Vol. 67, n° 5, 2006 intérêt dans l’adaptation fine du traitement substitutif. L’obtention d’un taux de TSH proche de 0,01 mUI/L semble constituer un objectif thérapeutique crédible.
P1-044 LES PATIENTS ACROMÉGALES SONT-ILS MAL PRIS EN CHARGE ? DE LA MAUVAISE UTILISATION DES BASES DE DONNÉES P. Petrossians, M.A. Tichomirowa, A.F. Daly, D. Betea, A. Stevenaert, A. Beckers CHU de Liège, Belgique. Des études font état d’un pourcentage important de patients acromégales dont la maladie n’est pas efficacement contrôlée. Les chiffres présentés apparaissent assez choquants aux endocrinologues habitués au traitement de cette pathologie. Nous nous sommes donc interrogés sur la précision de ces données et sur les résultats d’un examen individuel de ces cas. Nous avons utilisé une base de donnée développée spécifiquement pour l’acromégalie (LAS, Graphmed) en cours d’évaluation dans notre centre. Le logiciel a été interrogée pour extraire tous les patients dont l’IGF-1 lors de la dernière visite dépassait la limite supérieure pour l’âge et le sexe. Nous avons limité la recherche aux patients ayant été vu en consultation au moins une fois au cours de ces trois dernières années. Sept patients sur 58 (12 %) apparaissent comme étant non contrôlé pour l’IGF-1. Ces patients ont été examinés cas par cas : Deux sujets, âgés, refusent tout traitement. Un troisième avait interrompu son traitement avant sa dernière visite. Un patient était bien contrôlé pour l’IGF-1 lors des visites précédentes (66 % de la normale) mais montrait une élévation à 102 % lors de sa dernière visite, pour une GH à 0.36 ng/ml. Un nouveau dosage est en attente. Une patiente est pour l’instant, traitée en pré-opératoire. Une patiente a été opérée puis traitée par radiothérapie. Elle est pour l’instant sous traitement médical en attendant les effets de la radiothérapie. Un patient qui refuse la chirurgie est traité par analogues de somatostatine. Il est mal contrôlé et un traitement par somavert est envisagé. En conclusion : L’examen individuel des acromégales \noncontrôlés\ « montre que la prise en charge de cette pathologie est de fait assez efficace, les “mauvais résultats” sont souvent en rapport avec un manque de compliance de quelques patients ou à un traitement non-finalisé. Cette analyse montre également la nécessité d’une approche critique des chiffres bruts extraits des grandes bases de données. »
P1-045 IMAGERIE HYPOPHYSAIRE À 3 TESLA J.-F. Bonneville, F. Bonneville, F. Cattin Neuroradiologie, CHU Besançon. Objectifs : L’IRM s’est imposée comme la technique la plus performante d’imagerie de l’hypophyse. L’IRM 3 Tesla, comparée à l’IRM 1.5 Tesla, procure un meilleur rapport signal sur bruit et donc une meilleure résolution spatiale et qualité d’imâge mais au prix d’une majoration de certains artefacts. Le but de ce travail est de présenter les avantages et inconvénients de l’IRM 3 Tesla versus 1.5 Tesla pour l’exploration de la région hypophysaire.
Congrès de la SFE – Montpellier 2006 Matériel et méthode : 550 explorations de la région hypophysaire ont été réalisées pendant une période de 18 mois sur une IRM 3 Tesla General Electric Signa Excite équipée d’une antenne 8 canaux. Le protocole d’exploration minimal comporte des coupes sagittales pondérées T1, des coupes coronales pondérées T2 et T1. Selon les cas, sont réalisées des coupes axiales T1 et/ou T2, des coupes sagittales T2 et des séquences T1 après injection intraveineuse de gadolinium dans un ou plusieurs plans. Résultats : Les coupes coronales Fast spin écho T2 permettent une excellente définition des petites structures anatomiques du sinus caverneux telles que les nerfs crâniens ; la limite interne du sinus caverneux est parfois visualisée. Les images spin écho T1 présentent un faible contraste et sont sujettes à des artefacts de susceptibilité magnétique qui peuvent gêner l’analyse du contenu sellaire. L’analyse du lobe postérieur en coupe axiale peut être perturbée par des phénomènes de susceptibilité magnétique et de déplacement chimique mais la technique de suppression de graisse est efficace pour réduire ces artefacts. Conclusion : La plupart des inconvénients du champ 3 Tesla peuvent être palliés par une optimisation des paramètres techniques d’acquisition. L’imagerie obtenue en séquence Fast spin écho T2 est extrêmement informative et facilite le diagnostic d’envahissement du sinus caverneux.
P1-046 THE LIEGE ACROMEGALY SURVEY M.-A. Tichomirowa, A. F. Daly, P. Petrossians, D. Betea, A. Beckers Service d’Endocrinologie, CHU-Sart-Tilman, 4000 Liege, Belgique. Methods: Using a proprietary electronic database developed by Graphmed Ltd., we evaluated the demographic, clinical, hormonal/biochemical and radiological characteristics of acromegalic patients treated from 1952-2006 in the Departments of Endocrinology and Neurosurgery of the CHU de Liège and ancillary hospital facilities. Pre-designated data on individual patients were retrieved from case files, radiological images, surgical notes and pathology reports; these data were entered into the Liège Acromegaly Survey database and underwent statistical analysis. Results: The Survey database included 245 acromegalic patients (125 M/120 F) as of 5/2006. The mean âge at diagnosis was 44.7 ±13.6 years (range 12-73 years); the duration of diagnosed acromegaly ranged from 1-30 years. Patients were classified as sporadic (233), familial (7), McCune-Albright syndrome(3) or MEN-1(2). In 148 patients with valid radiological data, 74% had macroadenomas. Mean GH and IGF-I levels at diagnosis were higher in younger (<30 yr) versus older patients (>65 yr). Hormonal control was achieved in 78% of patients overall. Post-treatment hypopituitarism occurred in 47 (19.2%) patients: 1 axis (15), 2 axes (11), 3 axes (16), complete(5). Conclusion: Organized assessment of the characteristics and response to therapy of patients with acromegaly treated in the clinical setting can help to confirm the findings of clinical trials. GH and IGF-I at diagnosis was higher at young patients than in older patients and hormonal control was achieved in 78% of patients overall. The prevalence of hypopituitarism posttherapy was low in this series.
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