Maladie de Kawasaki: difficultés diagnostiques et indications thérapeutiques chez le jeune nourrisson

Maladie de Kawasaki: difficultés diagnostiques et indications thérapeutiques chez le jeune nourrisson

Lettres ~t la r6daction nEonatale, l'autre aprEs une administration par voie orale au cours du 3 e trimestre. Leur Evolution a EtE favorable [1, 2]. M...

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Lettres ~t la r6daction nEonatale, l'autre aprEs une administration par voie orale au cours du 3 e trimestre. Leur Evolution a EtE favorable [1, 2]. Mais darts notre observation, l'enfant prEsente une insuffisance rEnale chronique. 1 Chevallier B, Baudet V, Doumaz Y, Renaud C, Costil J. Insuffisauce rEnale nEonatale secondaire h la prise d'acide niflumique pendant la grossesse [lettre]. Arch P6diatr 1992 ; 49 : 841. 2 Alessandri JL, Abossolo T, Reynaud I, Montbrun A, Sommer JC, Tilmont P. Anti-inflammatoires non-st6ro'fdiens et grossesse. l~tude sur la toxicit6 r6nale et digestive en pEriode pErinatale de I'acide niflumique. J Gynecol Obstet Biol Reprod Paris 1994 ; 23 : 813-8. 3 Bavoux F, Bodiou C, Carlus C. Toxicit6 foetale des anti-inflammatoires non stEro'idiens. Arch Fr PEdiatr 1992 ; 49 : 453-66. 4 Simeoni U, Messer J, Weisburd P, Haddad J, Willard D. Neonatal renal dysfunction and intrauterine exposure to prostaglandin synthesis inhibitors. Eur J Pediatr 1989 ; 148 : 371-3. 5 Heijden AJ, Provoost AP, Nauta J, Grose W, Orauje WA, Wolff ED, et al. Renal functional impairment in preterm neonates related to intrauterine indomethacin exposure. Pediatr Res 1988 ; 24 : 644-8. 6 Gouyon JB, Petion AM, Sandre D, Sgro C, Bavoux F. Insuffisance rEnale n6onatale et exposition intra-utErine au k6toprof'ene. Arch Fr PEdiatr 1991 ; 48 : 347-8. Arch P&tiatr 1999 ; 6 : 338-9

Maladie de Kawasaki : difficult~s diagnostiques et indications th~rapeutiques chez le jeune nourrisson A.C. Bodiou 1, A. Fraisse 2, J.C. Dubus l, D. Unal 2 t Service de mgdecine infantile, 2service de cardiologie, h~pital de la Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 5, France (Reque le 9 novembre 1998 ; acceptEe le 25 novembre 1998)

Kawasaki (maladie de) mucocutaneous lymph node syndrome / infant Un nourrisson ~g6 de 2 mois, est hospitalisE pour une hyperthermie Evoluant depuis 24 heures. La temperature est h 38,6 °C, l'Etat gEnEral bon, sans modification du comportement, l'examen clinique normal. Un premier bilan est rEalisE: leucocytes h 16,57 G/L, dont 53 % de lymphocytes, plaquettes ~ 251 G/L, protEine C reactive h 15 mg/L. Au troisiEme jour d'hospitalisation, l'enfant est toujours febrile (38-39 °C), pleure souvent, prEsente une Eruption morbilliforme predominant sur le tronc 6pargnant le si~ge, les paumes et les plantes. Au 4ejour, devant la persistance de l'hyperthermie associEe h quelques vomissements, un second bilan est rEalisE: la leucocytose s ' e s t normalisEe alors que la protEine C reactive est a 60 mg/L, les plaquettes ~ 248 G/L, la vitesse de sedimentation h 30/65, le liquide cEphalorachidien est normal, la radiographie du thorax E g a l e m e n t et l ' e x a m e n c y t o b a c t E r i o l o g i q u e des urines rEalisE ~t son arrivEe est sterile. Au 5 e jour, elle prEsente un Eryth~me palmoplantaire alors que l'Eruption du tronc et des membres s ' e s t o m p e ; il n'existe pas d'atteinte

