Maladies chroniques : il faut tester le moral des patients

Maladies chroniques : il faut tester le moral des patients

actualités |professionnel diagnostic La Société française de radiologie (SFR) propose un Guide du bon usage des examens d’imagerie pour permettre le...

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diagnostic

La Société française de radiologie (SFR) propose un Guide du bon usage des examens d’imagerie pour permettre le choix d’un examen répondant le mieux à la situation clinique d’un patient exploré, des recommandations pour optimiser les doses utilisées qui sont de la responsabilité du radiologue et du manipulateur. Si le risque des rayonnements ionisants ne doit pas être sous-estimé, la SFR rappelle que le radiologue, ou imagiste, réalise un diagnostic permettant d’orienter un traitement ou de suivre l’efficacité d’un traitement, les appareils modernes autorisant l’usage d’un minimum de rayonnement. Des mesures sont prises pour tous les patients, surtout pour l’enfant, plus sensible aux

rayonnements, le patient chronique nécessitant des examens répétés et la femme enceinte. Les fortes doses ont des effets secondaires, telle la radiodermite, ce qui n’est pas le cas de l’imagerie diagnostique. En revanche, les effets secondaires des faibles doses sont peu connus, en particulier des mutations génétiques et des cancers post-exposition, à distance de l’examen. En raison de ce risque, les recommandations retiennent un principe de précaution : la relation linéaire théorique entre dose et risque attribuable. Le radiologue se doit de valider l’indication d’un examen prescrit, et proposer une technique sans rayons X : échographie ou IRM. Le faible équipement en IRM de la France par rapport à d’autres

pays européens reste un frein à cette démarche, proche du rôle de conseil du biologiste auprès du clinicien. La radioprotection, ensemble des mesures prises assurant la protection contre les effets négatifs des rayonnements ionisants, fait l’objet d’une formation initiale et continue obligatoire. L’exposition au rayonnement naturel (eau, air, sol, roches, aliments, cosmos) est en moyenne de 2,5 mSv/an. En comparaison, une radio de thorax délivre entre 0,005 et 0,01 mSv soit 1 à 2 jours d’exposition au rayonnement naturel, une radio d’abdomen délivre environ 0,4 mSv soit près de 2 mois de rayonnement naturel, une tomodensitométrie du crâne environ 2 mSv soit 10  mois

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Radios ou scanners à répétition, quel risque ?

de rayonnement naturel, une tomodensitométrie de l’abdomen de 5 à 10 mSv soit 2 à 4 ans de rayonnement naturel, etc. | Y.-M. D. Source Société française de radiologie.

psychosomatique

Maladies chroniques : il faut tester le moral des patients

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Pour nombre de gens, une maladie chronique est une maladie avec laquelle on apprend à vivre. Cette cohabitation n’est pas toujours facile, comme le montre une étude consacrée aux aspects négatifs de celle-ci, en recherchant la fréquence de l’anxiété et de la dépression chez les chroniques.

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Les médecins néerlandais ont suivi 2 981 sujets de 18 à 65 ans, Prenant en exemple l’arthrose et le diabète, Marloes M. Gerrits et coll. (Département de psychiatrie, Institute for Health and Care Research, CHU d’Amsterdam) constatent qu’il y a deux fois plus de risque de souffrir d’anxiété ou de dépression par rapport à d’autres maladies chroniques. Au début de l’étude, chez tous les patients on a recherché une dépression

majeure ou mineure (dysthymie), des attaques de panique (anxiété aiguë), une phobie sociale, une anxiété généralisée. À 2 ans, on a recherché chez 1 209 des sujets avec dépression ou anxiété la présence de maladies organiques ayant été traitées. Quelles maladies ? Cardiaques ou métaboliques : AVC, HTA, diabète, infarctus ; respiratoires : asthme, emphysème, bronchite chronique ; musculosquelettiques : arthrose, polyarthrite, lupus, fibromyalgie ; digestives : ulcère, intestin irritable, Crohn, colite, hépatite, constipation, hépatopathie ; neurologiques : migraine, céphalée, épilepsie, sclérose en plaques, neuropathie ; endocrines : dysthyroïdie ; cancers. De ces 1 209 sujets, 62 % étaient encore dépressifs ou anxieux, 28 % mentionnaient une maladie

OptionBio | vendredi 28 juin 2013 | n° 493

organique chronique et 16 % deux ou plus. Dans les maladies musculosquelettiques, il y avait deux fois plus de dépressifs ou d’anxieux, surtout en cas d’arthrose. De même pour le diabète. Dans l’arthrose, les sujets constatent un déclin progressif de leurs capacités physiques et sociales avec difficultés à s’y adapter. Le diabétique est confronté aux difficultés classiques de gestion de l’hyperglycémie. Cette étude psychosomatique était soutenue par des organisations nationales néerlandaises de santé publique et de santé mentale et des chercheurs universitaires. | Y.-M. D. Source Gerrits MM, et coll. The impact of chronic somatic diseases on the course of depressive and anxiety disorders. Psychother Psychosom 2013;82:64-6. doi: 10.1159/000338636.