© Masson, Paris, 2005
J. Neuroradiol., 2005, 32, 88-95
POSTERS
P-01
APPORT DE LA NEURORADIOLOGIE DANS DEUX CAS DE SYNDROME DE COBB
GRACA J., GULTASLI N., RODESCH G., BALERIAUX D. Clinique de Neuroradiologie, Service de Radiologie, Hôpital Erasme, Université Libre de Bruxelles, Belgique. 808, route de Lennik, B-1070 Bruxelles. Objectifs : Le syndrome de Cobb est une anomalie métamérique rare comportant une malformation artério-veineuse médullaire, une atteinte angiomateuse paraspinale des tissus musculaires et une lésion osseuse. Nous rapportons deux cas de Syndrome Cobb en soulignant l’intérêt de l’IRM et de l’angio IRM médullaire (ARM). Matériels et méthodes : Cas 1 : Enfant de 12 ans, présentant une douleur d’apparition brutale au niveau de la nuque et des membres supérieurs, avec paresthésies et faiblesse aux membres inférieurs. Cas 2 : Enfant de 7 ans, développant un syndrome pyramidal avec un déficit sensitif du membre inférieur droit. Les deux patientes ont bénéficié d’une IRM de la colonne comprenant une séquence ARM et un étude angiographique conventionnelle médullaire diagnostique et interventionnelle. Résultats : L’IRM montre une malformation angiomateuse complexe pluri compartimentée au niveau du rachis cervico-dorsal et dorso-lombaire, respectivement dans les patientes 1 et 2. L’atteinte observée dans les deux cas comporte une malformation artério-veineuse intra médullaire, une atteinte des corps vertébraux, ainsi qu’une composante angiomateuse au sein des tissus mous musculaires paraspinaux. L’ARM fournit dans chaque cas une première approche diagnostique permettant d’orienter la procédure angiographique et neuro-interventionnelle réalisés dans le même temps. Conclusion : L’ARM démontre la malformation vasculaire dans les deux cas décrits et permet de suspecter les artères nourricières de l’anomalie vasculaire médullaire dans le premier cas. L’ARM apporte des informations importantes pour le diagnostique du syndrome de Cobb et permet une approche diagnostique de première intention non invasive que nous recommandons de réaliser afin de programmer une procédure thérapeutique optimale. EPENDYMOME KYSTIQUE EXTRA-MÉDULLAIRE
P-02 GRACA J., GULTASLIN N., BROTCHI J., BALERIAUX D. Clinique de Neuroradiologie, Service de Radiologie, Hôpital Erasme, Université Libre de Bruxelles, Belgique. 808, route de Lennik, B-1070 Bruxelles. Objectifs : L’épendymome est typiquement une tumeur intra-médullaire. La localisation intra-durale extra-médullaire est rare : à notre connaissance neuf cas ont été décrits dans la littérature. Nous rapportons un cas d’un épendymome intra-dural extra-médullaire dont la présentation radiologique était essentiellement celle d’un kyste arachnoïdien. Matériels et méthodes : Patiente de 67 ans présentant depuis environs deux ans des sensations d’engourdissement dans les membres inférieurs. Elle se plaint également de troubles de l’équilibre, d’une altération du sens de position et d’une instabilité à la marche. L’examen neurologique démontre essentiellement une instabilité cordonale postérieure sans atteinte motrice. La patiente a bénéficié d’examens IRM médullaires avant et après chirurgie. Résultats : Le bilan IRM pré-opératoire montre une lésion extra-médullaire au niveau D5-D8, postérieurement située, hypersignal franche en imagerie T2, hyposignal en imagerie T1, d’allure liquidienne, partiellement cloisonnée. Elle refoule vers l’avant le cordon médullaire adjacent, qui présente un hypersignal en T2. Ces aspects ont été interprétés comme correspondant a un kyste arachnoïdien. La patiente a bénéficié d’une marsupialisation complète d’une formation kystique dont l’aspect macroscopique était également celui d’un kyste arachnoïdien. Toutefois, les parois du kystes paraissaient anormalement épaisses et la biopsie révèle la présence d’un épendymome de grade II. La patiente fut réopérée dix mois après et cette nouvelle intervention a permis de confirmer la présence d’un tissu tumoral engainant le cordon médullaire sans trouver un point d’origine. Conclusion : L’épendymome extramédullaire est une pathologie rare qui toutefois doit être considérée parmi les diagnostics différentiels des lésions intra-durale extra-médullaire.
