REVHOM 153 No. of Pages 7 La Revue d'Homéopathie 2014;xx:1–7
Savoirs
Orientations récentes de la recherche clinique en homéopathie Recent orientation of clinical research in homeopathy 625, avenue de la Mer, 83230 Bormes-les-Mimosas, France
Bernard Poitevin (allergologue homéopathe)
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RÉSUMÉ En l'absence de nouvelles méta-analyses ou revues générales relatives à la recherche clinique en homéopathie, les publications récentes les plus pertinentes concernent des études d'observation en allergologie (asthme, dermatite atopique) et en oto-rhino-laryngologie, principalement sur les otites aiguës où la réalisation d'un essai clinique contrôlé est envisagée. De nouvelles études socio-économiques mettent en avant l'apport de l'homéopathie en Italie, au Brésil et en France, alors que dans les pays émergents, l'apport du traitement homéopathique dans des pathologies « lourdes », telle la neuropathie diabétique ou les adénites tuberculeuses, est étudié. Enfin, des propositions sont faites pour évaluer l'homéopathie en tenant compte de sa singularité, en particulier du concept de non-localité quantique qui peut s'appliquer aux hautes dilutions, et peut conditionner l'organisation des essais cliniques, particulièrement pour le groupe placebo.
Mots clés Essais cliniques Études contrôlées Homéopathie
Keywords Clinicals trials Controlled studies Homeopathy
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
SUMMARY In the absence of new meta-analyses or general reviews relating to clinical research in homeopathy, the most relevant recent publications concern observational studies in allergology (asthma, atopic eczema) and otorhinolaryngology, mainly into acute otitis where a controlled clinical trial is envisaged. New socio-economic studies highlight the contribution of homeopathy in Italy, Brazil and France, while in developing countries, the benefit of homeopathic remedies in chronic pathologies, such as diabetic neuropathy or tuberculous lymphadenitis, is currently being studied. Finally, proposals have been put forward for an assessment of homeopathy taking into account its singularity, in particular the concept of quantum nonlocality which can be applied to high dilutions and which can have a bearing on the organisation of clinical trials, particularly for the placebo group. © 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
INTRODUCTION Les essais cliniques, contrôlés ou non, deviennent de plus en plus nombreux en homéopathie. Un important travail [1] vient d'être réalisé afin de recenser les essais cliniques randomisés (263 au total) et de les classer selon qu'il s'agit d'études publiées dans des journaux avec comité de lecture (164) ou non (99), d'essais randomisés contre placebo ou contre traitement de référence, et
d'essais individualisés ou non. Cette base de données peut servir de référence pour la réalisation de nouvelles méta-analyses. Il n'y pas eu ces dernières années de nouvelles métaanalyses posant la question de l'efficacité globale de l'homéopathie ou de son efficacité clinique dans des pathologies ciblées. Nous avons publié il y a trois ans une synthèse en langue française des travaux cliniques effectués afin de les mettre à la disposition des médecins homéopathes, mais aussi des
Adresse e-mail : bernard.poitevin@wanadoo. fr
http://dx.doi.org/10.1016/j.revhom.2014.04.007 © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 1
Pour citer cet article : Poitevin B. Orientations récentes de la recherche clinique en homéopathie. La Revue d'Homéopathie (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.revhom.2014.04.007
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Savoirs étudiants et des chercheurs [2]. Nous proposons ici une actualisation des données issues de la littérature. Nous y intégrons non seulement les études randomisées, assez rares depuis trois ans, mais aussi les études d'observation qui permettent également d'avoir un aperçu assez exact des médicaments homéopathiques prescrits en pratique réelle. Les données de la littérature relatives à la médecine vétérinaire et dentaire sont également intégrées.
