrès franc¸ais de médecine interne, Lille, 29, 30, 1er juillet 2016 / La Revue de médecine interne 37S (2016) A89–A200

moyen du logiciel SPSS version 22.0. Les tests t de Student et le test de Wilcoxon pour séries appariées ont été utilisés afin de comparer les paramètres biologiques avant et après l’instauration du RSG. Résultats On a colligé 42 cas de maladie cœliaque dont l’âge moyen était de 25 ans (4–56). Le sex-ratio était de 7,4 F/1H. Sous régime sans gluten, une rémission des symptômes et une correction des anomalies biologiques ont été constatées chez 76 % (32/42) des sujets dans un intervalle moyen de 6 mois (3–24). Cette amélioration était statistiquement significative pour le taux moyen d’hémoglobine qui passait de 8,6 à 10,6 g/dL (p < 0,0001), la CRP de 9 à5 mg/L (p = 0,05), le nombre moyen de plaquettes qui baissait de 429 131 à 342 921 (p < 0,0001) et pour les phosphatases alcalines qui diminuaient de 239,4 à 174,9 UI/L (p = 0,01). On a constaté que la diminution du nombre des plaquettes était plus importante chez les patients de sexe féminin (p = 0,0035) mais inversement corrélée à l’indice de masse corporelle initial (rho de Spearman = –0,322, p = 0,05) et au taux d’albumine (rho Spearman –0,383, p = 0,019). De même, la baisse significative du taux de CRP était significativement plus fréquente chez les patients de sexe féminin (p = 0,014). Conclusion Notre étude montre un taux élevé de réponse au régime sans gluten mais cette amélioration est nettement plus élevée chez les femmes et les sujets à faible IMC initial. Ainsi, le sexe masculin et la surcharge pondérale seraient-ils des facteurs associés à une mauvaise réponse au régime sans gluten ? Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.04.124 CA112

Facteurs associés à la survenue de complications sous régime sans gluten au cours de la maladie cœliaque

M. Hafi , A. Labidi ∗ , M. Amri , N. Ben Mustapha , M. Serghini , L. Zouiten , M. Fekih , J. Boubaker , A. Filali Service de gastro-entérologie A, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : asma [email protected] (A. Labidi) Introduction La maladie cœliaque (MC) est une entéropathie auto-immune chronique déclenchée par la consommation de gliadine. Cette réaction immunitaire anormale induit une destruction des villosités intestinales. En plus de ses conséquences nutritionnelles évidentes, la maladie cœliaque s’accompagne d’autres complications plus graves mais tout aussi évitables par un régime sans gluten (RSG) bien suivi. Patients et méthodes Nous avons colligé rétrospectivement 42 cas de patients hospitalisés pour prise en charge d’une maladie cœliaque entre 2002 et 2014. Les caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques ont été relevées pour chaque patient à partir des dossiers médicaux. La saisie et l’analyse des données ont été réalisées au moyen du logiciel SPSS version 22.0. Résultats Nous avons colligé 42 cas de MC. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 25,55 ans avec un sex-ratio de 7,4F/1H. La durée moyenne d’évolution était de 148 mois, le BMI moyen était de 18,32 kg/m2 . Parmi les patients, 4,8 % étaient tabagiques, 16,7 % avaient un antécédent familial de MC et 31 % avaient une pathologie dysimmunitaire associée. En dehors des complications nutritionnelles, 14 patients, soit 33,3 % ont développé une complication au cours du suivi. Il s’agissait : dans 7,1 % (3 patients) d’une complication thromboembolique, 9,5 % des cas (4 patients) d’un lymphome, 4,2 % (2 patients) d’une ostéomalacie. Une ischémie mésentérique, une stéatose hépatique et une crise convulsive par hypocalcémie ont été diagnostiqués chez 3 patients. Après s’être assuré de la bonne observance du RSG, les facteurs associés à la survenue de complications étaient : âge avancé au moment du diagnostic (45 ans vs 35,5 ans ; p = 0,04), BMI initial bas (16,9 vs 20 kg/m2 ; p = 0,04), phosphorémie initiale basse (29,07 mg/L vs

36,3 mg/L ; p = 0,021) et une albuminémie initiale basse (28,2 g/L vs 35,5 g/L ; p = 0,043). Conclusion les patients porteurs d’une MC sont à haut risque de complications diverses, qu’elles soient nutritionnelles, thromboemboliques ou lymphomateuses. Dans notre série, la transformation lymphomateuse est la complication la plus souvent retrouvée dans notre série. L’âge tardif au diagnostic et l’importance de la dénutrition au moment du diagnostic semblent être des facteurs prédictifs d’évolution vers ces complications. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.04.125 CA113

Maladie cœliaque diagnostiquée au stade de cavitation ganglionnaire mésentérique : à propos d’une observation

