Conservation Around the Worm
34, or an average of 28,* in 1969. To quote from the report: ' I f the present efforts of the W W F for Udjung Kulon are continued, the Javan Rhinoceros has a real chance to survive and its numbers will increase'. This prospect should be enough encouragement for the W W F to carry on readily with its assistance. In this respect it is particularly rewarding to report that, with regard to the scientific side, the assistance will be provided by the Basle Patronage Committee for Udjung Kulon again in the coming years.
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assistance has gradually built up to cover a continuing overall programme for the study and preservation of the endangered flora and fauna of this very important island, but, above all, with attention to the unique Malagasy lemurs. This programme has been carried out under the supervision of the Museum of Natural History in Paris. Towards it the W W F contributed, to the end of 1969, a total of £20,272 = $50,631 = SFr 218,924.
The highlight of the programme so far has been the capture and translocation of about a dozen Aye-ayes to the special reserve created on the island of Nossi WORLD WILDLIFEFUND, Mangabe in the Bay of Antongil in north-east 1110 Morges, Madagascar, which may be regarded as the turning Switzerland. point in the battle to save this remarkable and highly * The 'median estimate' of the preceding year was 24.--Ed. attractive (Fig. 1) species from extinction. It has become obvious of late that the continuation of this overall conservation programme will be a definite W W F responsibility for the near future and probably until such time as the Malagasy authorities are in a position to take it over. Meanwhile we hope very much that the I U C N Conference which is to be OVERALL CONSERVATIONPROGRAMMEIN MADAGASCAR held in Tananarive late in 1970 will give guidance and help in many ways. Madagascar has been a focal area for the W W F from the very beginning. Starting off with a small grant WORLD WILDLIFEFUND 1110 Morges, in 1962 for the delimitation of a special reserve for the Switzerland. very rare Aye-aye (Daubentonia madagascariensis, Fig. 1), then on the verge of extinction, the W W F
MURCHISON FALLS EN OUGANDA: DESTRUCTION OU PROTECTION?
Fig. 1. An Aye-aye on a coconut. This only genus and living species o f the chiromyid family Daubentoniidae inhabits forests, mangroves, and bamboo thickets, in N W and E Madagascar. The body ranges from 360 to 400 mm in length and the bushy tail from 500 to 600 mm. The animal weighs about 2 kg and subsists mainly on insect larvae, birds" eggs, and a range o f plant materials. The larger Daubentonia robusta is apparently extinct. Photo: Dr J. J. Petter/WWF,
En 1864, l'explorateur anglais Sir Samuel W. Baker d6couvrit le lac Albert et les chutes du Nil auquel il donna le nom du pr6sident de la Soci6t6 royale de G6ographie. Le spectacle des Murchison Falls (Fig. 1) l'enthousiasma: 'De chaque c6t6 du fleuve s'61evaient ~t pic les rochers magnifiquement bois6s . . . Le Nil, pr6cipitant sa masse 6norme ~ travers une 6chancrure de ce mur naturel, 6tait comme 6trangl6 dans une 6cluse d'~ peine cinquante verges de largeur. S'61an~ant avec furie dans ce d6fi16, il plongeait d'un seul jet d'environ 120 pieds au fond du sombre gouffre creus6 au-dessous . . . La cataracte d'une blancheur 6blouissante formait un contraste impressionnant avec les rochers noirs qui encaissent le fleuve . . . . ' C'est en 1952, sous les Anglais, qu'un parc national de plus de 4,000 km 2 fut cr66 autour de cette merveille de la Nature, et c'est un des plus grands et des plus beaux de l'Ouganda, Mais aujourd'hui, les chutes
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Biological Conservation
Murchison sont menac6es gravement par un projet hydro-61ectrique: s'il 6tait r6alis6, leur volume serait r6duit des neuf dixi~mes et une usine serait implant6e dans le parc national. Du coup, l'Ouganda perdrait son meilleur atout touristique et l'Afrique orientale un de ses paysages les plus spectaculaires. Est-ce un bon calcul? Ce n'est pas l'opinion des organizations internationales pour la conservation de la Nature, qui ont associ6 leur voix h des protestations venues du monde entier.
Fig. 1.
La chute de Murchison Falls en Ouganda. Photo: C. A. W. Guggisberg/WWF.
C'est ainsi que trois des personnalit6s les mieux connues dans le monde de la conservation viennent d'adresser une lettre au Times de Londres--lettre qui situe le probl~me et que nous traduisons en grande partie:
usine dans un parc national, et contre les effets que le s6jour d'un millier de travailleurs pendant 20 ans aurait sur l'environnement et la faune. Mais ~t part cela, une fois r6duites h un dixi~me de leur d6bit naturel, les Murchison Falls cesseraient d'6tre le principal attrait touristique de l'Ouganda. Ce pays, off le tourisme s'est d6velopp6 tr6s rapidement, serait exclu des circuits et un coup s6rieux serait port6 ~t sa principale source de devises 6trang6res... Le touriste pourrait se demander "Sans les chutes Murchison, pourquoi aller en Ouganda?" 'Cinq autres sites hydro-61ectriques ont 6t6 propos6s et apr6s la r6alisation du barrage d'Owen Falls, celui de Bujagali dans le sud devrait ~tre le suivant. Aucun argument 6conomique n'a jamais 6t6 avanc6 pour expliquer que l'on ait choisi Murchison Falls dans le nord. On nous a dit qu'avant d'accepter de financer le projet (premiere phase de 18-20 millions de livres, sur un total de 60 millions de £), la Banque Mondiale a soulign6 la n6cessit6 de faire une 6tude compl&e de son impact sur le tourisme et sur l'6conomie globale de l'Ouganda--ceci apr~s la visite r6cente de son pr6sident (Mr Robert McNamara) h Murchison Falls. 'Nous apprenons maintenant qu'un consortium britannique envisage de financer la premi6re phase. Nous esp6rons vivement qu'avant la d6cision finale de d6truire les chutes, une 6tude analogue sera r6alis6e, prenant en consid6ration les sites de remplacement . . . . De plus, si des garanties pour l'exportation des cr6dits sont demand6es au gouvernement britannique, comme il semble probable, nous esp6rons que le pr6sident du Board of Trade tiendra compte des arguments de la conservation. Permettre, avec des fonds britanniques, la destruction d'un monument naturel unique et de son environnement en Afrique serait une mani~re cynique de c61~brer l'Ann~e europ6enne de la Nature.' 'F. FRASER DARLING JULIAN S. HUXLEY PETER SCOTT' Conflit entre la conservation de la Nature--qui contribue aussi au plaisir des hommes--et le dOveloppement technique sans doute bien aveugle dans ce cas, le probl6me de Murchison Falls se r6vble un somme 8tre un probl6me d'argent. Sur quel tableau la finance va-t-elle jouer? Saura-t-elle discerner off est la valeur v6ritable, celle de l'irrempla9able?
'Le Conseil de l'Electricit6 en Ouganda entend pers6v6rer avec son projet hydro-61ectrique de Murchison Falls, au centre du fameux parc national, off le N i l . . . traverse une gorge rocheuse large de 8 m6tres seulement. Le d6bit des chutes varie entre PAUL GI~ROUDET, Collaborateur Scientifique du Fonds Mondial pour la Nature, 1,500 et 600 m 3 par seconde selon les saisons . . . World Wildlife Fund, aux basses eaux, le projet le r6duirait ~. 50 m 3. I1 y a l I l 0 Morges, de bons arguments contre la construction d'une Suisse.