ÉVALUATION GÉNÉRALE En Italie, l'efficacité globale en pratique réelle de l'homéopathie a été évaluée en suivant des indicateurs de santé publique issus des données statistiques de deux centres homéopathiques de Pise en Toscane [3]. Des comparaisons étaient effectuées entre les patients traités par homéopathie et la population générale et les patients traités par homéopathie ainsi que sur le suivi avant et après traitement homéopathique. Les patients traités par homéopathie consomment moins de médicaments que la population de référence, et ceci d'autant plus qu'ils ont des consultations suivies. De même, la consommation de médicaments diminue avant et après le traitement homéopathique. Il y a également une tendance à la réduction des hospitalisations, bien que non significative. Cette approche globale peut être très utile pour les décisions politiques et économiques relatives à l'homéopathie. Au Brésil, dans la ville de Belo Horizonte, au Minas Gerais, une étude originale a porté sur la capacité des médecins spécialisés en homéopathie à résoudre les problèmes posés en soins médicaux de premier recours, ceci par rapport aux médecins généralistes : elle s'avère favorable aux médecins homéopathes selon l'évaluation des médecins et des patients [4]. En France, une étude de santé publique portant sur plus de 6 000 patients recrutés par 800 médecins a permis de comparer les caractéristiques des patients qui consultent des médecins homéopathes certifiés, par rapport à ceux consultant des médecins généralistes conventionnels et des médecins ayant une pratique mixte [5]. Il n'y a pas de différence marquée en ce qui concerne les motifs de consultation en dehors d'un plus grand nombre de consultations pour pathologies anxiodépressives et d'un pourcentage plus réduit de pathologies cardiovasculaires dans le groupe homéopathie certifiée par rapport au groupe médecine générale. L'hygiène de vie est meilleure dans le groupe homéopathie certifiée en ce qui concerne le tabagisme, la surcharge pondérale et la consommation d'alcool. Dans ce groupe, les patients ont un meilleur niveau d'éducation et ont une attitude plus positive en ce qui concerne leur confiance dans des traitements naturels ou « holistiques » et ont une meilleure prise en charge de leur propre santé. Une telle étude, financée en partie par les laboratoires Boiron, mais conçue et réalisée de façon indépendante, avec la participation de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), peut avoir des prolongements très utiles pour préciser l'impact socio-économique de l'homéopathie en France. Cependant, faut-il réduire la pratique de l'homéopathie au suivi de patients mieux éduqués, ayant une meilleure hygiène de vie, attentifs à leur santé, et ouverts aux thérapeutiques non conventionnelles, d'approche plus globale ou holistique, ce qui a toujours l'avantage de donner du sens à la santé et à la maladie ? Si cette approche correspond majoritairement
à celle des pays occidentaux développés, elle ne concerne qu'une partie de la réalité de l'homéopathie, comme le rappellent deux protocoles mis en place au Brésil, dans le cadre d'essais cliniques randomisés, afin de préciser le rôle de l'homéopathie dans le traitement de maladies infectieuses aiguës, telle la dengue [6], ou chroniques, telle la tuberculose [7]. Les résultats de ces travaux devront également être suivis avec le plus grand intérêt, car ils conditionnent la place de l'homéopathie dans les pays émergents, mais aussi dans nos pays développés qui seront soumis à l'avenir à des modifications environnementales et socio-économiques actuellement imprévisibles.
ÉVALUATION SELON LES PATHOLOGIES Allergologie En allergologie générale, signalons tout d'abord une étude conduite par le secrétaire général de l'European Committee for Homeopathy (ECH) [8] sur la vérification des symptômes cliniques dans la prescription en allergologie. Cette étude a l'intérêt de mettre en valeur de grands médicaments de l'allergie et leur sémiologie, en particulier Arsenicum album. Elle n'apporte cependant pas d'arguments objectifs en faveur de l'homéopathie. D'autres études objectives et argumentées ont été effectuées en pneumologie, en dermatologie et sur les isothérapiques.
