Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2012;47S:S11-S95 PO 82
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Me´dicaments e´crase´s en ge´riatrie : mise en e´vidence de l’ame´lioration des pratiques graˆce a` un audit clinique
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D. Chavade, M. Fontaine-Adam, D. Magaly, B. Claire, L. Marion, C. Anne-Sophie, C. Marie, P. Sandrine, R. Varin, B. Dieun, J. Doucet CHU de Rouen, Rouen, France
Poˆle pharmacie, CHU de Grenoble, Grenoble, France Clinique de pneumologie-transplantation pulmonaire, CHU de Grenoble, Grenoble, France e Transplantation cardiaque-suivi pre´- et post-greffe, CHU de Grenoble, Grenoble, France f He´pato-gastroente´rologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France g Ne´phrologie, transplantation, CHU de Grenoble, Grenoble, France h Laboratoire des sciences de l’e´ducation (LSE-EA 602), UPMF, Grenoble, France
Une e´tude prospective sur l’administration de me´dicaments apre`s e´crasement mene´e en 2009 a de´montre´ les proble´matiques rencontre´es chez les patients pre´sentant des difficulte´s a` avaler. Suite a` ce travail, des recommandations et un guide, indiquant pour chaque spe´cialite´ la possibilite´ de l’e´craser et les alternatives existantes, ont e´te´ diffuse´s. Un second audit a e´te´ re´alise´, en 2011, sur l’ensemble des lits de ge´riatrie (court se´jour, SSR, EHPAD, USLD) afin de mettre en e´vidence les changements de pratique et e´ventuellement d’autres axes d’ame´lioration. Pour chaque me´dicament e´crase´, e´taient renseigne´s : le motif d’e´crasement, la forme gale´nique, la possibilite´ d’e´craser ou d’alternative et les techniques de pre´paration et d’administration. Les re´sultats des 2 e´tudes ont e´te´ compare´s graˆce aux tests statistiques. La population incluse ne diffe´rait pas de celle de 2009 (nombre de patients [683 en 2009 vs 656 en 2011], aˆge [85,5], sexe [F = 75 %]). Cent soixante-neuf patients (25,7 %) ont rec¸u des me´dicaments e´crase´s. Les principales classes pharmacologiques concerne´es e´taient les antalgiques (10,3 %), anti-e´pileptiques (7,9 %) et anxiolytiques (5,5 %). Six cent soixante unite´s (131 spe´cialite´s diffe´rentes) ont e´te´ e´crase´es contre 957 (171 spe´cialite´s) dans l’e´tude pre´ce´dente. Une diminution du nombre de me´dicaments e´crase´s par patient et par jour a e´te´ observe´e (4,9 %vs 3,9 %, p < 0,001). La proportion de me´dicaments ayant une forme inadapte´e a` l’e´crasement restait inchange´e (42,6 % vs 39,7 %). Concernant la pre´paration, l’utilisation du mortier-pilon a diminue´ au profit de mate´riels individuels et plus faciles a` transporter (98,3 % vs 68,7 %, p < 0,001). Le nettoyage du mate´riel entre chaque pre´paration a nettement augmente´ (2,3 % vs 58,8 %, p < 0,001). Pour l’administration, l’utilisation d’eau e´paissie comme ve´hicule e´tait en forte augmentation (6,2 % vs 47,0 %, p < 0,001), paralle`lement a` la baisse de l’utilisation de la compote. La diffusion de recommandations et d’une liste des spe´cialite´s re´fe´rence´es, pouvant eˆtre e´crase´es et/ou ouvertes, a permis d’ame´liorer les pratiques au sein de l’e´tablissement. Un travail cible´ sur les 10 premie`res spe´cialite´s retrouve´es sera poursuivi puisqu’elles repre´sentent 21 % des me´dicaments e´crase´s ayant une forme inadapte´e. Enfin, des interventions re´gulie`res aupre`s du personnel soignant et des nouveaux internes vont eˆtre mises en place afin de les informer des outils d’aide disponibles et de poursuivre l’ame´lioration des pratiques.
