P102 L’intensité spontanément sélectionnée pour un exercice prolongé se situe dans la zone d’oxydation lipidique maximale

P102 L’intensité spontanément sélectionnée pour un exercice prolongé se situe dans la zone d’oxydation lipidique maximale

S106 Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 P100 Relation paradoxale entre ...

64KB Sizes 0 Downloads 7 Views

S106

Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175

P100 Relation paradoxale entre les apports protidiques journaliers et l’oxydation maximale des lipides à l’exercice J.-F. Brun1,*, E. Varlet-Marie1, A. Sferlazza1, E. Calas1, E. Raynaud de Mauverger1, J. Mercier1 1 Service Central de physiologie Clinique, CERAMM, INSERM U1046, Montpellier, France Introduction et but de l’étude. – Une supplémentation modérée en protéines augmente l’aptitude à oxyder les lipides à l’exercice [1]. On observe souvent chez des obèses autorestreints en protides (< 0,8 g/kg/j) une faible oxydation de lipides à l’exercice. On pouvait donc supposer que cette aptitude à oxyder les lipides à l’exercice était dépendante du niveau d’apports protidiques et proportionnelle à celle-ci. Matériel et méthodes. – Pour tester cette hypothèse nous avons réalisé une enquête diététique dans deux échantillons de sujets réalisant une calorimétrie d’effort : 17 footballeurs de 17-32 ans s’entraînant 8 h/sem (apports protidiques 0,5 à 1,3 g/kg/j, VO2 max 38,2 à 65,9 mg/min/kg) et 21 patients sédentaires en surpoids ou obèses (âge 20-73 ans, IMC 26-46 apports protidiques 0,3 à 1,4). Résultats. – Chez les footballeurs l’oxydation des lipides culmine à 119 ± 5 watts (38,4 ± 2 % de VO2max) à des valeurs de 293,6 ± 28,9 mg/min soit 3,95 ± 0,4 mg/min/kg, et chez les obèses elle culmine à 39,7 ± 3 watts soit 44,45 ± 2,84 % de VO2max pour des valeurs maximales de 220,47 ± 25,2 mg/min soit 2,3 ± 0,2 mg/ min/kg). Les obèses ont donc des débits maximaux d’oxydation lipidique plus faibles culminant à des niveaux de puissances bien moindres (p < 0,01). On note dans les deux groupes que les apports protidiques journaliers sont négativement corrélés au % VO2max auquel culmine l’oxydation lipidique (footballeurs : r = – 0,467 p = 0,05; obèses r = – 0,443 p < 0,05) et surtout que chez les footballeurs ces apports sont négativement corrélés au débit maximum d’oxydation lipidique (r = – 0,710 p < 0,01) cette corrélation n’atteignant pas la significativité chez les obèses (r = – 0,336 ; NS). Conclusion. – Ainsi, la relation de proportionnalité attendue selon notre hypothèse n’est pas retrouvée dans ces deux échantillons où se dessine au contraire la relation exactement inverse : moins les sujets (sportifs ou sédentaires) consomment journellement des protides, plus ils oxydent des lipides à l’exercice. Alors que l’accroissement par manipulation diététique des apports protidiques augmente l’oxydation lipidique à l’exercice, dans des conditions chroniques cette oxydation lipidique n’est pas proportionnelle aux apports protidiques journaliers et semblerait même leur être inversement proportionnelle. Référencesþ: 1. Soenen S, Plasqui G, Smeets AJ, Westerterp-Plantenga MS. Protein intake induced an increase in exercise stimulated fat oxidation during stable body weight. Physiol Behav. 2010 Dec 2;101(5):770-4.

P101 Efficacité sur 1 an de l’activité physique ciblée au LIPOXmax dans l’obésité J.-F. Brun1,*, E. Calas1, A. Sferlazza1, M. Guiraudou1, A.-J. Romain1, C. Fédou1 1 Service Central de physiologie Clinique, CERAMM, INSERM U1046, Montpellier, France

