permet un rattrapage à chaque fois qu’il en est besoin, et réduit le risque hypoglycémique. 2– Une situation inhabituelle avec syndrome infectieux sévère est analysée : les autocontrôles multiples permettent d’éviter les dérapages hauts comme bas, confortablement. 3– La troisième situation est celle de l’exercice physique intense et prolongé, émaillée de risques hypo comme hyperglycémiques. La multiplication aisée des contrôles est gage de sécurité, L’insulinothérapie fonctionnelle devient effective. Résultats Le nombre d’hypoglycémies est réduit de moitié. La gestion des situations inhabituelles est facilitée par la multiplication des contrôles. Toutefois, il s’agit d’un cas unique, sur un temps d’observation court de 4 semaines. Discussion Le CGM est apparu être une avancée majeure permettant la compréhension de situations difficiles. L’avènement d’un système de lecture tel que celui du Free Style libre restant cependant un lecteur et pas un CGM, permettrait très probablement de maîtriser nombre de situations délicates. À partir d’une expérience certes limitée, nous retenons comme hypothèse l’intérêt de ce type de lecteur pour tout patient présentant un diabète de type 1. Il est probable (mais il s’agit d’une projection) qu’un nombre important d’hospitalisations soit évité et la gestion glycémique intensive permise pourrait être un facteur d’économie extrêmement significatif sur du court, du moyen et probablement du long terme. Conclusion Comment ne pas souhaiter une diffusion large de ce type de lecteur pour nos patients présentant un diabète de type 1 ? Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
d’acido-cétose durant la dernière année. Seulement 22 % des patients ont reçu une information fiable concernant l’acidocétose par leurs médecins et seulement 8 patients sur 56 disposent de bandelettes urinaires de détection de corps cétoniques. Concernant les circonstances de survenue, 25 % patients ont répondu que c’était l’infection, 22 % l’arrêt de l’insuline, 19 % l’écart de régime et le reste ne savait pas. Quant à l’attitude à entreprendre en cas d’acido-cétose, seulement 19 % des patients ont répondu par des mots clés cohérents. Conclusion L’acidocétose est une complication aiguë potentiellement mortelle. Cette étude a permis de quantifier l’ampleur du problème de l’insuffisance des connaissances des diabétiques de type 1 à l’égard de cette complication.cela rappelle la nécessité d’un renforcement éducatif précoce avec des évaluations systématiques des connaissances à cet égard.
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Diabète – Bordeaux 2015
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P091 Évaluation de l’adaptation émotionnelle chez le diabétique tunisien M. Mokaddem*, C. Rachdi, N. Sahli, Z. Fekih, A. Jaidane, C. Zouaoui, H. Ouertani, B. Zidi Service d’endocrinologie, diabétologie, Hôpital militaire d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie.
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P089 Diabète de type 1 : impact de l’autosurveillance sur l’équilibre glycémique M. Haddad*, S. Aouiche, L. Akkache, N. Kalafate, S. Benarous, M. Khalfallah, A. Elgueceir, A. Boudiba CHU Mustapha-Pacha, Alger, Algérie.
