Mort subite de l’enfant et autopsie

Mort subite de l’enfant et autopsie

Ann Pathol 2004 ; 24 : 1S134-1S135 l’âge, le sexe, la localisation ou le type histologique de la lésion. Les mutations identifiées (R248C, S249C, G37...

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Ann Pathol 2004 ; 24 : 1S134-1S135

l’âge, le sexe, la localisation ou le type histologique de la lésion. Les mutations identifiées (R248C, S249C, G372C, S373C, Y375C, K652E, K652M) sont identiques aux mutations somatiques activatrices associées aux carcinomes de vessie et du col utérin et aux mutations germinales responsables des syndromes squelettiques. Ces résultats montrent pour la première fois la présence d’une altération génétique associée aux kératoses séborrhéiques. L’identification d’une mutation activatrice d’un récepteur à tyrosine kinase ouvre la possibilité d’utiliser localement des molécules à action spécifique anti-tyrosine kinase pour le traitement de ces lésions.

La cadhérine N, un nouveau marqueur pronostique de la progression des tumeurs urothéliales superficielles pT1 CLAIROTTE A (1), LASCOMBE I (2), FAUCONNET S (2), BITTARD H (2), KANTELIP B (1) (1) Service d’Anatomie et Cytologie Pathologiques. (2) Service d’Urologie, CHU, 25030 Besançon Cedex. But : Les tumeurs urothéliales superficielles de stade pT1 possèdent une évolution capricieuse, dominée par les risques de récidive dans 80 % des cas et de progression vers l’invasion du plan musculaire dans 40 % des cas. Mettre en évidence de nouveaux marqueurs moléculaires permettant de mieux caractériser ces tumeurs est donc crucial. C’est pourquoi, le but de cette étude est de déterminer l’expression des cadhérines E et N et des caténines alpha, beta, gamma dans des tumeurs vésicales de stade pT1, pT2 et pT3. Les cadhérines E et N sont des protéines transmembranaires impliquées dans l’adhérence intercellulaire et complexées à des molécules cytoplasmiques, les caténines alpha, beta, gamma. Des altérations du système d’adhérence cellulaire jouent un rôle important dans le développement tumoral. Ainsi, la perte ou la diminution de la cadhérine E est associée à une diminution de la survie chez des patients atteints de cancer de vessie et, dans un certain nombre de cas, l’expression des caténines alpha, beta, gamma persiste malgré tout, suggérant la présence d’une autre cadhérine, telle que la cadhérine N. Méthodes : Une étude immunohistochimique (IHC) rétrospective des cadhérines E et N et des caténines alpha, beta, gamma a été réalisée sur des échantillons de vessie saine et sur 101 tumeurs vésicales (71 pT1, 30 pT2/T3). Pour 33 d’entre elles, nous avons analysé par RT-PCR les taux d’ARNm des cadhérines E et N. Résultats : L’urothélium normal exprime la cadhérine E et les caténines alpha, beta, gamma. Ces molécules sont fortement exprimées dans les tumeurs de stade pT1 (de 69 à 88 %) et cette expression diminue significativement dans les tumeurs infiltrantes (de 17 à 33 %). À l’inverse, la cadhérine N est absente dans l’urothélium sain, apparaît dans les tumeurs vésicales et augmente significativement dans les tumeurs infiltrantes (14 % dans les pT1 contre 60 % dans les pT2/ T3). Les résultats obtenus par RT-PCR sur les cadhérines E et N confirment ceux obtenus en IHC pour les tumeurs de stade pT1. Conclusion : En analyse statistique multivariée, la cadhérine N apparaît être un nouveau marqueur pronostique de progression des tumeurs superficielles de stade pT1.

Expression d’un panel d’anticorps : p53, Mib1, Cyto kératines 7 et 20 dans 70 tumeurs de vessie MOLINIE V (1), BIRO D (1), LEBRET T (2), LONGCHAMPT E (1), BERNIER M (1), SAUTET A (1), ZEMOURA L (1), BAGLIN AC (1), BOTTO H (2) (1) Service de Pathologie, (2) Service d’Urologie, Hôpital Foch, 92151 Suresnes Cedex. Introduction : Le diagnostic des lésions planes de la vessie et des tumeurs papillaires peut poser des problèmes aux pathologistes. Les classifications successives ont jeté le trouble et ne sont pas parfaitement reproductibles. Étant donné l’importance clinique pour la prise en charge des patients de pouvoir correctement classer les tumeurs de vessie de grade intermédiaire (G2 OMS 73) en tumeur de bas ou de haut grade et de pouvoir différencier les atypies réactives du CIS, il est impératif de pouvoir avoir des outils reproductibles. Buts du travail : Évaluer l’expression d’un panel d’anticorps : Cytokératine 7 et 20, p53 et Mib1 dans le diagnostic des tumeurs de la vessie.

