Medec 2002 : actualités en vaccinologie

Medec 2002 : actualités en vaccinologie

MEDEC 2002 actualit& Jean-Marie La pa&ion : en vaccinologie Manus du nouveau figure pas de nouveautk, calendrier vaccinal le 5 fkvrier 2002,...

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MEDEC

2002

actualit& Jean-Marie

La pa&ion

:

en vaccinologie

Manus

du nouveau

figure pas de nouveautk,

calendrier

vaccinal le 5 fkvrier 2002,

m&me si n’y

a permis 6 Philippe Reined (CHI de Crkteil) d’insister

sur trois points.

•~~~+*~~~~~~+~~~~~+~~

coqueluche Preferer

ROR

le vaccin

a germes

au vaccin acellulaire vaccination effkacite,

entiers

pour la primo-

du fait d’une meilleure ce dernier utilisable a partir

Par rapport

(11-13 ans), en associa: il s’agit de

proteger contagion

celle des trois

severe ou mortelle optimal

conseillt

neu-

(PESS).

: deux

entre 13 mois et six ans (et

injections

non plus 13 mois et six arts).

les bebes non vaccines de la par porteurs

Le vaccin antipneumococcique

: 6, 14, 19, 23) pour

I’enfant de moins de deux ans (Prevenar@) est deja propos4 ment

L’objectif

est surtout

dont le pneumocoque responsable

notre

privilegiee

: les nourrissons,

collectivid.

Le contAle

nit.4 s’est simplifie

de I’immu-

: si I’IDR est posi-

avant deux ans.

que (drepanocytose,

asplenie,

en collectivite,

[VIH]),

deux enfants, aux enfants non nourris au sein. Le rappel peut &tre effect&

a le

nation,

avant 1l-13 ans. Une IDR negative

nombre

acquise, sauf chez les sujets h risque. cent.

pour I’adoles-

apres deux BCG signe l’effkacite

pas

aux enfants

aux fratries de plus de

deux am, il diminuerait

ne s’impose

immu-

virus de I’immunodefi-

tive entre trois et 12 mois apres vacciun controle

ce vaccin

aux enfants a ris-

sent, le rappel n’etant plus ntcessaire en raison d’une bonne immunite Elle reste recommandee

166

suffi-

la

est le

devrait etre propose

cience humaine Cible

de prevenir

calendrier,

nodtpression, pour I’accueil en

et au Canada.

meningite Dans

11 reste obligatoire

systtmatique-

aux Stats-Unis

premier

sains.

chez lesquels les trois injections

a sept

tes en France

de la rougeole,

maladies avec le risque d’atteinte rologique

adolescents

la

dication

Schema

tion au rappel DT-polio

de pays,

valences (dont les quatre plus frequen-

du 2e mois. Le meme vaccin sera utides prt-

a nombre

France reste t&s en retard pour l’era-

Ike pour

la revaccination

pneumocoque

egalement

d’otites a pneumocoques.

vac-

cinale.

JOURNAL

DE PkDlATRlE ET DE PUCRICULTURE

no 3 - 2002

du pentavalent 6 I’hexavalent simplifier les vaccinations L es vaccins

g plusieurs valences simpli-

Gent le suivi d’un calendrier

Ce vaccin combinC

vaccinal en

valent prottgeant

contre diphtkrie,

nos, coqueluche

(vaccin

t&a-

acellulaire),

Huemophib

poliomyklite,

anti-htpatite

vaccin

B germes

sein

d’une

tient

antitoxines

de diffbrence

pertussique,

tin pentavalent.

coquelucheuses

(toxine

hbmagglutinine

filamenteuse),

ces poliomyt?lite

les valen-

1, 2 et 3, Haemophih

coquelucheux),

nique)

B (antigtne

rappel.

I 1 y aurait

de

HBs : 5 mcg).

en France

autant

soit

acquise se reactive rapidement contact

il n’y a pas

entraine

avec le vac-

compte

: une baisse

de

enfance est g&k-

bCnigne. Jusqu’a ce jour, la d’introduire le vaccin (environ ne s’est pas posee en

France. Alors qu’aux &ats-Unis,

logiques,

sa sys-

enfants

atteints

cer, de d&it

stvhres,

plus

ces

frkquentes

l’enfant,

chez des

sujets sans facteur de risque prkalable. forcement

: surinfections

dermo-hypodermites,

cutanees,

atteintes

C e sont

des causes dominantes

infantiles d’origine infectieuse, recours aux antibiotiques. laissent

des sequelles

parfois lourdes.

