SFD
dans le cadre d’une structure multidisciplinaire selon le référentiel de la SFD. Nous avons comparé deux groupes : G1 (n = 180) traité par pompe avant la conception et G0 (n = 61) initiant ce traitement en cours de grossesse. Résultats Les patientes de G1 étaient plus âgées (30,4 ± 5,0 vs 28,4 ± 5,3 ans, p < 0,01), et avaient un diabète plus ancien (16,4 ± 7,6 vs 13,6 ± 7,5 ans, p < 0,01). En préconceptionnel, la prévalence des complications (rétinopathie, néphropathie ou HTA) était identique entre les 2 groupes. Par contre, le taux de programmation était plus élevé (64,0 % vs 29,5 % ; p < 0,0001) et l’HbA1c plus basse dans G1 (7,0 % vs 7,5 % ; p < 0,001). En cours de grossesse, l’HbA1c s’améliorait dans les 2 groupes mais était significativement meilleure dans le groupe G1 aux 1er et 2e trimestres. Aucune différence n’a été observée en termes de prise de poids et d’incidence des complications (rétinopathie, HTA gravidique, néphropathie, acidocétose). Le terme, le taux de prématurité, le mode d’accouchement (césarienne : 46,3 % vs 51,8, ns), le taux de macrosomie (17,2 vs 14,3 %, ns) et d’hypoglycémie néonatale n’étaient pas différent entre les groupes G1 et G2. Le taux de malformations était de 3,3 % dans les 2 groupes. Conclusion L’utilisation de l’insulinothérapie par pompe avant la grossesse permet une amélioration de l’équilibre métabolique sans augmenter le risque d’acidocétose. Cependant, compte-tenu du faible nombre d’événements, notre étude n’a pas mis en évidence de réduction significative de la morbidité materno-fœtale. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P037 Insulinothérapie en cas de diabète gestationnel : chez qui ? Quel pronostic associé ? L’étude IMPACT E. Cosson*,1, H. Bihan2, G. Reach2, C. Khiter3, L. Vittaz4, L. Carbillon1, P. Valensi1 1
CHU Jean-Verdier, Bondy, France, CHU Avicenne, Bobigny, France 3 Hôpital Delafontaine, Saint-Denis, France 4 Hôpital Ballanger, Aulnay-Sous-Bois, France. 2
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P039 Prévention du diabète gestationnel par des mesures hygiéno-diététiques dans une population de patientes à risque E. Thomas-Johansson*,1, P. Mattei1, B. Guerci2, P. Judlin2, M. Klein2, O. Morel2 1 2
Centre hospitalier Saint-Dié-des-Vosges, France, CHU Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, France.
*Auteur correspondant :
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*Auteur correspondant :
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Introduction Notre objectif a été d’évaluer les facteurs et le pronostic associés à une insulinothérapie lors d’un diabète gestationnel (DG). Patients et méthodes Nous avons inclus 602 femmes avec DG (28,7 % d’origine européenne ; 33,2 ± 5,3 ans ; obésité 29,6 %) ayant accouché entre janvier 2008 et juin 2012 dans la banlieue Nord-Est de Paris. Résultats Les 154 femmes ayant nécessité une insulinothérapie (25,5 %) étaient plus âgées (34,2 ± 5,0 vs 32,8 ± 5,4 ans, p < 0,01), avaient une parité plus forte (2,7 ± 1,3 vs 2,3 ± 1,3, p < 0,001), étaient plus souvent diagnostiquées avant 24 SA (p < 0,001), obèses (40,0 vs 25,6 %, Odds ratio 1,9 [intervalle de confiance à 95 % 1,3-2,8], p < 0,001), précaires (64,2 vs 47,7 %, OR 2,0 [1,3-3,1], p < 0,01), avec antécédents familiaux de diabète (64,7 vs 52,5 % ; OR 1,7 [1,1-2,4], p < 0,001) et originaires d’Afrique subsaharienne (OR 2,6 [1,4-4,7] vs européennes), d’Inde Pakistan (OR 2,9 [1,4-6,2]) et d’Asie (OR 2,2 [1,1-4,5]). En analyse multivariée, les origines ethniques sus-citées (OR 1,9 [1,1-3,3]) et un diagnostic précoce de DG (OR 2,7 [1,3-5,6]) étaient indépendamment associés à une insulinothérapie, avec une tendance pour la précarité psychosociale (p = 0,053). Malgré une prise de poids gestationnel moindre, le pronostic associé à une insulinothérapie était moins bon, avec plus d’enfants macrosomes (20,1 vs 12,5 %, OR 1,8 [1,1-2,9], p < 0,05), de césariennes (20,5 vs 12,5, OR 1,5 [1,02-2,3], p < 0,05) et de dystocies des épaules (5,8 vs 1,8 %, OR 3,4 [1,3-9,0], p < 0,01). Conclusion Une insulinothérapie en cas de DG est plus fréquente en cas de diagnostic précoce, correspondant probablement en partie à des dysglycémies antérieures à la grossesse méconnues, et chez les femmes originaires d’Afrique subsaharienne, d’Inde Pakistan et d’Asie. Les femmes traitées par insuline ont plus souvent une césarienne, notamment en raison d’une macrosomie plus fréquente et éventuellement en partie par biais d’indication. La plus forte incidence de dystocie des épaules plaide cependant pour des mesures préventives chez ces femmes.
