Nos patients connaissent-ils leurs traitements prescrits pour les maladies chroniques ?

Nos patients connaissent-ils leurs traitements prescrits pour les maladies chroniques ?

A204 78e Congrès de médecine interne – Grenoble du 12 au 14 décembre 2018 / La Revue de médecine interne 39 (2018) A103–A235 une réévaluation cliniq...

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A204

78e Congrès de médecine interne – Grenoble du 12 au 14 décembre 2018 / La Revue de médecine interne 39 (2018) A103–A235

une réévaluation clinique à 12 h, et 1 (7 %) sur une reprise de l’interrogatoire seul. Conclusion Cette étude préliminaire analysant les facteurs pouvant entrainés une discordance entre le diagnostic fait aux urgences et celui posé dans un service de médecine interne, ne met pas en évidence d’associations statistiquement significatives. Un défaut de puissance est probablement en partie à l’origine de ces résultats. Néanmoins, nous avons observé que la plupart des cas de diagnostic discordant ont été posés suite à la réalisation de nouveaux examens complémentaires. Ces résultats (32,5 % de discordance) incitent donc à se poser la question suivante : le diagnostic posé aux urgences intervient-il trop précocement dans la démarche diagnostique, et induit-il en erreur le praticien intervenant en aval des urgences ? La poursuite de cette étude est prévue afin d’avoir davantage de données à analyser. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.10.194 CA186

Nos patients connaissent-ils leurs traitements prescrits pour les maladies chroniques ?

M. Somaï , S. Bellakhal ∗ , I. Abdelaali , T. Jomni , M.H. Douggui Médecine interne, hôpital des FSI la Marsa, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Bellakhal) Introduction À l’aire de la surmédicalisation et de la surprescrition des médicaments les outils d’évaluation des connaissances des patients sur leurs traitements sont encore peu développés. La mise en place de moyens d’évaluation simples fiables et reproductibles pourrait améliorer l’adhésion des patients au traitement. L’objectif de notre projet était d’évaluer les connaissances des patients concernant leurs traitements chroniques à travers un questionnaire préétabli réalisé en consultation. Patients et méthodes Nous avons mené une étude transversale descriptive colligeant des patients d’origine tunisienne ayant consulté en médecine interne du 1er au 31 août 2017 (1 mois). Nous avons utilisé un questionnaire préétabli à questions multiples se rapportant au nombre de médicaments pris par les patients, les pathologies chroniques et les modalités de prise médicamenteuse. Les patients répondaient par oui ou non à chaque question. Résultats Tous les patients ont donné leur accord préalable avant de répondre au questionnaire. Le temps alloué pour chaque questionnaire était de 5 minutes en moyenne. Cinquante-cinq patients ont été questionnés (24 femmes, 31 hommes), avec un âge moyen de 57,9 ans. Les patients ayant répondu au questionnaire étaient des cadres actifs dans 19 et retraités dans 36 cas, 10 parmi eux avaient un niveau d’instruction supérieur (18,2 %). En réponse aux questions sur la connaissance des médicaments, 32 patients énuméraient tous leurs médicaments (58,2 %), 17 connaissaient seulement la forme, la couleur ou le nombre de médicaments (31 %), 3 connaissaient seulement la classe thérapeutique des médicaments et 3 autres ne connaissaient pas du tous leurs médicaments. Les classes thérapeutiques les plus connues étaient dominées par les médicaments cardiovasculaires (54,5 %) suivis par les hypoglycémiants (47,3 %). La voie d’administration injectable des hypoglycémiants était associée à une meilleure connaissance des médicaments. Les patients qui prenaient des immunosuppresseurs connaissaient dans tous les cas leurs médicaments. Conclusion L’évaluation de la connaissance des patients sur leurs médicaments nous a permis de souligner les insuffisances en matière d’éducation thérapeutique de nos des patients. Le manque d’information lors de la prescription des médicaments est un des facteurs de mauvaise connaissance des médicaments par les patients. Des programmes d’éducation adaptés au niveau

d’instruction et au contexte socioculturel des patients semblent nécessaires pour une meilleure implication des patients dans la stratégie thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.10.195 CA187

Impact de la communication hôpital-ville basée sur l’élaboration pluriprofessionnelle et collaborative de la lettre de liaison sur la continuité de la prise en charge médicamenteuse des patients L. Geneletti 1,∗ , S. Chanoine 2 , M. Lugosi 1 , L. Bouillet 1 , P. Bedouch 2 , A. Deroux 1 1 Médecine interne, CHU Grenoble Alpes, Grenoble 2 Pôle pharmacie, CHU Grenoble Alpes, Grenoble ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Geneletti) Introduction La communication hôpital-ville est un enjeu important de la qualité du système de soins. Elle représente un outil majeur de lutte contre l’iatrogénie médicamenteuse, les étapes de transition (admission et sortie d’hospitalisation) étant souvent synonymes de perte d’informations. La sortie d’hospitalisation doit faire l’objet d’une approche collaborative pluriprofessionnelle de la prise en charge médicamenteuse du patient pour limiter la survenue d’erreurs médicamenteuses. Aujourd’hui, la communication hôpital-ville, reposant principalement sur le compte-rendu d’hospitalisation, ne permet pas une prise en charge optimale précoce des patients en ville [1,2]. Une lettre de liaison a été imposée au niveau réglementaire pour améliorer la continuité de la prise en charge médicamenteuse des patients après leur sortie d’hospitalisation. Cependant, les explications relatives aux modifications de traitements restent limitées. Nous émettons l’hypothèse que l’élaboration pluriprofessionnelle collaborative, intégrant le pharmacien clinicien, de la lettre de liaison et sa transmission au médecin traitant le jour de la sortie du patient via une messagerie instantanée sécurisée améliorerait la continuité de la prise en charge médicamenteuse du patient en ville. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de cette démarche sur la continuité des modifications thérapeutiques initiées au cours de l’hospitalisation. Patients et méthodes Une étude prospective comparative a été menée dans 2 unités de soins du service de médecine interne du CHU Grenoble Alpes. Entre septembre 2017 et février 2018, 92 patients ont été inclus dans le groupe interventionnel et 97 dans le groupe contrôle. L’impact de la lettre de liaison a été évalué à partir du nombre moyen de modifications thérapeutiques poursuivies par le médecin traitant dans chaque groupe, 3 mois après la sortie d’hospitalisation. Le nombre de réhospitalisations a été comparé entre les 2 groupes et la satisfaction des médecins traitants sur cette démarche a été évaluée par un questionnaire. Résultats La réalisation pluriprofessionnelle collaborative de la conciliation des traitements médicamenteux de sortie à travers la lettre de liaison et sa transmission au médecin traitant par messagerie sécurisée améliorerait la continuité de la prise en charge médicamenteuse du patient 3 mois après la sortie d’hospitalisation (différence non statistiquement significative entre les deux groupes). Comparativement au groupe contrôle, l’utilisation de la lettre de liaison a eu tendance à diminuer les ré-hospitalisations. Du point de vue des médecins traitants, elle est apparue comme un outil prometteur, pouvant avoir un impact positif dans leur pratique quotidienne en facilitant la continuité des soins, en améliorant la prise en charge globale du patient et leur sentiment de collaboration avec le secteur hospitalier. Ils étaient