JOURNAL

DE PiDlATRlE

En outre, elles des m&in-

ET DE PUtRICULTURE

assister g un d&a-

signalait

de la maladie

plus s&&es,

chez la femme

enceinte

complications

graves

ment

B moins

l/100

cinq ans. La tranche a connu

et

no 3 - 2002

disponibilitk

une

notamment

durant

d’obtenir

000, dont

de

B,

qu’en cas de diagnostic

la gros-

et

prkoces.

CHU

Saint-Antoine,

une incidence

(Inserm Paris)

hebdomadaire

:

de 32 cas/lOO 000 (seuil kpidkmique 31 cas) ; trois regions au-dessus

(10 a 20 % de

une couverture

virus.. . Sachant

vers

avec risque

(61),

sont nettement

du seuil : Nord-Pas

Languedoc-Roussillon

de Calais (49) et

Picardie (38).

tres rapide-

infantile

maxi-

la circulation

du

que les antiviraux

ne

Pr Philippe Reinert, Dr Robert Cohen (CHI de CrCteil)

de I’enfant

Haemophilus infuenzae

de d&s malgrk le

m&iingocoque

anti-hkpatite

l’kude. En avril, le rCseau Sentinelles U 444,

(non vaccine)

bactkriennes

neurosensorielles

L’incidence

gites ?i pneumocoque,

une dose de

L’introduction d’un vaccin quadrivalent associk au ROR est nkanmoins g

de

male pour interrompre

neuro-

les mbningites

de can-

lage de l’incidence

sesse), pas

d’htmopathie,

on pour&

complications

une centaine

chez les

la vaccination

sont effkaces prescription

est nkcessaire

En g&kalisant

de la varicelle depuis cinq

ne l’est

le vaccin

:

changement

Source : Pr Jo21 Gaudelus (CH Jean-Verdier, Bondy)

immunitaire.

spectaculaire

la varicelle

seul

? sont

l’adulte

BCnigne,

un

tenu des rappels,

lors du

d’Haemophilus

pneumopathies

a entrain& une rCgression

de d&&s par an, en majorite

en cas de

sans inconvenient.

en primo-vaccina-

vis-kvis

complications

tkmatisation

ans : avant, elle entrainait

opti-

immunitaire

avec le virus.

plus pour

Hue-

La vaccination

90 % d’effkacitd)

car la m&moire

Le remplacement d’un vaccin pentavalent par un vaccin hexavalent

avant 1’Age d’un an et apt& la pubertk.

(90 % des cas avant la pubertt)

comme

au

die (
considkrt

en

globale

la

B, avec un niveau

toltrance,

600 000 a 700 000 par an. Cette mala1) de la petite

de protection

doses.

concernant

d mettre

non retrouvte

Nbanmoins,

tion, l’effkacitk

de cas de

que de naissances,

valence anti-htpatite

serait

de la valence

vacciner contre la varicelle varicelle

aprks trois

mophilus influenzae b (effet du vaccin

k la toxine dta-

surface recombinant

identique

mal,

fondamentale A noter

niveau

PhCnomkne

du

tokrance

d’immunogknicitt

est de haut

h celle

Sur le plan de l’immunit&

infuenzae b (conjuguke et anti-htpatite

entiers,

bonne

d’Hexavac@.

deux

acellulaire

balance avec une meilleure

influenzae b

de la

B. L’effkacitC

de 5 h 10 % infkrieure

et hCpatite B. Hexava? d’Aventis Pasteur MSD connotamment

devrait permettre

le taux de couverture

du vaccin coqueluche

: le vaccin hexa-

Exemple

d’ttendre vaccination

expansion permanente, en rkduisant, pour le confort des enfants, le nombre d’injections.

