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Pathologies de l’enfant et de l’adolescent (IV) / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 55S (2012) e236–e246
Mate´riel et me´thode.– Nous présentons le cas extraordinaire d’un polyhandicapé suite à une méatoplastie et dont la sœur ainée, qui en assure la tutelle, espère toujours 17 ans après les faits, réparation d’un préjudice apparemment évident. Nous avons bien entendu anonymisé l’ensemble de notre présentation compte tenue de la gravité des faits présentés. Re´sultat.– L’analyse montre : que la contribution du M.P.R est aussi importante dans la juste évaluation du dommage et des compensations indispensables que dans la reconnaissance du principe même de la réparation. Que la spécialisation de l’avocat est indispensable pour, d’une part, répondre aux exigences procédurales de l’expertise, d’autre part, réduire l’asymétrie entre le blessé et les assurances en situation de domination (équipes techniques, moyens financiers consacrés à leur défense). Que la coopération entre le médecin et l’avocat est indispensable pour répondre de fac¸on adaptée aux aléas de l’expertise judiciaire (neutralité discutable de l’expert, corporatisme exonérateur, orientation des conclusions sur préjugés contraire à éthique médicale). Discussion.– Ce type de dossier est-il l’apanage des DOM ? Être référent MPR de l’enfant constitue-t-il un obstacle à cette démarche ? Conclusion.– Les moyens nécessaires à une réadaptation aboutie excèdent souvent les possibilités offertes par la protection sociale et la solidarité nationale. L’implication des MPR dans la problématique indemnitaire peut faire émerger un levier puissant de réadaptation. Pour en savoir plus Lambert-Faivre Y. Droit du dommage corporel ; Précis Dalloz. 6e ed. Dalloz; 2009. Ceccaldi M, Delval C. Expertise du grand handicap : le point de vue de l‘avocat. Experts 2010, p. 24 et s. Laurent-Vannier A, Chevignard M, Ceccaldi M. Spécificité de la prise en charge indemnitaire de l’enfant TC. Gaz-pal. 2012, vol. 69 à 70, p. 11 et s. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.600
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E´valuation et prise en charge du handicap moteur d’origine conge´nitale, et le r^ ole de la consanguinite´ dans la re´gion de Tlemcen M. Benmansour *, A. Tioursi, N. Kara Zaitri, S. Taleb CHU Dr Tidjini Damerdji, boulevard Mohammed V, 13000 Tlemcen, Alge´rie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]. Mots cle´s : Handicap moteur ; Tlemcen ; Consanguinite´ ; MIF Introduction.– La région de Tlemcen est réputée pour une région à forte endogamie. Nous nous sommes intéressés aux répercussions de la consanguinité dans l’appariation de maladies handicapantes d’origine congénitale. Mate´riels et me´thodes.– Étude descriptive transversale et prospective de janvier 2005 à décembre 2006, réalisé sur 60 sujets présentant un handicap moteur congénital. Objectifs.– Décrire les aspects cliniques des handicaps moteurs congénitaux, déterminer les facteurs de risque et l’impact de la consanguinité et évaluer l’indépendance fonctionnelle, selon l’échelle MIF et MIF Mômes. Re´sultats et discussion.– Soixante sujets présentant un handicap moteur congénital recrutés durant la période 2005–2006, ont participé à cette étude, la moyenne d’âge est de 11,5 10,5 ans avec un âge moyen de 14,3 ans chez les filles versus 9,3 chez les garc¸ons (p = 0,05). Les dystrophies musculaires constituent la majorité des maladies handicapantes, et orientent logiquement vers la notion de consanguinité, les maladies orphelines se caractérisent par leur rareté. La notion de consanguinité a été retrouvé dans 61,7 % des cas, celle-ci est présente dans 2/3 des maladies neuromusculaires et orphelines. Ces handicaps sont répartis à raison de : 33 maladies neuromusculaires, soit 55 % de l’effectif, 12 maladies orphelines, soit 20 % de la population d’étude et 14 malformations congénitales ont été décrites, soit 23,3 % de l’échantillon global. L’analyse du score du MIF a révélé un pourcentage de 53 %, la moyenne du MIF chez les sujets ayant des maladies neuromusculaires est relativement satisfaisante soit 79 %.
