Présentations affichées / Médecine Nucléaire 36 (2012) 169–206 MPI et TE. Le suivi clinique et par DAT-SCAN précisera le diagnostic. Chez les patients à DAT-SCAN normal, les antécédents familiaux, un TR unilatéral et un TP bilatéral et symétrique évoquent un TE ou un SWEDD. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.044 P 007
Intérêt de la scintigraphie cérébrale de perfusion associée à la scintigraphie au Datscan pour le diagnostic de démence à corps de Lewy K. Farid a , X. Poulias a , C. Postec b , M.L. Seux c , B. Paillot d , B. Mastain e , L. Volpe Gillot b , A.S. Rigaud c , N. Caillat Vigneron a a Service de médecine nucléaire, Hôtel-Dieu, Paris, France b Service de gériatrie, hôpital Saint-Joseph, Paris, France c Service de gériatrie, hôpital Broca, Paris, France d Consultation mémoire, hôpital Saint-Germain-en-Laye, France e Cabinet de neurologie, Paris, France Objectifs.–La démence à corps de Lewy (DCL) est la démence dégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. Son diagnostic est basé sur les critères cliniques issus d’un consensus (critères de Mc Keith). Des troubles cognitifs fluctuants et des hallucinations visuelles à type de sensations de présence font partie des signes les plus fréquents. Un syndrome parkinsonien est aussi un de ces signes ; il est en rapport avec la physiopathologie de la maladie, mais il est inconstant lors du diagnostic, surtout dans les formes précoces. Le but de cette étude a été de montrer l’intérêt d’associer la scintigraphie de perfusion cérébrale à la scintigraphie au Datscan lorsqu’une DCL a été suspectée. Matériel et méthodes.–L’étude a porté sur 25 patients consécutifs (13 M/12 F) âgés de 75 ans (60–87 ans) présentant une suspicion de DCL. Après un suivi des patients sur 2 ans, 1 patient a été perdu de vue, 4 ne répondaient pas aux critères cliniques de DCL et 21 étaient conformes aux critères cliniques de DCL. Tous ces patients ont bénéficié d’une scintigraphie cérébrale de perfusion et 22/25 d’une scintigraphie au Datscan à l’inclusion. Résultats.–Vingt-et-un patients présentant les critères cliniques de DCL ont été analysés, 21/21 ont bénéficié d’une scintigraphie de perfusion. 18/21 (86 %) avaient une hypofixation occipitale. Sur 5/21 (24 %) présentant des hallucinations visuelles, 4 avaient une hypofixation occipitale. Dix-huit sur 21 ont eu un Datscan et les 18 ont été positifs (100 %). Les 3 patients qui n’ont pas eu de Datscan avaient un syndrome extrapyramidal clinique et 8/18 (45 %) n’avaient pas de syndrome extrapyramidal. Conclusions.–La scintigraphie au Datscan a été positive dans 100 % des cas de DCL. Un Datscan normal éliminerait donc le diagnostic de DCL. Les signes extrapyramidaux et les hallucinations visuelles n’étant pas toujours présents, l’association du Datscan à la scintigraphie de perfusion permet une aide au diagnostic précoce d’une DCL en objectivant une hypoperfusion occipitale (scintigraphie de perfusion) lorsque les hallucinations visuelles sont absentes, associée à une dénervation dopaminergique (Datscan) quand le syndrome extrapyramidal n’est pas cliniquement objectivable. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.045 P 008
Scintigraphie cérébrale de perfusion chez un patient suspect de syndrome de Kleine-Levin C. Caoduro a , C.M. Ungureanu a , O. Laurent a , O. Angoue a , H. Bourdin b , H. Boulahdour a a Service de médecine nucléaire, CHU Jean-Minjoz, Besan¸ con, France b Service d’exploration du sommeil et de la vigilance, CHU Saint-Jacques, Besan¸con, France Objectifs.– Le syndrome de Kleine-Levin est une maladie neurologique rare, d’origine inconnue, débutant préférentiellement à l’adolescence, et associant trois symptômes principaux constamment présents : une hypersomnie sévère, des troubles cognitifs et un sentiment de déréalisation. Nous rapportons un cas typique illustrant l’apport diagnostique de la médecine nucléaire dans cette pathologie. Matériels et méthodes.– Un patient de 18 ans est adressé pour scintigraphie cérébrale de perfusion dans le cadre d’une suspicion de syndrome de Kleine-Levin.
