Métastase du massif facial révélant un carcinome peu différencié de la thyroïde

Métastase du massif facial révélant un carcinome peu différencié de la thyroïde

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412 402 Observation Femme de 83 ans consultait pour une importante tuméfaction cervicale ...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412

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Observation Femme de 83 ans consultait pour une importante tuméfaction cervicale augmentant rapidement de taille depuis un mois, associée à une dyspnée inspiratoire, une dysphagie mixte ainsi qu’une dysphonie. L’examen : un blindage cervical antérolatéral avec une mobilité laryngée conservée. La TDM : une masse latéro-cervicale droite mesurant 9 cm étendue au médiastin antérieur, refoulant l’œsophage et la trachée englobant l’artère carotide, subclavière gauche et la jugulaire interne droite qui est thrombosée avec adénopathies cervicales et absence d’anomalies du parenchyme pulmonaire. Une biopsie a conclu à un carcinome neuro-endocrine peu différencié exprimant la chromogranine. L’échographie abdominale était normale. La décision en staff de concertation multidisciplinaire était de pratiquer une radiothérapie externe. L’évolution était défavorable avec une augmentation fulminante de la taille tumorale comprimant les viscères du cou avec une obstruction quasi-totale de la trachée nécessitant une trachéotomie. La patiente était décédée avant de pouvoir entamer la radiothérapie. Conclusion La présentation clinique des carcinomes neuro-endocrines est agressive et rapidement évolutive. L’étude immuno-histochimique confirme le diagnostic en montrant une expression des marqueurs neuro-endocrines. L’atteinte ganglionnaire est quasi-constante. Vu la rareté de ce type histologique, le traitement reste mal défini. Toutefois, la radiochimiothérapie reste plus indiquée qu’une chirurgie avec un pronostic réservé. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.494 P255

Métastase du massif facial révélant un carcinome peu différencié de la thyroïde

M. Ghammem (Dr) , J. Houas (Dr) ∗ , N. Khaireddine (Dr) , S. Bel Hadj Rhouma (Dr) , M. Bellakhdher (Dr) , W. Kermani (Pr) , M. Ben Ali (Pr) , M. Abdelkafi (Pr) Service d’ORL et de chirurgie cervicofaciale, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Houas) Introduction Les cancers thyroïdiens s’accompagnent de métastases à distance dans 10 à 15 % des cas. Les localisations les plus fréquentes sont pulmonaires puis osseuses. Les métastases au niveau du massif facial sont exceptionnelles. Nous rapportons un cas de carcinome peu différencié de la thyroïde révélé à l’occasion de métastases du massif facial. Observation C’est une patiente de 43 ans consultant pour une obstruction nasale droite d’aggravation progressive évoluant depuis un an sans autres signes rhinologiques, avec une baisse importante de l’acuité visuelle. À l’examen : une tuméfaction basicervicale médiane de 9 cm de grand axe mobile à la déglutition. La rhinoscopie antérieure : une formation tumorale comblant la fosse nasale droite saignant au contact avec un cavum libre. L’examen ophtalmologique a objectivé une neuropathie optique compressive. À la tomodensitométrie : une volumineuse masse tissulaire de la fosse ptérygopalatine droite étendue à la fosse nasale droite, au sinus maxillaire droit, au sinus sphénoïdal, à la selle turcique et en endocrânien associée à une masse thyroïdienne lobaire droite à prolongement endothoracique avec présence de lésions pulmonaires d’allure secondaire. Une biopsie de la lésion nasale était en faveur d’une infiltration nasale par un carcinome peu différencié de la thyroïde. Une cytoponction thyroïdienne a confirmé le diagnostic. La décision d’un comité multidisciplinaire était de faire une chimiothérapie. La patiente est décédée 3 mois plus tard. Conclusion Les carcinomes peu différenciés de la thyroïde sont de diagnostic souvent difficile car l’aspect histologique est souvent polymorphe. Ils sont plus agressifs que les carcinomes différenciés. La prise en charge est multidisciplinaire. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.495

