P103 - Une sécrétion tumorale d’inhibine masquant une insuffisance ovarienne prématurée

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Vol. 66, n° 5, 2005 Conclusion : Dans cette étude la survenue des DOP semble favorisée par l’existence de facteurs de stress personnels et extérieurs...

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Vol. 66, n° 5, 2005 Conclusion : Dans cette étude la survenue des DOP semble favorisée par l’existence de facteurs de stress personnels et extérieurs. Leur prise en charge médicale estcaractérisée par une meilleure observance et tolérance desTHS au long cours que pour les femmes plus âgées et par l’absence d’effets péjoratifs néoplasique, métabolique, ou d’incidents cardiovasculaires majeurs ; cependant les doses substitutives œstrogéniques proposées n’ont pas eu l’effet protecteur osseux escompté dans les cas explorés.

P101 LE DOSAGE PLASMATIQUE DE L’HORMONE ANTI-MÜLLÉRIENNE (AMH) EST-IL UTILE POUR DÉTERMINER LA PERSISTANCE D’UNE RÉSERVE OVARIENNE CHEZ DES PATIENTES PRÉSENTANT UNE INSUFFISANCE OVARIENNE PRÉMATURÉE (IOP) ? G. Méduri (3), J. Guibourdenche (4), J.-Y. Picard (5), O. Fiori (1), F. Kuttenn (1), M. Misrahi (3), P. Touraine (1) (1) Service d’Endocrinologie et Médecine de la Reproduction, Hôpital Necker, Paris. (2) Service de Gynécologie-Obstétrique et d’Assistance Médicale à la Procréation, CHI, Créteil. (3) Laboratoire d’Hormonologie et de Biologie Moléculaire, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre. (4) Laboratoire d’Hormonologie, Hôpital Robert Debré, Paris. (5) INSERM U-493 Endocrinologie du développement, Clamart, France. Le taux sérique de l’hormone anti-müllérienne (AMH) est étroitement corrélé à l’âge et à la réserve ovarienne. L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) est décrite chez les femmes avant 40 ans et est irréversible dans la grande majorité des cas. La persistance d’une réserve ovarienne et d’un développement folliculaire a été décrite chez quelques patientes. Le but de cette étude rétrospective est l’évaluation de l’intérêt du dosage de l’AMH comme marqueur de la présence de follicules chez des patientes présentant une IOP. L’analyse a porté sur les dosages sériques d’AMH chez 39 patientes pour lesquelles une biopsie ovarienne était disponible et sur l’étude de l’expression ovarienne de l’AMH en immunohistochimie chez 21 d’entre elles. L’âge moyen (± SEM) des patientes était de 27,8 ans (± 1,3). Le taux moyen de FSH était 81 UI/L (± 7). La persistance de follicules de la réserve a été observée chez 21 patientes, chez lesquelles l’AMH sérique était détectable (> 0,4 ng/mL) dans 57 % des cas. Parmi ces patientes, 8 présentaient une réserve ovarienne considérée comme normale et l’AMH était alors détectable dans 100 % des cas. Dix-huit patientes présentaient des ovaires dépourvus de follicules, l’AMH était seulement détectable dans 18 % des cas. Ces taux sont significativement différents (p = 0,027). L’étude immunohistochimique des biopsies ovariennes des 21 patientes montre que 8 patientes sur 11 avec un taux d’AMH indétectable ne possèdent pas de marquage AMH des structures folliculaires, alors que 6 patientes sur 10 avec un taux d’AMH détectable présentent une expression folliculaire de l’AMH, dans les cellules de la granulosa du stade de follicule intermédiaire jusqu’au stade de follicule antral. En conclusion, la mise en évidence d’AMH dans le sérum de patientes présentant une insuffisance ovarienne prématurée pourrait être utile pour identifier un sous groupe particulier de patientes présentant la persistance d’une certaine réserve ovarienne.