*Auteur correspondant :
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Objectif Le but est de vérifier le degré d’observance à la pratique de l’ASG et l’impact de l’ASG sur l’équilibre glycémique dans le diabète de type 1. Matériels et méthodes Étude descriptive incluant 161 patients suivis en consultation spécialisée à Alger centre.2 groupes ont été individualisés ; le groupe avec ASG optimale (ASG +) qui bénéficiaient d’au moins 3 glycémies capillaires par jour et le groupe ne pratiquant pas d’ASG (ASG-). Le critère de jugement de l’équilibre glycémique était la valeur de l’HbA1c. Résultats 79,5 % des diabétiques de type 1 font de l’ASG, leur âge moyen est de 27,86 ± 8,6, avec une moyenne d’évolution du diabète à 14 ± 8,26 ans, plus du tiers des patients ont un bon niveau d’instruction. La couverture sociale touche 77,4 %. Leur moyenne d’HbA1c est de 8,6 ± 1,55 %. Et plus du quart a une HbA1c ≤ 7,5 %, 46 % des patients déclarent faire 3 taux d’HbA1c par an. La survenue d’une hypoglycémie sévère a été observée chez 25,6 % des patients. 77,3 % ont au moins une complication dégénérative. Dans le groupe ASG -, l’âge moyen est de 27,39 ± 7,35, la durée moyenne d’évolution du diabète est de 13,4 ± 9,99 ans, 85 % ont un niveau de connaissance de la maladie faible à moyen. 64,51 % sont assurés, l’HbA1c moyenne est de 10,76 ± 1,75 %. Aucun patient n’a un taux d’HbA1c ≤ 7,5 % et seulement 7,1 % réalisent au moins 3 taux d’HbA1c par an. La prévalence d’hypoglycémie sévère est de 14,7 %, les complications dégénératives ont concerné 87,87 % des patients. Conclusion Les présents résultats suggèrent que l’ASG améliore de manière significative le contrôle glycémique. Sa pratique est associée à un bon niveau de connaissance de la maladie. Ceci souligne la nécessité d’une éducation soutenue des aspects pratiques de sa réalisation, combiné à l’autocontrôle glycémique. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
Objectif L’objectif de notre travail est d’évaluer l’adaptation émotionnelle dans une population de diabétiques tunisiens en s’aidant de l’échelle PAID (Problem Areas in Diabetes). Patients et méthodes Étude transversale réalisée au service d’endocrinologie à l’hôpital militaire de Tunis sur 30 patients diabétiques. Nous avons recourut au recueil de données socio-démographique, clinique et thérapeutique à partir de l’interrogatoire et de la consultation des dossiers médicaux. Tous les patients ont répondu au questionnaire PAID. Un score ≤ 10 signifie un déni de la maladie, entre 10 et 40, une bonne gestion des émotions et ≥ 40 un épuisement émotionnel. Résultats Notre population était composée de 18 femmes et 12 hommes. L’âge moyen était de 51 ans. Un tabagisme a été noté dans 73 % des cas.il s’agissait d’un diabète de type 2 dans 83 % des cas avec une durée d’évolution moyenne de 8 ans. Trente trois pour cent avaient un surpoids alors que 43 % étaient obèses. La moitié des patients a rapporté la survenue d’hypoglycémies. Une hypertension artérielle était associée dans 37 % des cas, une dyslipidémie dans 70 % des cas et un syndrome métabolique dans 43 % des cas. Seize patients étaient insulinés soit 53 %. Trente sept pour cent avaient une neuropathie, 27 % une rétinopathie et 10 % une néphropathie diabétique. Le PAID moyen était de 47,96. Les résultats étaient en faveur d’une bonne gestion des émotions dans 37 % des cas et d’un épuisement dans 63 %. Aucun cas de déni de la maladie n’a été noté. Nous avons trouvé une association significative du PAID avec l’âge (p = 0,049), l’indice de masse corporelle et le tabagisme (p = 0,021) mais pas d’association significative avec le sexe, l’activité physique, le type de diabète, le traitement, l’hypoglycémie, l’hypertension, la dyslipidémie et les complications dégénératives. Conclusion Ces résultats suggèrent que l’évaluation de l’adaptation émotionnelle du diabétique est un facteur primordial dans la prise en charge globale. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P092 Diabète et Ramadan N. Ben Amor*, H. Sfar, I. Ksira, S. Hamdi, M. Zarrouk, F. Ben Mami Institut national de nutrition de Tunis, Tunis, Tunisie.
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P090 Connaissance l’acido-cétose chez les patients diabétiques de type 1 K. Lahlou*, I. Khaldouni, Z. Amrani, F. Ajdi CHU Hassan-II, Fès, Maroc.