H. Hassine , A. Labidi ∗ , N. Ben Mustapha , M. Serghini , M. Fekih , L. Zouiten , J. Boubaker , A. Filali Service de gastro-entérologie A, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : asma [email protected] (A. Labidi) Introduction La cavitation ganglionnaire mésentérique (CGM) est une complication rare de la maladie cœliaque, près de 36 cas ont été recensés dans la littérature La physiopathologie de ce syndrome demeure incertaine : une dépression lymphocytaire régionale pourrait être à l’origine de l’hypertrophie et de l’excavation ganglionnaire mésentérique. Sur les coupes histologiques, les ganglions sont déshabités, leur capsule est simplement recouverte d’un tapis interne de polynucléaires. Ils contiennent un liquide blanchâtre riche en éosinophiles. Le diagnostic de la CGM n’est pas aisé surtout en cas de MC méconnue. Observation Il s’agit d’une patiente âgée de 47 ans sans antécédents médicaux notables qui consulte pour une diarrhée graisseuse et des douleurs abdominales diffuses évoluant depuis 2 mois associées à une augmentation progressive du volume abdominal et des œdèmes des membres inférieurs le tout évoluant dans un contexte l’altération de l’état général. À l’examen, on a noté un état général altéré, un BMI à 23 kg/m2 , une pâleur cutanéomuqueuse avec des signes de sidéropenie, une ascite de moyenne abondance sans masses palpables ni adénopathies périphériques. Le bilan biologique a mis en évidence un syndrome carentiel, une cytolyse à 2 fois la normale, une cholestase anictérique à 1,5 fois la normale, un taux de prothrombine bas à 39 % ainsi qu’une thrombopénie à 102 000/mm3 , des LDH élevés à 634 U/L. L’analyse du liquide d’ascite a montré un liquide trans-sudatif pauvre en cellules, la sérologie de la maladie cœliaque était positive. La fibroscopie digestive haute a montré un aspect lisse en fond d’œil avec par endroit un aspect crénelé des sommets et en mosaïque de la muqueuse duodénale en faveur d’une MC, l’examen histologique des biopsies duodénales a conclu à un atrophie villositaire totale stade 3 de Marsh. Un scanner abdominal a été réalisé devant la suspicion de dégénérescence de la MC concluant à la présence d’adénopathies cœlio-mésenteriques et lombo-aortiques excavées avec une prise de contraste artérielle périphérique. Devant le doute sur une tuberculose associée, on a procédée à une cœlioscopie diagnostique : l’aspect macroscopique du foie était celui d’une cirrhose. Les biopsies hépatiques concluent à une cirrhose micronodulaire sur les lésions de stéatohépatite chronique et étendue, les biopsies ganglionnaires ont conclu à un aspect de cavitation ganglionnaire. Le diagnostic de MC compliquée d’un CGM associée à une cirrhose post-NASH décompensée a été retenu. La patiente a été mise sous régime sans gluten associé à une corticothérapie orale à pleine dose (1 mg/kg/j). L’évolution était marquée par la dégradation rapide de l’état général et le décès après quelques jours.

73e Congrès franc¸ais de médecine interne, Lille, 29, 30, 1er juillet 2016 / La Revue de médecine interne 37S (2016) A89–A200

Conclusion La CGM est une entité rare dont le diagnostic peut être concomitant à celui de la maladie cœliaque. Elle est associée à un mauvais pronostic. La place de l’imagerie dans le diagnostic reste capitale, la tuberculose reste un diagnostic à éliminer sous nos cieux d’où la nécessité d’une confirmation histologique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.04.126 CA114

Impact de la cytolyse hépatique sur le taux d’hémoglobine au cours des hépatites auto-immunes