Congrès de la SFE – Strasbourg 2005

P102 L’HORMONE ANTI-MÜLLERIENNE (AMH) EST-ELLE IMPLIQUÉE DANS LE « FOLLICULAR ARREST » DU SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES (SOPK) ? S. Jonard (1), C. Decanter (1), P. Pigny (2), D. Dewailly (1) (1) Gynécologie Endocrinienne et Médecine de la Reproduction Hôpital Jeanne de Flandre CHRU 59037 Lille Cedex. (2) Laboratoire de Biochimie Endocrinienne CHRU 59037 Lille Cedex. Des données expérimentales indiquant que l’AMH est régulée négativement par la FSH, nous avons émis l’hypothèse que l’excès d’AMH dans le SOPK pouvait refléter le manque d’action de la FSH au niveau des cellules de la granulosa et pouvait donc être impliqué dans le follicular arrest. Nous avons donc recherché s’il se produisait une chute du taux d’AMH sérique, concomitante à l’apparition d’un follicule dominant induite par l’administration de faibles quantités de FSH exogène (protocole step-up low dose, dose de départ : 50 UI/jour) chez des patientes avec SOPK. Dans cette étude prospective, ont été incluses à ce jour 14 patientes souhaitant une grossesse et étant résistantes au citrate de clomiphène. Les taux sériques d’estradiol, d’AMH, de LH, de FSH et le compte folliculaire déterminé par échographie ont été mesurés 2 fois par semaine à partir du premier jour de la stimulation jusqu’au jour de l’injection d’hCG. Le taux moyen d’AMH sérique s’est abaissé modérément de J-14 à J-4 avant la dominance (de 127 ± 34 % à 106 ± 28 % de la valeur moyenne à J0, jour d’établissement de la dominance, i.e. estradiolémie > 100 pg/ml) mais de façon non significative par ANOVA. Cependant à J-7 et -4, l’AMH était corrélée négativement de façon significative à la FSH (r = – 0,584, p < 0,05 et r = – 0,637, p < 0,02, respectivement) alors que cette corrélation n’était pas retrouvée à J-14 et -11. Le nombre de follicules de 2-5 mm et 6-9 mm ne changeait pas durant la stimulation ovarienne, même après l’obtention de la dominance. En conclusion, ces résultats préliminaires ne permettent pas pour l’instant d’affirmer la décroissance de l’AMH sérique avant la dominance. Cependant, la corrélation négative entre AMH et FSH sériques apparaissant les jours précédant la dominance laisse suggérer que la FSH exerce à ce moment un effet physiologique négatif sur la production d’AMH.

P103 UNE SÉCRÉTION TUMORALE D’INHIBINE MASQUANT UNE INSUFFISANCE OVARIENNE PRÉMATURÉE A. Torres (3), A. Cortez (4), N. Lahlou (5), J.-M. Antoine (6) (1) Unité de Médecine Vasculaire, Hôpital Tenon, AP-HP, Paris. (2) EA 1533, IFR Saint Antoine, Paris. (3) Service d’Endocrinologie, Hôpital Saint Antoine, AP-HP, Paris. (4) Service d’Anatomopathologie, Hôpital Tenon, AP-HP, Paris. (5) Service d’Hormonologie, Hôpital Saint Vincent de Paul, AP-HP, Paris. (6) Service de Gynécologie-Médecine de la Reproduction, Hôpital Tenon, AP-HP, Paris. Une femme de 40 ans désirant une grossesse consulte pour une aménorrhée post pilule de deux ans. Elle a toujours eu des cycles irréguliers, est IPIG. Elle n’a aucun signes d’hyperandrogénie ou d’hyperprolactinémie. Elle n’a pas de bouffées de

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Congrès de la SFE – Strasbourg 2005 chaleur. Le test aux progestatifs est positif. Le bilan hormonal initial montre : E2 : 148 pg/ml, FSH 0,7 UI/L, LH 4,9 UI/L, prolactine 3,1 ng/ml, testostérone 1,05 n/ml (N 0,35-1,85). L’échographie initiale retrouve un ovaire droit hétérogène et augmenté de volume (45 × 34 mm). Le dosage d’inhibine met en évidence des taux très élévés (inh alpha 1 231 UI/L, N : 70-210 ; inh B 583 pg/ml, N : 10-300). Le taux d’AMH (17 pmol/L) est normal pour une femme en période d’activité génitale. La patiente subit une ovariectomie per coelioscopique. L’anatomopathologie objective une tumeur à cellule de la granulosa de type adulte moyennement différenciée. Les dosages d’inhibine B en post opératoire montrent une décroissance rapide des taux. L’analyse immunohistochimique de la tumeur montre un marquage pour l’aromatase, l’inhibine B, et l’AMH. En post opératoire la patiente est en aménorrhée. Les dosages de FSH et de LH ont des valeurs de ménopause. En raison du risque carcinologique une décision d’ovariectomie bilatérale avec hystérectomie est prise. L’analyse histologique de l’ovaire controlatéral à la tumeur montre de rares follicules atrétiques. Conclusion : chez une femme de 40 présentant une sécrétion tumorale d’inhibine freinant la FSH endogène, la sécrétion par la tumeur d’estradiol et d’AMH masquait une insuffisance ovarienne prématurée, qui a été découverte après la chirurgie.