La rééducation fonctionnelle est présente à toutes les étapes du programme thérapeutique. Les handicaps induits par la consanguinité sont lourds, invalidants avec retentissement psychologique et économique. Conclusion.– La consanguinité est un facteur de risque prédictif c’est pourquoi la prévention primaire par un conseil génétique est fondamentale. Pour en savoir plus Benallegue A. Consanguinité et santé publique, étude algérienne. Arch Fr Pediatr 1984. Bittles AH. Endogamy, consanguinity and community disease profiles. Community Genet 2005;8(1). http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.601
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Prise en charge des 16–25 ans dans un centre d’e´ducation motrice J. Le Kerneau a,*, C. Vigier a, V. Gautheron b, C. Pourchez c a Centre d’e´ducation motrice de Montrodat, Vimenet, 48100 Montrodat, France b Me´decine physique et re´adaptation, hoˆpital Bellevue, 42100 Saint-E´tienne, France c Service de soins de suite et de re´adaptation, centre hospitalier de Saint-Jeande-Maurienne, 73303 Saint-Jean-de-Maurienne, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]. Le centre d’éducation motrice de Montrodat (CEM) dispose d’un agrément « exceptionnel ». Depuis son ouverture en 1968, il est autorisé à accueillir des déficients moteurs jusqu’à l’âge de 25 ans. De ce fait, il dispose d’une expérience significative dans la prise en charge des 16–25 ans. La mise en œuvre des lois de 2005 (égalité des droits et des chances, participation et citoyenneté des personnes handicapées), de 2007 portant réforme des régimes de protection juridiques et de 2009 (hôpital, patients, santé et territoires), a modifié l’approche et la prise en charge des 16–25 ans. Le CEM de Montrodat a adapté son offre à ces changements : – restructuration des étapes de transition entre 16 et 25 ans ; – spécialisation d’unité de vie à des tranches de population homogène en âge et en projet de vie ; – accueil tardif de jeunes issus du milieu ordinaire après 16 ans ; – accueil de jeunes patients hospitalisés depuis plusieurs années. Pour en savoir plus Loi no 20058-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Loi portant réforme de la protection juridique des majeurs no 207-308 du 5 mars 2007. Loi Hôpital Patients Santé Territoires. Charte européenne de l’enfant. Circulaire DG5/D4 no 132 du 16/03/1988. Cicutaire 5 no 517/DH05/DG5/DGAS 28 octobre 2004. Amendement Creton. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.602
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Oste´oporose et paralysie ce´re´brale : spe´cificite´ du diagnostic et du traitement V. Bourg CRF Paul-Dottin, 26, avenue Tolosane, France Adresse e-mail :
[email protected]. Mots cle´s : Oste´oporose ; Paralysie ce´re´brale L’enfant (et l’adulte) paralysé cérébral (PC) sont désormais reconnus comme présentant un risque accru d’ostéoporose et de fracture. À partir d’une Revue morbi-mortalite´ réalisée sur un cas concret d’un enfant hospitalisé au centre
Pathologies de l’enfant et de l’adolescent (IV) / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 55S (2012) e236–e246 Paul-Dottin, nous avons fait une étude de la littérature concernant le diagnostic positif et les diverses thérapeutiques actuellement proposées. En effet, l’importance des répercussions de l’ostéoporose sur le plan des douleurs, de l’altération fonctionnelle, et les conséquences juridiques nous a imposé d’approfondir nos connaissances. Le diagnostic d’ostéoporose est évoqué devant une fracture spontanée ou sur traumatisme minime, de diagnostic aigu ou de découverte fortuite sur une radio, devant des phénomènes douloureux chroniques et diffus, ou devant une radioévocatrice. La définition de l’ostéoporose chez l’enfant PC est donnée par l’ISCD (2008) comme l’association d’une histoire significative de fracture et d’une densitométrie à 2 Zscore (le résultat étant interprété en fonction de l’âge, du sexe et de la taille). Les principaux facteurs de risque mis en cause dans le développement de l’ostéoporose, de l’enfant PC sont l’immobilisation secondaire au déficit moteur, le déficit alimentaire qualitatif (carence en calcium et vitamine D) et quantitatif, les divers troubles endocriniens (déficit en hormone de croissance, troubles de la puberté, hypogonadisme, troubles thyroïdiens) ainsi que certains traitements médicamenteux (antiépileptiques tels que la carbamazépine ou la phénitoîne, inhibiteurs de la pompe à protons, neuroleptiques, immunosuppresseurs, corticoïdes, héparine). Le traitement va reposer dans un premier temps sur l’éviction ou la correction dans la mesure du possible de tous les facteurs de risque. La prise en charge curative repose sur les biphosphonates, mais aussi un certain nombre de traitement non médicamenteux comme l’exercice physique, la verticalisation ou l’électrothérapie. Ces diverses prises en charge sont plus ou moins standardisées, efficaces, contraignantes. Il n’existe encore que peu d’études sur un domaine ayant pourtant beaucoup de répercussions sur la vie quotidienne de ces enfants (et adultes) PC. Pour en savoir plus Murray C, Stevenson RD. Bone density in cerebral palsy. Phys Med Rehabil Clin N Am 2009;20(3):493–508. Shaw NJ. Management of osteoporosis in children. Eur J Endocrinol 2008;159:S33–9. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.603 P034-f
E´valuation de la force musculaire et de la capacite´ ae´robie a` l’effort chez des enfants paralyse´s ce´re´braux S. Ghroubi a,*,b, Y. Smida a,b, W. Elleuch a,b, I. Bel Haj Youssef a,b, M.H. Elleuch a,b a Service de me´decine physique et re´e´ducation fonctionnelle, CHU Habib Bourguiba, 3025 Sfax, Tunisie b Unite´ de recherche de l’e´valuation des pathologies de l’appareil locomoteur 04/UR/08-07, universite´ de Sfax, 3000 Sfax, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected].
