P1-4 Régulation de BACE1 par NFkB

P1-4 Régulation de BACE1 par NFkB

54 R e v ue Neurol o g i q ue 165 (2009) 53 - 64 l’accumulation intraneuronale du peptide Jcasp conduisait à la mort cellulaire avec délocalisation...

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l’accumulation intraneuronale du peptide Jcasp conduisait à la mort cellulaire avec délocalisation de la protéine SET nucléaire vers le cytoplasme. Cette délocalisation est également observée en pathologie Alzheimer. Nous avons donc analysé le rôle de l’APP, de l’APLP2 (analogue de l’APP) et de PAT1 en relation avec la protéine SET dans la mort neuronale induite par le peptide Jcasp. L’étude, sur culture primaire de neurones embryonnaires corticaux de souris, a été réalisée avec des techniques immunologiques (immunocytochimie, immunoprécipitation, western-blot), des stratégies d’inhibition d’expression (SiRNA, oligonucléotides anti-sens), biotinylation de surface, pull-down. Nous montrons que la protéine PAT1 se fixe sur le peptide Jcasp internalisé avant SET, que l’inhibition de son expression diminue la mort cellulaire induite par Jcasp, qu’elle est impliquée dans l’augmentation de l’APP/APLP2 à la surface cellulaire. Nous observons également que l’augmentation d’APP/APLP2 à la surface constitue le signal de mort à l’origine de la délocalisation de SET du noyau vers le cytoplasme. Les protéines PAT1 et SET sont impliquées dans la cascade de signalisation de mort neuronale induite par le peptide Jcasp. C’est l’augmentation d’APP/APLP2 à la surface cellulaire, due à une dérégulation de PAT1, qui constitue le signal neurotoxique de mort auquel SET répond par sa délocalisation du noyau vers le cytoplasme. Cette délocalisation apparaît donc comme un événement actif précoce à l’origine d’un processus délétère. Les signaux responsables de la délocalisation de SET en pathologie Alzheimer restent à déterminer. Soutien financier : Agence Nationale pour la Recherche

P1-3 Effet de la déplétion en hormones stéroïdes femelles sur la pathologie Tau dans un modèle transgénique murin de Tauopathie V. Buee-Scherrera, K. Lopes-Martinsa, K. Belarbib, S. Burnoufb, F. Fernandez-Gomezb, R. Caillierezc, M.-E. Grosjeanc, D. Mazura, D.  Demeyerb, I.  Briond, B.  Barbotd, V.  Prevota, M.  Hamdaneb, K. Bantubungie, N. Sergeantb, L. Buéeb et D. Blumb Inserm U837, Univ Lille Nord de France ; UDSL, IMPRT, Jean-Pierre Aubert Research Centre, Bâtiment Biserte, place de Verdun, Place de Verdun, 59045 Lille, France ; bInserm U837, Equipe Alzheimer and Tauopathies ; Univ Lille Nord de France ; UDSL, IMPRT, Jean-Pierre Aubert Research Centre, Bâtiment Biserte, place de Verdun, F-59045 Lille, France ; cInserm U837, Equipe Alzheimer and Tauopathies ; Univ Lille Nord de France ; UDSL, IMPRT, Jean-Pierre Aubert Research Centre, Bâtiment Biserte, place de Verdun, 59045 Lille, France ; dUniv Lille Nord de France, IMPRT, Univ Lille 2, Place de Verdun, F-59045 Lille, France ; eInserm U545, Univ Lille Nord de France ; UDSL, IMPRT, Institut Pasteur de Lille, 59000 Lille, France a

