188s Poster
Posters 191
Manifestations
auto-immunes P. Pavese,
induites
par la minocycline
M. Fabre, A. Bonadona,
La minocycline, largement utilisCe dans le traitement de l’acn6, peut induire de graves &actions immunoallergiques. Nous rapportons ici deux de ces rtactions. Une jeune fille de 19 ans, antillaise, de race noire, traitke depuis deux ans pour de I’acnC par minocycline (50 mg/j), prCsentait un syndrome immunoallergique associant asthCnie, arthralgies, myalgies, l&ions d’hyperpigmentation cutante, hCpatite et autoanticorps (antinuclt?aires, ACAN, antimuscle lisse, antimitochondrie). L’arr& du traitement permettait la normalisation clinique et biologique en deux mois mais ne faisait pas rkgresser les l&ions cutantes. Une jeune fille de 15 ans presentait une polyarthrite p&iphCrique avec tCnosynovite des fl6chisseurs. une altkration de 1’6tat g&Cral, des autoanticorps (ACAN, latex Waaler Rose 70 UffmL) et un antigtne HLA DR4. Le diagnostic de polyarthrite rhumatoi’de ttait retenu et un traitement associant mtthotrexate et corticoi’des instaurt. La dCcouverte d’une consommation de mestacine
Poster
F. Sarrot-Reynaud,
: deux nouveaux
cas
C. Massot
(100 mg/j) depuis 18 mois suggCrait une rkaction immunoallergique et les traitements immunosuppresseurs ttaient progressivement am%%. Cela permettait la normalisation de I’& clinique et une dCcroissance r6gulitre des autoanticorps sans nouvelle pouss& de polyatthrite huit mois aprt% I’arr& du m& thotrexate. Plusieurs cas de lupus induit, d’hkpatites auto-immunes, de syndrome d’hypersensibilid ainsi que de rares pneumopathies i%Cosinophiles, maladies skriques ou syndrome de Sweet ont d6j& Ctt rapport& (Elkayam 0, et al. Am J Med 1998 ; 105 : 484-7). Pour notre second cas, la minocycline pour& dCclencher une pseudo-polyarthrite rhumato’ide dans un contexte immunitaire favorisant. Cela n’a, ?Inotre connaissance, jamais Ct6 d&it. Ces effets secondaires mCritent d’&tre plus largement connus et la minocycline doit &re strictement contre-indiquke devant tout ant6cCdent de manifestations immunoallergiques. Service de m&ecine intema, pavilkm Dominique-Wars, BP 217.38043 Grenoble cedex 9, France
CHU
de Grenoble,
19.2
Fibrose rhtrophriton6ale F. Garcia-Ricart.
et bromocriptine
R. DhBte, V. Foucault,
De nombreux mddicaments sont rLguli&ement impliquCs dans la genbse des fibroses r&rop&itontales. sans que leur responsabilitC puisse Ctre formellement prouvbe. NCanmoins, leur recherthe doit &e systkmatique. Un patient de 56 ans, B l’ant&dent de maladie de Parkinson, se plaignait depuis environ trois mois de douleurs abdominales diffuses, plus marquCes au niveau de l’hypogastre et des deux fosses iliaques, quasi permanentes, ainsi que de douleurs lombaires bilat&ales. I1 n’y avait ni trouble du transit ni saignement digestif associt et F&at g&&al restait conservC. L’examen clinique etait strictement normal. Au bilan biologique, on retenait un syndrome inflammatoire avec une CRP ?I 50 mg/mL et une VS & 78 mm/h, une cholestase anicdrique modtree et une insuffsance &ale avec une crkatininbmie & 238 pmol/L. Une Cchographie abdominale, une fibroscopie gastrique et une coloscopie se sont r&ClCes normales. La nCgativitt! de ces examens a conduit ti une tomodensitomCtrie qui notait un aspect de fibrose englobant l’aorte, la veine cave, les deux urettres, avec attraction des uret&res en dedans, sans dilatation des cavitCs pyClocaliciel-
B. Christoforov
les, Cvoquant une fibrose r&roptritonbale. L’UIV objectivait un retard de s&&ion bilatkral mais prkdominant & gauche. La recherche des causes habituelles de fibrose r&roptriton&le (n&plasie, pathologie aortique, pr&.ence d’ANCA, radiothirapie, traumatismes) ttait infructueuse. Seule l’enquete mkdicamenteuse chez ce patient parkinsonien a rt5vClC la prise de bromocriptine, connue comme 6tant responsable de fibrose r&.rop&itonkale. Apr&s la pose d’une sonde double J bilat&ale, la mise sous corticoi’des 1 mgekg-l-j-* pendant un mois avec d&roissance uIt& rieure progressive et l’arr&t de la bromocriptine ont entraEnC une rCgression de la fibrose rCtrop&itonCale sur une TDM & trois mois et ont permis le retrait des sondes wintires. L’imputabilitC de la bromocriptine a &t? retenue chez ce patient devant la chronologie, l’&olution rapidement favorable B l’tit du traitement, l’absence d’autre Ctiologie et les donntes de la litttrature avec une quinzaine de cas d&jja rbpertori&s. Service Jacques,
de m&de&e interne. 75074 Paris, France
happita/ Cochin,
27, rue du Faubourg-Saint-
Rev M&d Inteme 1999 ; 20 Suppl I