© Masson, Paris, 2006.
Rev Epidemiol Sante Publique, 2006, 54 : 2S102-2S107
COMMUNICATIONS AFFICHÉES SANTÉ ET SOCIÉTÉ
P13-1 Prévalence de la malvoyance en milieu scolaire dans une région du sud de l’Algérie ATIF ML. (1), SOUKEHAL A. (2), NOURI M.T. (3), TIDJANI M.L. (3), LARINOUNA A. (2), ALLOUN F. (2) (1) Service d’épidémiologie et de médecine préventive, Hôpital Universitaire Franz Fanon, Zabana, Blida, Algérie ; (2) Service d’épidémiologie et de médecine préventive, CHU Béni-Messous, Alger ; (3) Service d’ophtalmologie, CHU Béni-Messous, Alger, Algérie. Objectifs : Estimer la prévalence de la malvoyance de la population scolarisée au niveau des écoles de la région de Ouargla (sud de l’Algérie) en fonction de la sévérité de la malvoyance et des facteurs démographiques. Méthodes : Enquête transversale descriptive ayant concerné un échantillon représentatif des élèves scolarisés au niveau des écoles de la région de Ouargla pendant l’année 2002. Cet échantillon était issu d’un sondage en grappes. Parmi 130 729 élèves, 3 988 ont été tirés au sort. On a distingué deux types de malvoyance : malvoyance avec acuité modérée ou faible si acuité visuelle < 8 aux deux yeux et malvoyance avec acuité faible si acuité visuelle ≤ 4 aux 2 yeux. L’acuité visuelle était mesurée en respectant une distance de cinq mètres entre l’enfant et la table de mesure alphanumérique en commençant par l’œil droit. La collecte des données s’est déroulée en mai 2002. La saisie, le contrôle et l’analyse des données ont été réalisés sur le logiciel EPI-INFO. Résultats : Sur les 3 988 élèves tirés au sort, 3 792 ont été inclus, soit un taux de non-réponses de 4,9 %. La prévalence de la malvoyance modérée ou faible était de 8,4 % (n = 318 ; intervalle de confiance à 95 % (IC) = 7,3 %9,5 %). La prévalence de la malvoyance modérée ou faible était de 9,7 % (n = 177 ; IC = 8,1 %-11,2 %) pour les filles et de 7,2 % (n = 141 ; IC = 5,9 %-8,5 %) pour les garçons. La prévalence de la malvoyance modérée ou faible augmentait significativement avec l’âge (p < 0,05). Concernant la malvoyance avec acuité faible, la prévalence était estimée à 3 % (n = 114 ; IC = 2,4 %-3,6 %). Conclusion : La prévalence estimée de la malvoyance en milieu scolaire dans la région de Ouargla est importante. Un meilleur dépistage des cas et une prise en charge adaptée s’imposent.
P13-2 Connaissance des risques sanitaires du tatouage et du piercing et impact d’une plaquette d’information : une étude en milieu scolaire CROUZET J., NAUDET E., HÄGI M., DI MARTINO V., MIGUET J.-P., MONNET E. Réseau Ville-Hôpital, Hépatite C, Franche-Comté, Service d’Hépatologie et de Soins Intensifs digestifs, CHU Jean Minjoz, Besançon. Objectifs : Le Réseau Ville-Hôpital Hépatite C Franche-Comté a élaboré une plaquette d’information des jeunes sur les risques liés au tatouage et au piercing. Nous avons mesuré les connaissances et opinions des jeunes sur ces risques et évalué la valeur informative de cette plaquette. Méthodes : Une étude avant-après/ici-ailleurs, a été réalisée auprès de 193 élèves de trois classes de collège et deux classes de lycée, en Franche-Comté (groupe intervention recevant la plaquette) et en Lorraine (groupe contrôle). Elle comportait deux séquences : pré-test, avant la distribution de la plaquette et post-test, deux semaines plus tard. Un même questionnaire portant sur la connaissance des risques et des précautions à prendre lors d’un piercing ou tatouage a été utilisé dans les deux groupes. La proportion de bonnes réponses a été estimée et la progression des notes moyennes entre pré-test et post-test a été comparée entre les deux groupes, à l’aide d’une analyse de variance considérant la classe comme facteur d’emboîtement à effet aléatoire. Résultats : Au pré-test, seules trois questions ont eu des taux de réponses exactes inférieures à 80 % : durée de cicatrisation, risques de cicatrice inesthétique et de transmission d’un agent infectieux de personne à personne. La progression des notes moyennes entre pré-test et post-test était significative dans les deux groupes (p = 0,0016) mais n’était pas plus élevée dans le groupe intervention que dans le groupe contrôle (p = 0,32). Conclusion : Les élèves interrogés dans cette étude avaient un assez bon niveau de connaissances des risques liés au tatouage et piercing et ont amélioré leurs performances entre les deux séquences. Si aucun effet significatif de la plaquette n’a pu être démontré, celle-ci peut cependant constitué un support de dialogue autour des conditions à respecter lors de ces pratiques.