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Introduction L’acidocétose est une complication aiguë qui peut être mortelle si des mesures adéquates ne sont pas entreprises rapidement. L’objectif de notre étude est de décrire le niveau des connaissances de 56 patients diabétiques de type 1 sur cette complication ainsi que les premières attitudes à entreprendre de leur part et évaluer ceux qui disposent de matériel de dépistage de l’acétonurie. Matériels et méthodes étude prospective à propos de 56 patients diabétiques de type 1 ayant consulté au CHU Hassa II de Fès Résultats Il s’agit de 27 femmes et 29 hommes avec un âge moyen de 27 ans. La durée moyenne d’évolution du diabète est de 16 ans avec des extrêmes allant de 2 à 30 ans. Tous les patients sont traités pas des schémas multi-injections (majoritairement par des insulines humaines) ; leur taux d’HBA1C moyen au moment de la consultation est de 8,9 %. 22 % des patients ont eu un épisode
Introduction Cette année, le mois saint du Ramadan s’est coïncidé dans notre pays avec un climat très chaud exposant les patients diabétiques à de multiples risques (déshydratation, hypoglycémies…). Le but de notre travail est d’évaluer l’aptitude à jeûner des patients diabétiques ayant programmé la pratique du jeûne et de les éduquer. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective, analytique réalisée chez 105 patients diabétiques adultes sur une période s’étalant sur 5 semaines précédant le Ramadan. Ces patients étaient venus nous consulter dans le cadre des « Journées portes-ouvertes du Diabète et Ramadan » qui ont été annoncées par les médias et organisées au sein du service C. Les recommandations utilisées dans notre prise en charge sont celles de l’ADA 2010. L’analyse de nos résultats a été effectuée par le logiciel SPSS. Résultats Les caractéristiques clinico-biologiques des patients étaient : âge moyen 56,04 ans, IMC moyen 28,89 kg/m², 55,2 % étaient des hommes, 85,7 % étaient des diabétiques type 2, la durée moyenne d’évolution du diabète 7,97 ans, 53,6 % étaient sous antidiabétiques oraux seuls et 38,1 % sous insulinothérapie, l’HA1c moyenne était de 7,83 %, 31,90 % et 23,01 % présentaient respectivement des complications micro et macro-vasculaires, 64 % disposaient d’un lecteur glycémique et enfin la Diabetes Metab 2015, 41, A33-A124
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moyenne du risque R étaient de 2,22. Le jeûne était fortement déconseillé dans 41,10 % des cas. Tous les patients ayant décidé de jeûner (soit 68,50 % des malades) avaient bénéficié de conseils diététiques, d’adaptations médicamenteuses et de consignes d’éducation pour la rupture du jeûne si nécessaire. À noter que durant le Ramadan, aucun de ces patients n’avait consulté nos urgences. Conclusion Aujourd’hui, un patient diabétique peut jeûner, toutefois pour sa sécurité, cette décision doit être prise uniquement après accord du diabétologue qui le préparera au jeûne 1 à 2 mois avant le Ramadan. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P093 Analyse des connaissances des patients diabétiques marocains de type 2 sur leur maladie, et l’impact sur la survenue des complications dégénératives ; étude « EpiDiaM » Maroc
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P095 Évaluation des connaissances et du comportement de nos patients diabétiques en période de jeune
Z. Selihi*,1,2, M. Berraho2, K. Elrhazi1, Y. El Achhab1, B. Lyoussi2, C. Nejjari1
S. Fella Benarous*, S. Aouiche, A. Boudiba
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*Auteur correspondant :
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Laboratoire d’épidémiologie, Recherche clinique et santé communautaire, Faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc, 2 Laboratoire de physiologie, pharmacologie et santé environnementale, Faculté des sciences Dhar El Mehraz, Fès, Maroc.