:

b est estimte

a

les deux tiers avant

Huemophihs injhenzae 6, et l’on peut Cvoquer une <
d’hge

2 mois-2

revolution du

vaccin

ans

avec contre

la

en tant qu’agent

de m&in-

gite infantile. l

Le

pneumocoque

pneumoniae)

(Streptococcus

est un agent

majeur

de

167

meningites - les deux tiers survenant avant deux ans - responsable d’une

dis) connait

a

Comme pour le pneumocoque, on, observe une augmentation de l’inci-

plus forte mortalite

celle du pneumocoque. En France, le serogroupe B est majoritairement isok

dence des meningocoques de sensibilite reduite a la penicilline (32 % en 1999),

(67 % en 1999) devant le groupe C (28 %), mais l’incidence des meningites a strogroupe C subit une augmenta-

qui necessite

selon

que le mtningo-

coque. Les serogroupes 6, 9, 14, 19 et 23 sont majoritairement retrouves en France. La prevalence de la sensibike diminuee ou de la resistance d u pneumocoque a la penicilline

tion

sont

desormais

proches

de 40 %, les serogrou-

pes cites plus haut

representant

plus

de 96 % de ces resistances. l

Si I’epidtmiologie

pneumocoque

de la meningite

a

reste stable, la meningite (Neisseria meningititi-

a meningocoque

coqueluche La vaccination

anticoquelucheuse la quasi-disparition

transmission

d’enfant

a eu de la

a enfant.

Pour-

: la

tant, un risque persiste et s’amplifie des enfants,

vaccination, adultes ancienne,

avant leur

par des adolescents

ayant

perdu

leur

ou des

nation.

situation

calendrier

a just&?

inexistant,

acellulaire

l pour

au

apt& l’alerte aux

1 et 3, superieure

17 cas

group&

en

France

les sujets

W135

environ

(8 % des serogroupes).

Ctre relic a un autre : le nombre pour

persistante

b)(plus de sept jours et moins

En I’absence

strologie,

(jeunes

soit

utilisees

Ce sont les petits

40 serologies)

(ou pas) vaccines

avaient

:

(positifs

a pu

laire

de la mortalite

infectieuses

depuis

aujourd’hui grave

: 33 % des patients

une resistance

168

d’une

de sank B diverses

pose

molecules

surprescription,

comporte

un

publique

dans I’enfance,

lorsqu’il

s’agit

France

d’infec-

sur rrois en moyenne un antibiotique,

une sur deux en mauvaise

:

saison.

Si la

est en t&e des pays europtens

pour la consommation c’est egalement

10 %.

Compte

tenu du danger de la coquelu-

the pour l’enfant non vaccine (13 % des d&&s en reanimation

pediatrique

l’ordre

acellulaire.

La decision

les adultes

sont responsables

des cas infantiles

1999-

des ad&es

du jour, par recours

est a

au vaccin

:

est imperieuse

de 45 %

en 1999 contre 36 %

deja en 1996. Et bientBt ce serait toute la population de plus de 20 ans qui serait contaminante... y compris les meres, dont I’Lge moyen de leur premier

a la naissance

enfant est de 30 ans !

’ Un rappel avec le vaccin Agermes entiers apres l’hge de sept ans presentait un risque reactogene excessif. ’ Departement de mtdecine generale, CHU Necker, Paris ; Centre national de reference des bordetelles, Institut Pasteur ; Association pour l’aide Ala mtdecine preventive (AMP) ; Societe de formation therapeutique du gtneraliste (SFTG).

piratoires

hautes et basses qu’on observe

le plus gros volume

au moins

(1999),

I’angine donne I’exemple

:

virales.

Une ordonnance

Mais

de 32 %

60 % avaient CtCvaccines.

tions

maladies

De fait,

36 PCR,

la coqueluche

injustiftee

spectacu-

60 ans.

leur m&usage

probleme

resultant

par

largement

la

ont ttC decou-

1 culture,

bon usage des antibiotiques ont

Ctaient

une prevalence

CchappC au rappel.

a la reduction

la prevalence

la PCR ou la culture.

enfants

antibiotiques

ce que

chez 2 17 patients dont

verts,

contribue

que d’y pen-

montrent

Les analyses

et les sujets ayant

L es

de

de ces coqueluches

a condition

de la coqueluche

La

des decks :

000. Incidence

2000), la revaccination

totale d’une strategic

biologique

notamment)

Ce phenomtne

une qqtoux

mois) sans etiologie kidente.

