Néphrologie & Thérapeutique 8 (2012) 390–413
Disponible en ligne sur
www.sciencedirect.com
Communications affichées : épidémiologie夽
AE 01
Prévalence de l’insuffisance rénale terminale traitée par dialyse à Batna en 2010
autres indicateurs nécessaires à l’organisation des soins et permettra des prévisions plus fiables et une meilleure adaptation de l’offre de soins aux besoins de la population.
A. Chinar a , H. Bounecer b , H. Bouaziz b , R. Daoud c Néphrologie - dialyse, faculté de médecine, université Batna, Batna, Algérie b Epidémiologie, CHU, Batna, Algérie c Médecine interne, CHU, Constantine, Algérie
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.016
Introduction.– L’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) est un problème majeur de santé publique. En Algérie, on estime qu’elle touche près de 13 000 personnes soit une prévalence d’environ 374 IRCT pmh. C’est un événement relativement rare, mais la mortalité très élevée, la baisse de la qualité de vie des patients et le coût des traitements font qu’elle constitue une charge lourde à l’échelon individuel et de la société. Objectif.– Déterminer la prévalence des patients atteints d’IRCT, domiciliés à Batna et traités par dialyse en 2010. Patients et méthodes.– C’est une enquête descriptive transversale évaluant la prévalence d’IRCT chez les patients domiciliés à Batna et traités par dialyse dans tous les centres d’hémodialyse public et privés. Les informations recueillies portent sur l’identification du patient et ses caractéristiques sociodémographiques, sur la maladie et ses caractéristiques, les données sur l’état clinique actuel (comorbidités, antécédents et facteurs de risque) ; le traitement actuel de suppléance instauré et ses modalités. Résultats.– La semaine du 5 au 10 juin 2010, 176 patients domiciliés à Batna étaient dialysés pour IRCT, soit une prévalence brute de 559 pmh. La prévalence standardisée sur l’âge était estimée à 709 pmh. Les patients atteints d’IRCT et traités par dialyse étaient majoritairement des hommes (54,0 %). Les trois quarts (75,0 %) des patients étaient âgés entre 20 et 64 ans. L’étiologie de l’IRCT était en rapport avec une néphropathie hypertensive pour 40,9 % des patients, diabétique pour 16,5 %. La quasi-totalité des patients dialysés sont traités par hémodialyse (98,3 %) dont la FAV représente plus de 93 % des voies d’abord. Discussion et conclusion.– Cette enquête transversale est le premier état des lieux exhaustif de la dialyse réalisé dans la daïra de Batna. Elle a permis de déterminer avec précision le nombre et la prévalence des patients atteints d’IRCT traités par dialyse domiciliés à cette daïra. En elle ne permet pas d’estimer le taux de croissance annuel de la prévalence de la dialyse ni l’évolution des caractéristiques de la prise en charge de l’IRCT. Seul un registre fournira les
M. Hachicha , M. Uzan , V. Falque Hémodialyse, association pour le traitement de l’insuffisance rénale, Avignon, France
a
夽 Communications présentées lors de la 14e Réunion commune de la Société de néphrologie (SN) et de la Société francophone de dialyse (SFD), Genève, du 2 au 5 octobre 2012.
1769-7255/$ – see front matter
AE 02
Prévalence des traitements par psychotropes et opiacés chez les patients hémodialysés chroniques
Introduction.– Dans la région PACA, 20 % des patients âgés de plus de 70 ans prennent des benzodiazépines au long cours [1], par ailleurs, la iatrogénie est responsable de 15 à 20 % des hospitalisations des plus de 75 ans. D’autre part, presque la moitié des patients en MRC grade 5, souffrent de douleurs, qui sont souvent associées à des troubles anxiodépressifs et du sommeil. La prise en charge thérapeutique de ces troubles par les néphrologues est parfois inadaptée et pourrait être pourvoyeuse d’effets indésirables, notamment les chutes. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude observationnelle multicentrique, menée en mars 2011, chez des patients traités par hémodialyse chronique. L’utilisation du logiciel de dialyse (Hémadialyse V3, Gambro® ), a permis de récupérer et trier les traitements par classe. Résultats.– Deux cent quatre-vingt-seize patients dont 69 % d’hommes, ont pu être étudiés. La moyenne d’âge était de 69 ans (27–94 ans). Les patients prenaient au moins un traitement psychoactif dans 60 %, et au moins deux psychotropes dans 12 %. La prescription des différents traitements était la suivante : hypnotiques 20,2 %, anxiolytiques 17,3 %, opiacés, 13,8 %, antidépresseurs 12,8 %, anti-épileptiques 9,8 %. Parmi les patients âgés de 75 ans et plus (41 % de la population), la fréquence est presque similaire (hypnotiques 23,7 %, anxiolytiques 18 %, opiacées 14,7 %, antidépresseurs 14 %, anti-épileptiques 6 %). Discussion et conclusion.– En dépit des progrès techniques réalisés en dialyse, le problème central pour le patient reste sa qualité de vie et sa prise en charge. La prescription des psychotropes et opiacées par le néphrologue est fréquente et elle doit être adaptée à notre population. La mise en place d’une liste des médicaments potentiellement inappropriés chez ces patients, s’inscrit dans une politique d’amélioration continue de la qualité et la sécurité des soins [2]. Références [1] Jardin M, et al. Revue d’épidémiologie et de santé publique 2012;60:121–30. [2] Arrêté du 6 avril 2011.
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.017