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Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S52–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 2011(2011) S52–S153
alors que le codage de la dénutrition n’a représenté que 6 % des séjours en 2009. Matériel et Méthodes. – Les données nécessaires au codage de la dénutrition (poids, taille, IMC, variation de poids et albuminémie) sont à la base de tout diagnostic diététique et étaient déjà recueillies par les diététiciennes dans un tableur pour chaque patient consulté. Ce tableur a été modifié pour permettre une proposition de codage automatisée (E43, E44,0, non dénutri, non codable), insérée dans le dossier du patient pour codage PMSI (associé au code Z71,3 : surveillance et conseils diététiques). Les fiches recueillies de juin à décembre 2010 pour les séjours supérieurs à deux jours ont été analysées avec Sphynx®, et utilisées par le DIM pour ajuster la valorisation T2A des séjours. Résultats. – Sur 2 068 fiches (27 % des séjours), 66 % des dossiers comportent toutes les données nécessaires au codage. Le poids habituel manque dans 24 % des dossiers. L’hypoalbuminémie permet le codage dans 60 % des cas (seule ou associée à la perte de poids ou l’IMC). Elle n’est pas interprétable du fait d’une CRP élevée dans 9 % des dossiers. En tout, 24 % des séjours ne peuvent pas être codés, des données de codage étant manquantes. Entre les 2 périodes de 2010, les codages (E43+E44,0) passent de 7,1 à 11,1 % des séjours (14,3 % après correction par le DIM), avec une quasi-disparition des codes E46 et E44,1, non valorisables, et une meilleure prise en compte de l’acte diététique (de 6 à 13 % des séjours, cependant inférieurs aux 27 % d’interventions diététiques). Il y a une différence de 17 % entre les codages proposés et ceux réellement codés au niveau du DIM pour la période d’étude : leur correction a permis une revalorisation des séjours concernés pour un montant de 306 000 ?, soit 2 000 ?/séjour. Extrapolée en année pleine, la récupération T2A liée à l’étude approche les 2 M?. Conclusion. – Le codage par les diététiciens améliore sa qualité et son exhaustivité, donc le financement induit. Cependant : – une transmission au DIM incomplète est financièrement pénalisante : une meilleure accessibilité des données pour les secrétaires et la transmission directe au DIM des propositions de codage sont prévues ; – les propositions de codage, limitées à la dénutrition pour les seuls patients vus par l’équipe, vont être étendues à l’obésité et à la cachexie, et informatisées DANS le dossier-patient. Outre sa rentabilité financière évidente, ce type de fiche a de plus le mérite de répondre aux exigences de traçabilité des éléments de codage dans le dossier patient et permet une évaluation simple de l’activité diététique.
2009 d’assurer un dépistage optimal de la dénutrition et en 2010, de mettre en adéquation les prescriptions de nutrition artificielle selon les recommandations. Les objectifs de ce travail sont 1) d’évaluer l’adéquation entre statut nutritionnel et prescription de nutrition artificielle, 2) étudier l’évolution de la prescription entre 2009 et 2010. Matériel et Méthodes. – Ce travail prospectif a été mené entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2010. Les patients étaient systématiquement dépistés par les diététiciens dans les services d’oncologie médicale à l’aide d’un formulaire informatique spécifiquement dédié. La dénutrition était définie sur les critères de la SFNEP (perte de poids en un mois et six mois, index de masse corporelle) et l’HAS 2007 (personnes âgées). Les patients étaient définis à risque de dénutrition si les critères de dénutrition n’étaient pas remplis et que les ingesta étaient réduits à 60 % ou moins. L’existence ou non d’une nutrition artificielle et le type de nutrition artificielle étaient systématiquement notifiée. L’analyse statistique, après « data management », était réalisée avec le logiciel STATA. Résultats. – En 2009, 3 378 séjours étaient dépistés. Une nutrition artificielle (entérale ou parentérale) était en place ou proposée pour 607 séjours (18 % des séjours évalués). En 2010, 2 893 séjours étaient dépistés. Une nutrition artificielle était identifiée pour 518 séjours (17,9 % des séjours évalués).
P116 Impact d’une unité transversale de nutrition clinique sur la prescription de nutrition artificielle Senesse P*1, Fiore S2, Flori N2, Fouques L2, Janiszewski C3, Launay S 3, Thézénas S 4, Vaillé A2 1 Gastro-nutrition, Centre anti-cancéreux, 2 Gastro-nutrition, 3 Recherche, 4Biostatistiques, Centre anticancéreux, Montpellier, France
Introduction et but de l’étude. – Le but de l’étude a été d’évaluer les pratiques courantes de prise en charge nutritionnelle des patients hospitalisés dans un service de gastroentérologie et dans un service de chirurgie viscérale. Matériel et Méthodes. – Durant une période d’observation de deux mois, un médecin désigné dans chacun des deux services concernés, soit un chirurgien et un gastroentérologue, non « spécialisés » en assistance nutritionnelle, ont pris en charge les patients chez qui une assistance nutritionnelle leur paraissait indiquée. L’évaluation du degré de dénutrition du patient ainsi que la décision thérapeutique et le type de produit éventuellement prescrit par le médecin de prime intention ont été secondairement compa-
Introduction et but de l’étude. – En 2008, une Unité transversale de Nutrition clinique était mise en place dont les objectifs étaient en
Pas dénutri 2009
2010
À risque
Dénutri
Total 128
Entéral
1 (0,8 %)
36 (28,1 %)
91 (71,1 %)
Parentéral
9 (1,9 %)
108 (22,7 %)
358 (75,4 %)
475
5 (2 %)
57 (22,4 %)
192 (75,6 %)
254
1 (0,4 %)
44 (17,0 %)
213 (82,6 %)
258
Entéral Parentéral
Le ratio nutrition entérale sur nutrition parentérale était de 0,27 en 2009 et de 0,98 en 2010. Conclusion. – Une UTNC permet d’assurer le dépistage de la dénutrition tout en modifiant les pratiques (réduction de 54,3 % de prescription en nutrition parentérale et augmentation de 98,5 % de la nutrition entérale). Il sera pertinent d’évaluer les bénéfices directs (coûts pharmaceutiques) et indirects (infections nosocomiales) entre 2009 et 2010.
P117 Aide à la prescription d’une assistance nutritionnelle par l’utilisation d’un algorithme de décisions di Costanzo J*1, Ouaissi M1, Grandval P1, Hautefeuille G1, Vanhoeve F 2 1 Hôpital Timone, Marseille, 2 Synergie Medical, Aubagne, France