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Ce patient présente une hypersomnie diurne importante depuis quatre jours, une anorexie avec perte de poids, des troubles cognitifs de type déréalisation, une apathie et une difficulté à la gestion de tâches simultanées. Le patient a déjà présenté un épisode clinique identique quelques mois auparavant. Le bilan biologique, avec notamment recherche de toxiques, et l’IRM cérébrale sont normaux. L’électroencéphalogramme est dépourvu d’anomalies, en dehors de rares épisodes de variation du niveau de vigilance. Une scintigraphie cérébrale à l’HMPAO marqué au 99m-Tc est donc réalisée en fin d’épisode et répétée un mois plus tard, en période intercritique. Résultats.– L’examen réalisé en fin d’épisode d’hypersomnie objective une hypoperfusion temporale droite qui se normalise sur la scintigraphie cérébrale de contrôle, par ailleurs complètement normale et réalisée un mois après la période critique. On peut supposer que l’hypoperfusion constatée lors du premier examen aurait été plus étendue si celui-ci avait été pratiqué au maximum de l’hypersomnie. Conclusions.– Le syndrome de Kleine-Levin est une pathologie rare dont le diagnostic repose sur des arguments principalement cliniques, mais qui mérite parfois d’être conforté par la scintigraphie cérébrale de perfusion. En effet, si l’IRM cérébrale est généralement normale dans cette maladie, la scintigraphie cérébrale réalisée en période de crise objective fréquemment des hypoperfusions thalamique, hypothalamique et des régions frontales et temporales, contrastant avec des images normales en période intercritique. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.046 P 009
Aphasie primaire progressive logopénique et scintigraphie de la perfusion cérébrale : à propos d’un cas L. Berthet a , E. Magnin b , C. Porot a , C. Ungureanu a , L. Rumbach a , B. Harache a , H. Boulahdour a a Service de médecine nucléaire, CHU de Besan¸ con, Besan¸con, France b Service de neurologie, CHU de Besan¸ con, Besan¸con, France Introduction.– Depuis la classification récente de Mesulam, l’aphasie primaire progressive (APP) logopénique est une entité à part entière. Les patients atteints semblent avoir une propension à une conversion en maladie d’Alzheimer. Nous allons illustrer cette évolution clinique à partir d’un cas. Présentation initiale.– Mr Jean D, 55 ans, est hospitalisé pour bilan de troubles du langage depuis quelques mois. Le bilan biologique ne met pas en évidence d’anomalie. Le bilan orthophonique montre un manque de mot sévère dans un contexte anxio-dépressif. L’IRM objective une discrète leucoaraïose. La TEMP à l’ECD montre une hypoperfusion temporopariétale gauche associée à une atteinte plus modérée frontale gauche. L’ensemble du bilan évoquant une APP logopénique. Évolution.– Le patient a été suivi pendant 5 ans. Une aggravation progressive des troubles verbaux a été mise en évidence avec la seule persistance d’automatismes et l’apparition d’une désorientation temporospatiale avec syndrome frontal. L’IRM montre une atrophie temporale interne et frontale bilatérale. La scintigraphie objective une aggravation de l’hypoperfusion qui est diffuse mais plus marquée à gauche. L’ensemble du bilan est en faveur d’une évolution en maladie d’Alzheimer. Conclusion.– L’APP logopénique est une maladie rare présentant une évolution inconstante en maladie d’Alzheimer. L’enjeu d’une détection précoce des malades à risque est important pour la prise en charge sociomédicale des patients. Une étude dans notre centre va être effectuée afin de déterminer s’il existe des signes scintigraphiques précoces indiquant un risque d’évolution péjorative. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.047 P 010
Corrélation entre taux de vitamine D et perfusion cérébrale chez les patients atteints de démences dégénératives K. Farid a , L. Volpe Gillot b , S. Petras c , H. Guarrigue a , C. Plou b , X. Poulias a , J. Blacher d , N. Caillat Vigneron a a Service de médecine nucléaire, Hôtel-Dieu, Paris, France b Service de gériatrie, hôpital Saint-Joseph, Paris, France c Institut Curie, Paris, France d Centre de diagnostic, Hôtel-Dieu, Paris, France