P-03
APPORT DE L’IRM DANS LES SPONDYLODISCITES BACTÉRIENNES
MEGDICHE H., SOUKRI I., SEBAI R., BELGHITH L., TOUIBI S. Institut National de Neurologie Tunis Tunisie. Objectifs : Décrire les aspects IRM des spondylodiscites bactériennes en précisant l’apport de cette technique au diagnostic. Matériels et méthodes : Étude rétrospective de 29 dossiers de patients porteurs d’une spondylodiscite bactérienne colligés de janvier 1990 à
décembre 2004 et dont le diagnostic avait été confirmé. Tous les patients ont eu une radiographie standard de face et de profil, 12 patients ont eu un scanner sans et avec injection IV de produit de contraste iodé et 19 patients ont eu un examen d’imagerie par résonance magnétique qui a comporté des coupes sagittales et transversales en séquences pondérées T2 et T1 avant et après injection de produit de contraste et une séquences en saturation de graisse. Résultats : Il s’agissait de 18 hommes et de 11 femmes de 6,4 ans d’âge moyen. Les anomalies recherchées et mises en évidence étaient : Au niveau du disque Hauteur : réduite dans 27/29. SpT1 : hypointense 29/29. SpT2 : hyperintense 25/29. Rehaussement après injection de gadolinium : diffus ou focal : 28/29. Au niveau des plateaux : SpT1 : hypointense 29/29. SpT2 : hyperintense 29/29. Rehaussement après injection de gadolinium : diffus ou focal : 28/29. Erosions floues 27/29. Au niveau des parties molles : une masse ou une collection péri vertébrale et/ou péri durale : 29/29 Conclusion : L’IRM a une sensibilité et une spécificité élevées dans le diagnostic des spondylodiscites bactériennes. Les signes les plus sensibles : sont l’inflammation para vertébrale ou péri durale, l’hypersignal T2 du disque, l’augmentation du signal du disque après gadolinium et les érosions et les destructions des plateaux vertébraux.
P-04
ASPECT EN IMAGERIE DU KYSTE HYDATIQUE DU CERVEAU ÉTUDE RETROSPECTIVE DE 36 CAS
MEDDICHE H., JERIBI R., SEBAI R, BEN HASSINE A., BELGHITH L., TOUIBI S. Service de Neuroradiologie Institut National de Neurologie Tunis Tunisie. Objectifs : Présenter les résultats d’une étude rétrospective portant sur 36 cas de kyste hydatique du cerveau en rappelant et en décrivant les différents aspects radiologiques de la maladie. Matériels et méthodes : Étude rétrospective de 36 dossiers de patients porteurs d’une hydatidose du cerveau colligés de janvier 1990 à décembre 2004. Tous les patients ont eu un scanner cérébral sans et avec injection intra-veineuse de produit de contraste iodé et cinq ont bénéficié d’une imagerie par résonance magnétique. Résultats : 21 patients (58,3 %) étaient de sexe masculin contre 15 (41,6 %) de sexe féminin. L’âge moyen des patients était de 18 ans avec des extrêmes allant de 2 à 73 ans. Le lobe pariétal était le plus fréquemment touché (28 cas) et le côté droit était plus souvent intéressé que son homologue (23 cas). Des kystes hydatiques multiples étaient trouvés chez 2 patients (5,55 %). Une localisation intra-ventriculaire était trouvée chez 2 patients (5,55 %). La lésion était monovésiculaire dans la majorité des cas : 22cas (61 %). Un kyste hydatique multivésiculaire était rencontré dans 10 cas (27,77 %). Un cas de kyste hydatique type IV et un kyste hydatique calcifié étaient trouvés. Conclusion : La localisation hydatique encéphalique est très rare, même dans les zones d’endémie. L’aspect le plus fréquent en imagerie est celui d’un kyste monovésiculaire, les autres formes sont rares et l’évolution vers la calcification est exceptionnelle. HEMANGIOPERICYTOME VERTEBRAL LOMBAIRE
P-05 SEBAI R., MEGDICHE H., BELGHITH L., SOUKRI I., NAGI S., TOUIBI S. Service de Neuroradiologie Institut National de Neurologie Tunis. Objectifs : L’hémangiopéricytome est une tumeur vasculaire maligne rare. L’atteinte de la colonne spinale est exceptionnelle, 40 observations seulement ont été reportées dans la littérature. Nous rapportons dans ce travail une nouvelle observation d’un hémangiopéricytome vertébral de la charnière dorso-lombaire. Observation : Patiente âgée de 21 ans, qui présentait depuis 5 mois des lombalgies irradiant au membre inférieur gauche, d’horaire inflammatoire avec tuméfaction paravertébrale gauche, douloureuse et chaude. Le bilan biologique trouve un syndrome inflammatoire. La malade a été explorée par une IRM et une TDM rachidienne. Résultat : L’IRM a mis en évidence un processus expansif extradural étendu de D12 à L3 en isosignal T2, en discret hypersignal T1 avec rehaussement intense hétérogène après injection de Gadolinium. Ce processus refoule le cône terminal et s’étend aux parties molles paravertébrales. La TDM dorsolombaire a montré un processus expansif ostéolytique, centré sur le pédicule et l’apophyse transverse gauche de L2. Une prise en charge chirurgicale a été préconisée. L’examen histologique a conclu à une tumeur d’origine hémangiopéricytaire. Conclusion : L’hémangiopéricytome vertébral est une tumeur maligne exceptionnelle. Les moyens d’imagerie moderne, en particulier l’IRM peuvent orienter le diagnostic. Le diagnostic de certitude reste histologique.