Pneumologie Le traitement conventionnel de l'asthme, fondé sur les recommandations du GINA (Global initiative for asthma), ne permet pas cependant d'obtenir un bon contrôle de l'asthme pour tous les enfants. Par ailleurs, l'usage de corticoïdes inhalés (CI) à des doses quotidiennes supérieures à 400 mg par jour peut avoir des effets sur leur croissance. Ces constats sont à l'origine d'une étude conduite en Égypte [9] dans le but d'évaluer, dans une étude d'observation longitudinale, les effets d'un traitement homéopathique individualisé prescrit en complément du traitement classique par CI chez des enfants asthmatiques insuffisamment améliorés par ce traitement conventionnel. Nous la détaillons un peu, car elle illustre l'apport déterminant des études d'observation bien conduites. Les prescriptions homéopathiques étaient faites par deux médecins homéopathes, choisissant selon des méthodes répertoriales les médicaments homéopathiques de fond (polychrestes en 200 CH) et de symptômes (de 6 à 30 CH) sans limitation du nombre de médicaments prescrits lors des six consultations mensuelles prévues. Les critères de jugement principaux étaient cliniques (fréquence des symptômes, des réveils nocturnes, de l'usage de bêta-2 mimétiques de courte durée d'action, des aggravations nécessitant des corticoïdes oraux) et spirométriques. Sur 42 patients inclus, 30 furent suivis pendant les six mois de l'étude, 23 ayant un suivi spirométrique. Les traitements de fond (Calcarea carbonica et Natrum muriaticum étant les plus prescrits) et symptomatiques (Hepar sulfuricum et Antimonium tartaricum les plus prescrits) correspondent aux prescriptions usuelles. Ils provoquent sur la répartition des symptômes à trois et six mois une nette amélioration : réduction de la proportion d'enfants atteints d'asthme persistant modéré à sévère (de 19/30 au début de l'étude à 2/30 à six mois) et augmentation, à l'inverse, de la proportion d'asthmes légers, intermittents ou persistants (de 11/30 au
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début de l'étude à 28/30 à six mois). Les cas d'asthme léger intermittent passent de 0 à 11 en six mois, les huit cas d'asthme persistants sévères du début de l'étude ayant disparu à trois mois et six mois, ce qui témoigne de l'amélioration globale du groupe observé. Cette tendance favorable à l'action du traitement homéopathique est confortée par l'amélioration significative des critères symptomatiques à six mois : réduction de 80 % pour la prise de corticoïdes oraux, de 90 % pour la consommation de bêta-2 mimétiques et la fréquence des symptômes, et de 100 % pour les réveils nocturnes. Les paramètres spirométriques sont également améliorés à six mois, avec disparition de l'obstruction bronchique distale. Cette étude conduite en Égypte est le reflet d'une pratique homéopathique en situation réelle. Elle a des limites : absence de contrôle, perdus de vue, rôle de l'effet placebo et de la relation médecin-malade. Elle a aussi des points forts : qualité du recrutement, prescription homéopathique libre et suivi pendant six mois, effet important sur les asthmes modérés à sévères réellement handicapants dans la vie quotidienne. Ces résultats confortent l'impression issue de la pratique selon laquelle c'est dans ces asthmes « vrais » que l'adjonction d'un traitement homéopathique permet d'améliorer les enfants, de réduire les traitements corticoïdes et d'améliorer les paramètres spirométriques. Cette étude s'inscrit dans la lignée des recommandations du groupe Cochrane sur asthme et homéopathie : multiplier les études d'observation avant de faire des études randomisées. Elle permet aussi de mieux situer l'impact de l'homéopathie dans l'asthme aujourd'hui : un traitement plus complémentaire qu'alternatif, qui permet d'atteindre, avec le temps nécessaire et sans risque pour le patient, l'objectif commun de réduction des traitements symptomatiques et des doses de CI, avec disparition des corticothérapies orales, et réduction très sensible des bronchodilatateurs de courte durée d'action. Ceci souligne aussi l'intérêt d'une pratique médicale homéopathique dans le traitement des maladies chroniques et de la possibilité pour les populations d'avoir accès à une homéopathie réellement intégrée dans le système de santé du pays. L'intérêt majeur de cette étude et la possibilité assez aisée de la reproduire contrastent avec les résultats d'une étude anglaise [10] démontrant l'absence de faisabilité d'un essai évaluant l'intérêt thérapeutique et économique de l'homéopathie individualisée ajoutée au traitement conventionnel. L'intérêt économique n'est pas démontré, même si des variations qualitatives individuelles sont observées en faveur du groupe recevant de l'homéopathie.