Introduction et but de l’étude. – L’activité physique en endurance à faible intensité, ciblée sur l’oxydation maximale des lipides (LIPOXmax) est efficace sur l’inflammation de bas grade et le métabolisme lipidique, et semble avoir une efficacité amaigrissante au moins équivalente à celle des protocoles à plus hautes intensités dont la compliance est moindre, notamment en raison de ses effets davantage satiétogènes qu’orexigènes qui en font un modulateur du comportement alimentaire. Les études publiées étant de durée inférieure à 6 mois, nous présentons nos premières données de suivi sur 1 an. Matériel et méthodes. – Ont été suivis par consultation mensuelle durant 1 an 47 sujets d’IMC moyen 35,08 ± 0,94 (extrêmes : 24 à 53) réalisant ce type de réentraînement sans prescription de diète restrictive (mais avec entretien initial mettant en évidence les erreurs nutritionnelles). Par comparaison sont suivis en parallèle deux groupes de même âge et de même IMC : 45 sujets réalisant un régime hypolipidique et 62 sujets ne modifiant pas leurs habitudes. Le comportement alimentaire était suivi avec l’échelle de Hill. Résultats. – Les sujets entraînés au LIPOXmax ont perdu après 12 mois en moyenne – 7,84 ± 2,83 kg(variation de poids de – 23 à +4 kg), contre – 8,92 ± 2,35 kg sous régime hypolipidique, alors qu’en l’absence en de modification de mode de vie il tend à augmenter (+0,92±0,58 kg). Au total 12 % des sujets entraînés au LIPOXmax ont perdu plus de10 kg et 14 % entre 5 et10 kg. Sur l’échelle de Hill ils ont augmenté leur score de satiété (+2,29±1,16 p < 0,05) et cette agmentation ne s’observe significativement que chez les sujets qui ont maigri. Il y a une corrélation (r = 0,379 ; p = 0,05) entre perte de poids et diminution du grignotage et une corrélation négative entre le changement de score de satiété et le changement de poids (r = 0,379 ; p = 0,05).Le volume d’activité physique hebdomadaire augmente au cours du suivi (p < 0,05). Conclusion. – Ces données de suivi en condition de « vraie vie » confirment l’efficacité à 1 an de ce type d’activité physique dans l’obésité, et suggèrent que celle-ci est favorisée par un effet bénéfique sur le comportement alimentaire.

P102 L’intensité spontanément sélectionnée pour un exercice prolongé se situe dans la zone d’oxydation lipidique maximale J.-F. Brun1,*, A.-J. Romain1, M. Pollatz1, G. Chevance1, C. Fédou1, J. Mercier1 1Service Central de physiologie Clinique, CERAMM, INSERM U1046, Montpellier, France Introduction et but de l’étude. – Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle le niveau spontanément choisi pour un exercice prolongé se situe le préférentiellement dans le domaine de l’oxydation des lipides maximale (LIPOXzone), comme suggéré par un travail récent de DaSilva [1]. Matériel et méthodes. – Onze patients (2 hommes / 9 femmes, âge 20-62 an, indice de masse corporelle 33,9 ± 1,6 kg/m², VO2max 18-31 ml / min / kg), effectuant une calorimétrie d’effort pour l’évaluation de leur capacité pour oxyder les lipides à l’exercice ont été invités à choisir spontanément lors de la première séance de réentraînement l’intensité qu’ils considéraient comme la plus adaptée à un pédalage de 45 minutes sur ergocycle. Cette intensité spontanément sélectionnée (ISS) était comparée aux données de la calorimétrie d’effort.

Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175

S107

Résultats. – Le niveau d’oxydation maximale des lipides (LIPOXmax) variait entre 16 et 57 watts (20-50 % VO2max) et le débit maximal d’oxydation des lipides (DMOL) (MFO) était compris entre 13 et 288 mg/min. L’ISS a été fixée en moyenne 7 % au dessus du LIPOXmax. Elle était corrélée négativement au DMOL (r = 0,618, p < 0,05). Cependant, chez 2 sujets présentant une très faible aptitude à oxyder les lipides l’ISS était située au-dessus de la LIPOXzone dans la zone d’intensités où les glucides constituent le substrat presque exclusivement utilisé par l’oxydation. Conclusion. – Ainsi : 1) le niveau spontanément sélectionné pour l’activité physique prolongée est effectiveent situé dans la LIPOXzone, légèrement au-dessus du LIPOXmax, mais dans certains cas de très faible capacité à oxyder les lipides, il peut se être plus élevé, dans la zone d’oxydation prédominante des glucides, 2) plus les patients ont une capacité réduite à oxyder les lipides plus ils choisissent une intensité faible. Ces résultats sont en accord avec l’hypothèse qui ferait du LIPOXmax un niveau d’exercice préférentiellement utilisé dans l’activité physique journalière de l’humanité primitive et donc adapté au syndrome métabolique dont les traits génétiques auraient été sélectionnés par le mode de vie des « chasseurs-cueilleurs ». Référencesþ:

sex-ratio H/F à 3,7, un IMC à 33,5 ± 6,1 (surpoids : 23,0 %, obésité : 71,3 % dont obésité massive : 12,9 %). L’IAH avait fortement baissé à 4,0 ± 4,0 (p < 0,0001), avec un score d’Epworth à 4,3 ± 3,0 et une observance de 7,1 ± 1,8 heures. La variation d’IAH était d’autant plus importante que la durée de PPC augmentait (p = 0,009). Pour le sommeil, la vigilance, la mémoire et les céphalées, respectivement 45,5 %, 52,6 %, 58,6 % et 86,6 % des patients étaient améliorés ou ne présentaient plus de trouble. Il n’y avait pas de liaison entre durée de suivi en PPC et IMC final, ni entre état nutritionnel et IAH final. L’observance était d’autant meilleure que la durée de PPC augmentait (p < 0,0001), mais était diminuée chez les patients jeunes ou d’IMC normal (p < 0,0001 ; p = 0,02). Conclusion. – Une PPC appliquée durant plus de 5 ans chez des patients souffrant de SAHOS normalise l’IAH, améliore la symptomatologie et le score de somnolence. De manière prévisible, en fin de suivi, les patients jeunes et d’IMC normal sont ceux dont l’observance est la moins bonne. Les patients ont encore très souvent un excès pondéral, quelquefois majeur, sans action de la durée de prise en charge sur la corpulence. Il semble important d’envisager une action associée de prise en charge de l’excès de poids, dans le but au moins de réduire la nécessité de la PPC.

