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sucrées dans notre population d’étude ne permet pas de conclure sur ce point qui reste controversé dans la littérature.
P104 Bilan de 8 années d’activités d’un réseau diabète en
P102 Atteinte des objectifs thérapeutiques pour le contrôle
MM. Diallo1, NM. Balde1, AM. Diallo1, MC. Balde1, TO. Barry1, IP. Diallo2, MK. Bah2, AK. Bah2, R. Diallo2, FB. Kante2, A. Sall2
de la pression artérielle, du cholestérol et de la glycémie chez les diabétiques type 2 : l’étude OFEDIA E. Bruckert1, J. Dallongeville2, M. Krempf3, D. Huet4, N. Sauvage5, O. Crisan5 1
Service Endocrinologie Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris ; 2 Institut Pasteur, Lille ; 3 Clinique d’Endocrinologie CHU Nantes, Saint Herblain ; 4 Service d’Endocrinologie Hôpital Saint Joseph, Paris ; 5 MSD France, Paris.
Introduction : Les objectifs du traitement du diabète de type 2 mentionnés par les recommandations françaises (2006) sont : HbA1c < 6,5 %, pression artérielle (PA) < 130/80mmHg et LDL < 1,9 g/l à < 1 g/l en fonction du risque cardiovasculaire. Le but des cette étude a été d’évaluer l’atteinte des objectifs thérapeutiques des diabétiques type 2 en France. Matériels et méthodes : Les patients ont été recrutés en 2009-2010 par 300 endocrinologues. Les données ont été collectés à partir des questionnaires remplis par les médecins. L’objectif principal a été de mesurer la prévalence des diabétiques de type 2 qui atteignent les 3 cibles thérapeutiques pour le contrôle de la PA, de l’HbA1c et du LDL-c. Résultats : 1 349 patients ont été inclus, 56 % hommes. L’âge moyen a été 63,7 ± 10,3 ans et le BMI = 30,1 ± 5,5 kg/m². 99,2 % des patients avaient un traitement antidiabétique, 73,8 % étaient traités pour dyslipidémie, 72,9 % pour HTA. L’ancienneté du diabète était 12,4 ± 9,0 ans. L’HbA1c moyenne = 7,3 ± 1,2 %, la glycémie à jeun = 1,40 ± 0,40 g/L et la microalbuminurie = 62,0 ± 22 mg/j. Les paramètres lipidiques : LDL-c : 1,00 ± 0,30 g/L, HDL-c : 0,50 ± 0,10 g/L, triglycérides : 1,40 ± 0,70 g/L. Seulement 4,2 % des diabétiques ont été contrôlés pour les 3 cibles thérapeutiques. La cible PA a été atteinte chez 17,5 % des patients, l’HbA1c chez 22,6 % et LDL-c chez 75,5 %. Le LDL-c a été contrôlé chez 64,7 % patients à haut risque. Au total 84 % diabétiques avaient une bonne observance du traitement, 67 % suivaient les conseils diététiques et 46 % avaient une activité physique. Conclusion : Les résultats montrent qu’une faible proportion de diabétiques sont contrôlés pour les 3 cibles thérapeutiques. Même lorsqu’on considère chacune des cibles, le pourcentage de patients contrôlés n’est pas optimal. La prise en charge du diabète, de l’HTA et de la dyslipidémie associées doivent être améliorée afin de respecter les recommandations françaises.
Afrique Sub-saharienne 1 Service d’Endocrinologie Métabolismes Nutrition de Donka CHU de Conakry, Coakry, Guinea ; Unité de Diabétologie Hôpital Régional de Labé, Labé, Guinée.
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Introduction : En Afrique, les soins du diabète se concentrent le plus souvent en zone urbaine et restent limités à la capitale de la plupart des pays. En Guinée, la première structure spécialisée dans la prise en charge du diabète a été créée en 1996 à Conakry, la capitale. La prévalence élevée du diabète (6,7 %) et l’éloignement fréquent des patients a nécessité une décentralisation de l’offre des soins par la création à Labé à 450 km de la capitale de la première unité d’un réseau diabète en 2003. Ce travail a pour objectif de présenter le bilan de 8 années d’activités de ce réseau. Matériels et méthodes : Nous présentons l’historique du réseau, son organisation interne et les résultats issus des données du monitorage du 1er Janvier 2003 au 31 Décembre 2010. Résultats : Le développement du réseau a été possible par l’engagement de l’association des diabétiques, des autorités administratives et sanitaires, et des partenaires extérieurs. Un consensus sur les différents protocoles de traitement a été obtenu au cours de la formation du personnel médical et paramédical du réseau, réalisée par leurs pairs à Conakry. Le personnel de Labé a, à son tour, formé des relais paramédicaux dans les autres préfectures de la région. Le système coordonné de référence a été facilité par le partage d’informations, recueillies systématiquement lors de chaque contact, dans le cahier de suivi détenu par le patient. L’application d’une tarification forfaitaire des actes et la fourniture de médicaments pour le traitement du diabète à des tarifs accessibles, ont été les autres éléments mis en place. Le réseau a enregistré une forte affluence les 2 premières années avant de se stabiliser progressivement. Le nombre de consultations est passé de 59 patients en 2002 à 1078 en 2004 et 1900 en 2010, celui des hospitalisations de 24 en 2002 à 131 en 2004 et 250 en 2010. Le taux de décès a baissé de 15 % à 4 % entre 2002 et 2010. Conclusion : Cette expérience a permis d’améliorer l’accessibilité et la qualité des soins apportés aux patients au sein du réseau. Ces résultats encourageants ont incité l’extension du réseau par la création récente de nouvelles cliniques du diabète dans des régions situées jusqu’à 1000 Km de la capitale.
