Revue de presse scientifique
restaient > 80 Ul), le nombre de cancers du foie etait de dix. Toutefois, cette proportion de 33 % etait nettement inferieure & celle que I'on observait dans le groupe temoin (23/29 soit 79 %). Parmi les 31 patients traites ou temoins qui sont morts au cours de I'etude, la cause du deces etait hepatique dans 94 % des cas (27 cancers). Lancet 357 (20/01/01) 196-197
OiJ en est le vaccin contre le paludisme ? • Le paludisme detient le record mondial des causes de mortalite. II tue plus d'un million de personnes chaque annee. En depit d'une recherche particulierement active, on ne dispose toujours pas d'un vaccin dont on ait pu prouver I'efficacite. L'extreme complexite du Plasmodium et les mecanismes d'echappement qu'il met en jeu compliquent la t&che des chercheurs. Le Concours Medical a fait le point de la situation dans une interview de Dominique Mazier, Directeur de I'unite INSERM U511 ,, immunologie cellulaire et moleculaire des infections parasitaires ,,. Ce dernier precise dans un premier temps les trois strategies possibles : - vaccin pre-erythrocytaire qui, agissant sur le sporozo'~'te ou le parasite pendant son developpement hepatique, empeche le parasite de passer dans le sang et donc de provoquer des manifestations cliniques, - vaccin actif a la phase erythrocytaire avec la possibilite, soit de tuer le parasite et empechant le merozdl'te de penetrer dans I'erythrocyte ou de s'y multiplier, soit de bloquer les manifestations cliniques de la maladie sans tuer le parasite, - vaccin ,, altruiste ,, qui ne protege pas les sujets immunises mais dont les anticorps ingeres par le moustique bioquent le cycle du parasite dans I'organisme du moustique. On peut aussi, bien ser, envisager un vaccin ,, multistade ,, combinant ces trois strategies. Les recherches concernant les vaccins pre-erythrocytaires sont
Marqueur mol culaire de la r#sistance de Plasmodium falciparum la chloroquine es paludismes ~ Plasmodium falciparum posent toujours un s~rieux probl~me de santd publique, tout particuli~rement dens /es pays de/'Afrique sub-saharienne ob /es femmes et les enfants paient un /ourd tribut cette infection parasitaire. La chloroquine, traitement de choix du fait de son faible coot, son efficacit(~ et son innocuit& est aujourd'hui de moins en moins active depuis I'#mergence d'une r~sistance au traitement et sa diffusion i/ y a une quarantaine d'ann~es. Faute de mieux, la ch/oroquine reste /e traitement de base pour de nombreux pays d'Afrique, Un certain nombre de mutations portant sur des g~nes situ&s sur le chromosome 7 ont dt~ mises en cause pour expliquer la rdsistance ~ la ch/oroquine chez certains individus. La plus int~ressante de ces mutations est celle que /'on a observ~e au niveau du g~ne pfcrt constitud de 13 exons et proche du g~ne cg2 Iongtemps associ& ~ cette r~sistance. Cette mutation rdsulte du remplacement en position 76 d'une /ysine par une thr~onine. Une autre mutation pfmdrl, apparemment E
aujourd'hui les plus avancees. Ces vaccins sont, en I'etat actuel, efficaces chez la souris mais donnent des resultats tres heterogenes d'une souche de souris & I'autre, ce qui explique qu'on puisse observer, chez I'homme, une variete de reponse plus grande encore et une protection differente d'un individu & I'autre. D'autre part, il n'y a pas de comparaison entre le genome d'un virus ou d'une bacterie et celui du Plasmodium. II a de ce fait la possibilite de mettre en place de tres nombreux mecanismes d'echappement. On pourrait envisager d'utiliser de multiples antigenes mais pour etre efficace il faudrait que I'on puisse identifier des epitopes Bet T tres conserves du parasite que les antigenes utilises puissent reconnaftre les epitopes de differentes souches de Plasmodium. Tres nombreuse sont les equipes qui travaillent sur le vaccin contre le paludisme, elles finiront bien par trouver le ,, bon * vaccin qui permettra de sauver des centaines de milliers de personnes chaque annee. Concours M#d. 123 (20/01/01) 82-84