Savoirs une amélioration de quatre critères évalués par une échelle visuelle analogique : sévérité de l'affection, prurit, état général et qualité du sommeil ; des phénomènes d'aggravation transitoire ont été observés après 29 % des prescriptions ; 12 médicaments ont été prescrits, Sulfur étant de loin le plus prescrit (58 % des cas) devant Lycopodium, Silicea et Mercurius solubilis. La seconde est une étude d'observation de type longitudinal [13] effectuée à Glasgow de 1988 à 2008 pendant 10 ans : par rapport aux données de la littérature, on observe chez les enfants traités par homéopathie une réduction de la persistance de la dermatite atopique (20 % versus 46 %) et du développement des allergies respiratoires (20 % versus 43 %). Ces données d'observation s'inscrivent-elles dans le cadre de la « loi de Hering » [14] qui stipule que la guérison procède de l'intérieur vers l'extérieur et des organes les plus vitaux vers ceux qui le sont moins ? Tout en notant le caractère excessif du terme loi, il est possible que l'efficacité de l'homéopathie en tant que telle et la réduction de traitements « suppressifs » puissent contribuer à réduire la « marche atopique » de la dermatite atopique vers l'asthme, fait qui nécessitera de solides études complémentaires pour être démontré. L'apport de l'homéopathie dans des lésions bulleuses [15], dont un cas de dermatite atopique de l'enfant est analysé dans quatre cas cliniques. Dans la dermatite atopique, c'est Calcarea sulfurica 10x, puis Rhus toxicodendron, donnés quotidiennement qui se sont avérés efficaces. Rhus toxicodendron 200 CH a également amélioré un cas de pemphigus vulgaire. Ranonculus bulbosus a été indiqué chez deux patients dont un atteint d'un syndrome lupique, alors que Carboneum sulfuratum en dilutions millésimales s'est avéré efficace dans un cas de pemphigoïde bulleuse, maladie autoimmune grave et invalidante. Une étude originale a été conduite sur la réaction locale à l'allergène de chat observée chez des patients sensibilisés à cet allergène lors de la réalisation des tests cutanés d'hypersensibilité immédiate [16]. L'isothérapique de salive de chat et Histaminum, prescrits à la dilution 9 CH deux fois par jour pendant quatre semaines, réduisent significativement le diamètre de la papule et l'intensité du prurit dans le groupe traité par rapport au placebo. Ce fait intéressant ne prouve cependant rien sur un éventuel effet désensibilisant de l'isothérapique de chat, ce qui nécessiterait des études portant sur des paramètres cliniques, et conduites sur une beaucoup plus longue durée.
Endocrinologie Dermatologie Dans la dermatite atopique, maladie fréquente de l'enfant et l'adulte jeune, sous la dépendance de facteurs héréditaires et environnementaux complexes et qui demande un traitement individualisé, l'évaluation de l'efficacité de l'homéopathie est difficile. Dans une étude japonaise faite en 2003 [11], 17 patients atteints d'une dermatite atopique réfractaire avaient reçu un traitement individualisé pendant 6 à 31 mois, en complément du traitement classique. Le traitement s'était avéré efficace à la fois sur les critères subjectifs et objectifs. Les médicaments étaient prescrits en 30 CH les plus fréquents étant Calcarea carbonica, Pulsatilla, Sulfur et Lycopodium. Ce sujet s'est enrichi de deux études d'observation récentes. La première est une étude prospective [12] conduite sur 42 patients de plus de 15 ans atteints de dermatite atopique, dont 26 ont pu être suivis pendant une durée allant de deux mois à plus d'une année. Le traitement individualisé provoque
Peu d'études ont été effectuées sur le traitement homéopathique du diabète et de ses complications. En Inde, dans une étude ouverte, multicentrique, prospective conduite pendant quatre ans sur 336 patients atteints de polyneuropathie diabétique [17], les chercheurs du Central Council for Research in Homeopathy (CCRH) ont observé une amélioration statistiquement significative du score clinique de la polyneuropathie sans modification des paramètres plus objectifs. Les trois médicaments les plus fréquemment prescrits ont été Lycopodium (132 cas), Phosphorus (27 cas) et Sulfur (26 cas). Les auteurs envisagent la réalisation d'une étude contrôlée incluant l'évaluation de la qualité de vie.