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Les enfants PC présentent une taille significativement plus faible que chez les enfants témoins (p = 0,007). En revanche, ils ont un pourcentage de MG plus important que les enfants sains (p = 0,004). Le poids et l’IMC ainsi que la masse maigre sont significativement identiques chez les deux groupes d’enfants. En comparaison avec les enfants sains, les enfants PC ont une force musculaire isocinétique des muscles quadriceps et ischiojambiers plus faible avec respectivement (p < 0,01) et (p = 0,003). L’équivalent métabolique (METS) était meilleur chez les enfants sains (p < 0,03). Conclusion.– Notre étude montre que les enfants PC présentent des aptitudes aérobies diminuées à l’exercice physique associées à une force musculaire isocinétique des muscles quadriceps et ischiojambiers déficiente par rapport aux enfants sains. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.604
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´ tude pre´liminaire de validation de la version arabe E dialectale du « Child pain questionnaire » (Varni et Thompson, 1985) dans l’e´valuation de la douleur chez l’enfant M. Kotti, I. Miri, S. Lebib *, F.Z. Ben Salah, C. Dziri Institut Kassab, Ksar Saiid, 2010 Mannouba, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]. Mots cle´s : Douleur ; E´valuation ; Arabe dialectale ; Child pain questionnaire Objectifs.– Traduire en arabe dialectale et valider le « Child pain questionnaire » (Varni et Thompson, 1985), sur une population tunisienne. Mate´riels et me´thodes.– Il s’agit d’une étude descriptive des patients hospitalisés au service de médecine physique et réadaptation fonctionnelle pour des étiologies diverses. Le « Child pain questionnaire » est un auto- ou hétéroquestionnaire comportant deux principaux items concernant la localisation et le moment de la douleur avec six niveau de réponses (aucune douleur jusqu’à douleur très aiguë). La traduction en arabe a été effectuée selon la méthode traduction/contre traduction. Re´sultat.– En cours de validation. Conclusion.– Dans notre exercice en MPRF auprès des enfants, on est souvent confronté à la fréquence des situations induisant de la douleur chez l’enfant en situation de handicap et qui vont conditionner les qualités des soins et surtout le vécu de l’enfant et de sa famille mais également des soignants qui se retrouvent « générateurs de douleurs » d’où le souci d’assurer une évaluation de la douleur avec des outils adaptés. La traduction et la validation de l’évaluation du « child pain questionnaire » en arabe dialectale est un instrument intéressant contribuant à offrir un outil de mesure de le douleur pédiatrique aigue dans la population tunisienne. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.605
Mots cle´s : Paralysie ce´re´brale ; Isocine´tisme ; Capacite´ ae´robie Introduction.– L’objectif dans notre étude est d’évaluer la fonction musculaire et l’aptitude cardiorespiratoire à l’effort chez des enfants paralysés cérébraux (PC) par comparaison à des enfants sains. Mate´riels et me´thodes.– Il s’agit d’une étude prospective portant sur des enfants paralysés cérébraux dans sa forme spastique. Aucun enfant n’a été sur fauteuil roulant ou nécessitant une aide technique à la marche. Nous avons inclus un deuxième groupe d’enfants indemnes de toute lésion cérébrale pour pouvoir comparer les différents résultats. Tous les patients ont bénéficié d’une mesure anthropométrique à l’aide d’un impédencemétre type TANITA1 modèle TBF 300 (poids, taille, indice de masse corporelle IMC, masse maigre, masse grasse), de tests fonctionnelles comprenant une évaluation de la force musculaire iso cinétique des deux membres inférieurs sur un appareil isocinétique (Cybex Norm II ; Medimex associé à son module TEF) et d’une épreuve d’effort standardisée (EE) en utilisant un ergocycle électromagnétique (Ergoline program Zan 680). Re´sultat.– L’âge moyen des enfants paralysés cérébraux (PC) était de 14,7 + 5,03 ans et de 14,6 + 4,67 ans pour les enfants témoins.
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Prise en charge non chirurgicale du membre supe´rieur de l’enfant he´miple´gique : actualite´s sur l’e´valuation, les traitements me´dicamenteux et les techniques re´e´ducatives C. De Lattre a,*, R. Groupe b a L’Escale, HFME, service de MPR pe´diatrique, hospices civils de Lyon, 59, boulevard Pinel, 69677 Bron, France b Re´seau de re´e´ducation pe´diatrique, Rhoˆne-Alpes, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]. Mots cle´s : He´miple´gie ce´re´brale infantile ; Membre supe´rieur ; Fonction motrice ; E´valuation ; Traitement physique Depuis une dizaine d’années le « management » du membre supérieur de l’enfant hémiplégique a connu de nombreuses avancées, que ce soit en termes d’évaluation, de thérapeutique médicamenteuse ou rééducative [1].