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Objectifs.– Le déficit en vitamine D, fréquent dans la population générale, l’est particulièrement chez les sujets âgés. Il semble qu’il existe une corrélation entre ce déficit et l’apparition de troubles cognitifs. Certains auteurs ont suggéré que la vitamine D pourrait avoir un rôle neuroprotecteur. Le but de cette étude a été de rechercher des correspondances entre le dosage de la vitamine D et la perfusion cérébrale chez des patients atteints de démences dégénératives. Matériel et méthodes.– Vingt patients consécutifs, 12 atteints de maladie d’Alzheimer (MA), âgés de 72 ans en moyenne (66–87) et 8 de démence à corps de Lewy (DCL), âgés de 75 ans en moyenne (67–80) ont été inclus. Ils ont bénéficié d’une scintigraphie cérébrale de perfusion dans un délai de 2 semaines maximum par rapport au dosage de la vitamine D. Les images ont été analysées à l’aide d’un logiciel SPM 5 (University College London). Une corrélation, voxel/voxel a été réalisée par régression multiple utilisant comme facteurs confondants le MMS et l’âge des patients. Un résultat a été considéré comme significatif pour un seuil de p < 0,01. Résultats.– Une corrélation positive a été retrouvée dans le groupe MA, entre le déficit en vitamine D et une hypoperfusion de la région du precuneus (coordonnées de Talairach : –14, –42, 63). Aucune corrélation n’a été trouvée dans le groupe DCL. Le precuneus est une région cérébrale fréquemment atteinte dans la MA et de fac¸on précoce. Conclusions.– Cette corrélation positive entre un déficit en vitamine D et l’hypoperfusion d’une localisation précoce de la maladie d’Alzheimer renforce l’hypothèse d’un possible effet neuroprotecteur de cette vitamine. D’autres études prospectives sur un nombre plus important de patients et sur des sujets plus jeunes sont nécessaires. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.048 P 011
Imagerie multimodale d’un syndrome parkinsonien : le cas unique d’une complication à long terme d’un abcès du mésencéphale L. Dercle a , J. Dupouy b , F. Ory-Magne b , C. Brefel Courbon b , P. Payoux a Pôle imagerie, CHU de Toulouse, Toulouse, France b Pôle neurosciences, CHU de Toulouse, Toulouse, France
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Objectifs.– Démontrer l’intérêt de l’imagerie multimodale pour le diagnostic étiologique des syndromes parkinsoniens chez les patients avec un antécédent d’infection cérébrale (0,5 % des étiologies). Rapporter une étiologie jamais décrite pour laquelle la 123I-FP-CIT-TEMP a permis un diagnostic de séquelle d’abcès du mésencéphale à Klebsiella Pneumoniae. Matériels et méthodes.– Une patiente de 59 ans immunocompétente nous est adressée pour l’évaluation fonctionnelle d’un syndrome parkinsonien de l’hémicorps droit. Elle présente un tremblement de repos ayant débuté par la main et s’aggravant progressivement depuis 10 mois. Les critères cliniques sont en faveur d’une maladie de Parkinson. Cependant, il existe une mauvaise réponse à la Lévodopa (30 %) et 2 critères d’exclusion : une iatrogénie (Risperdal) et un antécédent infectieux cérébral. 28 mois plus tôt, elle était traitée pour une pyélonéphrite aiguë à Klebsiella Pneumoniae compliquée de métastases septiques, en particulier d’abcès cérébraux multiples dont un du mésencéphale en rémission clinique et radiologique. Résultats.– La TEMP au 123I-FP-CIT a montré une innervation dopaminergique présynaptique nigro-striatale absente à gauche, normale à droite. Nous avons alors relu l’IRM cérébrale de contrôle réalisée 5 mois auparavant. Le striatum ne présentait ni anomalie morphologique ni atrophie. Dans la substance noire du mésencéphale gauche, il existait une discrète séquelle en hyposignal T1, hypersignal T2 avec augmentation du coefficient de diffusion apparent. Conclusions.– L’IRM et la TEMP au 123I-FP-CIT peuvent être proposées lorsqu’il existe un doute sur l’étiologie d’un syndrome parkinsonien. Ce syndrome fréquent est non spécifique, aussi les erreurs diagnostiques sont communes alors que le pronostic et le traitement diffèrent. Dans ce cas, l’absence unilatérale de fonction dopaminergique pré-synaptique a permis de mettre en évidence la conséquence à long terme d’une lésion infectieuse du mésencéphale, alors que la morphologie nigro-striatale était préservée. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.049
