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Communication affichoe 130
Une cause rare de syndrome inflammatoire du postpartum : la sacro-iliite b streptocoque B N. Velmans 1, A. Fkihi 1, C. Guiziou 1, D. Baron 2, C. Matin-Ndedkezi 3, P. Reusse 1 Mme C, gg6e de 27 ans, sans ant6c6dent, pr6sente au lever, 12 heures apr~s l'accouchement, une douleur lombaire et sacroiliaque (SI) avec irradiation sciatique droite. L'examen est par ailleurs normal, sans fibvre. Un traitement par anti-inflammatoire et morphine am61iore en partie ces douleurs. Un scanner des SI et du rachis lombaire montre une condensation des berges SI extemes. Au 5e jour, on note une C-r6active prot6ine (CRP) 323 mg/L, une h6moglobine ~t 8 g/dL, des 7GT et des phosphatases alcalines (PA) h 4,5N, les urines sont st6riles. Au 8e jour, la CRP se majore ?~454 mg/L, le fibrinog~ne ~ 11,6 g/L, ralbumin6mie est ~ 19 g/L sans prot6inurie. I1 appara~t une hyperleucocytose ?~23 000/mm 3, dont 18 505 polynucl6aires neutrophiles. La scintigraphie osseuse montre une discr6te hyperfixation non sp6cifique des SI, et une fixation de la pattie sup6rieure de la SI gauche. Trois h6mocultures r6alis6es h fitre syst6matique, sans fi~vre, montrent un streptocoque B qui 6tait 6galement pr6sent au niveau vaginal avant et apr~s raccouchement et au niveau de
l'estomac du nouveau-n6. L'IRM des sacro-iliaques confirme le diagnostic de sacro-iliite infectieuse bilat6rale pr6dominant gauche, la patiente est trait6e par gentamicine pendant 3 jours et amoxicilline 10 g/24h en intraveineux puis per os pendant 45 jours. A 3 mois, la patiente va bien, ils persistent des douleurs SI en fin de journ6e. L'ost6oarthrite infectieuse est une complication rare du postpartum, en particulier celle ~t streptocoque B bien que le portage vaginal en soit fr6quent. Elle peut mimer des douleurs ost6oarticulaires m6caniques, courantes dans le postpartum. Dans notre observation, la symptomatologie, rapyrexie et la conservation de l'6tat g6n6ral ont 6gar6 le diagnostic, ainsi que l'aspect scanographique et scintigraphique. L'IRM et les h6mocultures, pratiqu6es devant le syndrome infiammatoire majeur malgr6 rapyrexie, ont permis d'6tablir le diagnostic. IService de m~decine interne-neurologie, 3service de gyn~cologieobst#trique, hdpital de Lannion-Trestel, 22303 Lannion cedex ; 2service de rhumatologie, CHU La Cavale Blanche, 29609 Brest cedex.
Communication affichOe 131
Ostdite pubienne & Propionibacterium acnes. .& propos de deux observations C. Henegar 1, S. Herbaud 1, B. Aggadi 1, S. RosenstingP, M. Gatfoss~ L'ost6ite pubienne h Propionibacterium acnes (Pa) n'a jamais 6t6 d6crite dans la litt6rature jusqu'~t pr6sent. Nous rapportons deux cas d'ost6ite condensante monofocale du pubis, ou l'isolement in situ de Pa amine h discuter leur int6gration dans le cadre du syndrome SAPHO. Premiere observation : Un homme ag6 de 61 ans est hospitalis6 pour des douleurs pubiennes progressives et isol6es, sans anomalie biologique. La radiographie puis la TDM montrent une condensation de la berge pubienne droite avec une image g6odiCas Lieu de s6jour S6ruminitial S6rum 1 - 3 mois S6rum 3 - 6 mois IgMiIIgGg IgMiiIgGii IgMii lgG[i 1
Guyane
--
- 1280
64 2048
2
Tunisie
- 800
800 ->-1600
3
Bosnie
- 100
- 400
100 > 1600
4
Bosnie
//
50 800
50 800
5
Bosnie
//
//
- 800
6
Bosnie
//
/!