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Méthodes : Étude rétrospective sur 70 prélèvements inclus et fixés en paraffine (55 résection endoscopiques de tumeur vésicales et 15 biopsies), intéressant 33 carcinomes urothéliaux de bas grade (G1, G2), 22 carcinomes urothéliaux de haut grade (G2, G3), 12 CIS et 3 cas d’atypies réactives, correspondant à 60 tumeurs superficielles (38 pTa, 16 pT1a, 5pT1b) et 8 tumeurs infiltrantes (pT2). Pour tous les cas des lames à partir du matériel fixé inclus en paraffine ont été testées avec les anticorps anti CK 7 (Immunotech, 1/50) ; CK 20 (Immunotech, 1/50) ; p53 (Dako, 1/80) et Mib1 (Ki67, Dako, 1/100), après restauration antigénique par la chaleur (bain marie, solution citrate ph : 6), utilisation de l’automate Ventana, et amplification antigénique. Résultats : Un marquage des cellules urothéliales normales et des carcinomes urothéliaux est observé avec la CK 7 dans 98,5 % des cas, et n’est pas corrélée ni au grade (p = 0,33) ni au stade (p = 0,93). Avec la CK 20, au niveau de l’urothélium normal et dystrophique et au niveau des tumeur de bas grade, seules les cellules superficielles sont marquées. Les tumeurs de haut grade (G2 haut grade, G3 et CIS) présentent un marquage des cellules tumorales sur toute leur hauteur avec la CK 20. L’expression de la CK 20 est corrélée au grade p = 0,01 mais pas au stade p = 0,15. Les expressions de p53 et de Mib1 varient de 5 à 90 %. L’expression de Mib1 est fortement corrélé au grade : p = 0,006 et au stade (p = 0,05). L’expression de p53 n’est pas corrélée ni au grade p = 0,58 ni au stade p = 0,18. Conclusion : Cette étude montre que la réalisation d’une étude immunohistochimique avec les anticorps anti CK20 et MiB1 peut être utile en cas de lésion d’interprétation difficile permettant de différencier des atypies réactionnelles d’un CIS ou une tumeur de faible potentiel de malignité d’un carcinome de haut grade.

Mort subite de l’enfant et autopsie RAMBAUD C Service d’Anatomie Pathologique et Médecine Légale, Hôpital Raymond Poincaré, 92380 Garches. Le consentement éclairé est un élément clef de la relation médecin-patients. L’autopsie, acte portant atteinte à l’intégrité du corps humain, nécessite un tel consentement de la part des parents pour les autopsies pédiatriques. La difficulté pour le pathologiste réside dans le fait que ce n’est pas lui qui donne l’information et recueille le consentement pour l’acte qu’il va effectuer : il ne sait donc pas ce qui a été dit aux parents ni ce à quoi ils ont réellement consenti. Nous avons posé 2 questions : Que savent les pédiatres de l’autopsie ? pour approcher quelle information ils donnent aux parents, et Quel doit être le devenir des tissus et organes prélevés lors d’une autopsie ? pour connaître le sentiment des parents à ce sujet. Des questionnaires ont été envoyés : l’un à des pédiatres, l’autre à des parents qui avaient autorisé l’autopsie de leur enfant. Les réponses ont montré que les pédiatres connaissaient mal les procédures légales, et ne savaient pas très bien si des organes, notamment le cerveau, étaient systématiquement prélevés. Ils sont contre une autopsie qui serait systématique dans les morts subites, préférant pouvoir en poser l’indication. Concernant la conservation d’organes, la majorité pense qu’il ne faut pas se contenter de répondre aux questions des parents (63,8 %) et qu’il faut leur indiquer toutes les possibilités existantes mais sans entrer dans les détails (60,8 %). Malgré la difficulté d’accepter que l’on touche au corps de leur enfant (65,6 %), les parents ne regrettent pas d’avoir accepté qu’une autopsie soit pratiquée (90,6 %). Ils ne savaient pas que des organes avaient pu être prélevés. Pour le cerveau, si on leur avait expliqué la raison pour laquelle il devait être conservé, 71,9 % disent qu’ils auraient accepté alors que spontanément seuls 37,5 % disent « oui ». Une majorité (56,2 %) pense que les tissus et organes prélevés à l’autopsie doivent être incinérés, mais pas dans le circuit des déchets organiques de l’hôpital, et 20,7 % pensent que tout devrait être remis dans le corps de l’enfant. Enfin, 71,9 % des parents seraient d’accord pour que ces prélèvements soient utilisés pour la recherche alors que 78,1 % disent qu’on ne le leur a pas demandé. Les propositions que nous faisons pour l’amélioration de l’autopsie pédiatrique sont : — inscription de l’autopsie à la nomenclature générale de la sécurité sociale, — ajout d’une case « autopsie médicale nécessaire » sur le certificat de décès, — institution d’un 2e certificat de décès rédigé après les résultats de l’autopsie, — établissement de formulaires d’information et de consentement pour les prélèvements d’organes lors de l’autopsie, leur conservation et leur devenir, — et établissement d’une consultation pré et post autopsie par le médecin qui fait l’autopsie, y compris pour les autopsies médico-légales.

© Masson, Paris, 2004