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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480
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[email protected] Mots clés : Tendon fléchisseur ; Transfert tendineux ; Réparation en deux temps Nous avons pris en charge secondairement un travailleur manuel âgé de 31 ans, droitier, à 3 mois d’une suture des tendons fléchisseurs des 4e et 5e rayons de la main droite. Il existait à l’examen clinique une raideur en flexion à 80◦ de l’IPP sans flexion active IPD sur le 5e doigt, et un déficit complet de flexion IPP comme IPD sur le 4e rayon, le doigt étant souple en flexion et extension passives. Après rééducation et appareillage dynamique, le premier temps chirurgical a comporté une ténolyse des fléchisseurs en zones 1 et 2 pour l’auriculaire ; devant le constat d’une rupture des deux fléchisseurs avec destruction de la poulie A2e sur l’annulaire, nous avons mis en place une tige en silicone avec reconstruction de la poulie par une plastie au long palmaire selon Bunnel. En zone 3, la tige en silicone a été glissée sous le pédicule vasculo-nerveux du 3e espace puis au-dessus des fléchisseurs du médius. Après 10 semaines, le 2e temps chirurgical a été mené selon la technique de Durand par transfert de l’hémi-fléchisseur profond ulnaire du médius, avec fixation distale associant pull-out et ancre. L’intervention fut menée sous anesthésie tronculaire basse permettant un réglage actif peropératoire de la tension du transfert. À 3 mois postopératoires avec mobilisation activopassive immédiate, nous rapportons une récupération complète des mobilités actives en flexion ; seul persiste un défaut d’extension active IPP inférieur à 10◦ sur l’annulaire, la force continuant à progresser. La récupération est complète sur le 5e rayon à l’issue de la ténolyse. Malgré les inconvénients inhérents au prélèvement sur un doigt adjacent sain, cette technique nous semble être une excellente alternative aux reconstructions classiques des tendons fléchisseurs profonds, en dehors du médius dont l’excès de longueur contre-indique ce rayon comme receveur.
C. Maes-Clavier a,∗ , P. Bellemère b , E. Havet a , E. David a , V. Rotari a Service de chirurgie orthopédique et traumatologie, CHU d’Amiens, Amiens, France b Nantes Assistance Main, clinique Jeanne-d’Arc, Nantes, France
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∗ Auteur
correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] Mots clés : Articulation trapézo-métacarpienne ; Rhizarthrose ; Anatomie
∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
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Objectifs.– L’évolution actuelle de la chirurgie de la rhizarthrose est marquée par le développement de techniques conservatrices comme l’arthroscopie, la trapézectomie partielle et le resurfac¸age. Afin d’optimiser ces techniques, notre étude anatomique a comporté 2 objectifs : déterminer la distance d’insertion des ligaments trapézo-métacarpiens par rapport aux surfaces articulaires et étudier les dimensions antéropostérieures et transversales des surfaces articulaires. Méthodes.– Trente-six articulations trapézo-métacarpiennes (18 cadavres frais) ont été étudiées. Elles ont été séparées en deux groupes selon le stade visuel de dégénérescence articulaire. Le groupe A comprenait les stades IV (destruction cartilagineuse majeure), le groupe B les stades I à III (absence d’arthrose à arthrose modérée). Les dimensions sagittales et transversales des surfaces articulaires ont été mesurées. Les ligaments dorsoradial (DRL), postérieur oblique (POL), intermétacarpien (IML), collatéral ulnaire (UCL) et antérieur oblique (AOL) ont été disséqués et la distance séparant leurs insertions des surfaces articulaires ont été mesurées. Résultats.– Le groupe A incluait 19 articulations, en majorité féminines. Le groupe B incluait 17 articulations, dont deux tiers masculines. Le rapport entre la longueur antéropostérieure et la longueur transversale des surfaces articulaires métacarpiennes était significativement plus élevé dans le groupe A. Les insertions ligamentaires sur le métacarpien étaient en moyenne situées à plus de deux millimètres de la surface articulaire sauf pour le DRL dans le groupe A. Concernant les insertions ligamentaires sur le trapèze, seuls les ligaments postérieurs (DRL et POL) du groupe B étaient en moyenne insérés à plus de deux millimètres des surfaces articulaires. Conclusion.– La longueur antéropostérieure de la surface articulaire métacarpienne est plus importante en cas d’arthrose. Cette différence peut être expliquée par la formation d’un ostéophyte palmaire souvent retrouvé dans les stades IV. Elle reste significative après ajustement statistique par le sexe. La cartographie des distances d’insertion des ligaments permet de diminuer le risque de lésion ligamentaire en cas de résection ostéocartilagineuse a minima.