Introduction La prévalence du diabète gestationnel (DG) est en augmentation partout dans le monde, parallèlement à celle de l’obésité chez la femme en âge de procréer. Le DG est associé à une morbi-mortalité materno-fœtale à court terme mais également à plus long terme. L’objectif de notre étude était d’évaluer si la mise en place de règles hygiéno-diététiques (RHD) précoces, chez des femmes enceintes à risque, pouvait prévenir la survenue de DG. Patients et méthodes Nous avons débuté, le 1er janvier 2012, une étude interventionnelle comparative avant et après mise en place de RHD simples avec suivi mensuel, chez un groupe de femmes présentant au moins un facteur de risque de développer un diabète gestationnel. Résultats Après 9 mois, 82 patientes avaient bénéficié de l’intervention en 2012 et ont été comparées à un groupe de 100 femmes ayant reçu un suivi traditionnel, en 2011, dont les données étaient relevées rétrospectivement. La mise en place de RHD a permis de réduire significativement le risque de survenue d’un diabète gestationnel, même après ajustement sur les différents facteurs de risque (Odds Ratio ajusté : 0,37 ; p = 0,018). La prise de poids en fin de grossesse était significativement diminuée après l’intervention (9,1 kg vs 11,3 kg ; p = 0,018) après ajustement sur l’indice de masse corporelle de départ. Conclusion Notre intervention a été efficace sur la prévention du diabète gestationnel et sur la prise de poids gestationnelle. Une étude à plus grande échelle est nécessaire pour confirmer ces résultats.
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent avoir un intérêt avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Novo-Nordisk.
P038 Diabète gestationnel et grossesses issues d’aide médicale à la procréation : les liaisons dangereuses ? E. Cosson*,1, A. Diallo2, B. Merioud1, D. Sandre-Banon1, Y. Jaber, I. Banu1, C. Cussac-Pillegand1, P. Valensi1, L. Carbillon1 1 2
CHU Jean-Verdier, Bondy, France, CHU Lariboisière, Paris, France.
*Auteur correspondant :
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Introduction Il a été rapporté que les grossesses issues d’aide médicale à la procréation (AMP) étaient associées à un moins bon pronostic, avec peu de données cependant sur la prévalence du diabète gestationnel (DG) et son pronostic.
A42
Patients et méthodes Entre 2002 et 2010 chez des femmes sans diabète connu, nous avons analysé les grossesses selon qu’elles étaient spontanées (n = 17697) ou issues de AMP (n = 608 : 155 inductions, 453 procédures). Résultats La plus grande prévalence de DG observée après AMP vs grossesse spontanée (17,6 vs 14,2 %, p < 0,05) était essentiellement portée par les grossesses après procédures (18,3 % ; après induction : 15,5 %). En analyse multivariée prenant en compte les paramètres associés au DG en analyse univariée (facteurs de risque des recommandations, grossesse gémellaire, origine ethnique, tabagisme avant la grossesse, antécédent de fausse couche, antécédent d’hypertension artérielle, multiparité), les grossesses issues de procédures comparées aux grossesses spontanées ou après induction restaient associées au DG (odds ratio 1,25 (1,021,53), p = 0,027). Un mauvais pronostic (critère composite : poids de naissance de plus de 4 kg ou prééclampsie ou dystocie des épaules) était essentiellement observé après un DG pendant une grossesse spontanée (DG-spontané : 14,7 % vs pas de DG : 9,0 % ; OR 1,63 (1,43-1,86), p < 0,001) et pas après un DG pendant une grossesse après AMP (DG-AMP 10,3 %, NS vs pas de DG). En revanche, on observait plus de poids de naissance > 4 500 g (pas de DG 0,7 % ; DG-spontané 1,9 % (NS vs pas de DG) et DG-PMA 2,8 % : OR 2,87 (1,89-4,36), p < 0,0001). Conclusion Indépendamment des facteurs de confusion, les grossesses après procédures se compliquent plus fréquemment de DG. Le pronostic du DG après PMA apparaît cependant bon, peut-être par le biais d’une meilleure compliance à la prise en charge conseillée (grossesse précieuse).
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Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P040 Existe-t-il des biomarqueurs lipidiques prédictifs du diabète de type 2 ? Application sur deux cohortes d’origine différente C. Trenteseaux*,1, V. Ferchaud-Roucher1, B. Cariou2, E. NobecourtDupuy3, M. Krempf1, K. Ouguerram1 1 2 3
UMR 1280 PhAN, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France, INSERM UMR 1087, France, CRNH Ouest, France.
*Auteur correspondant :
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Introduction Des modifications du lipidome chez les diabétiques de type 2 (DT2) ont été rapportées déjà présentes chez les pré-diabétiques (MEIKLE, 2013 PloS One, 8 : 74341). Ces biomarqueurs lipidiques prédictifs permettraient d’identifier les patients à risque d’évoluer vers le DT2 et proposer des interventions thérapeutiques ciblées. Le but de cette étude était de confirmer ces biomarqueurs prédictifs de DT2 chez des patients issus de deux cohortes indépendantes ? Patients et méthodes Pour la cohorte iranienne ICS, 20 sujets non diabétiques en 2001 et en 2007 ont été sélectionnés et comparés à 20 sujets non diabétiques en 2001devenus diabétiques en 2007. Pour l’étude française IT-DIAB, 72 sujets pré-