A16 SAA-1). L’exposition au CSE empêche également l’augmentation d’expression des molécules de costimulation CD40, CD80 et CD86, secondaire à l’activation par Sp. La production des cytokines proinflammatoires IL-12, IL-23, IL-6 et TNF-␣ est inhibée alors que celle d’IL-8 est inchangée. En coculture avec des lymphocytes T autologues, l’exposition des DC au CSE diminue la sécrétion des cytokines IL-17A et IFN-␥ par ces lymphocytes. Cette diminution est liée en partie au défaut de production d’IL-12 et d’IL-23 par les DC. L’ajout de NAC restaure l’expression des molécules de costimulation démontrant une implication du stress oxydatif dans cet effet du CSE, mais ne corrige pas le déficit de production des cytokines. Conclusions.— L’exposition des DC au CSE altère leur capacité à activer une réponse spécifique des lymphocytes T contre Sp. Les mécanismes par lesquels le stress oxydatif modifie cette fonction sont actuellement évalués. Ces données devront être confortées par une analyse ex vivo des DC issues de patients BPCO en exacerbation. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.967 16
Activation corticale pré-expiratoire induite par une charge expiratoire chez le volontaire sain : approche électroencéphalographique E. Morawiec, M. Raux, T. Similowski Laboratoire de physiopathologie respiratoire, ER10 UPMC, Paris VI, Paris, France Introduction.— Chez l’humain, la compensation d’une contrainte inspiratoire mécanique fait intervenir le cortex cérébral, en particulier certaines aires pré-motrices telle que l’aire motrice supplémentaire. L’activation de ces aires, objectivée par la mise en évidence d’un potentiel pré-inspiratoire (PPI) sur un enregistrement électro-encéphalographique (EEG), pourrait jouer un rôle facilitateur. Les pathologies respiratoires obstructives telles que l’asthme et la BPCO sont assimilables à des contraintes respiratoires mécaniques dont la composante expiratoire est prépondérante, et se caractérisent dans leurs formes décompensées par la survenue d’une expiration active. L’objectif de cette étude est d’évaluer si, de manière analogue à ce qui a été démontré pour l’inspiration, il existe un contrôle cortical de l’expiration en situation de contrainte mécanique. Méthode.— L’EEG de 10 sujets sains soumis à 3 types de charge mécanique expiratoire par le biais d’une valve bidirectionnelle (absence de contrainte inspiratoire) a été analysé1 à la recherche de potentiels pré-expiratoires (PPE) et PPI. L’intensité de la dyspnée ressentie par le patient était cotée à l’aide d’une échelle visuelle analogique. Résultats.— Un PPE était observé chez 1/10 sujet en ventilation non contrainte, chez 3/8 sujets avec une charge à seuil de 10cmH2 O (p = 1,00), chez 6/6 des sujets avec la charge à seuil de 20 cmH2 O (p = 0,028) et chez 6/8 de sujets avec la charge résistive de 50cmH2 0.l−1 .s−1 (p = 0,028) (pCochran = 0,004). Un PPI était observé chez 2/10 sujets en ventilation non contrainte, chez 3/8 sujets avec une charge à seuil de 10cmH2 O, chez 3/6 des sujets avec la charge à seuil de 20 cmH2 O et chez 5/8 de sujets avec la charge résistive de 50cmH2 0.l−1 .s−1 mais ces résultats n’atteignaient pas la significativité statistique (pCochran = 0,522). L’existence d’un PPE en condition de charge expiratoire était associé à une dyspnée d’intensité plus élevée (p = 0,046). Conclusion.— Une contrainte à l’écoulement de l’air lors de l’expiration est associée à la présence d’un PPE. Celui-ci pourrait traduire une activation corticale, possiblement destinée à favoriser la compensation de cette contrainte. Le lien mis en évidence entre PPE et dyspnée pourrait s’inscrire dans la cadre d’une des théorie actuellement évoquée sur l’origine de la dyspnée
Fonds de dotation « Recherche en santé respiratoire » (inadéquation entre la « décharge corollaire » des efférences motrices et les afférences sensitives). doi:10.1016/j.rmr.2011.10.968 17
Micro-imagerie confocale in-vivo des lésions précancéreuses de la sphère respiratoire. Application au modèle de cancérisation de la poche jugale du Hamster. Validation du chlorure de méthylthioninium comme fluorophore exogène pour le diagnostic et comme agent photodynamique in vivo B. Obstoy, L. Thiberville Laboratoire QuantiF LITIS Introduction.— L’objectif est de tester la génotoxicité du bleu de méthylène, puis d’évaluer son intérêt en tant que fluorophore pour l’imagerie cellulaire in vivo de lésions précancéreuses et agent phototoxique pour le traitement de tumeurs de la sphère respiratoire. Méthodes.— La génotoxicité a été analysée avec l’essai COMETE en testant l’acriflavine et le bleu de méthylène sur des lymphocytes et des cellules NCI-H460. Deux modèles animaux ont été utilisés : le cheek pouch model reproduisant la carcinogenèse des épithéliums malpighiens et la xénogreffe d’adénocarcinome pulmonaire chez des souris nude. L’imagerie microscopique a été réalisée avec le Cell vizio® aux différents stades de la cancérisation de la poche jugale. Le traitement photodynamique a été effectué sur les cancers induits de la poche jugale et les xénogreffes tumorales après instillation de bleu de méthylène (1 %) in situ et illumination à 660 nm à l’aide d’une diode laser DIOMED® . Résultats.— Le bleu de méthylène n’apparaît pas génotoxique à 0,01 % et illumination à 660 nm (5mW) pendant 2 minutes, mais l’acriflavine produit des dommages de l’ADN qui augmentent avec la durée de contact du fluorophore (83,4 à 88 %, p = 0,021). Onze cancers, 24 hyperplasies, 17 dysplasies ont été imagés. La densité cellulaire augmente (324 à 2989/mm2 ) et le diamètre diminue (35,9 à 11,2 m) entre lésions de bas et de haut grade, avec les 2 modalités d’imagerie (p < 0,05). Le bleu de méthylène, en tant qu’agent photodynamique, a permis d’obtenir 4 réponses complètes et 5 réponses partielles sur les 9 tumeurs de la poche jugale traitées et une régression moyenne de 52 % sur les xénogreffes tumorales. Conclusion.— La micro-imagerie confocale in vivo permet de différencier les lésions de bas grade des lésions de haut grade. À forte dose, le bleu de méthylène apparaît être un puissant agent photodynamique in vivo. Ces données pourront servir pour des applications ultérieures utilisant le bleu de méthylène au cours de la microimagerie cellulaire de lésions suspectes et au cours du traitement de carcinome in situ par photothérapie dynamique chez l’homme. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.969 18
Étude des effets du vieillissement au cours de l’agression pulmonaire aiguë G. Voiriot, B. Maitre Eq08 Dir. Pr Serge ADNOT, laboratoire Inserm U955, France Introduction.— Le syndrome de détresse respiratoire aiguë est une pathologie fréquente et grave de l’adulte en réanimation. L’âge en constitue l’unique facteur clinique pronostique indépendant de mortalité. Les déterminants et mécanismes de cette gravité âgedépendante demeurent largement méconnus. Matériel et méthodes.— Un modèle murin de double agression pulmonaire aiguë directe, associant une inhalation de lipopolysaccharide bactérien à une ventilation mécanique de 3 heures, a