Gynécologie Dans une étude prospective conduite en France sur 23 femmes atteintes d'un syndrome prémenstruel [18], le traitement homéopathique améliore le score symptomatique de façon
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Savoirs significative, ceci à trois et six mois. Deux médicaments ont principalement été prescrits Folliculinum (20 cas sur 23) et Lachesis (12 cas sur 23). Les auteurs envisagent une étude contrôlée et randomisée d'un traitement homéopathique individualisé du syndrome prémenstruel.
Hématologie Un essai clinique contrôle contre placebo, en cross-over, a été réalisé en Inde chez des patients atteints d'hémophilie ; un traitement homéopathique individualisé permet de réduire la quantité de produits sanguins nécessaires ainsi que la quantité et la fréquence des saignements et la douleur [19]. Un essai portant sur un plus grand nombre de patients est prévu par ces spécialistes d'hémophilie en Inde.
Infectiologie Observant que des patients atteints d'adénite tuberculeuse consultent souvent des médecins homéopathes, des auteurs indiens ont effectué une étude rétrospective portant sur 25 cas [20]. Après analyse des différents cas cliniques, dont beaucoup montrent l'apport du traitement homéopathique, ils évoquent la possibilité d'un traitement homéopathique complémentaire, incluant un médicament de constitution, le biothérapique Tuberculinum en 200 CH, et Silicea 6 XH en complément du traitement conventionnel.
Pathologie ORL et des voies respiratoires supérieures Traitement homéopathique de l'otite aiguë Le traitement de l'otite aiguë a fait l'objet de plusieurs études. Dans une étude randomisée [21] conduite à Jaipur (Inde) sans groupe placebo, et où l'évaluation était effectuée non seulement sur le score des symptômes, mais également sur l'examen des tympans par un spécialiste ORL, le traitement homéopathique individualisé en 50 millésimales (LM) s'est avéré aussi efficace que le traitement conventionnel associant antipyrétiques, antalgiques et anti-inflammatoires. L'amélioration symptomatique a été plus rapide sous traitement homéopathique. Le recours à l'antibiothérapie a été nécessaire dans 39 des 40 cas sous traitement conventionnel, alors qu'il n'a été nécessaire dans aucun des cas traités par homéopathie. Six médicaments homéopathiques couvrent 85 % des cas : Pulsatilla (35 %), Mercurius solubilis (17,5 %), Silicea (15 %), Chamomilla (10 %), Lycopodium (7,5 %) et Sulfur (5 %). Arsenicum album, Calcarea carbonica, Cina et Hepar sulfur, prescrits une seule fois, couvrent les cas restants. Selon Jacobs, il est possible de conduire en Inde une étude contrôlée contre placebo, ceci à une large échelle [22]. Dans une autre étude randomisée sans groupe placebo [23] effectué sur un groupe de 119 enfants, l'administration de gouttes homéopathiques (spécialité contenant des dilutions 30 CH de Pulsatilla, Chamomilla, Calcarea carbonica, Sulfur, Belladonna et Lycopodium) trois fois par jour améliore le score de sévérité des symptômes, particulièrement la douleur au stade de début et accélère leur amélioration, ceci par rapport à un groupe contrôle ne recevant que le traitement standard.
