Métastase du scalp révélant un carcinome vésiculaire de la thyroïde

Métastase du scalp révélant un carcinome vésiculaire de la thyroïde

SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453 P158 Tumeurs thyroïdiennes de malignité incertaine : une thématique non encore résolue ! H...

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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453 P158

Tumeurs thyroïdiennes de malignité incertaine : une thématique non encore résolue !

H. El Jadi (Dr) ∗ , A.A. Guerboub (Dr) , A. Meftah (Dr) , A. Moumen (Dr) , Y. Errahali (Dr) , S. Chakdoufi (Dr) , J. Issouani (Dr) , S. Elmoussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Service d’endocrinologie, hôpital militaire Mohamed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H.E. Jadi) Introduction Malgré tous les efforts passés et récents, l’échec de classer certaines lésions thyroïdiennes folliculaires comme bénignes ou malignes est toujours d’actualité. Ceci pose un problème de gestion aux cliniciens, qui se trouvent confrontés à une entité dont la prise en charge n’est pas consensuelle. Observation Patiente de 60 ans a été opérée pour un goitre hétéronodulaire : thyroïdectomie totale sans curage ganglionnaire. L’étude anatomopathologique : tumeur vésiculaire de 6 cm de potentiel malin incertain. L’évaluation biologique en défréination. Les taux de thyroglobuline et anticorps anti-thyroglobuline sont négatifs. Quelle prise en charge ? Discussion Cette situation est loin d’être exceptionnelle. Il n’y a pas d’arguments histologiques qui permettent d’affirmer la malignité et il n’y a pas de consensus écrit sur la gestion de ces situations. Clairement il n’y a pas d’indication au curage ganglionnaire et ordinairement les patients étaient soumis à une hormonothérapie frénatrice et longtemps mis sous surveillance : clinique, biologique et radiologique. La décision était de discuter avec la patiente et les équipes partenaires. Pour une tumeur de 6 cm, on a opté pour une irathérapie à 50 mCi après discussion avec les isotopistes. Les essais scientifiques actuels se focalisent sur l’identification histologique et immunohistochimique de cette entité qui suscite toujours de multiples débats. Mais la littérature reste pauvre quant à la prise en charge par le clinicien. En attendant un consensus bien codifié, une surveillance rapprochée est préconisée afin de détecter précocement toute anomalie biologique et ou radiologique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.405 P159

Maladie de Basedow et syndrome neuro-anémique à propos d’un cas

S. Matali (Dr) ∗ , I. Yassine (Dr) , M. Diarra (Dr) , H. El Ouahabi (Pr) , F. Ajdi (Pr) Service d’endocrinologie, maladie métabolique et nutrition, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Matali) Introduction La maladie de Basedow touche environ 0,5 % de la population. Elle est responsable de 50 à 80 % des cas d’hyperthyroïdie. Son diagnostic dévient difficile lorsque les signes neurologiques dominent le tableau clinique. Nous rapportons un cas de maladie de Basedow associée à un syndrome neuroanémique. Observation Il s’agit de Monsieur H.M., âgé de 28 ans, qui consulte pour asthénie, faiblesse musculaire d’installation progressive dans un contexte d’altération de l’état général, dysarthrie. Patient sans antécédents particuliers chez qui l’examen clinique essentiellement un goitre, syndrome pyramidal. Les examens biologique et échographique révèlent une maladie de basedow. L’indication d’une thyroïdectomie totale après euthyroïdie par carbimazole a été posée. Un bilan de tolérance pré-thérapeutique a montré une anémie macrocytaire hypochrome et une carence en vitamine B12 dont l’exploration de cette dernière trouve une atrophie gastrique. Le diagnostic d’une poly-endocrinopathie auto-immune (PEA) a été retenu. Un traitement par carbimazole, fer-acide folique et cobalamine a permis une régression des troubles neurologiques. Cependant, la survenue d’allergie au carbimazole au 10e jour a motivé l’instauration d’un protocole de préparation rapide au propranolol–dexaméthasone en vue d’une thyroïdectomie totale.

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Discussion L’association maladie de Basedow et maladie de biermer est observée chez moins de 1 % des patients porteurs d’une PEA 2 [1]. Notre observation souligne l’intérêt du dosage de la vitamine B12 en présence d’une symptomatologie neurologique dans la maladie de Basedow. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Référence [1] Falorni A, et al. Autoantibodies in autoimmune polyendocrine syndrome type II. Endocrinol Metab Clin Am 2002;31:369–89. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.406 P160

Métastase du scalp révélant un carcinome vésiculaire de la thyroïde

H. Azib (Dr) ∗ , K. Rifai (Dr) , S. El Moussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V (HMIMV), Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Azib) Les métastases cutanées du carcinome vésiculaire de la thyroïde sont rares. Elles sont exceptionnellement révélatrices de la néoplasie et intéressent essentiellement le cuir chevelu et le scalp. Nous rapportons le cas d’une patiente de 70 ans, sans antécédents, qui a consulté pour une tuméfaction du scalp. La TDM a objectivé un processus lésionnel des parties molles de la région occipitale lysant et rompant l’os en regard, étendu à la dure mère et arrivant au contact du sinus longitudinal supérieur. Une biopsie faite a montré une métastase d’un carcinome vésiculaire de la thyroïde. L’examen du cou a trouvé une thyroïde augmentée de volume avec présence de multiples nodules durs, l’échographie a montré un goitre multi-nodulaire suspect. La TDM thoracoabdomino-pelvienne était normale et la scintigraphie osseuse a révélé la présence d’une hyperfixation crânienne postérieure ainsi que des petits foyers hyperfixants en regard de la 12e côte gauche et en sous trochantérien droit. La patiente a bénéficié d’une thyroïdectomie totale et curage ganglionnaire, l’examen histologique est en faveur d’un carcinome vésiculaire classé T3N0M1, la patiente est programmée pour plusieurs cures d’irathérapie. La révélation du carcinome vésiculaire de la thyroïde par une métastase au niveau du scalp est exceptionnelle, présentant un facteur de très mauvais pronostic. La prise en charge doit être multidisciplinaire. Le traitement consiste en une thyroïdectomie avec curage ganglionnaire et exérèse de la lésion métastatique, dans la mesure du possible. Le traitement sera complété par l’administration d’iode radioactif et/ou de radiothérapie externe. Le traitement hormonal freinateur est systématique dans tous les cas. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.407 P161

Prévalence des polyendocrinopathies auto-immunes dans les hypothyroïdies auto-immunes

I. Damoune (Dr) ∗ , F. Aziouaz (Dr) , N. Boufaida (Dr) , H. El Ouahabi (Pr) , F. Ajdi (Pr) CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Damoune) Introduction La polyendorcrinopathie auto-immune (PEA) reste un concept rare, caractérisée par la coexistence d’au moins deux déficits endocriniens liés à un mécanisme auto-immun, avec parfois une maladie non endocrinienne associée. But de notre étude est d’étudier les PEA associés à une hypothyroïdie auto-immune. Matériel et méthodes Étude rétrospective étalée sur 6 ans. On a collecté les données chez 57 patients suivis pour hypothyroïdie sur thyroïdite d’Hashimoto au service d’endocrinologie diabétologie du CHU Hassan II Fès. Résultats Nos 57 ans patients présentaient une thyroïdite d’Hashimoto avec des anti-TPO positifs avec une valeur moyenne de 357uUI/mL. On a trouvé 23 cas de PEA avec une nette prédominance féminine 21 femmes et 2 hommes et