Manifestations hépatiques au cours du lupus érythémateux systémique

Manifestations hépatiques au cours du lupus érythémateux systémique

A194 Abstracts / La Revue de médecine interne 35S (2014) A86–A200 patient avait une cholestase hépatique isolée. Une hépatomégalie isolée était noté...

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Abstracts / La Revue de médecine interne 35S (2014) A86–A200

patient avait une cholestase hépatique isolée. Une hépatomégalie isolée était notée dans un cas. Un patient avait une péritonite lupique primitive, diagnostic retenu devant une ascite lymphocytaire exsudative, avec une recherche de bacille de Koch négative et une intradermo-réaction à la tuberculine négative. Parmi 58 cas de LES, 7 patients ayant des manifestations digestives entrant dans le cadre du LES ont été retenus, soit une fréquence de 12 %. Il s’agissait de 6 femmes et un homme. L’âge moyen était de 36 ans. L’atteinte digestive était révélatrice du LES dans 2 cas. Chez les 5 autres patients, le délai moyen d’évolution de la maladie lupique était de 28 mois. Les manifestations digestives notées dans ce travail étaient les suivantes : Trois de nos patients avaient des douleurs abdominales, isolées et inexpliquées dans un cas, associées à une cytolyse hépatique dans un cas et associées à une panniculite mésentérique dans un autre cas. Deux autres patients avaient une association de cytolyse et de cholestase hépatique, sans hépatomégalie ni insuffisance hépatocellulaire. Un patient avait une cholestase hépatique isolée. Une hépatomégalie isolée était notée dans un cas. Un patient avait une péritonite lupique primitive, diagnostic retenu devant une ascite lymphocytaire exsudative, avec une recherche de bacille de Koch négative et une intradermoréaction à la tuberculine négative. Conclusion.– Devant des manifestations digestives et des hépatopathies inexpliquées, il faut savoir penser au LES, notamment chez les jeunes femmes. Avant d’imputer ces atteintes au LES, il est nécessaire de déterminer la cause exacte, car la prise en charge thérapeutique est différente selon l’étiologie sous-jacente. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.03.332 CA219

Manifestations hépatiques au cours du lupus érythémateux systémique H. Zoubeidi , F. Daoud , Z. Aydi , L. Baili , B. Ben Dhaou , F. Boussema Service de médecine interne, hôpital Habib-Thameur, Tunis, Tunisie Introduction.– L’atteinte hépatique au cours du lupus érythémateux systémique (LES) est fréquente. Sa traduction clinico-biologique est de sévérité variable ; allant d’une simple perturbation du bilan hépatique à une hépatite fulminante grave. Elle est souvent multifactorielle. Le but de notre travail est de décrie les différents aspects clinico-biologiques, radiologiques et éventuellement histologiques de l’atteinte hépatique au cours du LES et ainsi de déterminer ses profils étiologique, thérapeutique et évolutif. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective, s’étalant sur une période de 15 ans (2000–2014) et étudiant des patients hospitalisés dans le service de médecine interne de l’hôpital HabibThameur. Nous n’avons étudié que les patients ayant un LES et présentant une atteinte hépatique. Le diagnostic du LES était retenu devant les critères diagnostiques de l’American College of Rheumatology (ACR). Les manifestations hépatiques étaient déterminées devant une hépatomégalie associée ou non à une perturbation du bilan hépatique. Résultats.– Nous avons colligé 8 patients. Une prédominance féminine était notée avec un sex-ratio 7 F/H. La moyenne d’âge était de 35 ans. Une des patientes était déjà suivie pour une cirrhose biliaire primitive (CBP) traitée par l’acide ursodésoxycholique. Les motifs d’admission étaient : la prise en charge d’un LES (5 cas), des polyarthralgies inflammatoires (1 cas), une fièvre avec une altération de l’état général (1 cas) et une ascite de grande abondance (1 cas). Une hépatomégalie n’était objectivée cliniquement que chez une seule patiente. Sur le plan biologique, le bilan hépatique était normal dans 1 cas. L’atteinte hépatique était de type cytolytique dans 3 cas, cholestatique et mixte dans chacune 2 cas. Les transaminases variaient entre 1,5 et 5 fois la valeur normale (VN) tandis que les gammaglutamyl transférase (␥GT) et les phosphatases alcalines étaient variables entre 2 et 5 fois VN. On constatait des signes d’insuffisance hépatocellulaire chez une patiente avec un taux de prothrombine