Mots clés : Nerf ulnaire ; Endoscopie ; Neurolyse
doi:10.1016/j.main.2011.10.111
doi:10.1016/j.main.2011.10.109 CP109
Neurolyse du nerf ulnaire au coude sous endoscopiea propos de 20 patients au recul moyen de 6 mois C. Brulard ∗ , A. Clairemidi , C. Fontaine Orthopédie B, hôpital Roger-Salengo, CHRU de Lille, Lille, France
De nombreuses études anatomiques ont montré la multitude de sites de compression possible du nerf ulnaire autour du coude. La libération du nerf ulnaire au coude sous assistance endoscopique est une technique récente séduisante permettant une neurolyse étendue sous contrôle de la vue au prix d’une ranc¸on cicatricielle minime. Vingt patients, soit 20 coudes, ont été opérés par cette technique entre novembre 2009 et juillet 2010. Tous ont été revus par un opérateur indépendant. Le dernier recul est de 6 mois en moyenne. On ne déplore pas de complication majeure, pas de récidive ni déstabilisation du nerf ulnaire. Au dernier recul on retrouvait 60 % d’excellents résultats, 35 % de bons résultats et 5 % de résultats moyens. Les suites semblent plus rapides et moins douloureuses qu’après une neurolyse à ciel ouvert. La durée moyenne d’arrêt de travail était de 18 jours. La technique apparaît fiable et reproductible, d’apprentissage rapide. Elle est devenue la technique de choix dans le service pour le traitement des compressions idiopathiques du nerf ulnaire au coude. doi:10.1016/j.main.2011.10.110 CP110
Étude anatomique de l’articulation trapézo-métacarpienne : insertions ligamentaires et surfaces articulaires
CP111
Mycétomes de la main : à propos de 8 cas H. Tiemdjo a,∗ , N. Coulibaly b , C. Sanogo b , A. Sane b , A. Dansokho b , A. Ndiaye b , S. Seye b a Chir Main, clinique De-Gaulle, Douala, Cameroun b Orthopedie-traumatologie, hôpital A-Le-Dantec, Dakar, Sénégal ∗ Auteur
correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] Mots clés : Mycétome ; Mycose ; Ostéite Les mycétomes sont des pseudotumeurs inflammatoires polyfistulisées d’évolution lente et chronique marquée par l’élimination à travers les fistules de grains caractéristiques de l’agent causal fongique ou bactérien. Si l’atteinte du membre inférieure est très fréquente avec le classique pied de Madura, les mycétomes de la main sont beaucoup plus rares. Le but de cette étude était de déterminer les facteurs anatomocliniques et pronostiques des mycétomes de la main. Il s’agissait d’une étude rétrospective de janvier 2006 à juin 2009 qui a porté sur 8 cas consécutifs de mycétome de la main chez 8 patients âgés en moyenne de 34,25 ans (extrêmes 15 et 60 ans). Ils étaient majoritairement de sexe masculin (6 hommes pour 2 femmes). Tous les patients étaient droitiers et le côté droit était atteint dans 5 cas. Les grains étaient de couleur noire dans 6 cas et jaune dans 2 cas. Le délai de consultation était 5,25 ans en moyenne avec des extrêmes de 1 et 13 ans.