P256

Aspects évolutifs à long terme du traitement de la maladie de Basedow C.L. Elenga-Bongo (Dr) a,∗ , L.A. Bugova (Dr) b , A.S. Ametov (Pr) c , L.A. Kondrateva (Pr) c a Université de Brazzaville, faculté des sciences de la santé, Pointe-Noire, Congo b Department of Internal Medicine, Medical Faculty of Kabardino-Balkarian State University, Naltchik, Fédération de Russie c Russian Medical Academy of Post-graduate Training, Moscou, Fédération de Russie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C.L. Elenga-Bongo) Introduction Le traitement de la maladie de Basedow par antithyroïdiens de synthèse (ATS) évolue vers une rémission (40–50 %) ou une récidive dépendant de : l’âge, le sexe, du goitre, du taux des hormones et des anticorps anti-récepteurs de TSH (TRAK) [1,2]. But de l’étude Étudier au long court l’état fonctionnel thyroïdien et l’évolution des TRAK des patients traités pour maladie de Basedow. Patients et méthode Inclus 63 patients traités, après 5 ans, repartis au 12e mois en 2 groupes : rémission (n = 42), récidive (n = 21), avec dosage hormonal et TRAK. Usage de STATISTICA 6.0 (p < 0,05 significatif). Résultats Parmi les patients avec récidive, 11 patients ont une rémission, dont 7 patients par thyroïdectomie. Dix patients demeurent en récidive. TRAK respectifs : 0,97 [0,35–1,47] et 11,1 [1,7–25,9] (p < 0,05). TSH respective : 3,0 [0,46–5,8] et 0,16 [0,0025–0,9]. Une récidive fut observée chez 15 des 42 patients en rémission. TRAK respectifs : 12,3 [0–28,3] et 2,9 [0,2–16,3] (p < 0,05) et 4 thyroïdectomisés. Discussion Nous observons une rémission sous ATS de 42,85 %, thyroïdectomie de 17,45 %, une corrélation entre les récidives (39,70 %) et la persistance des TRAK. Certaines récidives demeurant avec un taux négatif des TRAK [2]. Conclusion La persistance des TRAK élevés serait un prédicteur de récidive au cours du traitement de la maladie de Basedow. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Références [1] Allahabadia A, et al. Age and gender predict the outcome of treatment for Graves’ hyperthyroidism. J Clin Endocrinol Metab 2000;85(30):1038–42. [2] Feldt-Rasmussen U, et al. Meta-analysis evaluation of the impact of TRab on long-term remission after medical therapy of Graves’ disease. J Clin Endocrinol Metab 1994;78(25):98–102. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.496 P257

Syndrome de résistance aux hormones thyroïdiennes révélé par une fibrillation auriculaire

D. Bellarbi (Dr) ∗ , H. Si-Youcef (Dr) , S. Azzoug (Pr) , F. Chentli (Pr) Faculté de médecine d’Alger, service d’endocrinologie et métabolisme, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Bellarbi) Introduction Le syndrome de résistance aux hormones thyroïdiennes (RHT) est une maladie héréditaire à transmission autosomique dominante. Il doit être évoqué devant la constatation d’une élévation des hormones thyroïdiennes périphériques en regard d’une TSH normale ou élevée. Habituellement les patients sont peu ou pas symptomatiques, mais parfois une fibrillation auriculaire peut être le motif de consultation comme ce fut le cas de la patiente suivante. Observation Patiente âgée de 75 ans, aux antécédents personnels d’HTA et de diabète de type 2, nous est adressée pour une tachycardie. L’examen clinique avait relevé des sueurs, une nervosité, un tremblement des extrémités et un rythme cardiaque irrégulier. L’électrocardiogramme avait confirmé le trouble du rythme à type d’arythmie complète par fibrillation auriculaire. Le bilan hormonal montrait une hyperthyroïdie secondaire ou centrale [FT4 = 30,2 pmol/L (n = 9–23), TSH non freinée = 13,8 ␮UI/mL (n = 0,2–4) vérifiée à plusieurs