*Auteur correspondant :
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Introduction Au Maroc, la plupart des patients diabétiques de type 2 sont suivis par leurs médecins généralistes au niveau des centres de santé de base, auprès desquels l’acquisition de connaissances est souvent rendue difficile par le manque de temps qu’ils peuvent leur consacrer. Patients et méthodes Il s’agit des données de l’inclusion de la cohorte (EpiDiaM) avec l’inclusion de 300 diabétiques de type 2 suivis au niveau de centre de référence de prise en charge du diabète à Fès – Maroc. Un questionnaire préalablement testé et complété à l’aide du dossier médical. Six axes ont été explorés : connaissances générales sur le diabète, alimentation, complications, traitements, autosurveillance et le suivi. Résultats L’âge moyen était de 56,49 ± 11,84 ans et 81,0 % des patients étaient de sexe féminin. La durée moyenne du diabète était de 9,55 ± 6,38 ans. 21,6 % des patients présentaient une ou plusieurs complications. Dans 75,1 % des cas les patients ont déjà bénéficié d’une éducation thérapeutique. Le respect du traitement était rapporté chez seulement 38,1 % des patients. 76,4 % étaient en déséquilibre glycémique. Le pourcentage de réponses correctes était satisfaisant concernant la connaissance de la glycémie préliminaire du diabète (69,2 %), la compréhension des traitements (53,5 %), l’importance de l’exercice physique (57,5 %), le risque d’avoir des complications dégénératives liées au diabète (54,2 %), l’importance de l’autosurveillance glycémique (65,9 %), il était par contre moyen concernant l’hémoglobine glyquée (48,0 %), les règles d’hygiène alimentaire (48,0 %), la mesure régulière de la tension artérielle (35,9 %) et la mesure régulière de poids (24,2 %). La compréhension de l’importance du contrôle glycémique augmente avec l’ancienneté du diabète (p = 0,04) et la régularité du suivi (p = 0,00). Conclusion Les résultats de notre étude ont permis de montrer que les connaissances de la maladie chez les diabétiques de type 2, restent encore trop souvent insuffisantes, ce qui peut contribuer au déséquilibre glycémique et aux complications dégénératives du diabète. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P094 Évaluation des connaissances des patients diabétiques sur le pied diabétique I. Yassine*, F. Aziouaz, K. Lahlou, F. Ajdi CHU Hassan-II, Fès, Maroc.
*Auteur correspondant :
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Introduction Le pied diabétique est un problème majeur de santé publique. L’objectif de cette étude était d’évaluer, à l’aide d’un questionnaire, les connaissances des patients sur le pied diabétique (PD). Matériels et méthodes Étude prospective concernant 92 patients diabétiques étalée sur 2 mois, réalisée au service d’endocrinologie – diabétologie du CHU Hassan-II de Fès. Résultats Nous avons inclus dans notre étude 92 patients diabétiques, dont 57 DT2 et 15 DT1. L’âge moyen des patients est de 53,8 ans, avec une durée moyenne d’évolution de diabète de 10 ans. Les facteurs de risques cardio-vasculaires associés au diabète sont l’HTA, présente dans des 41 % des cas, la dyslipidémie dans 37 %, le tabagisme (6 %) et l’obésité (17 %). Les complications dégénératives sont présentes dans 58 % des cas. Concernant les connaissances des patients sur le PD, 40 % des patients n’ont aucune idée ni sur le mécanisme ni les sur les facteurs favorisants du PD, alors que 50 % pensent que le PD est du essentiellement au problème de chaussage, 52 % disent que l’infection est la principale cause,17 % ont parlé de neu-
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ropathie et 13 % ont liés le PD a l’artériopathie. 50 % des patients ne connaissent pas les manifestations cliniques du PD, 43 % ont parlé de plaie, 45 % de nécrose et 27 % ont parlé de mal perforant plantaire. 30 % des patients ne connaissent aucun moyen de prévention du PD, alors que des séances d’éducation ont été réalisées chez 45 % des patients. L’examen clinique note des infections mycosiques du pied chez 60 patients, des plaies infectées chez 6 patients, alors que 10 patients ont des maux perforants plantaires et/ou des membres inferieurs amputés. Conclusion L’éducation du patient diabétique est incontournable dans la prévention des complications du PD.
© 2015. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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Service de diabétologie, CHU Mustapha Pacha, Alger, Algérie.