- 400
Phase aigu~ : IgM anti-phase1I (IgMn)_>50 ou IgG anti-phase 1I (IgGn)_>200
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que et sans anomalie de la symphyse ou des parties molles. L'hyperfixation scintigraphique limit6e au pubis droit et la biopsie osseuse ne retrouvant pas d'616ment pathologique mais avec cultures positives pour le Pa sont accompagn6es d'une r6solution rapide sous traitement par 13-1actamines. Deuxibme observation : Une femme ag6e de 52 ans est hospitalis6e pour une pubalgie brutale isol6e. La biologie est normale. La radiographie et le scanner montre tree ost6ocondensation sur la branche gauche du pubis sans anomalie des tissus mous avec une hyperfixation scintigraphique localis6e. L'6chec des AINS et une biopsie osseuse retrouvant du Pa dans les cultures sans autre 16sion osseuse inflammatoire ou tumorale ont justifi6 un traitement par 13-1actamines qui s'est montr6 efficace. L ' a c r o n y m e SAPHO (synovite acn6 pustulose hyperostose ost6ite) r6unit un certain hombre de pathologies d6crites chez les enfants et les adultes jeunes, comportant des 16sions osseuses, touchant le plus souvent le squelette thoracique ant6rieur ~t type d'ost6ite inflammatoire apparernment aseptique, associ6es de mani~re facultative ~t des affections cutan6es (pustulose palmoplantaire, psoriasis, acn6, hidrosad6nite) et ayant comme agent pathog~ne le plus probable le Pa. Dans nos deux observations, la
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question de l'int6gration de l'ost6ite pubienne ~tPa dans le syndrome de SAPHO reste ouverte m6me en l'absence de dermatose. La pr6sence du Pa dans les cultures r6alis6es ~ partir des biopsies osseuses, les 16sions osseuses caract6ristiques de m~me
que le tableau clinique et la r6solution sous traitement antibiotique adapt6 viennent appuyer cette hypoth~se. 1Service de m6decine interne, centre hospitalier de Coulommiers, rue Gabriel P#ri, 77527 Coulommiers cedex
Communication affich#e 132
Ostdites multifocales et Propionibacterium acnes S. Achard 1, S. Vinzio1, A. Pradigna¢, J.M. Rous6e 2, X. Ducrooq ~, P. Million4, F. Grunenbergerl, J.L. Schlienger~ Le diagnostic 6tiologique d'ost6olyse multifocale est difficile. Une femme de 52 ans, sans ant6c6dent, pr6sente un psoriasis palmaire pustuleux bilat6ral, pendant plus d'un mois. Peu apr~s apparaissent des douleurs intercostales gauches d'intensit6 croissante rattach6es, 8 mois plus tard, h un foyer hyperfixant ~t la scintigraphie de l'arc ant6rieur de la premiere c6te gauche avec syndrome inflammatoire. ~ I'IRM : formation de 3 cm englobant la jonction chondrocostale correspondant ~ une ost6on6crose fibrocicatricielle costale (biopsie chirurgicale) avec ~tla culture : Propionibacterium acnes (Pa). Ce germe n'est alors pas consid6r6 comme pathog~ne. La survenue d'une otalgie gauche avec Staphylococcus aureus au frottis du conduit auditif externe justifie scanner et IRM du rocher avec mise en 6vidence d'une lyse osseuse. U s'agit d'une inflammation chronique st6rile h la culture. Un mois apr~s l'arr~t d'un traitement de 30 jours par Augmentin®survient une paralysie faciale p6riph6rique gau-
che 1i6e ~ une extension des 16sions d'ost6ite du rocher. Les pr6l~vements sont st6riles. Le diagnostic d'ost6ite multifocale 5 Pa de porte d'entr6e cutan6e est retenu. L'6volufion est favorable sous p6floxacine et t6icoplanine. Le Pa est un bacille gram positif a6ro-ana6robie facultatif appartenant ~tla tore commensale cutan6e (glandes s6bac6es), de faible pathog6nicit6 en dehors d'un terrain d6bilit6, responsable d'abc~s, de m6ningites, d'ost6omy61ites, d'arthrites, de spondylodiscites, d'endocardites, d'infections oculaires. Sa croissance est lente et le d61ais d'apparition des sympt6mes long. Le traitement repose sur p6nicillines, c6phalosporines ou glycopeptides pendant 6 semaines. Le Pa est une cause sous estim6e d'infections g6n6rales graves. Le consid6rer comme germe de contamination doit rester une hypoth~se d'exclusion: IServices de m~decine interne et nutrition, 2service de bacteriologic, 3service de chirurgie thoracique, 40RL, CHU de Strasbourg, 67098 Strasbourg
Communication affich#e 133
Fi~vre Q chez le voyageur : six observations P. Imbert, C. Rapp, S. Lecoules, F. Simon, T. Debord, R. Rou6 Parmi les 6tiologies de fi~vre chez le voyageur, la fi~vre Q est rarement rapport6e. Nous pr6sentons six cas observ6s en 2 ans, dont quatre cas group6s chez des militaires. I1 s'agit de cinq hommes et une femme sans ant6c6dent pathologique, d'~ge moyen 30,5 ans (extr6mes : 22-42), ayant s6joum6 en Guyane (1 cas), en Tunisie (1 cas) et en Bosnie (4 cas). Les sympt6mes sont survenus cinq lois pendant le s6jour et une fois 17 jours apr~s le retour. Trois patients pr6sentaient une pneumonie, surinfect6e 1 fois ~tKlebsiella pneumoniae et associ6e 2 lois ~tune cytolyse h6patique. L'un d'eux 6tait un militaire 6vacu6 de Bosnie, dont la maladie avait d6but6 15 jours apr~s un bivouac darts une grange. Ult6rieurement, une enquOte s6rologique effectu6e chez les 24 compagnons de bivouac montrait la pr6sence d'anticorps sp6cifiques chez 3 autres patients, dont 2 avaient pr6sent6 un syndrome grippal spontan6ment r6gressif et un 6tait
rest6 asymptomatique. Les r6sultats s6rologiques pour la phase aigu~ des six patients (IFI, Eurobio ®) sont r6sum6s dans le tableau. Apr~s traitement (doxycycline ou fluoroquinolone x 21 jours), la gu6rison clinique et s6rologique (IgG antiphase I < 800) 6tait affirm6e chez les 6 patients avec un recul de 12 mois. La figvre Q est ubiquitaire. Chez le voyageur, il faut savoir l'6voquer devant une fi~vre, surtout si l'interrogatoire orients trouve un contact avec des animaux dornestiques ou une exposition ~tdes a6rosols contaminants. Cette 6ventualit6 rend compte de cas group6s chez des voyageurs. La n6gativit6 initiale des tests s6rologiques ne doit pas faire r6cuser le diagnostic. Malgr6 des 6volutions spontan6es favorables, le traitement est n6cessaire m~me a posteriori pour pr6venir tout risque de passage h la chronicit6. Service des maladies infectieuses et tropicales, HSpital militaire B6gin, 69 avenue de Paris, 94163 Saint-Mand6, cedex, France
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