Introduction.– L’adhe´sion au traitement immunosuppresseur chez le patient transplante´ est une des cle´s de la re´ussite de la greffe. Le manque d’adhe´sion est souvent perc¸u comme un obstacle a` la prise en charge en post-greffe. L’objectif de cette e´tude est de tester si les variables de la the´orie du comportement planifie´e (TCP), les croyances et la satisfaction envers les traitements peuvent eˆtre des facteurs pre´dictifs de l’adhe´sion. Me´thodes.– Une e´tude prospective observationnelle a e´te´ re´alise´e sur 6 mois chez des patients ayant be´ne´ficie´ d’une transplantation pulmonaire, cardiaque, re´nale et/ou he´patique. Les variables de la TCP e´value´es sont les attitudes, les normes subjectives et le controˆle comportemental. Les croyances ont e´te´ e´value´es graˆce au questionnaire BMQ et la satisfaction avec le questionnaire SatMed-QW. Des donne´es socio-de´mographiques et the´rapeutiques ont aussi e´te´ recueillies. L’adhe´sion du patient a e´te´ e´value´e par un auto-questionnaire de´rive´ du Medication Adherence Questionnaire (MAQW) de Morisky-Green et les taux se´riques d’immunosuppresseurs recueillis sur les 6 mois pre´ce´dant l’inclusion. Les facteurs associe´s a` l’observance ont e´te´ identifie´s par re´gression logistique. Re´sultats.– Cent cinquante-sept patients transplante´s ont e´te´ inclus : pulmonaires (36), cardiaques (44), he´patiques (42), re´naux (44). Les variables de la TCP (normes subjectives ? = 0,217, p < 0,01 et controˆle comportemental ? = 0,534, p < 0,01, mais pas les attitudes ? = 0,014, p = 0,19) expliquent 41 % de la variance d’intention d’adhe´rer au traitement immunosuppresseur. La satisfaction (r = 0,30, p < 0,01) ainsi que les croyances (scores ge´ne´ral et spe´cifique : r = 0,21 ; p < 0,01 et 0,33, p < 0,01) sont corre´le´es a` l’adhe´sion. Les facteurs inde´pendamment associe´s a` un sur-risque de non-adhe´sion sont la situation familiale (patients vivant seuls) (OR = 2,79 [1,09–7,09] ; p = 0,03), la transplantation cardiaque (OR = 3,49 [1,34–9,09] ; p = 0,01), la prise d’e´ve´rolimus (OR = 5,02 [1,21–20,81] ; p = 0,03) ainsi que les croyances ne´gatives envers les me´dicaments (OR = 1,11 [1,03– 1,20] ; p = 0,006). Conclusion.– L’identification de ces facteurs peut permettre aux professionnels de sante´ de mieux cibler les patients a` risque de nonadhe´sion. Les outils valide´s peuvent orienter le soignant sur les dimensions en de´faut chez le patient transplante´ afin d’optimiser les interventions e´ducatives.
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doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.106
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The´orie du comportement planifie´ (TCP), croyances et satisfaction envers les me´dicaments pour pre´dire l’adhe´sion aux traitements immunosuppresseurs chez le patient transplante´ a
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A. Hugon , M. Roustit , A. Lehmann , P. Bedouch , C. Saint-Raymondd, E. Borrele, M. Hilleretf, P. Malvezzig, L. Foronic, P. Pansuh, B. Alleneta a
Poˆle pharmacie, CHU Grenoble/UJF-Grenoble 1/CNRS/TIMC-IMAG UMR 5525/Themas, UJF, Grenoble, France b Centre d’investigation clinique – Inserm CIC03, universite´ JosephFourier, CHU de Grenoble, Grenoble, France
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E´tude Pha-Bric : e´valuation de la satisfaction des patients sous biothe´rapies apre`s entretien pharmaceutique P. Natellaa, A. Hesbertb, A. Nivinab, E. Dahanc, V. Seynavec, L. Gossecd, C. Rouxd, M. Dougadosd, E. Flippond a CHU Cochin/pharmacie Paris-XI-Chaˆtenay-Malabry, Paris, France b CHU Cochin/pharmacie Paris-V-Descartes, Paris, France c CHU Cochin/universite´ CHU Cochin/Paris-V-Descartes, Paris, France d CHU Cochin, Paris, France Introduction.– Les biothe´rapies sont des traitements incontournables des pathologies rhumatismales chroniques. Ces mole´cules efficaces et