Otite séreuse Le traitement de l'otite séreuse a fait l'objet d'une revue générale [24]. L'auteur constate les difficultés du traitement
conventionnel dans cette maladie souvent associée à d'autres pathologies de l'oreille ou des voies aériennes supérieures et dont l'évolution est liée à des facteurs environnementaux et sociaux. Il propose que l'homéopathie fasse l'objet d'essais multicentriques pragmatiques, l'objectif étant la réduction de l'antibiothérapie dans le traitement de l'otite séreuse.
Sinusite chronique Dans une étude clinique ouverte prospective, multicentrique, effectuée en Inde par les médecins du CCRH, sur 550 patients atteints de sinusite chronique, le traitement homéopathique améliore de façon statistiquement significative le score symptomatique, ainsi que les signes radiologiques, particulièrement dans la sinusite maxillaire [25]. Treize médicaments ont été prescrits, les sept principaux étant Silicea (210 prescriptions, 55 % nettement améliorés (NA), Calcarea carbonica (98 cas, 67 % NA), Lycopodium (55 cas, 69 % NA), Phosphorus (45 cas, 66 % NA), Kali iodatum (40 cas, 65 % NA) et Kali bichromicum (32 cas, 62 % NA), Pulsatilla (31 cas, 67 % NA). Les autres médicaments prescrits étaient, dans l'ordre de fréquence, Arsenicum album, Hepar sulfur, Nux vomica, Mercurius solubilis, Thuya, Sanguinaria canadensis.
Toxicologie Ceux qui ont en mémoire l'histoire de la recherche en homéopathie se souviennent des expérimentations d'isothérapiques sur des animaux intoxiqués par l'arsenic et le plomb à l'initiative de Lise Wurmser. Les résultats obtenus avec les dilutions de plomb n'avaient pu être reproduits. Aucune étude clinique n'avait été conduite sur l'intoxication au plomb chez l'homme. Ce sujet reste cependant un problème de santé publique dans de nombreuses branches de l'industrie où des travailleurs sont exposés de façon chronique à de faibles doses de plomb. Une étude récente vient d'être conduite au Brésil sur 131 ouvriers exposés au plomb dans l'État de Sao Paulo. La dilution 15 CH de Plumbum administrée pendant 35 jours n'a pas provoqué de diminution de la concentration sanguine différente du placebo [26].
Urologie Dans une étude comparative ouverte conduite en Inde sur 220 patients atteints d'adénome prostatique, un traitement homéopathique constitutionnel et/ou organothérapique améliore nettement les signes subjectifs liés à l'adénome prostatique sans modifier les paramètres anatomiques. Le traitement associant médicaments constitutionnels à l'organothérapie semble plus efficace que chaque traitement isolé [27]. Cinq médicaments ont été prescrits dans plus de 10 % des cas, dans l'ordre Staphysagria (14 %), Pulsatilla (11 %), Sulfur, Lycopodium et Thuya (10 %).
ESSAIS SUR L'HOMME SAIN ET SOURCES SÉMIOLOGIQUES DE L'HOMÉOPATHIE Une étude très originale a été effectuée aux États-Unis sur un modèle électroencéphalographique. Des étudiants de 18 à 30 ans ont pris par olfaction un des deux médicaments auxquels ils étaient sensibles (Pulsatilla ou Sulfur), selon les résultats d'un questionnaire [28]. Dans cette étude faite en double aveugle, des modifications significatives de l'électro-encéphalogramme
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ont été observées dans les bandes alpha avec les dilutions en 6, 12 et 30 CH prises chacune pendant une semaine consécutive. Cette démarche, à la fois objective et individualisée, s'avère très prometteuse et permet de poser un regard nouveau sur les pathogénésies. La réflexion sur la méthode sur les pathogénésies fait l'objet d'analyses pertinentes. Adler démontre, à propos de l'exemple de la peur des fantômes de Lycopodium, l'écart qui existe entre l'information homéopathique actuelle et ses sources primaires [29]. Texeira détaille l'effet rebond de certains médicaments tels les inhibiteurs de la pompe à proton [30] et les biphosphonates [31] et trouve dans ces données une confirmation du concept hahnemannien d'action secondaire des médicaments ; il élabore une matière médicale et un répertoire des médicaments modernes [32]. Une proposition d'harmonisation et de mise à jour des méthodes de recherche pathogénétique vient d'être effectuée [33].