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des muqueuses ni buccale ni anale, les 1Evres sont tr~s discr~tement fuligineuses. II est prescrit une perfusion d ' i m m u n o g l o b u l i n e s aprEs avoir contrEIE l'6chographie cardiaque qui est normale. Le diagnostic de syndrome de Kawasaki et son traitement n'ont pas fait t'unanimitE dans le service. Le lendemain, l'enfant est apyrEtique, le traitement n'est pas complEtE et Julie sort du service au 8¢jour, apyrEtique, avec un examen clinique strictement normal. Un rendez-vous de consultation avec un nouveau bilan inflammatoire est prEvu 10jours plus tard. La mere est avertie des probl~mes qui se sont poses, des incertitudes et surtout, il lui est bien expliquE que si la fiEvre rEapparaissait, il fallait ramener son enfant en urgence. La fiEvre rEapparait une semaine apr~s la sortie, et l'enfant n'est hospitalisEe ~ nouveau dans le service que 3 jours plus tard, soit au vingti~me jour. I1 s'agit, lh encore, d'une fi~vre ~isolEe~>, mais l'Echographie cardiaque rEvEle l'existence de trois anEvrismes coronariens fusiformes de 4 m m de diam~tre environ. Le bilan biologique est tr~s inflammatoire : plaquettes h 989 G/L, protEine C reactive h 160 mg/L, leucocytes h 23 000 G/L avec 82 % de polynuclEaires neutrophiles. Un traitement par aspirine 100 mg/kg/j associE h 2 g/kg d'immunoglobulines intraveineuses en 48 heures, est aussit6t commencE. L'apyrexie est obtenue en moins de 24 h et l ' e n f a n t sort du service quelques jours plus tard, sous traitement par aspirine. A j30, l'enfant a un examen clinique normal, la protEine C reactive est ~ 3 rag/L, la vitesse de sedimentation ~t 10/50, les plaquettes/t 400 G/L ; elle est toujours trait6e par aspirine '~ dose dEgressive. L'Echographie montre les mEmes images. Les formes atypiques de syndrome de Kawasaki sont bien connues, la rEcente mise h jour des JournEes parisiennes de p6diatrie le souligne [1 ]. Ceci est particuliErement vrai chez le nourrisson [2-4] et cette observation en est un exemple de plus. Ce nourrisson n'a present6 que quatre des six crit~res majeurs classiques et dans un ordre chronologique inhabituel [2] : l'exanthEme et l'6ryth~me palmoplantaire sont apparus d~s le troisiEme et le cinqui~me jour alors qu'habit u e l l e m e n t ce sont des m a n i f e s t a t i o n s de la d e u x i b m e semaine; quant ~ la chEilite, elle n'a Et6 notEe que devant l'apparition de l'Eryth~me des extrEmitEs tant elle Etait discrete. La biologie a 6tE trompeuse, retardant la perfusion de gammaglobulines de 24 heures (~tj6). Dans la sErie de Rosenfeld et al., 14 % des enfants (tous figEs de moins de 12 mois) prEsentaient une symptomatologie atypique, et dans 7,5 % des cas, ce sont les lesions coronariennes qui ont fait porter le diagnostic de la maladie [4]. l~tant donne la frEquence et la gravitE des lesions coronariennes chez le tout petit [3, 4], est-il 1Egitime de traiter par des i m m u n o g l o b u l i n e s une simple suspicion clinique au plus tard au cinqui~me jour de fiEvre, avec un relais par l'aspirine, malgrE une biologie peu Evocatrice ? ErLfin, l'apparition des anEvrismes a 6tE contemporaine de la thrombocytose, ce qui est connu [4], mais lors de la rechute et non de la premiere manifestation. Ceci confirme la nEcessite de contrEler secondairement l'Echographie cardiaque [ 1]. 1 Bader-Meunier B, Chalvon-Demersay A, Muller S, B6nichou JJ, Dommergues JP. Formes atypiques de la maladie de Kawasaki. In : JournEes parisiennes de pEdiatrie. Paris : Flammarion MEdecine-Sciences ; 1998. p. 1-7.

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Lettres h la r6daction

2 Hsiao K, Chen MR, Huang FU, Kao HA, Sung TC. Clinical analysis of Kawasaki disease in infants below 6 months of age. Acta Pediatr Sin 1998 ; 29 : 218-32. 3 Burns JC, Wiggins JW, Toews WH, Newburger JW, Leung DYM, Wilson H, et al. Clinical spectrum of Kawasaki disease in infants younger than 6 months of age. J Pediatr 1986 ; 109 : 759-63. 4 Rosenfeld EA, Corydon KE, Shulman ST. Kawasaki disease in infants less than 1 year of age. J Pediatr 1995 ; 126 : 524-9. Arch P6diatr 1999 ; 6 : 339-40

Hydatidose pulmonaire, splEnique, hEpatique chez un nourrisson de 23 mois M. Bouskraoui I, M. Ksyer 2, A. Abid 1

1Service des maladies infectieuses pddiatriques, h~pital d'enfants, CHU Ibn Rochd, Casablanca; 2service de radiologie, hOpital d'enfants, Casablanca, Maroc (Regue le 13 n o v e m b r e 1998; acceptde le 25 novembre 1998)