Introduction : Des études épidémiologiques montrent que les femmes présentent un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer avec la survenue de la ménopause. En effet, l’absence d’œstrogènes qui en résulte serait délétère et ne permettrait plus une neuroprotection efficace. Toutefois, le rôle des traitements substitutifs de la ménopause comme approche préventive de la maladie d’Alzheimer fait actuellement débat. Des études de déplétion en œstrogènes ont été réalisées dans plusieurs modèles murins expérimentaux développant les lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Les différentes études montrent souvent un effet délétère de cette déplétion sur les dépôts amyloïdes, mais peu de données ont été obtenues sur la dégénérescence neurofibrillaire et notamment sur la phosphorylation de la protéine Tau. Ainsi, nous avons entrepris d’étudier l’influence des hormones stéroïdes femelles sur l’évolution de la pathologie Tau dans un modèle murin transgénique mimant la pathologie Tau retrouvée dans la maladie d’Alzheimer. Matériels et méthodes : Des souris sauvages et transgéniques ont été ovariectomisées ou non à 4,5 mois, et sacrifiées à 8 mois. Les cerveaux ont été utilisés à la fois pour des études biochimiques et immunohistochimiques. Pour l’étude biochimique de la phosphorylation de la protéine Tau, nous avons utilisé des anticorps qui ciblent un ou plusieurs sites de phosphorylation (AT8, AT270, AT100, AT180, AP422, AD2, Tau-1). Résultats : Les résultats montrent que la phosphorylation de la protéine Tau varie peu. En effet, seuls quelques sites semblent être plus phosphorylés que d’autres en absence d’œstrogènes (AD2, AT8). Afin de compléter cette étude biochimique, nous avons réalisé des marquages immunohistochimiques en utilisant AT8 et AT100, afin d’observer les neurones en dégénérescence. En l’absence d’œstrogènes, les régions touchées par la dégénérescence neuronale sont les mêmes que chez les témoins. De même, la quantification du signal ne montre pas de différence significative entre souris ovariectomisées et témoins. Conclusions : Ces résultats biochimiques et immunohistochimiques montrent que la déplétion en œstrogènes n’a pas de réel effet délétère sur la pathologie Tau dans notre modèle. Ce travail a bénéficié du soutien du CNRS, Inserm, Univ. Lille 2, CHR-Lille, Région Nord/Pas-de-Calais, communauté européenne (FP7 MEMOSAD) et ANR (ADONTAGE et AMYTOXTAU).

P1-4 Régulation de BACE1 par NFkB L. Chamia, V. Buggia-Prevotb et F. Checlera IPMC UMR 6097, 660 route des lucioles Sophia Antipolis, 06560 Valbonne, France ; bUniversity of Chicago, Department of Neurobiology, 924 East 57th Street, Chicago, IL 60637, états-Unis d’Amérique

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Le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer présente des plaques amyloïdes, dont le constituant majeur



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est le peptide amyloïde Aβ. Celui-ci est produit à la suite du clivage de son précurseur β-amyloid precursor protein (APP) par la β-sécrétase (β-site APP-cleaving enzyme 1, BACE1) puis par la γ-sécrétase. Les dépôts amyloïdes engendrent une inflammation locale vraisemblablement entretenue par le peptide Aβ toxique. Celui-ci régule notamment NFκB, un facteur de transcription participant à l’inflammation (Kaltschmidt et al., 1997). Nous avons montré que le peptide Aβ42 en conditions supraphysiologiques active BACE1 par l’intermédiaire de NFκB, indépendamment du site consensus de fixation de NFκB présent sur le promoteur de BACE1 (Buggia-Prévot et al., 2008). Nous nous sommes intéressés à la régulation de BACE1 par NFκB, en conditions physiologiques ou mimant la pathologie. L’étude est réalisée in vitro sur des cellules HEK293 surexprimant stablement le précurseur du peptide amyloïde sauvage (APPwt) ou muté (APPswe, mutation favorisant la production d’Aβ), et sur des cellules neuronales : SH-SY5Y et neurones primaires. La modulation de NFκB est réalisée pharmacologiquement par l’inhibiteur BMS-345541, ou par transfection transitoire de kinases inhibitrices (IκB, IκBSR, IKK1SA ou IKK2SA) et de kinases activatrices (IKK1WT, IKK1SE, IKK2WT ou IKK2SE). Leur effet est étudié sur la transactivation du promoteur de BACE1, grâce à diverses constructions du promoteur de BACE1 de rat couplées à la luciférase, et sur l’expression de BACE1 par western blot. Nos résultats montrent une régulation complexe de BACE1 par la voie canonique de NFκB. BACE1 est normalement inhibée par NFκB, mais quand la concentration d’Aβ42 est augmentée, NFκB active BACE1. Dans les deux cas NFκB n’interagirait pas avec son site consensus sur le promoteur de BACE1 mais avec une région comprise entre les bases -753 et -514. Cette zone contient le site de fixation fonctionnel de YY1, activateur de BACE1 (Nowak et al., 2006). La mise en évidence d’une régulation de BACE1 par NFκB renforce la perspective thérapeutique visant à réduire les plaques amyloïdes par l’utilisation des inhibiteurs de NFκB.