MÉDECINE DENTAIRE Une revue systématique de l'action d'Hypericum perforatum dans le traitement de la douleur dentaire a abouti à une conclusion paradoxale : dans les cinq études retenues, Hypericum perforatum avait été prescrit avec Arnica qui s'avérait plus efficace [34]. Dans une étude d'observation conduite sur deux groupes de 60 patients ayant eu des implants, l'addition de Symphitum 5 CH au traitement anti-inflammatoire contribue à diminuer la douleur et l'œdème [35]. Par ailleurs, Calendula officinalis inhibe la dégradation du collagène quand il est en contact avec les fibroblastes de gencive humaine [36].
ÉTUDES VÉTÉRINAIRES Si de nombreuses études ont eu lieu en médecine vétérinaire, celles qui sont contrôlées et randomisées sont rares. Elles apportent cependant un argument fort en faveur de l'homéopathie, en particulier quand il s'agisse des essais sur les troupeaux. Selon une étude critique récente se référant aux seules études contrôlées, les résultats de 38 articles peuvent être analysés [37]. Parmi ces travaux, certaines peuvent avoir des conséquences très pratiques. Ainsi, Thymuline 5 CH améliore la productivité des volailles par ses propriétés immunomodulatrices [38] et deux complexes homéopathiques améliorent l'activité mitochondriale du sperme bovin [39]. Une spécialité contenant Tarentula cubensis 5 DH s'avère efficace sur les signes locaux et généraux de la fièvre aphteuse [40]. Un autre complexe Homeopathila 100® contenant Iodum 12 CH, Sulfur 30 CH, Natrum muriaticum 200 CH, Streptococcinum 200 CH, dont l'efficacité sur la réversion sexuelle du tilapia du Nil avait déjà été démontrée, modifie les paramètres histologiques et fonctionnels du foie et des branchies de ce poisson et augmente son poids [41]. Tous ces travaux peuvent également avoir un réel impact environnemental.
IMPACT POTENTIEL DE LA RANDOMISATION ET DE L'ORGANISATION DU GROUPE PLACEBO La multiplication des études d'observation apporte de nombreuses informations positives. Ce type d'approche avait été
Savoirs recommandé par le groupe Cochrane sur l'asthme. Dans cette pathologie, la poursuite d'études d'observation semble nécessaire. Le seul domaine dans lequel l'organisation d'un essai clinique contrôlé et randomisé contre placebo semble rapidement réalisable est celui de l'évaluation de l'homéopathie individualisée dans le traitement de l'otite aiguë. Mais sommes-nous réellement prêts à passer sans difficulté aux essais cliniques contrôlés ? Il y a 10 ans, la réponse était pour beaucoup positive, mais elle s'est nuancée progressivement avec les problèmes de reproductibilité observés en clinique, et parfois en biologie. Les approches épistémologiques concernant l'homéopathie ont évolué avec cette question fréquemment soulevée : l'homéopathie répond-elle aux critères habituels de la pharmacologie « classique », et sinon doit-elle être soumise aux mêmes règles d'évaluation ? La réponse est pour beaucoup partiellement négative et a été renforcée par les multiples débats relatifs aux interactions entre prescripteur, patient et médicament et à leurs conséquences sur l'action du médicament à usage homéopathique en haute dilution. Nous rajouterons volontiers le rôle du contexte environnemental pris au sens large, tant il est vrai que l'homéopathie agit toujours « en la circonstance », comme le rappelait Michel Aubin en citant Hahnemann. Deux auteurs ont récemment proposé d'introduire de nouvelles variables dans l'organisation des essais cliniques en homéopathie. Le premier, F. Beauvais, a travaillé à l'Unité 200 de l'Inserm dans les années 80 et 90, au sein de l'équipe de J. Benveniste, équipe à laquelle l'auteur de cet article participait également. Prenant en considération les paradigmes de la physique quantique, il propose une formulation statistique complexe qui aboutit à la