kyste hydatique echinococcosis / echinococcosis, hepatic / echinococcosis, pulmonary / infant Le kyste hydafique du nourrisson est rare et reste real expliqu6. Une enfant ~gEe de 23 mois, originaire de Casablanca, est hospitalis6e pour une toux grasse associEe ~ une fi~vre 38 °C et une g~ne respiratoire. L ' e x a m e n montre une enfant hypotrophe (< 2 6carts-types), anorexique, asthEnique avec une frEquence respiratoire /~ 44 cycles/rain. 11 existe une matitE basithoracique droite et une hEpatomEgalie avec une flbche hEpatique h 10 cm. La rate est normale. 11 n ' y a pas de contact lombaire. Le reste de r e x a m e n , en particulier neurologique, est normal. La r a d i o g r a p h i e p u l m o n a i r e m o n t r e plusieurs opacitEs arrondies, de taille variable et ~t contours fins au niveau des deux champs pulmonaires. A, l'Echographie thoracique, le foie est le sibge de multiples formations kystiques an6chogbnes, de taille variable, sans paroi nettement individualisable. Par ailleurs, on note la presence d ' u n kyste anEchog~ne en intersplEnorEnale, mesurant 6 × 5 cm. Les reins et le pancrEas sont normaux. II n ' y a pas d'autres masses kystiques au niveau pelvien. La sErologie hydatique est positive. La malade a subi par la suite une thoracotomie bilatErale en deux temps avec un recul de 3 ans. Sur le plan 6pidEmiologique, l'hydatidose est une maladie cosmopolite qui n'est pas rare chez l'enfant [1]. Elle constitue un problEme de sant6 publique au Maroc. L'infestation peut se produire darts les premieres annEes de la vie; le kyste commence sa croissance progressive qui varie j u s q u ' a u complet dEveloppement entre 6 et 14 ans, moment of~ s'6tablit le diagnostic de la lesion pulmonaire. L'fige de d&:ouverte ne correspond pas h l'fige de debut de la maladie qui peut ~tre plus prEcoce. On peut dire que notre observation se singularise par le jeune ~tge. Plusieurs hypotheses sont h 6voquer: un terrain particulier, une contamination massive pr&:oce, etc. L'~ge de la contamination peut &re tr~s prEcoce, mais la durEe de la maturation fait que les manifestations cliniques peuvent n'apparaitre

que tr~s longtemps apr~s (jusqu'~t 30 ans, voire plus), dEpendant non seulement du parasite et de l'hEte, mais aussi de facteurs exog~nes (pneumopathie intercurrente, examen clinique ou radiologique systEmatique, etc.). Ainsi la maladie ne se rencontre pratiquement pas avant 18 mois et rarement avant 4 ans. Son incidence maximale se situe entre 8 et 15 ans. Galindo et al. [2] rapportent deux enfants ~gEs de moins de 30 mois sur une sErie de 278 cas. Pour Larbaoui [3], il existe h cEt6 du cycle biologique naturel, un cycle biologique court n'imposant pas la presence d ' u n chien et s'expfiquant par la transformation spontanEe d ' u n scolex en vEsicule hydatique. Le traitement chirurgical est le seul dont l'efficacit6 soit dEmontrEe. 1 Jerray M, Benzarti M, Garrouche A, Klabi N, Hayouni A. Hydatid disease of the lungs. Study of 386 cases. Am Rev Respir Dis 1992 ; 146 : 185-9. 2 Galindo R, Cherkaoui O, Abdelaoui A, Bennis A, Biaz A, Laraki A. Le traitement du kyste hydatique pulrnonaire chez I'enfant. Ann Chir 1981 ; 35 : 213-5. 3 Larbaoui D. Le kyste hydatique du poumon. Rev Pneumol Clin 1989 ; 45 : 49-63. Arch P6diatr 1999 ; 6 : 340

Rep~rage des troubles du langage .~ raide du test ERTL 4 P. Lacert

Service de neurologie et r~ddueation inJantile, h~pital Raymond-Poincard, 104, bd Raymond-Poincar6, 92380 Garches, France (Revue le l 0 novembre 1998 ; acceptEe le 26 novembre 1998)

langage / parole / d~pistage : orthophonie language / speech / discrimination tests / child Alia et al. [1 ] ont publiE un travail sur un test de repErage des troubles du langage chez l'enfant de 4 ans. La m6thodologie de ce travail n ' e s t pas en cause, encore q u ' o n puisse rester un peu sur sa faim sur les crit~res d'exclusion dont un est reprEsent6 par <~langue fran~aise non acquise >, sans q u ' o n sache depuis c o m b i e n de temps l ' e n f a n t est present en France et quelle 6tait sa langue d'origine ni la langue parlEe en famille. U n flou c o m p a r a b l e existe sur la notion d ' e x a m e n orthophonique standard puisque les 6preuves n ' e n sont pas donnEes. Ce qui me para3t le plus surprenant est qu'il s'agit en fait de la correction d ' u n test d ' o r t h o p h o n i e fait et mis au point par un orthophoniste dont personne ne met en doute la qualit6 et qui est prEsent6 et utilisE c o m m e un test medical. E n effet, il a c o m m e rEfErent ce qui est appel6 ~ et c o n d u i t /t l ' i n d i c a t i o n p a r les orthophonistes de 111 interventions nEcessaires dont trois pour des troubles autres que ceux du langage en particulier p s y c h i a t r i q u e s et o t o r h i n o l a r y n g o l o g i q u e s . I1 y a 1/~ b i e n clairement une difficult6 que j e ne saisis pas bien sur les l i m i t e s de p a r t a g e des responsabilitEs e n t r e m 6 d e c i n s et orthophonistes. Si j e suis bien persuad6 que F u n ne peut pas travailler sans l'autre et l'autre sans l'un, je crois qu'il est d o m m a g e a b l e que des prescriptions d ' e x a m e n s complEmen-