A. Labidi ∗ , H. Hassine , I. Ghribi , N. Ben Mustapha , M. Serghini , L. Zouiten , M. Fekih , J. Boubaker , A. Filali Service de gastro-entérologie A, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : asma [email protected] (A. Labidi) Introduction Il a été observé chez les insuffisants rénaux chroniques (IRC) une nette amélioration des taux de l’hémoglobine (Hb) au moment de la survenue d’une cytolyse hépatique due à l’augmentation de la production hépatique de l’érythropoïétine [1]. Nous nous sommes intéressés à étudier la relation entre le taux des transaminases et celui de l’Hb chez les patients ayant une hépatite auto-immune (HAI) au cours de laquelle la cytolyse est quasi-constante. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant des patients qui ont été suivi sur une période de 10 ans [2006–2015] pour HAI. Le diagnostic de l’HAI reposait sur des critères biologiques, immunologiques et histologiques. Ceux-ci ont été relevés pour chaque patient à partir des dossiers médicaux. La saisie et l’analyse des données ont été réalisées au moyen du logiciel SPSS version 22.0. Le test de Spearman a été utilisé afin de chercher la corrélation entre le taux d’Hb et le taux des transaminases. Résultats Au total, 22 patients ont été inclus, d’âge moyen 50,5 ans [15–74]. Il s’agit de 18 femmes (81,8 %) et de 4 hommes. Une cytolyse a été notée chez tous les patients sauf un avec un taux moyen des ALAT à 837 UI/L [25–4219] et des ASAT à 796 UI/L [26–4202]. Le taux moyen de l’Hb était de 11,3 g/dl [8,2–14,3]. Il y avait une corrélation positive significative entre le taux des transaminases et celui de l’HB : – ASAT et Hb : rho de Spearman : +0,517 ; p = 0,014 ; – ALAT et Hb : rho de Spearman : +0,45 ; p = 0,05. Discussion Des études antérieures menées chez des patients ayant une IRC, il a été observé que le taux de réticulocytes était constamment élevé suggérant que l’amélioration de l’anémie est due à la stimulation de l’érythropoïèse médullaire et non pas à une augmentation de la durée de vie des globules rouges. Par ailleurs, le décalage entre l’hyper-transaminasémie et la crise réticulocytaire suggère que le foie intervienne au moment de la régénération hépatocytaire plus qu’au moment de la cytolyse. Conclusion Dans notre étude, il y a une corrélation positive significative entre le taux des transaminases et celui de l’Hb suggérant le rôle de l’érythropoïétine hépatique dans la l’érythropoïèse médullaire. Plus d’études ciblées sont nécessaires afin de mieux définir les mécanismes physiopathologiques de cette corrélation. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Meyrier., et al. The liver and erythropoiesis in chronic renal failure. Nephron 1981;29:3–6. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.04.127

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Les tumeurs stromales du tube digestif : à propos de 12 cas

H. Elloumi ∗ , M. Ben Hmida , A. Belkhamsa , S. Bouaziz , S. Ben Hmida , I. Cheikh Gastroentérologie, hôpital Bougatfa de Bizerte, Bizerte, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : loumi [email protected] (H. Elloumi) Introduction Bien que rares (< 1 % des néoplasies digestives), les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) constituent les tumeurs mésenchymateuses les plus fréquentes du tube digestif. Ils siègent le plus souvent au niveau de l’estomac et du grêle et restent longtemps asymptomatiques. Le but de ce travail est d’étudier les particularités cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives des GIST. Patients et méthodes Étude rétrospective descriptive (2008–2015) colligeant tous les patients ayant un GIST hospitalisés aux services de gastro-entérologie et de chirurgie générale de l’hôpital Habib Bougatfa de Bizerte. Résultats Douze cas de GIST ont été inclus. Il s’agissait de 7 femmes et de 5 hommes. L’âge moyen était 55 ans (41 ans–75 ans). Les circonstances de découverte les plus fréquentes étaient des douleurs abdominales (10 cas) associées à une hémorragie digestive haute (4 cas). L’altération de l’état général n’a été rapportée que chez un seul patient. La durée moyenne des symptômes était de3 mois (1–9 mois). L’examen physique trouvait une sensibilité abdominale (5 cas), une masse de l’hypochondre gauche (3 cas), des mélénas (2 cas). L’examen clinique était normal dans 2 cas. La tumeur a été visualisée à la fibroscopie digestive haute dans 6 cas et sur l’échographie abdominale dans 5 cas. La tomodensitométrie abdomino-pelvienne a permis d’évoquer le diagnostic de GIST chez tous les patients. Le diagnostic a été confirmé après résection de la tumeur chez tous les malades. L’étude immunohistochimique a montré que toutes ces tumeurs expriment le CD117. La localisation de la tumeur était gastrique (6 cas), grêlique (4 cas), duodénale (1 cas) et colique (1 cas). La taille moyenne de la tumeur était de 5,8 cm (3–12 cm). Il n’y avait pas de métastases à distance ni d’extension locorégionale en dehors d’un cas de tumeur jéjunale fistulisée qui a envahi le mésocôlon et le côlon transverse. Le traitement était chirurgical chez tous les malades. Le potentiel agressif était intermédiaire dans 10 cas, faible dans un cas et haut dans un autre cas (tumeur jéjunale fistulisée). L’évolution était favorable chez 9 patients. Une métastase hépatique est survenue un an après le traitement chirurgical dans le cas de la tumeur jéjunale à haut risque d’agressivité, d’ou la décision était de le traiter par imatinib (Glivec). L’évolution sous Glivec était favorable. Le recul moyen était de (1–4 ans). Conclusion Le diagnostic de tumeur stromale a été amélioré par le progrès de l’immuno-histochimie. Leur potentiel de malignité demeure difficile à évaluer. La résection chirurgicale est le traitement à visée curative des tumeurs localisées. Les inhibiteurs sélectifs de tyrosines kinases (l’imatinib) semblent être prometteurs dans le traitement des formes malignes métastatiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.04.128 CA116

Profil étiologique des pneumopathies interstitielles dans un service de médecine interne

T. Ben Salem ∗ , Z. Teyeb , N.H. Guediche , M. Lamloum , F. Said , M. Khanfir , I. Ben Ghorbel , M.H. Houman Service de médecine interne, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Ben Salem)