démonstration qu'une partie des effets du médicament seraient également présente dans le groupe placebo, ce qui contribue à diminuer la différence statistique entre les deux groupes [42]. Il propose la réalisation du codage et de la randomisation in situ sur le lieu même de l'expérience. Si cette hypothèse est intéressante, nous ne partageons pas son analyse quand il décrit pour l'appuyer les travaux faits à l'Inserm U 200 : les pourcentages d'inhibition obtenus avec Apis mellifica, avec des codages faits à des endroits variables (Inserm U 200, autre unité Inserm, laboratoires homéopathiques), et Histaminum ont été proches. En revanche, les résultats d'activation par l'anti-IgE ont été opérateurs-dépendants, seule une expérimentatrice arrivant à les reproduire régulièrement, quel que soit le mode de codage, et ceci même quand il était effectué sur le lieu même de l'expérimentation [43]. Il n'y a pas de corrélation claire entre les conditions de codage et les résultats obtenus, des essais codés à distance ayant donné des résultats positifs et des essais codés au laboratoire ayant donné des résultats très variables, non reproductibles. Il est possible que ce soit différent en clinique humaine, l'interaction médecin-patient-médicament étant plus complexe a priori que l'interaction opérateur-matériel biologique-médicament. Une autre approche, moins mathématique, mais plus proche de la réalité clinique, a été faite à partir des conséquences possibles du concept de non-localité quantique [44]. En développant à la fois la relation symbolique possible de certains médicaments homéopathiques et des hypothèses physiques telle celle que le prix Nobel Josephson a développée sur une utilisation biologique possible de la non-localité quantique, Almirantis propose d'utiliser dans le groupe placebo, un pool de médicaments homéopathiques qui auraient une très faible chance de correspondre au médicament indiqué et utilisé dans le groupe traité. Les différences observées devraient être plus
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Pour citer cet article : Poitevin B. Orientations récentes de la recherche clinique en homéopathie. La Revue d'Homéopathie (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.revhom.2014.04.007
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Savoirs grandes, un coefficient d'incertitude étant introduit par la variété du groupe placebo.
CONCLUSION Ce débat et la grande majorité des articles cités ici proviennent de la revue Homeopathy qui a publié dans un numéro spécial en 2011 [45] des articles historiques tels ceux relatifs aux essais cliniques sur l'effet des hautes dilutions du gaz moutarde ou les travaux de Boyd sur les hautes dilutions de mercure, travaux dans lesquels l'hypothèse de « la mémoire de l'eau » était déjà exprimée. Aussi, nous prolongerons cette revue des études cliniques récentes en homéopathie par une suggestion : reprendre les travaux de Blackley, allergologue et homéopathe à l'origine de la découverte du rhume des foins, sur les hautes dilutions de pollen [46]. Les premiers travaux de cet auteur historique avaient été publiés dans le British Homeopathic Journal de 1870 à 1873 et ont fait l'objet dans les années 80 de différents essais cliniques contrôlés, principalement par l'équipe de Reilly. Ils ont donné des résultats partiellement positifs en faveur d'une action curatrice et instantanée des médicaments testés, différente du modèle de l'immunothérapie [47]. Ils mériteraient d'être repris en testant également, si c'est possible dans ce cas précis d'essai non individualisé, les hypothèses émises à propos des interactions complexes prescripteur-patient-médicament. Déclaration d'intérêts L'auteur déclare ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cet article.
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