Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259
Conclusion. – Notre observation est particulière par la rareté de la localisation unilatérale de la FRP et l’atteinte du psoas. Les troubles neurologiques sont secondaires à la compression du nerf crural lors de son passage au voisinage du psoas qui est engainé par la fibrose [1,2]. Références [1] Augusto Vaglio MD, et al. Lancet 2006;367:241–51. [2] Meier P, et al. Nephrologie 2003;24(4):173–80.
Lu. 50 Les spondylodiscites inflammatoires : apport de l’imagerie médicale H. Amara Service de radiologie, CHU de Tunis, Tunis, Tunisie Introduction. – La spondylodiscite inflammatoire (SDI) est une complication rare mais non exceptionnelle des rhumatismes inflammatoires chroniques. Elle pose un problème de diagnostic différentiel avec la spondylodiscite infectieuse. Le but est de dégager les caractéristiques cliniques et surtout d’imagerie de cette affection. Patients et Méthodes. – Sur une série de 156 cas de rhumatisme inflammatoire chronique dont 100 cas de polyarthrite rhumatoïde (PR) et 56 cas de spondylarthrite ankylosante (SPA), colligés entre 1990 et 2004 dans le service de rhumatologie du CHU de Farhat HACHED de Sousse, nous avons retenu six cas de SDR. Le diagnostic a été retenu sur la conjonction d’arguments cliniques, d’imagerie et évolutifs. Résultats. – Les six cas de SDI sont répartis en 3 hommes ayant une SPA et 3 femmes ayant une PR avec un age moyen de 45 ans. La SDR était de localisation unique dans sept cas et multifocale dans deux cas. La localisation a été lombaire dans trois cas, dorsale dans quatre cas et cervicale dans un cas. Le pincement discal et les érosions sous-chondrales des plateaux vertébraux ont été présents dans les différentes localisations. La TDM et l’IRM ont confirmé les anomalies discovertébrales et l’absence d’atteinte épidurale ou d’abcés paravértébral. Conclusion. – La SDI peut compliquer les rhumatismes inflammatoires chroniques surtout anciens. L’IRM est d’un intérêt majeur pour éliminer une origine infectieuse, faire un bilan lésionnel précis et suivre l’évolution sous traitement [1,2]. Références [1] Kabaskal Y, et al. Br J Rheumatol 1996;35:660–3. [2] Bouvier M, et al. Rev Rhum 1987;57:229–34.
Lu. 51 Epidémiologie de la lombalgie commune chez le personnel hospitalier R. Niamanea, S. Kaddouria, A. Aitbadia, S. Jastimia, A. Sahela, A. Hdaa a Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire Avicene, Marrakech, Maroc Introduction. – La lombalgie commune constitue un problème majeur de santé en milieu de travail. Elle entraîne des conséquences socioprofessionnelles importantes et implique un coût élevé pour la société par l’absentéisme et par la consommation médicale qu’elle entraîne. Les objectifs de notre étude sont la détermination de la prévalence de la lombalgie commune chez le personnel hospitalier militaire et l’analyse de ces conséquences médico-professionnelles. Patients et Méthodes. – Nous avons réalisé une enquête portant sur 94 agents hospitaliers de l’Hôpital Militaire Avicenne de Marrakech. Les personnes choisies au hasard par échantillonnage en grappe, en respectant la proportion de chaque catégorie professionnelle, ont rempli un questionnaire pré-établi.
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Résultats. – La prévalence cumulée de la lombalgie était de 61,7 % des cas, la prévalence annuelle était de 52,1 % des cas, la prévalence de la lombalgie chronique était de 11,7 % des cas. Les soins médicaux étaient nécessaires dans 40,2 % des cas. Les explorations radiologiques étaient effectuées dans 20 %des cas. La permission temporaire de convalescence était observée dans 6,4 %des cas et un changement de poste de travail ou de service était nécessaire respectivement pour huit et sept agents. Conclusion. – La prévalence de la lombalgie commune chez le personnel hospitalier ainsi que ses répercussions socioprofessionnelles sont importantes, incitant à entreprendre des mesures préventives.
Lu. 52 Névralgie cervico-brachiale liée à la résorption d’une calcification du ligament jaune F. Millota, A. Caudrona, L. Fagesa, G. Salioub, F. Gradosa, G. Clavela, J.-N. Valléeb, P. Fardellonea a Service de rhumatologie, CHU, Amiens, France b Neuroradiologie Diagnostic et Interventionnelle, CHU, Amiens, France Introduction. – La présence de calcifications dans les ligaments jaunes, est une atteinte rare, prédominant chez le sujet japonais et antillais. Nous présentons un cas exceptionnel de résorption spontanée d’une calcification du ligament jaune cervical responsable d’une névralgie cervico-brachiale. Observation. – Mme R., âgée de 67 ans, d’origine caucasienne consulte pour une douleur cervicale de survenue brutale, irradiant dans le membre supérieur gauche selon un trajet C7, hyperalgique. Le bilan biologique retrouve un syndrome inflammatoire. Les prélèvements bactériologiques (hémocultures, ECBU, ponction lombaire) sont stériles. Les explorations radiologiques (radiographies standard, scanner et IRM) effectuées devant la suspicion de spondylodiscite montrent la présence de calcifications des ligaments jaunes droit et gauche à la hauteur de la 6 et 7e vertèbre cervicale, avec un aspect inflammatoire à gauche se traduisant par un aspect nuageux de la calcification au scanner et avec une prise de contraste autour de la calcification en IRM. Ces éléments sont évocateurs d’une calcification en cours de résorption spontanée. Un traitement symptomatique par antiinflammatoire est donc instauré chez cette patiente avec une bonne efficacité. Le scanner cervical de contrôle effectué 10 jours après le début des signes cliniques confirmera la disparition de la calcification. Discussion. – La présence de calcifications dans les ligament jaunes est une atteinte rare, survenant le plus souvent chez la femme âgée de plus de 65 ans, principalement chez le sujet japonais et antillais. Il s’agit à notre connaissance du premier cas rapporté de résorption spontannée de calcifications localisées dans les ligaments jaunes. Ce type de calcifications est responsable le plus souvent d’un tableau de myélopathie progressive. La radiculalgie aigüe constatée dans notre observation peut être expliquée par la réaction inflammatoire autour de cette calcification. Conclusion. – L’aspect nuageux de la calcification au scanner et la prise de contraste après injection autour de la calcification en IRM sont des éléments prédictifs d’une résorption spontanée. Dans ce cas, en l’absence de signes neurologiques déficitaires, un traitement médical en première intention doit être proposé et le traitement chirurgical ne sera envisagé qu’en cas d’échec.
Lu. 53 Etude comparative des qualités musculaires entre populations fibromyalgique et lombalgique D. Maqueta, C. Demoulinb, M.-P. Lecartc, J.-L. Croisierb, M. Faymonvillea, J.-M. Crielaardb a Centre de la Douleur, CHU Sart Tilman, Liège, Belgique