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TEP FDG dans le diagnostic différentiel des démences : expérience de l’hôpital Avicenne G. Pop , M.J. Ouvrier , V. Eder , M. Soussan Service de médecine nucléaire, CHU Avicenne, Bobigny, France Objectifs.– La TEP au FDG peut être utilisée dans le diagnostic différentiel des démences. Ses avantages sont une meilleure sensibilité, une résolution supérieure, la possibilité d’une analyse semi-quantitative et un temps d’examen raccourci par rapport à la TEMP de perfusion. Nous rapportons l’expérience du CHU Avicenne depuis 2010, en présentant des cas démonstratifs et à caractère pédagogique. Matériels et méthodes.– Les dossiers de 26 patients ont été analysés rétrospectivement : maladie d’Alzheimer (MA, n = 13), démence fronto-temporale (DFT, n = 5), démence vasculaire (n = 4), démence sémantique (n = 2), démence à corps de Lewy (DCL, n = 1), dégénérescence cortico-basale (DCB, n = 1). La TEP était réalisée 30 minutes après injection de 2 MBq/kg de FDG sur une machine Philips Gemini TF (pas de 10 minutes). Un scanner était réalisé pour la correction d’atténuation. Les images étaient analysées visuellement. Les corrélations avec l’IRM cérébrale et la scintigraphie au DaTSCAN® , si disponibles, étaient utilisées. Résultats.– Dans la MA, l’anomalie la plus caractéristique est un hypométabolisme du cortex associatif postérieur. La DFT est caractérisée par un hypométabolisme fronto-temporal bilatéral et asymétrique, avec un respect du cortex postérieur. La démence vasculaire est caractérisée par un hypométabolisme cortical multifocal en relation avec des atteintes vasculaires visibles en IRM. La démence sémantique est caractérisée par un hypométabolisme asymétrique des pôles temporaux. La DCL est caractérisée par un hypométabolisme du cortex associatif postérieur (comme dans la MA) mais associé le plus souvent à une atteinte du cortex occipital visuel. Conclusions.– La TEP au FDG est une méthode sensible pour le diagnostic différentiel des démences, permettant des examens plus courts et de meilleure qualité par rapport à la TEMP. Cependant, les considérations de coût et de disponibilité des machines pourraient limiter son utilisation en routine clinique. doi:10.1016/j.mednuc.2012.02.050 P 013
Douleurs en médecine nucléaire quel traitement ? Et si le patient était son thérapeute : enquête et apport de l’hypnose médicale L. Colllombier , V. Boudousq , L. Sibille , E. Nalda , P.O. Kotzki Service de médecine nucléaire, CHU de Nîmes, Nîmes, France Objectifs.– De nombreux patients de Médecine Nucléaire, en particulier du TEP, sont douloureux et angoissés en raison de l’affection dont ils souffrent et de l’attente du résultat. Quelles sont l’importance de ces douleurs et la responsabilité de nos actes dans leur survenue ou leur amplification et quels traitements sont possibles ? Matériels et méthodes.– Enquête prospective en collaboration avec le CLUD sur 9 mois (janvier à septembre 2011), 1068 patients venus pour TEP au 18FDG, évaluation de la douleur par Évaluation Visuelle Analogique (EVA) de 0 à 10, du confort et du bien être (10 à 0), avant et après l’examen. Résultats.– Avant l’examen, 35 % des patients présentent des douleurs dont 18 % sont modérées (EVA 3–6) et 4 % fortes (EVA 7–10). Après l’examen, 43 % des patients sont douloureux, dont 23 % de douleurs modérées (+6 %) et 7 % de fortes (+3 %). L’inconfort augmente chez 19 % des patients à la suite de l’examen. Les sites les plus douloureux sont les épaules et le bassin. Conclusions.– Selon le niveau des douleurs signalées, il faut recourir à des antalgiques de niveau 2, voire 3. Or, c’est difficile car nombre de patients méconnaissent leurs prises médicamenteuses usuelles : risques d’interaction, risques à domicile. De ce fait, une prise en charge non médicamenteuse est privilégiée. Dans le service, il y a une qualité d’accueil, d’écoute des patients. Mais entraînés dans le flux des patients, happés et déstabilisés par leurs stress, nous ne savons pas toujours y répondre. Le développement de l’hypnose dans notre établissement nous donne des outils complémentaires. La formation d’un médecin à l’hypnose médicale, utilisant réification pour les patients douloureux et transe formelle pour