et a des propriétés neurotrophiques et neuroprotectrices dont les mécanismes ne sont pas clairement élucidés. Nous avons comparé les fonctions neurotrophiques et neuroprotectrices des sAPPα et sAPPβ et étudié les premiers événements de signalisation activés par ces molécules et responsables des effets physiologiques observés. Les protéines recombinantes sAPPα et sAPPβ (dépourvues de modifications post-traductionnelles) ainsi que le sAPPα-Fc (produit dans des cellules eucaryotes) ont été ajoutées sur des cultures primaires de neurones corticaux. Les gènes candidats activés par ces molécules ont été testés par PCR quantitative et les protéines néosynthétisées recherchées par immunocytochimie. Des analyses morphométriques ont également été réalisées sur les neurones en culture. Nous avons mis en évidence que le sAPPα mais aussi le sAPPβ augmentaient significativement la croissance axonale et diminuaient le nombre de neurites primaires. Cet effet est indépendant des modifications post-traductionnelles que subit la protéine au cours de sa maturation. Nous avons ensuite observé une augmentation des transcrits ainsi que de la protéine Egr1 (Early growth response 1) sous l’effet de ces sAPPs. Ceci a été confirmé chez des souris inactivées pour le gène Egr1, chez lesquelles nous avons remarqué que la croissance de l’axone induite par les sAPPs était significativement réduite. Dans notre modèle, nous avons également montré que Egr1 agissait en aval des protéines MEK1, 2. Par contre, Egr1 ne semble pas être indispensable à la neuroprotection induite par les sAPPs. Le sAPPα ainsi que le sAPPβ sont impliqués dans la croissance neuritique indépendamment de leurs modifications posttraductionnelles. Egr1 est une protéine clé de la cascade de signalisation impliquée dans la croissance neuritique, mais n’agit pas dans la neuroprotection induite par les sAPPs, suggérant que les deux effets physiologiques agissent selon des voies de signalisation différentes.

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P1-6 Modifications de la composition des rafts de cerveau de souris au cours du vieillissement

sAPP et croissance neuritique : Une nouvelle voie de signalisation

S. Chasseigneauxa, L. Dinca, C. Rosea, F. Coulpierb, P. Topilkob et B. Allinquanta

C. Clamagiranda, P. Facchinettia, F. Sargueilb et B. Allinquanta

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INSERM U894 Centre de Psychiatrie et Neurosciences, 2 ter rue d’Alésia, 75014 Paris, France  ; bINSERM U784 Ecole Normale Supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris, France

INSERM U894 Centre de Psychiatrie et Neurosciences, 2 ter rue d’Alésia, 75014 Paris, France ; bUMR 5544 CNRS-Université Bordeaux 2, rue Léo Saignat, 33600 Bordeaux, France

Le précurseur du peptide amyloïde (APP) est une protéine clé de la maladie d’Alzheimer. L’APP est majoritairement clivé par une α secrétase libérant un fragment N-terminal, le sAPPα. Des clivages antagonistes par les β et γ secrétases libèrent un autre fragment N-terminal, le sAPPβ ainsi que le peptide amyloïde Aβ. Le sAPPα possède 16 acides-aminés de plus que le sAPPβ

Dans les neurones corticaux, une partie du précurseur protéique du peptide β-amyloïde (APP) est localisée dans les rafts, microdomaines membranaires enrichis en sphingolipides et en cholestérol et identifiés par la flotilline-1. Ils sont impliqués dans la transduction du signal et dans la formation du peptide β-amyloïde. Les cavéoles, sous-population de rafts, sont

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