P105 Le diabète au Bénin : Étude et suivi de 500 patients et de leurs particularités
P103 Le diabète de type 1 chez des patients suspects de syndrome d’apnées obstructives du sommeil est-il différent de celui des DT1 à sommeil normal ? AL. Castell1, C. Pereira-Cortese2, B. Canivet1, A. Fredenrich1 1
Diabétologie-Endocrinologie CHU Pasteur, Nice ; Pneumologie CHU Pasteur, Nice.
J. Dicquemare1, M. Aglin2, Michel Mattout2, Jean de la Tullaye2, Claude Thuan1, Fidèle Zinzou3, Abdoulaye Imorou1 1 2 3
CHD Zou/Collines, Abomey, Benin ; MicaDO, Mouries ; CHD Parakou, Parakou, Benin.
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Introduction : L’association entre syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et diabète est bien connue chez les DT2, mais moins classique chez les DT1. Pour cette raison, nous avons voulu savoir si les patients suspects de SAOS présentaient des caractéristiques cliniques et biologiques différentes des patients non suspects de SAOS. Patients et méthodes : Nous avons recueilli prospectivement les scores d’endormissement diurne d’Epworth et le questionnaire de Berlin chez 52 patients DT1 hospitalisés pour déséquilibre de leur diabète. Ont été considérés comme suspects de SAOS les patients présentant un score d’Epworth - 9/24 et/ou de Berlin = 3. Les patients suspects (groupe S) ont été comparés aux patients non suspects (groupe N) pour les principales caractéristiques de leur diabète (test t de Student pour les valeurs quantitatives et test du chi2 pour les valeurs qualitatives). Résultats : Le groupe S comprenait 14 patients (27 %), le groupe N 38 patients (73 %). Age moyen, sex-ratio, IMC, dose d’insuline quotidienne, pourcentage de fumeurs, gradation du pied et taux d’HbA1c étaient comparables dans les 2þgroupes. Par contre étaient significativement (p < 0,05) plus élevés ou fréquents (groupe S vs groupe N) : durée d’évolution du diabète (25,9 ± 13,8 vs 15,3 ± 15,5 ans), HTA (7 patients vs 8), rétinopathie (9 patients vs 10), néphropathie [microalbuminurie et/ou MDRD < 60 ml/mn] (4 patients vs 2), neuropathie périphérique (7 patients vs 5), athérome périphérique (7 patients vs 7), coronaropathie (3 patients vs 1). Discussion : Dans une population hospitalière de DT1, la positivité des scores de dépistage du SAOS s’observe chez plus d’un patient sur 4. Ces scores sont positifs chez les patients présentant les complications dégénératives du diabète, qu’elles soient micro- ou macroangiopathiques. Pour être validées, ces constatations doivent être vérifiées par l’enregistrement systématique des paramètres ventilatoires du sommeil, par polygraphie ou polysomnographie ventilatoire.
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Introduction : Mission Care Development Organisation, MicaDO, a mis en place en 2010 le programme de « Lutte contre le Diabète au Bénin » appuyé par la WDF. : 2 centres de référence dans les 2 plus grandes villes de provinces sont créés et équipés, 2 médecins et 5 infirmiers sont formés. Le 1° à l’Hôpital Départemental Zou/Collines d’Abomey (CHD Zou), le 2° à l’Hôpital Départemental de Parakou. Les patients sont éduqués, explorés et suivis en consulation ; ils bénéficient d’une accessibilité financière et géographique pérenne Patients et méthodes : La pyramide des âges contraste avec celle des pays développés : 24 % contre 6 % ont moins de 40 ans, 57 % contre 34 % ont entre 40 et 60 ans et 19 % contre 60 % ont plus de 60 ans. De ce fait plus de 80 % des diabétiques sont dans la tranche d’âge économiquement active. Une amélioration de leur validité et espérance de vie a donc une incidence sur l’économie du pays. 30 % sont en surpoids et 30 % sont obèses 2 % sont de type 1, 80 % sont des types 2 et 18 % de type 1B ou type 2 cétosique, jeunes et maigres qui peuvent être sevrés d’insuline après 14 semaines et retrouver l’efficacité des ADO. Les complications les plus fréquentes sont la neuropathie sensitive et sexuelle (40 %) la rétinopathie (22 %) dont 1/3 proliférative, la néphropathie (10 % de créatinine > à 15 mg) et le pied diabétique (7 %). La co-morbidité avec l’HTA est responsable de nombreux AVC. Observations : Les repas habituels comportent 80 % de céréales, maïs, riz, blé, de tubercules et légumineuses, le manioc ayant un des meilleurs index glycémique (55), de même que les haricots secs (40). La sédentarité est élevée en zones urbaines. Tous les frais médicaux sont à la charge des patients non fonctionnaires. L’enquête psychologique révèle une meilleure acceptation en cas de surpoids ou même obésité. C’est l’opposé au sein de l’ethnie Nagot et des animistes, les moins résilients se trouvent parmi les plus jeunes non mariés et appartenant à des familles nucléaires