P104 VALEUR PRÉDICTIVE DE L’AMH (HORMONE ANTI MULLÉRIENNE) DANS LE SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES 446

I. Plotton (1), C. Demule (1), P. Mirakian (1), M. Donadieu (1), Y. Morel (2), M. Pugeat (1) (1) Fédération d’Endocrinologie du pole Est, hôpital neuro cardio HPGO, Lyon. (2) Service de biologie moléculaire et biochimie endocrinienne, hôpital Debrousse, Lyon. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est caractérisé par la présence d’au moins deux des trois critères du consensus de Rotterdam : oligoménorrhée ou anovulation chronique, hyperandrogénie clinique ou biologique, aspect d’ovaires polykystique à l’échographie. La prévalence élevée du SOPK chez les adolescentes nous a conduit à chercher des marqueurs de la dysfonction ovarienne. L’AMH, membre de la famille des TGFB, a un rôle important dans le recrutement des follicules ovariens primordiaux, la sélection du follicule dominant. Chez la femme, les études d’expression de l’AMH suggèrent un rôle dans la maturation folliculaire. Nous rapportons une étude incluant 52 patientes consultant pour hirsutisme, de janvier 2004 à mars 2005. Les paramètres suivants ont été analysés : 1) taille, poids, index de masse corporel (IMC), score de Ferriman et Gallway (score > 8), régularité du cycle menstruel, 2) sur un prélèvement à jeun avec le bilan hormonal : testostérone non liée à la SHBG (TNL), D4-androstènedione (D4), LH, FSH, inhibine B, AMH ; et les données métaboliques : profil lipidique, glycémie, insulinémie à jeun et au cours d’une charge orale en glucose. Un test statistique, t de Student, a été utilisé pour comparer les SOPK (n = 36) avec les patientes non SOPK hirsutes (n = 16). L’inhibine B n’est pas significativement différente entre les deux groupes. En revanche, l’AMH est significativement (p = 0,04) plus élevée chez les SOPK (80,8 ± 48,9 pmol/l) que chez non SOPK (42,9 ± 31,3). L’AMH tend à

Ann. Endocrinol. croître avec la surface de l’ovaire, à l’échographie (p = 0,07) mais ne corrèle ni avec l’index de masse corporelle, ni l’index HOMA. L’AMH est indépendante de la TNL, mais est significativement liée à la D4 (p = 0,009). En conclusion, l’AMH est un indicateur prometteur pour le diagnostic de SOPK dans les populations de femmes hirsutes. L’élargissement de cette étude à un plus grand nombre de patientes devrait permettre de définir la valeur seuil de normalité pour l’absence de SOPK.

P105 ASPECTS CLINIQUES, ÉTIOLOGIQUES ET ÉVOLUTIFS DES PRÉCOCITÉS PUBERTAIRES CHEZ LA FILLE A. El Mahdi Haddam (1), N. S. Fedala (2), M. Sadreddine Bourouba (1), S. Ouahid (1), D. Meskine (1) (1) Service d’Endocrinologie hôpital de Bologhine Alger. (2) Service d’Endocrinologie hôpital de Bab El Oued Alger. Plusieurs facteurs interviennent dans la chronologie de la puberté : L’ethnie, l’état nutritionnel et des facteurs génétiques encore inconnus. But : Apprécier les caractéristiques cliniques, morphologiques et évolutives des filles suivies pour puberté précoce non périphérique. Matériels et méthodes : C’est une étude rétrospective portant sur 38 patientes hospitalisées dans notre service sur une période de dix ans (1995-2005) pour « puberté précoce iso sexuelle ». Les dossiers des pubertés précoces périphériques n’ont pas été retenus. Résultats : — Délai diagnostic : 02 ans en moyenne. — Avance staturale : 18/38. — Avance pondérale : 19/38. — Avance d’au moins une année de l’âge osseux : 22/38. — Développement isolé des seins : 30/38. — Pilosité pubienne : 08/38. — Hémorragie génitale : 06/38 — Test au LHRH fait : 23/38 Positif sur LH : 18/23. — Échographie pelvienne : Aspect pubère ou puberté débutante : 18/38. — Scanner et ou IRM cérébral : Fait : 29/38. Normal : 27. Hamartome : 01. Kyste de la glande pinéale : 01. — Traitement : Androcur : 04. Décapeptyl : 18. — Évolution : Spontanément résolutive : 0. Stabilisation sans traitement : 13. Régression ou stabilisation sous traitement : 20 Conclusion : Ce travail illustre les difficultés de définir les limites du développement pubertaire normal et d’identifier les pubertés prématurés des pubertés précoces vraies : Les outils diagnostics ne sont pas toujours disponibles (test au LHRH) dans notre pays. Leur prise en charge n’est donc pas toujours aisée et leur diagnostic est le plus souvent tardif. L’importance d’un diagnostic précoce par l’examen systématique des organes génitaux externes et l’évaluation régulière de la croissance peut être améliorer le pronostic statural et psychosocial.