Objectif Évaluer les connaissances et le comportement des patients jeûneurs. Prendre des mesures éducatives Matériels et méthodes Étude prospective, descriptive, portant sur une population de 300 diabétiques ; Les données ont été récoltées sur la base d’un questionnaire portant sur : Les caractéristiques socio démographique du diabète et la relation diabète-Ramadan : connaissances et comportement. Résultats L’âge moyen est de 53 ± 14,3 ans, avec un sexe ratio F/H de 1,1. 12,5 % n’ont jamais pratiqué le jeûne, 43,3 % ont arrêté de faire le ramadan, 44,2 % observent encore le jeûne (62 % des DT2 et 10,2 % des DT1) dont 19,2 % sont à haut risque et 15,2 % à très haut risque. L’évaluation des connaissances nous a permis de constater que les conditions de rupture du jeûne restent insuffisamment connues et ceci dans 60 %. En évaluant le comportement de nos patients nous avons noté que 20,5 % de ces derniers ne respecte pas la contre indication du jeûne et ceci par conviction religieuse. Une préparation au ramadan est notée chez 40 % des jeûneurs. Pour la gestion du diabète, un ajustement thérapeutique n’est observé que chez 19,2 % des jeûneurs et un renforcement de l’autosurveillance glycémique ne concerne que 2 % d’entre eux. Une conduite inadaptée voir dangereuse est notée chez plus de la moitié des jeûneurs devant ces complications aiguës et aucun des patients concernés ne consulte son médecin. Conclusion Le Ramadan est une priorité pour bon nombre de patients diabétiques musulmans. Les difficultés apparaissent sous-estimées, les connaissances restent à améliorer, l’inertie à la fois des patients et des médecins rend l’application pratique des recommandations insuffisante. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P096 Groupes sanguins (ABO et Rhésus) et risque de diabète de type 2 : résultats de la cohorte E3N G. Fagherazzi*,1, G. Gusto1, B. Balkau1, F. Clavel-Chapelon1, F. Bonnet2 1 2
INSERM U1018, Villejuif, France, INSERM U970, CHU Rennes, France.
*Auteur correspondant :
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Objectif L’objectif de cette étude est d’évaluer l’association entre le groupe (A, B, AB, O), le rhésus (Positif, Négatif), la combinaison des deux (ABO × Rhésus) et le risque de diabète de type 2 (DT2). Matériels et méthodes Entre 1990 et 2008, 82 104 participantes de la cohorte E3N ont été suivies. Des modèles de Cox ont été utilisés pour calculer les rapports de risque (RR) et leurs intervalles de confiance à 95 % (IC 95 %). Résultats Par rapport aux participantes du groupe sanguin O, celles du groupe A (RR = 1,10, IC 95 % 1,02-1,18) et B (RR = 1,21, IC 95 % 1,07-1,36) avaient une augmentation du risque de DT2. Le groupe AB était à la limite de la significativité statistique (RR = 1,17, 95 % IC 0,99-1,39). En revanche, aucune différence de risque significative n’a été observé entre les rhésus positif et négatif (RR = 0,96, IC 95 % 0,88-1,05). En combinant les deux informations et en prenant les femmes du groupe O- en référence, nous avons observé un sur-risque pour les femmes de groupe A + (RR = 1,17, IC 95 % 1,00-1,35), A- (RR = 1,22, IC 95 % 1,03-1,45), ainsi que pour le groupe AB + (RR = 1,26, IC 95 % 1,02-1,57). L’association la plus prononcée a été observée pour le groupe B + (RR = 1,35, IC 95 % 1,13-1,60). Les autres groupes n’étaient pas associés au risque de DT2. Conclusion Il s’agit de la première étude prospective suggérant que le groupe sanguin est associé au risque de DT2. Par rapport aux autres groupes, les personnes du groupe O présentaient un risque diminué de DT2. Le groupe sanguin est une information facile à recueillir que les futures études sur le DT2 devraient prendre en compte.