1. Dasilva SG, Guidetti L, Buzzachera CF, Elsangedy HM, Krinski K, De Campos W, Goss FL, Baldari C. Gender-based differences in substrate use during exercise at a self-selected pace. J Strength Cond Res. 2011 Sep;25(9):2544-51.

P104 Effets de la consommation chronique de régimes enrichis en amidon, glucose ou fructose sur le comportement alimentaire et le développement de l’obésité M. Ochoa1,*, J.-P. Lallès1, C.-H. Malbert1, D. Val-Laillet1 1 UR1341 ADNC, INRA, Saint Gilles, France

P103 Statut nutritionnel des patients atteint du syndrome d’apnée-hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS) traités par pression positive continue (PPC) P. Jésus1,2,3,*, V. Arnold4, P. Fayemendy1, P. Samptiaux4, B. Melloni5, J. C. Desport1,2,3 1 Unité de Nutrition, CHU Limoges, 2 INSERM UMR1094, Neuroépidémiologie Tropicale, Faculté de Médecine de Limoges, 3 Institut de Neuroépidemiologie et de Neurologie Tropicale, GEIST CNRS FR 3503, Université de Limoges, 4 ALAIR & AVD, ALAIR & AVD, 5 Service de Pathologie Respiratoire, CHU Limoges, Limoges, France Introduction et but de l’étude. – Le syndrome d’apnée-hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS), souvent méconnu, fréquent (5-10 % des adultes), a de lourdes conséquences neuropsychiatriques et socio-professionnelles. Diagnostiqué en polysomnographie sur un Index d’Apnées Hypopnées (IAH) ≥ 5/h de sommeil, il est souvent traité par ventilation en pression positive continue (PPC). Le but de l’étude était d’évaluer l’état nutritionnel de patients atteints de SAHOS traités par PPC pris en charge à domicile par un prestataire de service. Matériel et méthodes. – Lors de la mise en place de la PPC, l’âge, le sexe et l’IAH étaient relevés. À la dernière évaluation l’IAH, le score de somnolence d’Epworth (sur 15, normal < 8), l’observance (h), le poids (kg), l’indice de masse corporel (IMC, kg/ m²) étaient collectés. Les tests statistiques utilisés étaient l’ANOVA, le test t apparié, le test de Fisher, la régression simple. Résultats. – Une PPC à domicile était mise en place chez 435 patients ayant initialement un IAH à 52,8 ± 25,9. Après un suivi de 66,4 ± 45,9 mois, ils étaient alors âgés de 63,8 ± 10,4 ans, avec un

Introduction et but de l’étude. – La consommation excessive de régimes enrichis en sucres rapides, dans le contexte de régimes gras, peut induire des désordres métaboliques et neurophysiologiques concomitants de troubles du comportement alimentaire. Il semblerait que différents types de sucres, i.e. glucose et fructose, seraient capables d’induire différents effets au niveau des processus hédoniques et motivationnels. Ces effets se traduiraient par la mise en place de troubles du comportement alimentaire. L’objectif de cette étude a été d’évaluer l’effet de la consommation chronique de régimes isocaloriques mais différant par la teneur en glucides digestibles (amidon, glucose ou fructose) sur le comportement alimentaire de miniporcs adultes de race Yucatan. Matériel et méthodes. – Les animaux ont reçu l’un des trois régimes isocaloriques hyper-lipidiques, enrichis en amidon (RA), glucose (RG) ou fructose (RF) (25 % en poids ; 36 % de l’énergie métabolisable) pendant 8 semaines (n = 5 par régime). Afin d’explorer les préférences et la motivation alimentaires, 4 tests de comportement alimentaire ont été réalisés avant et après exposition aux régimes expérimentaux (i.e. préférences alimentaires, microstructure du repas, microstructure du repas avec solution de « preload » et comportement opérant avec ratio progressif). Les cages de comportement alimentaire sont connectées à un logiciel qui enregistre les changements de poids dus à la consommation d’aliment en temps réel. Les données enregistrées sont transférées au logiciel LabView pour calculer le nombre de visites à chaque auge, la quantité, vitesse et durée d’ingestion. Résultats. – Après 8 semaines de régimes, tous les animaux ont pris du poids (de 26,6 ± 0,8 à 58,7 ± 1,3 kg, p < 0,0001) indépendamment du régime. Avant la mise en régimes, les animaux ont