rations métaboliques ont été retrouvées exacerbées lorsque que les souris transplantées ont été nourries avec un régime HFD. Au niveau hépatique, nous avons observé une diminution de l’activité des enzymes clefs de la néoglucogenèse (Glucose-6-phosphatase et Phosphoenolpyruvate Carboxykinase), associées à un changement d’expression des microRNAs impliqués dans la sensibilité à l’insuline. Par ailleurs, nous avons observé une réduction de la masse grasse et de la taille des adipocytes. Au niveau intestinal (iléum) et du tissu adipeux mésentérique, nous avons observé l’augmentation d’expression de l’interféron-γ et la réduction de FoxP3. Les modifications métaboliques ci-dessus reportées se sont accompagnées à des profonds changements du microbiote intestinal. Conclusion Nous montrons pour la première fois un effet bénéfique du microbiote obèse sur l’homéostasie glucidique, chez des souris conventionnelles non traitées aux antibiotiques. Nos résultats proposent une nouvelle vision de la dysbiose du microbiote intestinal. Cela pourrait permettre le développement de stratégies alternatives dans le domaine en forte expansion de la bactériothérapie fécale. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
O67 Polymorphismes du gène de la t-cadhérine (CDH13) et néphropathie dans le diabète de type 1 A. Nicolas*,1,2 , K. Mohammedi1, N. Bellili-Munoz1, R. Roussel1,3,4, M. Marre1,3,4, G. Velho1, F. Fumeron1,4
thie diabétique. Nous avons évalué l’association des taux circulants de 8-OHdG avec les complications rénales chez des patients diabétiques de type 1. Patients et méthodes Les concentrations plasmatiques de 8-OHdG ont été mesurées à l’inclusion chez 457 participants de la cohorte GENEDIAB (56 % d’hommes, âge 44 ± 12 ans, durée du diabète 29 ± 10 ans). À l’inclusion 20,6 %, 23,6 % et 23,2 % de participants avaient une néphropathie incipiens (microalbuminurie), établie (macroalbuminurie) ou avancée (macroalbuminurie avec insuffisance rénale), respectivement. 250 participants étaient suivis pendant 9 ans. L’incidence de l’insuffisance rénale terminale (IRT) était de 11,6 %. Résultats Les concentrations plasmatiques de 8-OHdG, exprimées par terciles croissants (T1, T2, T3), était associée à l’inclusion avec la tension artérielle, l’albuminurie et avec un débit plus bas de filtration glomérulaire : PAS 134 ± 17, 138 ± 17 et 143 ± 20 mmHg (m ± EcT, p = 0,0004) ; PAD 77 ± 11, 79 ± 10 et 82 ± 13 mmHg (p = 0,004) ; albuminurie 19 (96), 24 (198) et 181 (1 002) mg/ml (médiane et interquartile, p < 0,0001) ; DFG 81 ± 29, 74 ± 28 et 57 ± 35 ml/min/ 1,73m2 (p < 0,0001). Les concentrations de 8-OHdG étaient associées avec la prévalence à l’inclusion de la néphropathie établie (OR 2,70, IC95 % 1,66-4,47, p < 0,0001) ou avancée (OR 6,44, IC95 % 3,86-11,16, p < 0,0001, T3 vs T1, ajustement sur sexe, âge, durée du diabète, pression artérielle et traitement par inhibiteur de l’enzyme de conversion). Les concentrations de 8-OHdG étaient associées avec l’incidence de l’IRT pendant le suivi (HR 2,82, IC95 % 1,49-6,36, p = 0,0007, ajustement sus-décrit, plus DFG et albuminurie). Conclusion Les concentrations plasmatiques de 8-OHdG sont associées aux complications rénales chez des patients diabétiques de type 1. Simple marqueur du stress oxydant ou mécanisme physiopathologique, l’implication de l’oxydation de l’ADN dans la pathogénie de la néphropathie diabétique reste à élucider.
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Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
*Auteur correspondant :
[email protected]
O69
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INSERM UMRS1138, Paris, France, UPMC, Université Paris 6, France, 3 Department of diabetology, endocrinology and nutrition, Hôpital Bichat, APHP, Paris, France, 4 UFR de médecine, Université Paris-Diderot, Paris, France.