(TP) spontanément bas à 30 %, une hypocholestérolémie et une hypoalbuminémie. Une hypergammaglobulinémie était notée chez une patiente. L’échographie abdominale était pratiquée dans tous les cas. Elle était normale dans 6 cas. Elle objectivait une hépatomégalie homogène et un œdème périportal dans chacun 1 cas. Une hypertension portale était notée chez une patiente. Les anticorps antimitochondries n’étaient positifs que chez la patiente présentant une CBP connue. Les anticorps anti-muscle lisse étaient positifs dans 2 cas. Les anticorps anti-LKM1 étaient négatifs dans tous les cas. La ponction-biopsie du foie (PBF) était pratiquée dans 3 cas. Elle était normale dans un cas. Elle avait montré des lésions en faveur d’une hépatite auto-immune dans les 2 autres cas. L’atteinte hépatique était concomitante au diagnostic du LES dans 7 cas et elle constituait même sa circonstance de découverte chez une de ces patients. Elle était survenue au cours d’évolution du LES dans un cas. L’hépatopathie était dans tous les cas associée à d’autres manifestations lupiques telles que : une sérite (6 cas), une atteinte hématologique (5 cas), une atteinte rénale (3 cas) et une atteinte articulaire (1 cas). Sur le plan étiologique, on n’avait retrouvé aucun cas d’infection par les virus hépatotropes (le virus de l’hépatite virale B et C, le cytomégalovirus et l’Epstein-Barr virus). L’atteinte hépatique était secondaire à une maladie auto-immune associée de type hépatite auto-immune et de CBP dans respectivement 2 et 1 cas. Elle était d’origine iatrogène secondaire à la prise de céphalosporines dans un cas. On avait retenu le diagnostic d’une hépatite lupique dans 2 cas. Elle est restée d’étiologie indéterminée chez les 2 autres patientes. L’évolution était favorable dans 7 cas. Elle était fatale chez une patiente dans un tableau de cirrhose décompensée avec une insuffisance hépatocellulaire sévère. Conclusion.– Les manifestations hépatiques au cours du LES doivent faire discuter plusieurs mécanismes, notamment une maladie autoimmune du foie associée. Une origine virale ou iatrogène doit être également évoquée. La stéatose hépatique non alcoolique est aussi fréquente chez les patients lupiques traités. Ainsi, le diagnostic d’hépatite lupique demeure encore difficile puisqu’il suppose l’élimination des différentes étiologies sus citées. Le pronostic est variable et dépend essentiellement de l’étiologie sous-jacente. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.03.333 CA220

L’atteinte hépatique au cours du lupus érythémateux systémique A. Laanani , T. Ben Salem , F. Said , A. Hamzaoui , M. Khanfir , I. Ben Ghorbel , M.H. Houman Service de médecine interne, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– Le lupus érythémateux systémique (LES) est le plus pourvoyeur d’atteinte hépatique parmi toutes les connectivites. Bien que cette atteinte hépatique au cours du LES ne fait pas partie des critères diagnostiques définis par l’American College of Rheumatology, la perturbation du bilan hépatique est fréquente, allant de 23 à 60 % selon les séries de la littérature. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective des dossiers des patients atteints d’un LES (critères de l’ACR). Les patients ayant une atteinte hépatique (définie par l’augmentation des enzymes hépatiques et/ou la présence d’une hépatomégalie) ont été inclus. Le but de ce travail était de déterminer la prévalence et les particularités épidémiologiques, clinico-biologiques de l’atteinte hépatique au cours du LES et d’apprécier son évolution. Résultats.– Vingt et un patients lupiques avaient une atteinte hépatique (5 %) ; il s’agissait de 20 femmes et d’un homme (sexratio = 0,05), d’âge moyen au moment du diagnostic de LES de 34,14 ans (18–77 ans). L’atteinte hépatique était concomitante au diagnostic de LES dans 13 cas (61 %). Le délai moyen du diagnostic de l’atteinte hépatique était de 56 mois (0–108 mois) dans les autres cas. Elle était associée à d’autres atteintes : cutanée (85 % des cas), articulaire (71 % des cas), sérite (38 % des cas), neurologique (33 % des cas), rénale (14 % des cas) et hématologique (90 %