detella pertussis : les adultes

qui en pkissent.

de con-

d’adultes

depistage

000.

les pays a inci-

danger pour I’enfant

sultations dun

000, entre

a 3/100

faible : 600 cas annuels

soit l/100

que.

de 1 l-

dence

a l/100

se situe parmi

(80 000 vaccinations). On a vu enfin apparaitre en France le serogroupe

70 cas de coqueluche

non encore

Auvergne

195 (90 %) avaient une toux paroxysti-

avec le vaccin

niveaux : inferieure

notamment

Une etude 2 a recherche I’entree

am&e strategic

un passage aux cephalos-

porines de 3’ generation (C3G) en premiere intention. L’incidence moyenne annuelle en Europe montre trois

vaccinale,

13 ans. Mais il reste des vecteurs de BOYparents

qui

a une

devrait Ctre ce depistage.

vaccinal en 1998 d’un rappel,

jusqu’alors

2001)

ser, des initiatives

une resur-

gence de la maladie infantile. Cette

en

a reflechir

l’on diagnostique

Ainsi, 35 ans apres l’introducon observe

(42 %

variable

superieure

a minima, paucisymptomatiques,

immunite

acquise par maladie ou vacci-

tion du vaccin,

incidence parfois

adulte tousseur,

:

pour benefice

contamination

une

les an&es,

d’antibiotiques,

dans les pathologies

res-

de prescriptions

(80 %), en ville comme alors que la majorite d’origine virale. Outre

les Cchecs therapeutiques,

comportements tances exportables,

JOURNAL

engendrent comme

.

a I’hopital..

de ces infections

est ces

des resisle montre

DE PbDIATRIE ET DE PUkRlCULTURE

la

n’ 3 - 2002

montee des infections nosocomiales a bacttries multiresistantes (BMR), tels le staphylocoque don! resistant a la meticilline (SARM) et plus recemment l’enttrocoque

resistant

a la vancomy-

tine. Les medecins reconnakre

sont

les premiers

leurs erreurs

pass&es gene-

pression

resistantes.

de selection

L’inquittude

gues est qu’il est urgent

message aux jeunes confreres, se concrttise

I’espoir

pour que

de maitriser

un

Exemple signifkatif tion injustifiee infections

d’antibiotiques

respiratoires

pour I’achat de

posologies

rapide

de tests

(TDR)

de I’angine

remis aux medecins.

meilleure

dans les

: I’angine

de

l’enfant. Depuis les annees 19 50, on sait

JOURNAL DE P~DIATRIE m DE PU~RICULTURE 19 3 - 2002

qui seront

On s’attend

pour

angine

prise en charge

vi&es compliquees

et h une

que les angines

streptocoque

A par antibiotiques. au traitement

L’essentiel choix dun

a

II faut anti-

de toute angine, le

articulaire aigu a disparu. du bon usage repose sur le antibiotique

et le rythme

des prises,

terrain du patient,

en expliquant

duree de traitement

prescrite

tion du temps nekessaire la populatron

(ou entre plu-

Ctre victime lement

bacterienne.

est fonc-

N’oublions court peut

de la non-observance,

responsable

du

que la

pour eliminer

pas que m6me un traitement

telle I’angine a EBV,

traitera que g&e

des

des angines

ainsi on ne

rhumatisme

a une

de la prescription

biotique systematique

de surconsomma-

de la

de diagnostic

millions

reconndtre

jour l’antibioresistance.

en fonction

et de ce qu’on sait des batteries

un appel d’offre europten

antibiotiques

ce

clinique

trois

de bacttries de passer

sieurs antibiotiques)

l’infec-

impliquees, de leur eventuel niveau de resistance, de la pharmacocinetique du produit choisi qui peut conditionner les

baisse progressive

des infectiolo-

maitrisent

tion a streptocoque A. Apt& une campagne experimentale en Bourgogne, l’Assurance Maladie a lance

responsable

rant une surconsommation dune

a

que les penicillines

de l’emergence

Cgade

l’antibiortsistance. Prs Dominique Peyramond (Hopital de la Croix-Rousse, Lyon) et Henri Portier (HBpital d’enfants, Dijon), Dr Gilles Roger, HBpitaI Armand-Trousseau, Paris).

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