Introduction La néphropathie diabétique s’accompagne d’une adiponectinémie élevée. Dans les études pangénomiques, les polymorphismes du gène de la t-cadhérine, CDH13, sont associés à l’adiponectinémie. La t-cadhérine est un récepteur pour les formes actives de l’adiponectine. Le but de notre étude est d’étudier les relations entre variations génétiques de CDH13 et complications rénales du diabète de type 1. Patients et méthodes Trois polymorphismes de CDH13 (rs11646213, rs3865188, rs4783244), associés à l’adiponectinémie, ont été étudiés chez 1 278 diabétiques de type 1 des cohortes SURGENE, GENEDIAB et GENESIS. Les analyses statistiques ont été effectuées par ANCOVA (paramètres bio-cliniques), régression logistique (analyses de prévalence) et analyses de survie par modèle de Cox (analyses d’incidence). Toutes les analyses ont été ajustées pour le sexe, l’âge, la durée du diabète, l’indice de masse corporelle et la rétinopathie. Résultats Dans une analyse groupée des cohortes GENEDIAB et GENESIS, le génotype AA du polymorphisme rs11646213 est associé à la prévalence de la néphropathie (odds-ratio 1,69 ; IC95 % 1,18-2,44 ; p = 0,004). Ce génotype est également associé à une augmentation de l’albuminurie (p = 0,03) et de la pression artérielle diastolique (p = 0,02). Au cours du suivi, le génotype AA est également associé à une incidence supérieure de l’insuffisance rénale terminale (hazard-ratio 1,97 ; IC95 % 1,07-3,5 ; p = 0,03). L’analyse dans l’étude prospective SURGENE a confirmé l’association à la néphropathie en prévalence (oddsratio 2,05 ; IC95 % 1,11-3,82 ; p = 0,02) ainsi qu’en incidence ou progression (hazard-ratio 1,76 ; IC95 % 1,05-2,82 ; p = 0,03). On observe des résultats similaires pour les polymorphismes rs3865188 et rs4783244 de CDH13. Conclusion Un génotype de CDH13 est associé à une prévalence élevée de la néphropathie diabétique, ainsi qu’à une incidence augmentée d’insuffisance rénale terminale. De prochaines études sont nécessaires pour tester si des variations d’adiponectinémie expliquent ces associations. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
O68 Taux plasmatiques de 8-Hydroxy-2’-desoxyguanosine et risque de complications rénales chez les patients diabétiques de type 1 M. Sanchez*,1, K. Mohammedi1,2, N. Bellili-Munoz1, S. Hadjadj3,4, R. Roussel1,2, M. Marre1,2, G. Velho1 1
INSERM U1138, Paris, France, Service d’endocrinologie, diabète, nutrition et maladies métaboliques, Hôpital BichatClaude-Bernard, Paris, France, 3 Centre d’investigation clinique, CHU de Poitiers, France, 4 INSERM CIC 0802, Poitiers, France. 2
*Auteur correspondant :
[email protected]
Objectif La 8-Hydroxy-2’-desoxyguanosine (8-OHdG), dérivée de l’oxydation du déoxyguanosine, est considérée comme un marqueur de l’oxydation de l’ADN. Le stress oxydant est impliqué dans la physiopathologie de la néphropa-
SFD
Diabète – Bordeaux 2015
Les marqueurs rénaux utilisés conjointement sont des marqueurs de risques cardiovasculaire et non cardiovasculaire majeurs chez les diabétiques de type 2 M. Monseu*,1, E. Gand2, P.-J. Saulnier3, D. Montaigne4, P. Zaoui5, V. Rigalleau6, G. Ducroq7, R. Roussel8, C. Hulin9, P. Sosner9, P. Llaty9, S. Ragot3, S. Hadjadj1, J.-M. Halimi10 1
Service d’endocrinologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France, Pole DUNE, CHU de Poitiers, Poitiers, France, Centre d’investigation clinique, CHU de Poitiers, Poitiers, France, 4 Hôpital cardiologique, CHRU de Lille, Lille, France, 5 Service néphrologie, dialyse et transplantation, CHU de Grenoble, Grenoble, France, 6 Service endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques et nutrition, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France, 7 Département de cardiologie, Groupe hospitalier Bichat-Claude-Bernard, AP-HP, Paris, France, 8 Diabétologie, Hôpital Bichat, AP-HP, Paris, France, 9 Service de cardiologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France, 10 CHU de Tours, Service néphrologie, dialyse et transplantation, Tours, France. 2 3
*Auteur correspondant :
[email protected]
Introduction Les patients diabétiques de type 2 sont plus à risque de développer une pathologie cardiovasculaire, rénale ou cancéreuse que les sujets non-diabétiques. Chez ces patients les paramètres rénaux : albuminurie pathologique (> 30 mg/g), présence d’une insuffisance rénale aiguë (AKI) ou débit de filtration glomérulaire (DFG) diminué (< 60 ml/min/1,73 m²) constituent des marqueurs de mauvais pronostic reconnus, mais leur valeur pronostique respective reste inconnue. Patients et méthodes 984 patients de la cohorte SURDIAGENE ont été inclus. Le DFG estimé et l’albuminurie initiaux, le développement d’un AKI (définition KDIGO : + 50 % ou 0,3 mg/dL vs valeur initiale) et les événements majeurs cardiovasculaires et rénaux au cours du suivi ont été recueillis. Résultats Durant le suivi, 411 patients ont présenté un AKI en cours d’hospitalisation ; 281 sont décédés ; le doublement de créatinine ou l’insuffisance rénale chronique terminale (doublement/IRCT) sont apparus chez 79 patients. En analyse univariée, AKI (HR : 7,434, p < 0,0001 ; HR : 7,310, p < 0,001), DFG (HR per 1 ml/min/1,73 m² : 0,744, p < 0,0001 ; HR : 0,888, p = 0,0014) et albuminurie (HR per log/g : 2,128, p < 0,0001 ; HR : 1,600, p < 0,0001) étaient des marqueurs de risque de décès cardiovasculaire et non cardiovasculaire, respectivement. En multivarié, AKI, DFG et albuminurie prédisaient tous trois le risque de doublement/IRCT ; ils constituaient également des marqueurs de décès toutes causes indépendants (HR : 5,53, p < 0,0001 ; HR : 0,922, p = 0,033 ; HR : 1,375, p < 0,0001, respectivement). Spécifiquement, AKI était un marqueur de risque de décès cardiovasculaire (HR : 4,809, p < 0,0001), non cardiovasculaire (HR : 6,429, p < 0,0001), ou par cancer (HR : 5,795, p < 0,0001]), d’AVC (HR : 2,354, p = 0,007), d’amputation (HR : 3,563, p < 0,0001), d’insuffisance cardiaque (HR : 4,688, p < 0,0001) et de revascularisation carotidienne (HR : 6,099, p < 0,0001) ou coronarienne (HR : 2,044, p = 0,0055). Conclusion AKI, DFG et albuminurie sont des marqueurs indépendants pronostiques puissants des risques majeurs du patient diabétique de type 2. Diabetes Metab 2015, 41, A1-A22
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