RevueFranq:aisedes Laboratoires,mars2001, No331
moins int~ressante r#sultait du remplacement d'une asparagine par une tyrosine en position 86. Les deux genes concem~s codent les proteines transmembranaires, PfCRT et Pghl, absorbant les vacuoles de P. falciparum. Une #tude a #t~ conduite au Marl afin d'~valuer la relation existant entre ces mutations et la r~sistance ~ la chloroquine. Cette #tude a port6 sur environ 500 patients infect#s par P. falciparum. 86 O/ode ces patients #taient sensibles a la chloroquine. Selon les d~finitions classiques de la r~sistance, elle #tait de la classe I pour 1 1 % d'entre eux, de la classe II pour 2 % d'entre eux et de la classe III pour 1 % d'entre eux. Cette #tude a permis de retrouver la mutation pfcrt chez les 60 patients r~sistant ~ la chloroquine par rapport ~ une prevalence initiale de 4 1 % chez 116 patients s~lectionn#s de mani#re aleatoire (p< 0,001). Pour ce qui concemait la mutation pfmdrl, elle ~tait retrouv~e chez 86 % des sujets resistants contre une prevalence initiale de 50 % chez 115 patients selectionn#s (p< 0,001). La mutation pfcrt T76 ~tait plus fortement associ~e au d#veloppement d'une r~sistance ~ la chloroquine que la mutation pfmdrl, ce qui confirme I'int#r#t de la mutation pfcrt 7"76 comme marqueur pour la surveillance de la r~sistance ~ la chloroquine au cours du traitement d'un paludisme ~ P. falciparum.
Transmission mere-enfant du virus de I'h( patite C • II est admis que la transmission du virus de I'hepatite C (VHC) de la mere & renfant intervient avec une frequence relativement faible - estimee & environ 5 % -, sauf en cas de co-infection avec le VlH qui represente une augmentation du risque de transmission du VHC de la mere & I'enfant. Les resultats de differentes etudes evaluant la fiequence de la transmission mereenfant du VHC ne sont cependant pas homogenes. II est donc important de preciser ce risque et de determiner les facteurs de cette transmission. Dans une etude japonaise portant sur 21 791 femmes enceintes, on retrouvait 127 (0,58 %) femmes porteuses d'anticorps anti-VHC et 84 (0,38 o/o) femmes positives pour I'ARN viral. Parmi ces 84 femmes, routes negatives pour le VlH, 7 (8 %) ont transmis le VHC & leur enfant. La charge virale VHC apparaissait comme un facteur de risque de transmission, puisque les
N. Engl. J. Med. 344 (25/01/01) 257-263
7 cas de transmission etaient retrouyes dans le groupe des 26 femmes (2 %) ayant une charge virale elevee (> 2,5.106 copies/mL) ; le taux de transmission etait de 0 % pour les 58 femmes ayant une charge virale < 2,5.106 copies/mL. Les femmes ayant transmis le VHC faisaient toutes partie du groupe des 16 femmes & charge virale elevee ayant accouche par voie basse, ce qui represente un taux de transmission de 44 % dans ce groupe. II etait observe une prevalence plus faible des anticorps anti-NS4 dans le groupe des femmes ayant transmis le virus (20 % vs 75 %). Bien que globalement inferieur & 10 %, le risque de transmission paraTt tres augmente Iorsque la charge virale est elevee et que I'accouchement a lieu par voie basse. Uabsence d'anticorps anti-NS4 pourrait representer un risque supplementaire de transmission. La determination de la charge virale VHC avant I'accouchement et raccouchement par cesarienne pour les femmes presentant une charge virale elevee pourrait donc reduire le risque de transmission du VHC & I'enfant. J. Infect. Dis. 182 (11/00) 1511-1514 17